Manifestation de ‘Protect the Peaks’ devant l’Hôtel de Ville de Flagstaff, Arizona. Photo Hillary Abe

 

Par Indigenous Action Media
18 juin 2015
Traduction Christine Prat

LES JOURNEES NATIONALES DE PRIERE POUR LES SITES SACRES DEVAIENT SE TENIR DU 19 AU 24 JUIN

Note : Indigenous Action Media reconnaît aussi les luttes capitales pour sauver la Confluence du Grand Canyon et Red Butte. A Flagstaff (au pied des San Francisco Peaks sacrés) Nihigaal Bee Iina a organisé une manifestation avec des orateurs le 20 juin.

Washington, DC, 18 juin 2015 – Des rites et des cérémonies devaient se tenir dans tout le pays du 19 au 24 juin, pour marquer les Journées Nationales de Prière pour Protéger les Sites Sacrés Amérindiens. La cérémonie à Washington, D.C. devait se tenir le vendredi 19 juin à 8h30 du matin, sur les Terres du Capitole.

Les descriptions de certains sites sacrés et des menaces auxquelles ils font face, ainsi que les dates et lieux pour les commémorations publiques sont indiqués dans la liste ci-dessous. Certains des rassemblements cités dans cet article sont des forums éducatifs, pas des cérémonies religieuses et sont ouverts au public. D’autres sont des cérémonies et ont pu se faire en privé. En plus de ceux cités ci-dessous, d’autres cérémonies et prières devaient avoir lieu sur d’autres sites sacrés menacés et sur ceux qui ne sont pas en danger en ce moment.

« Des Autochtones et non-Autochtones se rassemblent le jour du Solstice et à d’autres dates pour des cérémonies et des manifestations pour honorer les lieux sacrés. Tout le monde peut participer aux Journées Nationales de Prière afin de rappeler qu’il faut honorer ces terres et eaux précieuses tout le temps, simplement en les respectant et en ne les laissant pas être endommagées » dit Suzan Shown Harjo (Cheyenne et Hodulgee Muscogee). Elle est présidente de l’Institut Morning Star, qui organise les Journées Nationales de Prière pour les Sites Sacrés depuis 2003. « Des rituels sont nécessaires » dit-elle, « afin d’attirer l’attention sur les myriades de luttes de Peuples Autochtones contre les promoteurs qui mettent en danger ou endommagent des sites sacrés Autochtones. »

La Cour Suprême des Etats-Unis a décidé en 1988 qu’il n’y avait pas d’obligation constitutionnelle ou statutaire de défendre les sites sacrés Autochtones. « Les Peuples Autochtones sont les seuls peuples ou communautés aux Etats-Unis qui n’ont pas accès à un tribunal pour protéger les sites sacrés ou les lieux spécifiques dédiés à des cérémonies » dit Mme Harjo. « Çà doit changer comme simple question de justice et d’équité. Sans statut juridique étendu, les Peuples Autochtones ont dû bricoler des lois et des règles pour protéger les sites sacrés au coup par coup, et souvent les tribunaux trouvent ces solutions insuffisantes. »

Le Congrès National des Indiens Américains, la plus grande organisation nationale Indienne, a appelé à une obligation statutaire, ainsi qu’à un Décret renforcé pour les Sites Sacrés Indiens, et a expliqué aux administrations fédérales comment elles pouvaient utiliser des lois et des politiques existantes pour protéger les sites sacrés Autochtones. Le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones a appelé les Etats-Unis à consulter les Peuples Autochtones et leur rendre leurs sites sacrés.

« Les administrations fédérales peuvent revoir la manière dont elles ont acquis la juridiction sur les sites sacrés Amérindiens et si cette juridiction a été acquise avec ou sans le consentement libre, préalable et informé des Peuples Autochtones » dit Mme Harjo. « Si les administrations ne le font pas, la Maison Blanche devrait leur ordonner de le faire. Et quelqu’un devrait faire savoir au Département d’Etat, qui affirme que la consultation c’est le consentement, que consentement veut dire consentement. »

La Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, Article 11, Section 2, déclare que les Etats « doivent accorder réparation par le biais de mécanismes efficaces — qui peuvent comprendre la restitution — mis au point en concertation avec les peuples autochtones, en ce qui concerne les biens culturels, intellectuels, religieux et spirituels qui leur ont été pris sans leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause, ou en violation de leurs lois, traditions et coutumes. »

Les cérémonies de 2015 sont les treizièmes Journées Nationales de Prière pour Protéger les Sites Sacrés Amérindiens. La première Journée Nationale de Prière a été organisée le 20 juin 2003, sur les terres du Capitole et dans toute la nation pour souligner la nécessité que le Congrès applique une obligation de protéger les sites sacrés Autochtones. Cette nécessité est toujours là.

Il y aura des prières pour les sites sacrés suivants, entre autres :

Antelope Hills. Apache Leap. Badger Two Medicine. Badlands. Bear Butte. Bear Lake. Bear Medicine Lodge. Black Hills. Black Mesa. Blue Lake. Boboquivari Mountain. Bunchgrass Mountain. Cave Rock. Chief Cliff. Coastal Chumash Sacred Lands in the Gaviota Coast. Cocopah Burial and Ceremonial Grounds. Coldwater Springs. Colorado River. Columbia River. Deer Medicine Rocks. Dzil Nchaa Si An (Mount Graham). Eagle Rock. Everglades. Fajada Butte. Ganondagan. Great Mound (Mound Bottom). Gulf of Mexico. Haleakala Crater. Hatchet Mountain. Hickory Ground. Holy Mountain. Hualapai Nation landforms in Truxton and Crozier Canyons. Indian Pass. Kaho’olawe. Kasha-Katuwe. Katuktu. Kituwah. Klamath River. Kumeyaay Bands Burial and Ceremonial Grounds. Lake Superior. Luiseno Ancestral Origin Landscape. Mauna Kea. Maze. Medicine Bluff. Medicine Hole. Medicine Lake Highlands. Medicine Wheels. Migi zii wa sin (Eagle Rock). Mokuhinia. Moku’ula. Mount Shasta. Mount Taylor. Mount Tenabo. Nine Mile Canyon. Ocmulgee Old Fields and National Monument. Onondaga Lake. Palo Duro Canyon. Petroglyphs National Monument. Pipestone National Monument. Puget Sound. Puvungna. Pyramid Lake Stone Mother. Quechan Burial and Ceremonial Grounds. Rainbow Bridge. Rattlesnake Island. Rio Grande River. San Francisco Peaks. Serpent Mound. Snoqualmie Falls. South Mountain. Sweetgrass Hills. Sutter Buttes. Tse Whit Zen Village. Tsi-litch Semiahmah Village. Tus Us. Valley of Chiefs. Valmont Butte. Wakarusa Wetlands. Walking Woman Place. Woodruff Butte. Wolf River. Yucca Mountain. Zuni Salt Lake. Sacred places of all removed Native Nations. All Massacre Sites. All Waters and Wetlands.

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ALABAMA : WETUMPKA – HICKORY GROUND, SITE CEREMONIEL ET FUNERAIRE

La Ville Tribal d’ Hickory Ground et la Nation Muscogee (Creek) d’Oklahoma ont un besoin urgent de prière pour protéger Hickory Ground et les zones sacrées autour, le long de la rivière Coosa à Wetumpka, Alabama.

Hickory Ground est une terre sacrée cérémonielle, historique et funéraire. Hickory Ground a été la dernière Capitale de la Nation Muscogee (Creek) avant la déportation forcée sur la piste des larmes jusqu’au Territoire Indien (aujourd’hui l’Oklahoma).

Des sites cérémoniels historiques, des sites funéraires et des tombes tribales individuelles se trouvent à Hickory Ground. La Bande Poarch d’Indiens Creek [une bande qui a collaboré avec les envahisseurs Blancs et le fait toujours – NdT] a déterré 57 restes humains d’Hickory Ground afin d’étendre un casino Poarch sur la terre sacrée. Les Poarch sont un groupe qui a été reconnu au niveau fédéral en 1984 et chargé de protéger Hickory Ground, mais auquel il manque des liens culturels ou historiques avec la région ou la manière de vivre Muscogee.

