Femmes Navajo protestant à New York pendant le Sommet sur le Climat. Des dizaines de milliers de manifestants ont protesté à New York. De nombreuses autres manifestations ont eu lieu un peu partout dans le monde. Voir d’autres photos de la manifestation sur Indigenous Resistance

Ci-dessous un article de Brenda Norrell, publié quelques jours avant le début du Sommet. De nombreux Autochtones avaient déjà exprimé leur désaccord.

 

LES AUTOCHTONES DENONCENT LE SOMMET SUR LE CLIMAT ET LA CONFERENCE MONDIALE AUTOCHTONE

Par Brenda Norrell
18 septembre 2014
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Traduction Christine Prat

Tandis que les intérêts des grandes corporations détournent le Sommet sur le Climat des Nations Unies et que des imposteurs essaient de prendre le contrôle de la Conférence Mondiale Autochtone des Nations Unis, les deux ayant lieu à New York, des Autochtones partout dans le monde se font entendre pour dénoncer ceux qui récupèrent leurs luttes pour des gains personnels ou au profit des grandes entreprises.

Alors que seul des participants strictement sélectionnés sont invités à participer à la Conférence Mondiale Autochtone, des Peuples Autochtones partout dans le monde dénoncent les auto-désignés, et les non-lucratifs largement subventionnés, souvent avec des salaires non déclarés, des budgets de voyage, et des agendas secrets, qui sont devenus les porte-parole auto-désignés des Autochtones de la base.

Cependant, beaucoup de non-invités – les gens de la base authentique, vivant dans les communautés et qui combattent les mines, la fracturation hydraulique et la destruction – participeront à la Marche des Peuples pour le Climat et conduiront la Marche à New York le 21 septembre 2014.

Entretemps, de nombreux Autochtones dénoncent à la fois le Sommet sur le Climat de Ban-Ki Moon et l’agenda sélectif de la Conférence Mondiale des Nations Unies sur les Peuples Autochtones.

Le Réseau Environnemental Autochtone [Indigenous Environmental Network] et La Via Campesina se joignent à d’autres mouvements sociaux, pour la justice et écologistes pour dénoncer le Sommet sur le Climat de Ban-Ki Moon, le 23 septembre.

Dans une déclaration commune, les mouvements appellent à « un changement de système plutôt que des promesses volontaristes, des initiatives fondées sur le marché et les partenariats privé-public destructeurs qui figurent actuellement à l’agenda du Sommet, telles que REDD, l’Agriculture Intelligente pour le Climat et l’initiative Energie Durable pour Tous. »

La déclaration appelle à « 10 actions concrètes à prendre pour prévenir le chaos climatique, parmi elles des engagements contraignants pour maintenir l’élévation de la température à un maximum de 1,5 degrés. Les mouvements sociaux continuent de prévenir contre ce qu’ils appellent de ‘fausses solutions’ et les actions dommageables que les grandes compagnies invitées par le Secrétaire Général de ONU Ban-Ki Moon à jouer un rôle de premier plan au Sommet sur le Climat pressent d’adopter. »

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Guatemala

Dans les Territoires Maya de Ixim Uleu, au Guatemala, le Conseil Abya Yala a dénoncé l’agenda sélectif de la Conférence Mondiale des Nations Unies sur les Peuples Autochtones, des 22 et 23 septembre à New York.

« Nous dénonçons le manque de légitimité de la représentation d’Autochtones auto-désignés ou de ceux nommés par des gouvernements, qui ne représentent pas les exigences légitimes de nos peuples, comme dans le cas de la « Conférence Mondiale sur les Peuples Autochtones » qui n’est rien d’autre qu’une assemblée plénière des états membres des Nations Unies. Nous demandons que ces gouvernements se soumettent avec les accords internationaux adéquats et les traités, dans la reconnaissance totale, le respect et la protection des droits des Peuples Autochtones.
« De même, nous rejetons la représentation du Conseil Autochtone d’Amérique Centrale (CICA) parce qu’il ne nous représente pas en tant que Peuples Autochtones, mais représentent les intérêts des gouvernements nationaux et des oligarchies successifs. »

Extrait de http://indigenousresistancejuly2014.blogspot.com/2014/09/guatemala-indigenous-council-denounces.html

Avec l’effondrement des médias, particulièrement les médias nationaux des Etats-Unis traitant du Pays Indien, les imposteurs parmi les organisations à but non-lucratif ont été popularisés par les imposteurs dans les médias : des journalistes de bureau, qui plagient ce qu’ils trouvent sur Internet et sortent rarement de chez eux. La presse papier a été stérilisée par les reporters en chambre qui plagient systématiquement et récrivent ce que d’autres ont obtenu en travaillant dur, le déguisent par une brève interview téléphonique, et ajoutent une photo volée sur Internet.
Le résultat est une imposture généralisée dans le journalisme en Pays Indien, et la popularisation des imposteurs au sein des organisations à but non-lucratif. Dans les deux cas, ils comptent sur le maquillage et la tromperie pour rester au pouvoir.

Brenda Norrell

 

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