Hopi Rangers Taking Diné Sheep

DES DINÉ [NAVAJOS] CONFRONTES A DES ARRESTATIONS ET AU VOL DE LEUR BETAIL SUR BLACK MESA

Par Indigenous Action Media
Egalement publié sur Censored News
23 octobre 2014
Traduction Christine Prat
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Note des éditeurs : Cette action prend place alors que l’hiver approche et que les moutons et autre bétail constituent le moyen d’existence de nombreux Diné, confrontés aux conditions oppressives imposées par la loi PL93-531. La mise à jour ci-dessous emploie le terme controversé « HPL (Hopi Partitioned Lands – Terres Hopi Divisées) », certains résistants Diné considèrent cette région comme Nation Diné Souveraine, pas comme HPL.

 

MISE A JOUR de résidents de la zone HPL : Shirley Tohannie et l’Ancienne Caroline Tohannie ont eu la totalité de leur troupeau de 65 moutons saisis par les Hopi Rangers (représentant le gouvernement fédéral des Etats-Unis) le mardi 22 octobre 2014. Si les amendes ne sont pas payées, les moutons seront vendus aux enchères, et il a été signifié à la famille que les moutons ne pourraient pas retourner sur le territoire de la famille. Le coût pour récupérer le bétail s’élève à près de 1000 dollars.

Jerry Babbit Lane, le voisin des Tohannie sur la zone HPL, a été arrêté par les Rangers Hopi alors qu’il tentait de s’informer sur la situation de ses voisins et a été accusé de trouble à l’ordre public. Il a été libéré ce soir, 23 octobre. Les Rangers ont dit à Shirley qu’ils avaient l’intention de prendre aussi les moutons de Rena (la mère de Jerry) et qu’ils allaient commencer les saisies dans toute la zone HPL.

Au moment où nous écrivons, une autre famille de Big Mountain s’est fait saisir presque tout son troupeau.

Les résidents ont besoin d’observateurs des droits humains et de bergers en ce temps d’escalade du harcèlement. Si vous connaissez quelqu’un qui peut venir en tant qu’observateur des droits humains pour soutenir la résistance Diné sur Black Mesa, c’est le moment. Un travail d’observation des droits humains peut aider à arrêter ou ralentir les saisies. Des familles susceptibles d’être frappées par les saisies demandent de la solidarité. Envoyez un email à blackmesais@gmail.com si vous pouvez venir.

« Appelez le Bureau des Affaires Indiennes, les Hopi Rangers et le Secrétariat à l’Intérieur. Demandez-leur de cesser immédiatement la saisie de moutons dans la zone HPL. Par ce colonialisme d’aujourd’hui, notre souveraineté alimentaire est attaquée. Appelez le superintendant du Bureau des Affaires Indiennes, Wendel Honanie (au 01-928-738-2228), le représentant des Hopi Rangers Clayton Honyumptewa (au 01-928-734-3601), et le Secrétariat à l’Intérieur (au 01-202-208-3100) et demandez qu’ils arrêtent les saisies injustes » – Louise Benally

Bien que ces ordres viennent de la politique Hopi actuelle, les lois de déportation et de saisies de bétail sont le résultat de la stratégie de diviser pour conquérir du gouvernement fédéral et de Peabody Energy, dont le but est d’ouvrir la région à l’extraction massive de charbon. « Dans les années 1970, les Anciens Hopi ont encouragé les Anciens Diné à rester sur leurs terres, disant que s’ils se laissaient déporter, la mine de charbon s’étendrait. Les Anciens Hopi ont dit que ce n’étaient pas eux qui voulaient cette terre. » – NaBahii Keediniihii

Un rapport de la Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo de juillet 2012 qualifie la déportation de violation massive des droits humains et demande l’annulation immédiate de la loi PL93-531 ainsi que l’arrêt des tentatives de déportations et de harcèlement sous la forme de surveillance, de saisies de bétail et de perturbation des rassemblements et cérémonies subie par la communauté résistante.

Les moutons sont à la base de la vitalité des gens et du territoire, les pratiques de pâturage traditionnels doivent être soutenues, pas supprimées. Les saisies constituent du harcèlement et des violations des droits de l’homme.

 

Bref résumé de l’histoire de Black Mesa (du site Support Black Mesa) :

DEPUIS 1974, la politique de déportations fédérale a forcé 14000 Diné (Navajo) à quitter leur terre ancestrale en Arizona.
Cette politique génocidaire a été mené par des agents du gouvernement et des représentants de compagnies d’énergie afin d’avoir accès aux ressources de Black Mesa – des milliards de tonnes de charbon, d’uranium et de gaz naturel.

Depuis plus de 30 ans, des Diné traditionnels de Black Mesa vivent en résistance, refusant catégoriquement d’être déportés, tandis que les mines à ciel ouvert déchirent leurs terres sacrées et que des centrales électriques au charbon polluent l’air du désert.

 

Voir de nombreux articles traduits en français sur la situation à Big Mountain  et la traduction française d’un article paru en 1986 à Amsterdam, quand la déportation est devenue effective et que la résistance a commencé

 

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