Etant donné son importance historique et les dépouilles humaines qui s’y trouvent, Hickory Ground est classé au Registre National des Lieux Historiques et est protégé par la Loi sur la Préservation Historique Nationale. Les dépouilles d’Amérindiens et la propriété culturelle sont aussi sous la protection de la Loi sur la Protection des Tombes Amérindiennes et leur Rapatriement.

Le 12 décembre 2012, la Ville Tribale de Hickory Ground et la Nation Muscogee (Creek) ont déposé une plainte fédérale auprès du Tribunal de District pour le District Central d’Alabama afin de protéger le site sacré de Hickory Ground. Les Poarch ont déposé un recours demandant un non-lieu, mais l’affaire est toujours en cours devant le tribunal.

En février 2013, trois citoyens de la Ville Tribale de Hickory Ground et de la Nation Muscogee (Creek) ont été arrêtés alors qu’ils tentaient d’accéder au site cérémoniel pour prier pour les Ancêtres. Beaucoup de citoyens Muscogee d’Ocevpofv [la ville de Hickory Ground en Muscogee – NdT] ont tenté d’accéder à Hickory Ground depuis, ils ont été repoussés mais pas poursuivis. La Loi Américaine sur la Liberté Religieuse garantit l’accès aux sites sacrés traditionnels.

Wayland Gray a été accusé d’effraction criminelle et de trouble à l’ordre publique, et a été déclaré coupable par un juge. Alors que deux autres acceptaient des ‘ententes sur le plaidoyer’, Gray a refusé d’accepter une entente et a fait appel de ses condamnations devant un jury à la Cour de District du Comté d’Elmore à Wetumpka, Alabama, le 14 janvier 2015. Il a fait valoir ses droits selon la Loi sur la Liberté Religieuse des Amérindiens et selon le Premier Amendement de la Constitution des Etats-Unis, d’accéder à Hickory Ground en tant que site sacré et pour exercer les droits traditionnels des Muscogee.

Le jury a délibéré pendant moins d’une heure et a rendu un verdict de non-culpabilité dans les deux chefs d’accusation.

Cependant la prière est toujours nécessaire :

1) pour que la Bande Poarch d’Indiens Creek cesse de profaner les Ancêtres Muscogee et le site sacré de Hickory Ground

2) pour soutenir la Ville Tribale de Hickory Ground et la Nation Muscogee (Creek) dans leurs efforts pour protéger les sites cérémoniaux et funéraires de leurs Ancêtres.

3) pour soutenir les citoyens Muscogee qui pourraient être persécutés dans le futur pour avoir prié à Hickory Ground.

Contacts : Wayland Gray ou Roman Powell, Guerriers de Hickory Ground aux adresses
waylandgray@yahoo.com ou powell46@cox.net ou l’avocat Brendan Ludwick, à l’adresse brendan@ludwicklaw.com

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Photo by: Kenny Bills, Feb. 2008

ARIZONA : LE MONT GRAHAM, DZIL NCHAA SI AN

Le Mont Graham est sacré pour le peuple Apache de l’ouest et est connu par les Apaches San Carlos sous le nom de Dzil Nchaa Si An. C’est un paysage sacré où les Ga’an, Esprits de la Montagne, résident et un lieu de repos des ancêtres des Apaches. C’est un lieu de cérémonies et où poussent des plantes médicinales, et l’habitat de l’écureuil rouge du Mont Graham, une espèce menacée.

Les Montagnes Pinaleño ou Mont Graham sont un trésor écologique unique. C’est la plus haute montagne du sud de l’Arizona et comprend six zones de vie différentes du fond de la vallée jusqu’au sommet, à plus de 3000 m. Appelées écosystème d’une ‘Ile dans le Ciel’, les forêts anciennes du sommet du Mont Graham sont l’équivalent en Arizona des forêts vierges. Les sources abondantes et les prairies de haute altitude ont procuré la subsistance et une source de guérison aux Apaches qui vivent dans le désert. Les caractéristiques fraîches et humides de la Montagne ont nourri 18 espèces différentes de plantes et d’animaux qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde.

Dans les années 1980, l’Université d’Arizona et ses partenaires de l’époque, entre autres le Vatican et le Smithsonian Institute, ont choisi le Mont Graham pour construire un observatoire avec sept grands télescopes, projet baptisé ‘Projet Colombus’ [Christophe Colomb – NdT]. Au début de 1988, la délégation du congrès d’Arizona a réussi à obtenir des exemptions pour le projet, en ce qui concerne les espèces menacées, les lois sur l’environnement, la préservation historique et d’autres lois.

En 1989, l’Université d’Arizona s’est vu attribuer un permis d’utilisation spécial pour 20 ans par la Forêt Nationale de Coronado et le Service des Forêts des Etats-Unis, et les chevaliers de l’appropriation ont accéléré le projet avec des subventions publiques, sans avoir à se plier aux lois ou règlements fédéraux, y compris les lois fédérales Indiennes visant à protéger la liberté religieuse, les sites funéraires et les propriétés culturelles. Des porte-parole du Vatican ont déclaré que le Mont Graham n’était ni religieux ni sacré. Des employés et groupes de pression de l’Université ont tenté de ruiner la réputation de chefs religieux et guérisseurs Apaches, et ont engagé au moins un officiel tribal de San Carlos pour témoigner que la Montagne n’était ni sacrée ni importante pour les Peuples Apaches.

Pendant des décennies, les Peuples Apaches, les scientifiques, les défenseurs de l’environnement et des étudiants de l’université ont résisté à la décision de l’Université d’Arizona de construire des télescopes sur le sommet de la Montagne. Bien qu’une couverture nuageuse fréquente rende les observations avec les télescopes marginales et que le Mont Graham ait été classé 38ème dans une étude sur les sites astronomiques des Etats-Unis, la délégation du congrès d’Arizona et l’Université ont persisté dans leur projet. Aujourd’hui, la construction de télescopes et l’interdiction fédérale d’accès au sommet de la Montagne en résultant, profanent la Montagne et sa relation irremplaçable avec les Peuples Apaches.

La lutte continue pour protéger l’héritage naturel et culturel du Mont Graham d’une destruction qui crée un précédant, toujours causée par l’Université par la construction de son observatoire sur le Mont Graham. Les efforts d’organisations pour la protection culturelle et environnementale et des Tribus concernées pour sauvegarder le caractère sacré du Mont Graham continuent sans relâche.

Le permis fédéral de 20 ans de l’Université d’Arizona a expiré le 19 avril 2009, bien que d’après la loi fédérale, lorsqu’un requérant dépose une demande de renouvellement, le permis reste valable jusqu’à ce que l’administration prenne une décision. Alors que la date d’expiration approchait, le Service des Forêts a plus ou moins indiqué qu’il pourrait refuser catégoriquement la prolongation, sur la base d’une étude environnementale écrite. La Coalition du Mont Graham a déposé de nombreux commentaires, puis s’est entendu dire que la préparation d’un EIS [Déclaration d’Impact Environnemental] était considérée. En effet, la préparation d’un EIS était plus que justifiée.

Les conditions sur le Mont Graham ont changé fondamentalement depuis que le permis a été accordé et l’observatoire est encore moins compatible avec l’importance religieuse et écologique du Mont Graham. Depuis que le permis a été accordé, la ‘forme’ du Mont Graham a été considérée comme pouvant être placée sur la liste nationale des lieux historiques. De plus, le Service des Forêts admet maintenant que le Mont Graham est une Propriété Culturelle Traditionnelle pour les Apaches de l’Ouest et a pris des mesures pour consulter (bien qu’il y ait encore beaucoup de chemin à faire) les Apaches traditionnels sur la nature sacrée de la Montagne et comment la protéger.

