POUR DIRE ‘NON’ A SHELL, DES ACTIVISTES AUTOCHTONES VONT D’UNE ACTION EN KAYAK A SEATTLE A L’ASSEMBLEE DES INVESTISSEURS A WESTMINSTER

D’après www.platformlondon.org
Publié sur Censored News
Jeudi 21 mai 2015
Traduction Christine Prat

LONDRES et les PAYS-BAS – Ce jour, à l’ombre de Big Ben, une délégation de femmes Autochtones a été rejointe par les membres de la campagne protestant contre les projets de forage de Shell dans l’Arctique. Mae Hank et Faith Gemmill-Fredson se sont rendues aux Assemblées Générales Annuelles de Shell aux Pays-Bas et à Londres, immédiatement après avoir participé à l’action du samedi précédent à Seattle, où une flottille d’activistes en kayak avait bloqué la plateforme de forage de Shell Polar Pioneer, amarrée dans le port. A l’assemblée des actionnaires à Londres, des ‘roses de résistance’ faites à la main en papier d’origami noir avaient été déposées à l’entrée par le Réseau Sables Bitumineux Royaume-Uni et la Plateforme pour demander l’arrêt de l’expansion des sables bitumineux du Canada et de l’exploitation des gens au Nigeria, et aussi affirmer la solidarité avec les communautés résistant aux projets de forage de Shell dans l’Arctique cet été. Une boîte de roses de résistance a été remise directement au conseil d’administration de Shell.
« Shell a laissé un héritage toxique partout dans le monde et continue à ignorer la communauté mondiale qui appelle à une action effective contre le changement climatique [1] » dit Suzanne Dhaliwal qui a remis les ‘roses de résistance’ à Shell. « C’est incohérent de continuer l’exploitation des sables bitumineux d’Alberta et d’explorer l’Arctique alors que la science est claire : nous devons laisser les carburants fossiles dans le sol. Aujourd’hui, j’ai remis moi-même des ‘roses de résistance’ au conseil d’administration de Shell à Londres par solidarité avec les peuples du Nigeria, de l’Arctique et ceux de la région des Sables Bitumineux canadiens qui ressentent déjà les effets des opérations irresponsables de Shell et qui leur crient fort et clairement de rester hors de l’Arctique. »
« Les projets de forage de Shell dans l’Arctique méritent l’attention du monde entier maintenant, et nous sommes venues pour afficher notre résistance aux projets énergétiques polluants de la compagnie dans la mer de Chukchi, ici à Westminster, à Londres » dit Gemmil-Fredson. « Les Peuples Autochtones d’Alaska n’ont pas à sacrifier leurs moyens de subsistance pour assurer la rentabilité de cette compagnie qui a prouvé hier à l’assemblée des actionnaires aux Pays-Bas, qu’elle était mal équipée pour forer dans l’Arctique. Nous sommes très concernés par la crise climatique globale, nos communautés Autochtones d’Alaska sont les plus violemment touchées par le chaos climatique actuel, que Shell veut aggraver. Nous sommes contre les fausses solutions de Shell, comme le captage et le stockage du carbone, le marché du carbone et REDD, qui sont simplement une tentative de ‘laver plus vert’ sa destruction de l’Arctique et du monde [2]. »
« L’Assemblée de Shell à Londres était réservée aux actionnaires, pourtant les Autochtones sont la principale partie prenante dans la région » dit Mae Hank, activiste pour sa communauté et grand-mère de 17 petits-enfants. « Shell ne peut pas nettoyer de marée noire au milieu de glace brisée, personne ne le peut, et ils veulent réaliser leurs projets psychopathes de forage dans la Mer de Chukchi en dépit du fait qu’il y a 75% de chances qu’un désastre se produise. Les projets de Shell affecteront notre sécurité alimentaire, et çà menace notre mode de vie. La solidarité internationale que nous avons vue aujourd’hui de la part de Britanniques nous aide à rester motivés pour poursuive cette bataille pour empêcher Shell de dévaster notre existence et de pousser la communauté mondiale dans une crise climatique [3]. »
« Aujourd’hui nous avons donné des roses noires pour symboliser le deuil et la solidarité avec les communautés du Delta du Niger et les victimes des sables bitumineux du Canada dont les vies sont détruites par les forages de Shell » dit Sarah Shoraka de Platform. « 20 ans après l’exécution de Ken Saro-Wiwa pour avoir dirigé un mouvement qui a chassé Shell de leur pays, les roses démontrent que la résistance continue dans ces communautés. Il n’est pas trop tard pour empêcher Shell de forer davantage dans l’Arctique et d’y laisser un héritage empoisonné comme ils l’ont fait dans le Delta du Niger et dans la région des sables bitumineux au Canada [4]. »

Sources :
[1] http://www.no-tar-sands.org/2015/05/shell-fails-to-respond-to-questions-at-annual-general-meeting-about-environmental-and-climate-risks-associated-with-arctic-drilling-and-tar-sands/
[2] http://www.theguardian.com/business/2015/may/16/paddle-in-seattle-shell-arctic-oil-drilling
[3] http://www.theguardian.com/business/2015/may/19/climate-change-shell-annual-meeting-oil-global-warming-resolution-shareholders
[4] http://platformlondon.org/oil-the-arts/asw/

Voir (en anglais) :
http://platformlondon.org/p-pressreleases/shell-no-paddle-to-seattle-indigenous-activists-reach-westminster-shell-investor-meeting/#sthash.ShVrynlm.dpuf

 

 

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