Concerned Diné Citizens includes members of ENDAUM, Red Water Pond Road Community Association, Diné NO NUKES, MASE Coalition, Allies and Residents of Affected Communities. Photo Credit: Tahirah Cook.

 

Publié par Indigenous Action Media
24 juillet 2014
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Traduction Christine Prat

Contacts :

Leona Morgan, Diné NO NUKES
leonamorgan@icloud.com

Jonathan Perry, ENDAUM
jonjperry@yahoo.com

 

DES ORGANISATIONS DE BASE NAVAJO DEMANDENT LA DECONTAMINATION
Le Conseil de la Nation Navajo résilie la loi sur l’extraction

 

WINDOW ROCK, Arizona – Des citoyens Diné préoccupés, une coalition d’organisations Navajo de base et des résidents opposés à l’extraction d’uranium, ont applaudi le vote du Conseil de la Nation Navajo décidant de combler une lacune créée par une loi précédente sur l’extraction d’uranium (22 juillet 2014) qui avait autorisé l’accès aux Terres Tribales Navajo à une compagnie d’uranium, Uranium Resources Incorporated (URI).

« Si Uranium Resources avait reçu une autorisation d’accès illimité aux Terres Tribales de Church Rock*,
çà leur aurait potentiellement donné la possibilité d’ouvrir de nouvelles mines sur leurs autres propriétés dans le Nord-Ouest du Nouveau-Mexique » dit Jonathan Perry, Président de Diné Contre l’Extraction d’Uranium pour l’Est du territoire Navajo. Perry ajoute : « Parce que ce genre de compagnies visent des zones adjacentes à la Nation [la Réserve Navajo], pas sur le Territoire Indien Navajo, nos propres lois interdisant de nouvelles extractions d’uranium ne peuvent pas protéger les gens sur les terres de l’Echiquier. »

En juillet 2012, URI a conclu un Accord d’Accès Temporaire avec la Nation Navajo, qui autorise URI à avoir un accès limité à sa propriété de Church Rock, avec certaines stipulations, entre autres la décontamination de la pollution à l’uranium existant dans la zone*.

En décembre 2013, le Comité Navajo de Ressources et de Développement a reconnu à URI un droit de passage à travers les Terres Tribales Navajo pour utiliser sa licence d’extraire de l’uranium, ce qui équivalait à une violation de l’Accord d’Accès Temporaire, de la Loi Diné de Protection des Ressources Naturelles et de la Loi sur le Transport de Matériaux Radioactifs. La compagnie a l’intention de procéder à la lixiviation in situ, une technique qui consiste à pomper de l’eau contenant des produits chimiques [au pire de l’acide sulfurique…] pour dissoudre l’uranium contenu dans la nappe aquifère et l’extraire.

« Maintenant la Nation [le Conseil Tribal Navajo] se concentre à nouveau sur les besoins immenses de décontamination, d’études sanitaires et de tests de l’eau » dit Leona Morgan de Diné No Nukes [Pas de Nucléaire Navajo]. « Pour que ces questions controversées ne créent plus autant de divisions dans le futur, il faut impérativement que tous les gens – pas seulement les Diné – comprennent l’ampleur et la permanence des effets des mines d’uranium abandonnées. »

L’Agence Navajo pour la Protection de l’Environnement (EPA), l’EPA des Etats-Unis et d’autres agences continuent sans interruption l’estimation et la décontamination des 521** mines d’uranium abandonnées à travers la Nation Navajo qui ont débuté avec le premier plan quinquennal.

 

Pour plus d’informations (en Anglais) :
www.endaum.com

Sur la décontamination (en Anglais) :
http://www.epa.gov/region9/superfund/navajo-nation/5-yr-plan-2008.html

 

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Notes de la traductrice :
* En 1979, une digue de terre retenant des eaux fortement radioactives près de la mine de Church Rock (dans la Réserve Navajo, dans l’ouest du Nouveau-Mexique) s’est rompue, causant une contamination plus grave que celle résultant de l’accident de Three Miles Island la même année, les médias n’en n’ont cependant pratiquement pas parlé. La décontamination n’est toujours pas achevée, elle a été interrompue pendant un temps, pour cause de dépassement de budget.
** Il s’agit des mines abandonnées dans la Réserve Navajo. Si on y ajoute celles qui se trouvent à proximité, il y en a plus de 1000, non décontaminées. Voir l’interview de Klee Benally sur Democracy NOW ! du 14 mars 2014  et mon article du 28 décembre 2013

 

 

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