Après 20 ans de construction, le grand projet de télescopes n’est toujours pas achevé et il reste des questions très sérieuses sur son importance, son utilité et sa fonction, d’un point de vue astronomique. Ce qui N’EST PAS en question, c’est l’insulte perpétuelle aux Apaches de l’Ouest. Tout aussi clair est le statut périlleux de l’écureuil rouge du Mont Graham. L’étude la plus récente menée par des biologistes estimait que seulement 272 individus de cette espèce unique, qu’on ne trouve nulle part ailleurs sur terre, existent encore, en plus certains ont été retirés et placés dans des zoos. Cette espèce a été déclarée par des biologistes comme l’un des mammifères les plus susceptibles d’extinction aux Etats-Unis, dans un futur prédictible.

En plus, plusieurs incendies ont dévasté le sommet du Mont Graham au cours des années passées. Ils ont été combattus dans l’optique de protéger les télescopes, plus que l’écosystème, et il s’en est suivi que beaucoup de dégâts qui auraient pu être évités ont endommagé la Montagne. Le Service des Forêts a décidé de réduire la forêt et de manipuler l’écosystème pour tenter de protéger ce qui reste et restaurer ce qui a été endommagé.

Plutôt que de faire ce qu’il fallait et préparer une Déclaration d’Impact Environnemental pour étudier sérieusement la question du renouvellement du permis pour l’observatoire, le Superviseur de la Forêt, à la veille de son départ ce printemps pour occuper un poste plus élevé dans le service, a renouvelé le permis sans aucun processus publique, et autant qu’on sache, sans étude environnementale, sans parler de consultation de gouvernement à gouvernement des Peuples Apaches de l’Ouest. Avec quelques efforts, la Coalition pour le Mont Graham a obtenu une copie du permis. Cependant, une analyse exhaustive des options légales n’a pas encore été entreprise.

Des prières et de la rigueur sont maintenant plus nécessaires que jamais pour le Mont Graham. L’écosystème est gravement menacé par le changement climatique et d’autres moyens de destruction ; le Service des Forêts a la possibilité de refuser un nouveau permis pour les télescopes et de demander qu’ils soient retirés ; et il y a encore une chance de protéger l’écosystème existant et de remplacer ce qui a été perdu. Et, le caractère sacré du Mont Graham continue à être défié, et, alors que la Montagne est capable de se protéger, des soutiens peuvent aider à la protéger aussi.

Pour plus d’informations, contacter la Coalition du Mont Graham, Président Roger Featherstone, à l’adresse greenfire@featherstone.ws , ou Dinah Bear, Secrétaire Bear6@verizon.net

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ARIZONA : OAK FLAT, CHI’CHIL BILDAGOTEEL

Chi’chil Bildagoteel est sacré pour les Apaches de l’Ouest et d’autres Peuples Autochtones. C’est un paysage sacré où résident les Ga’an ou Esprits de la Montagne et un lieu de repos pour les ancêtres des Apaches. C’est un lieu de cérémonies et de cueillette de plantes médicinales. Oak Flat est à environs 97 km à l’est de Phoenix, dans la Forêt Nationale de Tonto.

Oak Flat est limité à l’est et au sud par le Ga’an Canyon (indiqué sur la plupart des cartes comme Devil’s Canyon – Canyon du Diable). Le Canyon des Ga’an se jette dans la rivière San Pedro et constitue un couloir de passage naturel pour la vie sauvage venue du sud et se rendant vers le nord. A l’Ouest se trouve la Falaise du Saut des Apaches, le site historique dont des guerriers Apaches ont sauté pour se tuer afin de ne pas être capturés par la Cavalerie des Etats-Unis. Au nord, Oak Flat est limité par le Queen Creek Canyon. A cause de l’importance religieuse de ces zones pour les Autochtones, l’écosystème local a été entretenu depuis longtemps, étant donné que le bien-être spirituel des Tribus Apaches de l’Ouest dépend d’un fonctionnement intégral des écosystèmes. Le bassin hydrologique d’Oak Flat a toujours été sacré. Le Président Eisenhower a protégé la plus grande partie d’Oak Flat contre l’extraction minière par un décret de 1955.

Le bassin hydrologique d’Oak Flat est depuis longtemps un paradis des loisirs, dont les caractéristiques principales sont le Camp d’Oak Flat et le nombre incroyable (au moins 2500) de trajets d’escalade répertoriés. Les amateurs de ce genre de loisirs se sont montrés sensibles à la nature écologique et sacrée du bassin hydrologique.

Il y a dix ans, deux énormes compagnies minières transnationales, Rio Tinto et BHP-Billiton ont créé une branche sous le nom de Resolution Copper et ont commencé à pousser un projet de construction d’une mine destructrice et souterraine sous le bassin d’Oak Flat. Le projet de mine causerait l’effondrement de 5 km² de surface d’au moins 300 m de profondeur. Les dégâts à la nappe aquifère, qui commenceraient à se produire longtemps avant l’effondrement, seraient profonds.

Depuis 2005, 12 versions de la législation sur l’échange de terre par Rio Tinto ont été publiés. Les 12 tentatives ont été des échecs. Cependant, en décembre 2014, le Congrès des Etats-Unis a adopté l’échange de terres d’Oak Flat après que des Sénateurs d’Arizona [McCain, entre autres…] aient lié l’échange de terres à une proposition de loi de défense qui devait absolument être adoptée. Dans la 13ème version maintenant devenue loi, Oak Flat restera publique 60 jours après la publication d’une Déclaration d’Impact Environnemental Définitive. Rio Tinto estime que çà prendra de 6 à 8 ans pour que le processus d’étude environnementale arrive à publier une Déclaration d’Impact Environnemental Définitive qui entrainerait la privatisation d’Oak Flat.

Avant que l’échange de terres devienne une loi, la Tribu Apache San Carlos et le Service des Forêts des Etats-Unis ont nominé la totalité d’Oak Flat pour être inscrite au Registre National des Lieux Historiques et Propriété Culturelle Traditionnelle. Il y a une période de commentaires sur cette nomination qui s’achève le 29 juin. Rio Tinto a prétendu qu’Oak Flat n’est pas sacré et s’est efforcé de saborder la nomination.

Le processus d’étude environnementale pour la mine pourrait commencer d’un moment à l’autre.

Depuis le 7 février de cette année, le Bastion Apache, une ONG Amérindienne, campe à Oak Flat pour protéger son caractère sacré. Ce camp ininterrompu a été un énorme succès qui a aidé à attirer l’attention sur l’importance d’Oak Flat et il a besoin de soutien.

Le 17 juin dernier, le Représentant Raúl M. Grijalva (Démocrate – Arizona) a présenté le projet de « Loi Sauver Oak Flat », qui annulerait la récente liquidation de terre Amérindienne sacrée à Resolution Copper, d’après le communiqué de presse de Grijalva. Le projet de loi est soutenu par les Représentants Tom Cole (Républicain, Oklahoma), Mark Wayne Mullin (Républicain, Oklahoma), Walter Jones (Républicain, Caroline du Nord), Betty McCollum (Démocrate, Minnesota), Norma Torres (Démocrate, Californie), Patrick Murphy (Démocrate, Floride), Alcee Hastings (Démocrate, Floride), Ben Ray Lujan (Démocrate, Nouveau Mexique), Raul Ruiz (Démocrate, Californie), Tony Cardenas (Démocrate, Californie), Xavier Becerra (Démocrate, Californie), Jared Polis (Démocrate, Colorado), Ruben Gallego (Démocrate, Arizona) et Gwen Moore (Démocrate, Wisconsin).

« Ce que ce bradage impopulaire aux entreprises faisait dans une loi sur la sécurité nationale est un mystère pour tout le monde, et nous ne devrions pas attendre un moment de plus pour le révoquer » dit Grijalva. « Le Congrès ne devrait pas s’engager à aider les grandes entreprises aux dépens des autres, et çà ne devrait certainement pas rompre la confiance des communautés Amérindiennes. Je suis fier de conduire notre équipe bipartisane pour dire que nous devons révoquer ce bradage et cesser de considérer les largesses au secteur privé comme des priorités de défense nationale. »

Des prières et des efforts sont nécessaires maintenant plus que jamais pour Oak Flat. Des efforts pour révoquer l’échange de terres et le combat contre le projet de mine par la procédure de réexamen ont besoin de soutien. Et puis, le caractère sacré de Chi’chil Bildagoteel continue d’être défié et les soutiens peuvent aider à le protéger.

Pour plus d’informations, contacter l’Arizona Mining Reform Coalition, Directeur Roger Featherstone, à l’adresse roger@azminingreform.org ou Apache Stronghold apache.stronghold@gmail.com

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ARIZONA : LES SAN FRANCISCO PEAKS

Les San Francisco Peaks sont sacrés pour les Apaches, Hopi, Hualapai, Navajo, Yavapai et d’autres Nations Autochtones. Les San Francisco Peaks sont le lieu de résidence de nombreux êtres sacrés, de plantes médicinales et un des sites des origines. De très nombreuses cérémonies y ont lieu pour la guérison, le bien-être, l’équilibre, les commémorations, les passages à l’âge adulte et les cycles de l’eau et de la vie dans le monde.

Les San Francisco Peaks sont sur des terres fédérales, dans la Forêt Nationale de Coconino. Et le Service des Forêts des Etats-Unis a indiqué que les San Francisco Peaks étaient sacrés et saints pour plus de treize Tribus du Sud-ouest des Etats-Unis.

Malgré cela, le Service des Forêts et la station de ski privée Snowbowl, qui se trouve sur les San Francisco Peaks, ont décidé d’étendre la zone skiable et d’utiliser de l’eau d’égouts recyclée pour faire de la neige artificielle. L’expansion et l’eau d’égouts peuvent avoir des conséquences désastreuses pour les religions et les peuples Autochtones et sur l’eau et la santé de toute la région. Le développement rampant de ces loisirs a inquiété les chefs spirituels Autochtones et les officiels tribaux depuis des décennies, mais les projets actuels dépassent de très loin les activités passées de la station.

Snowbowl a déboisé environs 30 hectares d’habitat alpin rare hébergeant des espèces menacées, pour faire de nouvelles pistes de ski et des remonte-pente, ajouter plus de parkings et construire plus de 22 km de tuyau enterré pour transporter jusqu’à 700 millions de litres (par saison) d’eaux usées pour faire de la neige artificielle sur 83 hectares. Malgré des protestations incessantes et des grèves de la faim, Snowbowl a construit son tuyau d’eaux usées pour faire de la neige, avec l’approbation et la protection du Service des Forêts et du Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis.

Le Président de la Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo, Duane H. Yazzie, a témoigné devant la Commission du Sénat pour les Affaires Indiennes, lors d’une session de 2011 sur l’implémentation par les Etats-Unis de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones : « Intégrer la Déclaration dans la loi existante soulignera significativement la valeur des sites sacrées au lieu de faire peser une charge excessive sur la procédure. Aussi, la Déclaration fera porter l’emphase sur la politique internationale au lieu de dépendre seulement de la politique intérieure. Se référer dans la loi à la jurisprudence de la loi Indienne réparera la dépossession des droits Autochtones sur les sites sacrés. »

Le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones a recommandé en 2011 que le « Gouvernement des Etats-Unis entreprenne un examen exhaustif de ses politiques et actions pour s’assurer qu’elles sont en conformité avec les standards internationaux s’appliquant aux San Francisco Peaks et à d’autres sites sacrés Amérindiens, et entreprenne les actions appropriées pour y remédier… Le Gouvernement devrait reprendre ou continuer les consultations des tribus dont les pratiques religieuses sont touchées par les opérations de ski sur les San Francisco Peaks et tenter d’arriver à un accord avec elles sur le développement de la station de ski.
« Le Gouvernement devrait considérer sérieusement la suspension du permis accordé à Snowbowl pour des modifications jusqu’à ce qu’un tel accord puisse être atteint ou, en l’absence d’un tel accord, jusqu’à ce qu’une déclaration écrite établie par une autorité gouvernementale compétente affirme que les modifications de la zone de ski est conforme aux obligations internationales des Etats-Unis concernant les droits de l’homme.
« Le Rapporteur Spécial désire souligner la nécessité de s’assurer que les actions et les décisions des institutions gouvernementales sont en accord, non seulement avec la loi du pays, mais aussi avec les standards internationaux qui protègent le droit des Amérindiens de pratiquer et conserver leurs traditions religieuses. Le Rapporteur Spécial est conscient qu’il existe des programmes et politiques gouvernementaux visant à consulter les Peuples Autochtones et prendre en considération leurs traditions religieuses dans les décisions du gouvernement concernant les sites sacrés. Le Rapporteur Spécial demande au Gouvernement de s’appuyer sur ces programmes et politiques pour se conformer aux standards internationaux et par là appliquer une bonne pratique et devenir un leader mondial capable de protéger les droits des Peuples Autochtones. »

Les Nations Autochtones et des organisations de défense de l’environnement ont essayé de protéger les San Francisco Peaks devant les tribunaux. La Cour de District a décidé en faveur du développement en 2006. La Cour d’Appel du Neuvième Circuit a renversé la décision du tribunal de première instance en 2007 et a jugé en faveur de la Tribu Hopi, la Nation Navajo et d’autres. Les trois juges du Neuvième Circuit ont jugé que le Service des Forêts était en infraction vis-à-vis de la Loi sur la Restauration de la Liberté Religieuse et la Loi sur la Politique Nationale de l’Environnement, en autorisant la station Snowbowl à s’étendre sur 40 hectares d’écosystème alpin rare, une partie de la zone qui est sacrée pour les Peuples Autochtones.

Le gouvernement fédéral a attaqué cette décision et demandé au Neuvième Circuit une nouvelle audition en séance plénière. De telles requêtes sont rarement accordées, mais la Cour a accordé celle-ci. L’affaire a été discutée devant 11 juges en session plénière du Neuvième Circuit, à Pasadena, en décembre 2007. Le Neuvième Circuit a publié la décision du jury en session plénière le 8 août 2008, qui jugeait en faveur du développement. Les Nations Autochtones ont présenté une ordonnance de certiorari à la Cour Suprême des Etats-Unis. Le 8 juin 2009, la Cour Suprême a refusé d’examiner la décision.

Les Tribus ont tenté d’arriver à une sorte d’accommodation administrative avec la nouvelle Administration, mais ces tentatives ont été infructueuses. La Coalition Save the Peaks a par la suite déposé une plainte contre le gouvernement fédéral à cause du fait que le Service des Forêts avait négligé de prendre suffisamment en considération l’ingestion possible d’eau d’égouts recyclée. Il s’agissait de la même loi et des mêmes faits que le premier jury de trois juges avait pris en considération en estimant que le Service des Forêts ne s’était pas conformé à la Loi sur la Politique Environnementale Nationale (NEPA). Le premier jugement avait cependant perdu le caractère de ‘précédent’ par la décision de la cour en session plénière dans l’affaire Navajo. En dépit du raisonnement précédent du Neuvième Circuit, la Juge Mary Murguia de la Cour de District des Etats-Unis a jugé contre la Coalition Save the Peaks sur tous les points. Peu après, sa nomination par Obama au Neuvième Circuit a été confirmée. La Coalition Save the Peaks a fait appel de la décision.

Trois juges du Neuvième Circuit ouvertement hostiles, ont non seulement jugé contre la Coalition, mais également déclaré que la Coalition Save the Peaks et leur avocat s’étaient moqués de la procédure judiciaire – sans aucune base pour soutenir leurs accusations. La cour a d’abord pris des sanctions contre l’avocat de la Coalition, mais les a retirées quand il s’est avéré que le Neuvième Circuit reconsidèrerait les sanctions en session plénière. D’après Howard Shanker, avocat de certaines tribus et de la Coalition, « Ceci remet en question l’efficacité du système légal. Nous avons là deux cours différentes de trois juges du Neuvième Circuit qui entendent exactement les mêmes faits auxquels s’applique exactement la même loi et ils arrivent à des décisions complètement contradictoires. Si on veut jamais avoir la justice, il faut que le Pays Indien soit plus impliqué dans le processus politique de nomination des juges fédéraux. »

Sur les plans légal et pratique, Snowbowl est maintenant libre de profaner les saints San Francisco Peaks en toute impunité.

Pour plus d’informations, contacter : Howard M. Shanker, The Shanker Law Firm, PLC, à Tempe et à Flagstaff, Arizona, howard@shankerlaw.net

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LA CALIFORNIE ET L’ARIZONA, SUR UNE BANDE DE 160KM DE PROFONDEUR LE LONG DE LA FRONTIERE US/MEXIQUE : LES AUTORITES PEUVENT IGNORER TOUTES LES LOIS POUR « LES ACTIVITES DE SECURITE DE LA FRONTIERE » ENTRE AUTRES LA CONSTRUCTION ET DES OPERATIONS SUR TOUTES TERRES PUBLIQUES OU TRIBALES

Les plus de 1000 kilomètres de clôture à la frontière Etats-Unis/Mexique, ainsi que les routes y menant, l’équipement d’éclairage et de surveillance, [Idenont été construits sous l’autorité accordée par le Ministre du Département de la Sécurité Intérieure en 2005, par la Loi ‘REAL ID’ [identité réelle]. Selon cette loi, le Ministre Chertoff a ignoré 37 lois en faveur de ces projets colossaux, entre autres la Loi sur la Protection et le Rapatriement des Tombes Autochtones, la Loi sur la Liberté Religieuse des Amérindiens, la Loi sur la Restauration de la Liberté Religieuse, la Loi Nationale sur la Préservation Historique, la Loi sur la Protection des Ressources Archéologiques, la Loi sur les Antiquités, la Loi sur les Sites Historiques, les Bâtiments et les Antiquités, ainsi que des lois fondamentales garantissant l’information et la possibilité de commenter, comme la Loi sur les Procédures Administratives et la Loi sur la Politique Environnementale Nationale.

Le genre de dommages pouvant se produire suite à ces dispenses de la loi ont déjà été subi par la Nation Tohono O’odham. Après la promulgation d’une dispense en 2007, un sous-contractant de Boeing a élargi sur 24 kilomètres la Route d’El Camino del Diablo, une route célèbre placée sur le Registre Historique National, sans retirer préalablement les objets archéologiques et sans informer l’agence fédérale de gestion du territoire. Deux sites archéologiques Hohokam [une culture préhistorique du Sud-ouest des Etats-Unis] ont été endommagés. En octobre 2007, des fragments humains ont été observés dans les traces de pneus de matériel de construction lourds, dans une zone entre Naco et Douglas, en Arizona. Là encore, aucune inspection ou déplacement n’étaient exigés.

Maintenant, le Sénateur McCain, parrain de l’affaire du Mont Graham et de celle de l’échange de terres d’Oak Flat, a présenté un projet de loi sénatoriale (S. 750) qui autoriserait la Patrouille des Frontières à avoir un « accès immédiat » à toutes les terres administrées par le Ministère de l’Intérieur et celui de l’Agriculture dans une bande de 160 kilomètres le long de la frontière US/Mexique et dans les secteurs de Tucson et Yuma de la Patrouille des Frontières (le secteur de Yuma inclut une portion des terres désertiques du Sud-est de la Californie). Il est important de souligner que cet accès serait garanti « en dépit de toute autre spécification de la loi » et c’est le Ministre de la Sécurité Intérieure qui déciderait comment préserver au mieux les ressources culturelles et naturelles en entreprenant ces activités. Actuellement, une base d’opérations avancée et 16 tours de surveillance ont été construites dans la Réserve Tohono O’odham. Une extension de la dispense devrait couvrir toute cette infrastructure et plus d’infrastructure à venir sur la Réserve de la Nation ainsi qu’à Fort Yuma et dans la Réserve des Tribus Indiennes du Fleuve Colorado, ainsi que sur des sites sacrés sur des terres publiques.

Le Sénateur McCain a cyniquement présenté cette proposition comme un amendement à la Loi d’Autorisation pour la Défense Nationale, qui ‘doit impérativement passer’ (Amendement 1633). Des prières et des communications aux Membres du Congrès sont nécessaires pour s’assurer que cette loi ne passe pas.

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CALIFORNIE : LES HAUTEURS DE MEDICINE LAKE

La bataille entamée depuis des décennies pour protéger les Hauteurs de Medicine Lake continue. Les Hauteurs, situées au nord-est du Mont Shasta dans les montagnes du nord de la Californie, sont un site sacré et culturel ancien et crucial pour la Nation de Pit River et d’autres Peuples Autochtones. C’est là où de nombreux Peuples Autochtones sont allés et vont encore pour prier et cueillir des plantes médicinales qu’ils utilisent pour se guérir eux-mêmes et pour guérir le monde.

Dans les années 1980, le Bureau de Gestion du Territoire a accordé 26 contrats de location pour des activités géothermiques sans effectuer d’étude environnementale adéquate et sans consulter les gouvernements tribaux. Une telle étude et les consultations sont exigées par les règlements fédéraux. Bien que le Bureau de Gestion du Territoire ne soit pas en règle avec les lois fédérales, l’agence a refusé de résilier ces contrats.

Une autre infraction aux règles fédérales s’est produite et a été révélée, dans la mesure où le Bureau de Gestion du Territoire s’est abstenu de résilier les contrats quand il s’est avéré que les projets n’arrivaient pas à produire de la chaleur géothermique en quantités commerciales durant le premier bail. Un tel niveau de production est exigé par les règlements fédéraux. L’incapacité à atteindre une telle production pendant la période allouée par le bail peut conduire à la terminaison des projets.

Le 12 mars 2015, la Cour d’Appel du Neuvième Circuit des Etats-Unis a entendu les arguments des deux parties. La Tribu de Pit River et d’autres plaignants affirment que le Bureau de Gestion du Territoire, Calpine Energy Corporation et d’autres parties prenantes dans les baux ont enfreint la Loi sur la Vapeur Géothermique ; la Loi sur la Politique Environnementale Nationale ; la Loi sur la Préservation Historique Nationale ; et la doctrine de confiance fiduciaire Indienne. Les plaignants essaient d’obtenir un examen de ces affirmations selon la Loi sur la Procédure Administrative.

Les plaignants Tribaux ont rassemblé de la documentation montrant que les Hauteurs de Medicine Lake avaient été utilisées sans discontinuité dans des buts spirituels et cultures depuis des temps très anciens. Malgré cela, le Bureau de Gestion du Territoire a choisi de dédier des morceaux de ces terres culturellement importants à des décennies supplémentaires de développement potentiel d’énergie selon la Loi sur la Vapeur Géothermique. On ne sera pas surpris que le Bureau paraisse ignorer les sections de la Loi visant à vérifier que le développement géothermique a du sens et peut être mené de manière responsable.

Maintenant que la Cour du Neuvième Circuit a entendu les plaidoiries, elle pourrait prendre une décision à la fin de cette année ou en 2016.

Pour plus d’information, contacter: Mark LeBeau, Pit River Nation, mdlebeau@ucdavis.edu

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CALIFORNIE : NEEDLES
La Tribu Indienne de Fort Mojave, dans la zone du Topock Maze a annulé la cérémonie à cause du Décès d’Anciens

La cérémonie annoncée a été annulée à cause du décès d’Anciens. La Tribu Indienne de Fort Mojave a cependant toujours un besoin urgent de prière pour protéger le Maze [labyrinthe] et les zones sacrées environnantes le long du Bas Colorado.

Le Maze est à la fois une manifestation physique et une voie spirituelle pour la vie dans l’au-delà. Çà a toujours été et sera toujours, un élément intégral et important du mode de vie, croyances, traditions, culture et religion des Mojave. Les Mojave tiendront un Jour de Prière sur le site du Topock Maza.

La compagnie Pacific Gas & Electric, propriétaire et opérateur de la Station de Compresseur de Gaz Naturel de Topock, près de Needles, en Californie, depuis 50 ans, a pollué les eaux souterraines et les environs du Maze avec du chrome hexavalent [Cr+6], un produit chimique toxique qui peut causer de nombreux problèmes de santé pour les humains et l’environnement. La station a été placée dans ce lieu sensible longtemps avant que les tribus aient le droit d’intervenir dans la gestion de leurs sites sacrés.

La Tribu se bat depuis dix ans sur plusieurs fronts.

D’abord, pour s’assurer que les Mesures Intermédiaires pour protéger le Fleuve, l’Eau Souterraine et le projet de Restauration du Sol, et d’autres actions sur la zone sacrée soient effectués en consultation avec les tribus affectées et d’une manière aussi appropriée que possible aux exigences culturelles. La Tribu a du déposer deux plaintes (en 2005 et 2011), actuellement réglées, pour faire respecter ses droits et protéger la zone pendant la restauration. Grâce aux accords en justice, la Tribu a pu récupérer une partie de la zone sacrée comme propriété de la tribu, obtenir un soutien technique indépendant et mettre sur pied des projets tribaux de capacité en personnel, entre autres conditions.

Deuxièmement, la Tribu s’est battue pour que les principales autorités accordent à la zone le respect et la reconnaissance qu’elle mérite énormément. En 2007, des portions du site du projet ont été désignées comme Zone Riveraine et Culturelle d’Importance Environnementale Cruciale (ACEC) et la Zone de Topock-Needles de Gestion de Ressource Culturelle Spéciale (SCRMA) a été reconnue, selon le Plan de Gestion des Ressources du Bureau de Gestion du Territoire.

En 2011, le Service de Contrôle des Substances Toxiques a trouvé que la Zone Culturelle de Topock est un bien culturel selon la loi de l’état et le Bureau de Gestion du Territoire a déterminé qu’une Propriété Culturelle Traditionnelle (TCP) ou propriété d’importance religieuse et culturelle dans un périmètre de 648 hectares soumis aux effets potentiels était éligible pour être classée au Registre National, sous le critère A, en tant que partie de ce que les tribus ont identifié comme une zone plus étendue d’importance tribale traditionnelle et culturelle.

Pourtant – des actions devant remédier, passées, actuelles et projetées – prises ensemble, constituent toujours des effets cumulatifs négatifs pour le peuple Mojave, son paysage sacré et ses croyances religieuses tribales, qui ne peuvent pas être entièrement compensées. La réparation des dégâts causés aux eaux souterraines est constamment reportée ; le développement d’un projet de Restauration du Sol prend aussi plus de temps que prévu.

Des prières sont toujours nécessaires pour que :

1) Le Ministère de l’Intérieur et le Service de Contrôle des Substance Toxiques jugent indépendamment et effectuent une analyse significative, et appliquent des mesures pour y remédier, des effets sur les ressources concernant les tribus au cours du projet de sauvetage de l’eau souterraine et du sol,

2) Plus de terre sacrée dans cette zone soit rendue à la Tribu,

3) La restauration de l’eau souterraine soit aussi peu invasive que possible,

4) Le Bureau de Gestion du Territoire améliore sa gestion de la zone et acquière les fonds nécessaires aux projets de gestion des terres, tels que le Plan de Gestion des Zones Ecologiquement Cruciales (ACEC) et

5) Le pardon pour toute profanation qui pourrait se produire jusqu’à ce que les usines coupables, y compris la station de mesure de traitement intérimaire, soient démantelées et jusqu’à ce que d’autres restaurations nécessaires du paysage soient effectuées.

Ce problème est d’envergure nationale : le Maze est inscrit au Registre National des Lieux Historiques depuis 1978 et est officiellement reconnu comme d’importance nationale. De plus, l’incapacité de l’état et des instances fédérales à reconnaître complètement les effets cumulatifs directs et indirects sur les Lieux Sacrés Autochtones au cours des activités de dépollution demeure un problème national qui exige la Supervision du Congrès. Priez pour que cette supervision soit faite au plus haut niveau.

Çà ne devrait pas être si difficile pour les tribus d’obtenir la reconnaissance et la protection pour leurs sites sacrés irremplaçables. Nous continuerons à prier pour le changement !

Contacts : Nora McDowell, Manager Tribale du Projet Topock, NoraMcDowell@formojave.com
ou Courtney Ann Coyle, Avocate Tribale, CourtCoyle@aol.com

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COLORADO : BOULDER – FOND POUR LES DROITS DES AMERINDIENS

Vendredi 19 juin 2015, le Fond pour les Droits des Amérindiens a effectué une cérémonie de levé du soleil à 7h du matin, sur la pelouse devant le Fond pour les Droits des Amérindiens à 1506 Broadway, Boulder, Colorado.
Parmi les orateurs, il y avait l’Ancien Kiowa Andy Cozad et des avocats du Fond pour les Droits des Amérindiens [NARF] impliqués dans la défense des sites sacrés. Les orateurs devaient respecter un moment de silence en l’honneur des nombreux sites sacrés menacés, endommagés ou détruits.
Dans le cadre de sa mission, le Fond pour les Droits des Amérindiens a réclamé depuis longtemps la protection des sites sacrés, la liberté religieuse et les droits culturels. Récemment, le NARF a élargi ses activités pour protéger des terres sacrées et précieuses pour les Amérindiens. Comme l’a expliqué Suzan Shown Harjo (Cheyenne et Hodulgee Muscogee), une dirigeante nationale pour la protection des sites sacrés et partenaire du NARF sur la question, « les Autochtones et non-Autochtones se rassemblent au jour du Solstice pour des cérémonies et des manifestations honorant les lieux sacrés… Des rituels sont nécessaires parce que les Peuples Autochtones sont engagés dans des myriades de luttes contre les promoteurs qui mettent en danger et détruisent les lieux sacrés Autochtones. »

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KANSAS : LAWRENCE – ZONE HUMIDE DE WAKARUSA

Il est nécessaire de protéger la Zone Humide menacée de Wakarusa, qui continue à être transformée en zone de passage massif pour les camions. Le Service des Transports du Kansas construit une route à huit voies au cœur de ce refuge historiquement important qui a joué un rôle crucial dans la survie des cultures et des langues traditionnelles pendant les temps les plus sombres de l’internat de l’Université des Nations Haskell.

Les étudiants anciens et actuels de l’Université des Nations Indiennes de Haskell ont conduit l’opposition au goudronnage de cette Zone Humide depuis bien plus de 20 ans. Notre résistance continue, mais aujourd’hui nous nous concentrons sur la construction d’accès à la Zone Humide, de passerelles, de tunnels pour la vie sauvage et de ponts qui permettront aux étudiants d’accéder au sud du campus qui est sacré et fait historiquement partie de Haskell. Nous sommes particulièrement inquiets à propos du fait que la circulation réduira gravement la biodiversité de la petite Zone Humide qui reste propriété de Haskell et est beaucoup utilisée pour l’enseignement et la recherche. L’Organisation de Préservation des Zones Humides [WPO] construit actuellement un trottoir et des kiosks pour assurer que les générations futures auront accès et se souviendront des histoires qui maintiennent cet endroit spécial vivant dans nos cœurs.

A l’époque où Haskell était l’étendard de tout le système fédéral de pensionnats à l’extérieur des réserves, cette Zone Humide était le premier refuge des écoliers qui résistaient au génocide culturel. Les parents qui venaient récupérer leurs enfants volés, ou venaient même pour mendier une courte visite, campaient à l’extrémité sud de la Zone Humide sur les rives de la Rivière Wakarusa, où les enfants rampaient des dortoirs pour les rencontrer de nuit. Cette Zone Humide ne faisait pas partie des 240 acres que la communauté de Lawrence a demandé de fournir à l’époque où Haskell a été fondé, en 1884. Washington, apparemment en utilisant les Fonds Indiens, acheta trois parcelles de Zone Humide en 1887, 1891 et 1902 pour les assécher. En 1920, ils avaient éliminé ce refuge crucial, et étendu la Ferme Haskell où des enfants travailleurs devaient produire la nourriture pour l’institution. Pendant l’ère de ‘Terminaison’ des années 1950, le BIA a tout simplement donné ces Zones Humides, avec les deux-tiers de la base territoriale de l’école, pour apaiser les locaux déçus que l’Institut Haskell ait survécu aux efforts pour le fermer !

Des enfants sont enterrés dans la Zone Humide : des enfants fugitifs qui s’étaient noyés en tentant de traverser la Wakarusa imprévisible et les plus jeunes morts de froid en se cachant dans les hauts roseaux. D’autres sont commémorés et honorés là-bas, bien que de nombreuses disparitions n’aient jamais été résolues. Pour d’autres, leurs casquettes d’uniforme ou des boucles de cheveux étaient utilisées dans des cérémonies de libération des esprits dans la Zone Humide, bien que leurs restes physiques soient enterrés dans le cimetière de Haskell, où plus de 100 élèves Autochtones reposent. Cette classe en plein air est devenue un élément crucial à Haskell pour restaurer les manières d’apprendre traditionnelles et honorer nos ancêtres.

Pour plus d’information, contacter la Présidente de la WPO, Cleta LaBrie cletalabrie@gmail.com
Devenez amis sur Facebook avec la Wetlands Preservation Organization.

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NEW YORK : LE SITE HISTORIQUE DE GANONDAGAN

Au Site Historique d’état de Ganondagan, dans l’état de New York, devait avoir lieu, le 22 juin dernier, un Gahnonyoh (cérémonie de Remerciement), pour marquer les Journées Nationales de Prière pour Protéger les Sites Sacrés Autochtones. « Nous invitons les chefs spirituels et le grand public à nous rejoindre pour offrir des paroles de Remerciement, ou Gahnonyoh en Seneca » avait dit G. Peter Jemison (Seneca), qui est le Gardien de Ganondagan.

« Nous nous rassemblerons avant midi près du Grand Pin Blanc au bout de la Piste de Paix pour offrir des paroles de Remerciement au Créateur » avait dit Jemison. « La manifestation est ouverte au grand public et tout le monde est bienvenu, mais pas de photo, s’il vous plait. » Ganondagan se trouve près de la petite ville de Viktor, dans l’état de New York, au croisement de la route 444 et de la 41.

Ganondagan est le site d’une petite ville du dix-septième siècle, qui a été la Capitale de la Nation Seneca et a été détruite par les Français en 1687. « Pas loin du sommet de la colline, 500 jeunes Seneca ont défendu leur ville contre une attaque de forces françaises et leurs alliés Autochtones pendant l’été de 1687. Nous voulons offrir une bénédiction spéciale pour ce Site historique Seneca où beaucoup de nos ancêtres ont vécu et ont maintenu notre manière de vivre ».

Aujourd’hui, c’est le seul site historique de l’état de New York dédié à un thème Amérindien. A l’automne 2015, ce sera le site d’un nouveau Centre Seneca d’Art et de Culture, ce qui a pris 15 ans pour aboutir et sera bientôt une réalité.

Ganondagan est sacré pour le Peuple Seneca parce tout près se trouvent les restes de Jikonhsaseh, la Mère des Nations, qui a été la première personne à accepter le message de Paix apporté par le Faiseur de Paix qui a uni les Haudenosaunee ou Cinq Nations : la Nation Seneca, la Nation Cayuga, la Nation Onondaga, la Nation Oneida et la Nation Mohawk.

Contact : G. Peter Jemison pjemison@rochester.rr.com

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NEW YORK : NEW YORK CITY

Une Prière de Commémoration pour les Sites Sacrés devait avoir lieu à New York le 24 juin, le long de l’Hudson River.

Les sponsors étaient l’American Indian Community House, le Spiderwoman Theater, les SilverCloud Singers, le Collectif Safe Harbors Indigenous Arts/Theater à LaMaMa

Contact : Kevin Tarrant, Directeur Exécutif de l’American Indian Community House ktarrant@aich.org ou Muriel Borst-Tarrant mborst1@msn.com

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OHIO : Des célébrations du Soltice devaient avoir lieu le 21 juin dans différents endroits

A Soaring Eagle Retreat près de Serpent Mound les Amis de Serpent Mound organisent leur festival annuel pour célébrer le premier jour de l’été et voir l’alignement du soleil couchant avec l’effigie du tertre du serpent. C’est toujours l’occasion pour les visiteurs d’en apprendre plus sur les mystères de Serpent Mound et les cultures qui y ont laissé des traces.
A Fort Ancient, on célèbre le plus long jour de l’année, à l’aube on observe l’alignement astronomique des ouvrages en terre avec le soleil levant et on apprend son importance pour les cultures de Fort Ancient et de Hopewell.
A Mound City on célèbre le solstice en regardant le coucher du soleil.

Il y a deux mille ans, le Peuple Autochtone vivant dans la région de la Vallée de l’Ohio a construit plus de 600 complexes en terre, chaque complexe consistant en plusieurs grandes formes géométriques en terre ayant chacune une signification et un but spécifiques. Les réalisations en terre sont énormes; elles ont été conçues et dessinées avec soin, construites près de rivières ou cours d’eau, et les Gens les ont construites à l’échelle du monde physique autour d’eux. Beaucoup d’ouvrages en terre ont des murs variant de 90 cm à 9 mètres de haut et sont reliés par des allées encadrées de murs en terre. Les réalisations en terre ont été construites avec des formes géométriques précises. Certains cercles de terre avaient un diamètre de plus de 300 m et des entrées face à l’est.

Une forme unique comprend des carrés avec des coins arrondis et des entrées construites dans les murs, une autre est octogonale. Deux tertres connus sont construits en forme d’octogones, avec huit entrées et des barrières de tertres placées aux entrées. Les tumulus funéraires sont, soit d’énormes rectangles aplatis, soit des tumulus coniques avec des allées cérémonielles y conduisant. Ces réalisations en terre étonnantes font de la vallée de l’Ohio un paysage sacré. Les complexes avaient très probablement plusieurs usages, comme centres de cérémonies, pour des jeux de balles et comme lieux de réunions sociales. En plus d’utiliser des formes géométriques pour exprimer une signification et une intention, les constructeurs utilisaient une unité de mesure standard et d’autres correspondances mathématiques dans l’espacement des ouvrages de terre. Les distances entre les ouvrages de terre de Newark peuvent être mesurées en multiples de 1054 pieds, le diamètre de plusieurs des grands cercles.

Les Autochtones venus plus tard ont partagé des connaissances des ouvrages et tumulus et ne les ont ni détruits ni n’ont construit dessus. Les enclos de terre de la culture Hopewell décrits plus bas, et les milliers de tumulus funéraires coniques de la Vallée de l’Ohio et des terres boisées de l’est, sont restés intacts et complets pendant des milliers d’années. Vers le milieu des années 1850, des relevés ont été effectués et publiés par la Smithsonian Institution. Vers 1900, la plupart de ces lieux sacrés dans l’Ohio ont été détruits par la colonisation Américaine et les excavations.

Les Tertres de Newark consistaient en quatre ouvrages en terre construits sur une zone d’environs dix kilomètres carrés. Deux ont été préservés. Les gens construisaient de grandes formes géométriques avec des murs de terre lisse d’1,80m de haut, en forme de cercle de 8 hectares, et un octogone de 20 hectares connectés par une allée. Des barrières de tertres rectangulaires bouchent la vue sur l’intérieur l’octogone. L’Ouvrage de terre Octogonal est un calendrier astronomique observant le cycle lunaire de 18,6 ans, marquant les arrêts lunaires au levé de la lune. Le Grand Cercle proche fait plus de 360 mètres de diamètre. L’Ellipse était un cimetière entouré de murs avec de nombreux tumulus funéraires ; Le Carré de Wright se trouvait entre le Grand Cercle et le cimetière de l’Ellipse. La plupart des Ouvrages en terre de Newark ont été détruits pour dégager le terrain pour des canaux, des voies de chemin fer et de l’industrie lourde et les dépouilles ont été délibérément exhumées.

Les Ouvrages de terre de Newark sont reconnus comme sacrés. Le Grand Cercle est un parc d’état et ouvert au public. Cependant, les Ouvrages de l’Octogone sont loués à un country club privé et ouverts au public seulement quatre jours par an, bien que les visiteurs puissent parcourir le périmètre de l’Octogone en tous temps et aller sur le site pendant les mois d’hiver et les jours où il n’est pas possible de jouer au golf. Le cimetière de l’Ellipse a été divisé en plusieurs parcelles et sont soit des propriétés privées soit à vendre ou réservées à un parc industriel. Une communauté de la base s’efforce de préserve une partie du cimetière de l’Ellipse comme parc.

Serpent Mound est l’un des deux tertres qui sont des effigies dans l’Ohio, l’une d’entre elles étant la plus grande au monde. De près de 400 mètres de long, ses ondulations faites de murs de terre de 90 cm vont d’une queue en spirale à une tête pointant à travers la vallée du Brush Creek vers le sud-ouest de l’horizon. Des travaux universitaires récents indiquent que la construction de ce tertre unique a dû avoir lieu vers 1070 de notre ère, plus tard que beaucoup des constructions plus géométriques autour de l’Ohio. Le paysage a aussi un intérêt géologique. Un cratère de ‘crypto-explosion’ abrite la courbe de la vallée où Serpent Mound s’étend sur un promontoire, résultat d’une météorite qui a plié la surface terrestre quand elle l’a frappée il y a 250 millions d’années. Le promontoire de grès a aussi un intérêt, pour un visiteur qui descend du côté du cours d’eau et se retourne vers le point ou le tertre du serpent finit, et voit un serpent formant une proue de pierre surgissant de l’eau en dessous.

Le Parc National Historique de la Culture de Hopewell consiste en cinq sites dans et autour de la ville de Chillicothe, où il y avait autrefois la plus grande concentration de complexes de tertres en terre du monde. D’énormes enceintes géométriques en terre ont été placées sur près de 20 km le long de la Rivière Scioto. Un alignement le long de trois tertres reconstruits, pointant vers la porte au coin situé au sud-ouest de Mound City, offre une vue impressionnante et montre tout le complexe dans un contraste extrême. Mound City est le nom de l’enceinte centrale, un carré aux coins arrondis qui a été un des plus anciens cimetières le long de la Rivière Scioto. Elle a été presque entièrement détruite durant la Première Guerre Mondiale par la construction de camps d’entrainement et d’industrie soutenant l’effort de guerre, et à été reconstruite des fondations d’origine et sur les morceaux encore existants des tertres dans les années 1930, puis au cours d’entreprises importantes dans les années 1960 et 1970. La plus grande partie de ce qui est connu sur la culture de Hopewell a été déduit d’excavations d’énormes tertres funéraires rectangulaires de 1890 aux années 1950.
Vous pouvez trouver des informations concernant les célébrations du solstice d’été sur http://www.nps.gov/hocu/planyourvisit/special-events.htm

Fort Ancient est une enceinte en terre vaste et irrégulière où un mur de 4,8 km a été construit sur deux plateaux près de la vallée du Petit Fleuve Miami. Fort Ancient est une dénomination archéologique pour une phase culturelle plus récente dans l’Ohio, mais une grande partie du site a été construit il y a 2000 ans, à peu près à la même époque que les tertres de terre de Newark et Chillicothe. Les premiers colons européens les ont appelé ‘forts’ mais des études ont montré qu’il n’y avait pas eu de combat ou de conflit sur ce lieu sacré. Des bassins d’eau réfléchissants ont été construit dans le site pour créer une sensation symbolique du lieu – le monde d’en haut, le monde d’en bas. Au milieu de l’enceinte, le site a un passage étroit limité par deux tertres. Ce chemin conduit à un promontoire donnant vue sur une grande vallée et un ruisseau qui donnent accès au site. Quatre tertres de pierre construits à 156 mètres les uns des autres formaient un carré presque parfait dans la partie nord, et étaient construits le long du cercle ; ces tertres avaient été construits pour observer le premier jour de l’été, le premier jour de l’hiver et une manifestation lunaire tous les 9,6 ans. Des feux ont probablement été construits sur le sommet de ces tertres de pierre il y a 2000 ans. De l’un de ces tertres de pierre, les matins proches du Solstice d’été, une entrée particulière, au nord-est, est alignée avec le soleil, laissant passer un rayon de lumière sur la place, jusqu’à ce qu’il illumine la surface du tertre.

Beaucoup des principales constructions en terre de l’Ohio pourraient être désignées pour être inscrites au Patrimoine Mondial par l’UNESCO, et une proposition est en préparation. Une résolution soutenant la nomination a été adoptée par le Congrès National des Amérindiens. http://www.ncai.org/resources/resolutions/support-the-nomination-of-ohio-earthworks-to-become-world-heritage-sites
http://whc.unesco.org/en/tentativelists/5243/

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DAKOTA DU SUD, SISSETON – Journée Mondiale de la Paix et de Prière/Honorer les sites sacrés

Le dimanche 21 juin, la prière devait être conduite par le Chef Arvol Looking Horse, fondateur de la Journée Mondiale de la Paix et de Prière. C’était ouvert à tous.

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TENNESSEE: NASHVILLE (SALT TOWN) – SULFUR DALE

“Le jour du Solstice d’Eté est un bon moment pour commémorer nos Sites Sacrés » dit Melba Checote Eads, qui a organisé la cérémonie du Jour de Prière à Sulfur Dale. « Sulfur Dale est un site sacré qui a été défoncé pour le Stade de Baseball des Nashville Sounds. La coalition Autochtone a essayé de travailler avec le Maire de Nashville, K. Dean, jusqu’à la dernière minute l’an dernier, mais ils ont poursuivi la construction. . Sulfur Dale est à deux rues d’un tertre et de l’autre côté de la rivière de deux tertres. Ces Tertres ne sont pas en train d’être sauvés et ont souffert au cours de nombreuses années de dommages et de construction. L’an dernier, nous avons travaillé dur pour obtenir une étude plus approfondie sur le terrain de baseball, mais ils voulaient commencer et n’étaient pas d’accord avec nous. Mais nous sommes toujours là et voulons faire revivre la ville étonnante que Nashville a été : Salt Town »

Pour plus d’informations, contacter Melba Checote Eads melbaceads@ditcom.net

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WASHINGTON, D.C. : JOURNEE NATIONALE DE PRIERE POUR LA PROTECTION DES SITES SACRES, LE 19 JUIN 2015

Cette année, la célébration de la Journée Nationale de Prière pour la Protection des Sites Sacrés devait avoir lieu devant le Capitole. Le public était invité à assister à cette cérémonie respectueuse pour honorer les lieux, êtres et eaux sacrés, et tous ceux qui s’en préoccupent et les protègent des agressions. La cérémonie devait être un cercle de parole.

Tous étaient les bienvenus pour offrir de bonnes paroles, des chants ou un moment de silence pour tous les lieux, êtres et eaux sacrées, spécialement ceux qui sont menacés, profanés ou endommagés à l’heure actuelle.

Cette cérémonie était organisée par le Morning Star Institute, une organisation nationale pour les droits des Autochtones, créée en 1984 et dédiée aux droits traditionnels et culturels des Peuples Autochtones, entre autres leur liberté religieuse et la protection des sites sacrés.

Contacts : Suzan Shown Harjo suzan_harjo@yahoo.com ou Mary Phillips trumpetnative@aol.com

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ETAT DE WASHINGTON, SNOQUALMIE FALLS

“Chaque année à Snoqualmie Falls, la Tribu Indienne Snoqualmie observe la Journée Nationale de Prière pour Protéger les Sites Sacrés Autochtones » selon le communiqué de presse du 11 juin de la Tribu Snoqualmie. Cette année, çà devait avoir lieu le vendredi 19 juin à 6h du matin. La Tribu Indienne Snoqualmie devait joindre ses prières, ses chants et son énergie à ceux des gens partout dans le monde réunis pour prier pour la protection de Sites Autochtones Sacrés, dont beaucoup sont en danger.

« Snoqualmie Falls est un lieu révéré comme sacré depuis des milliers d’années » dit Lois Sweet Dorman, membre du Conseil Tribal Snoqualmie. « L’Eau est Sacrée universellement, et fait partie des cérémonies sacrées dans des fois et des religions partout dans le monde. Pour les Snoqualmie et d’autres Tribus Indiennes de la région de la Mer de Salish, c’est le cadeau du Transformeur au Peuple, un lieu de guérison et de transformation. En tant que Snoqualmie, c’est notre devoir sacré et notre responsabilité d’être les Gardiens Spirituels de Snoqualmie Falls. »

Plus de deux millions de gens viennent du monde entier chaque année pour visiter Snoqualmie Falls. Avec sa chute d’eau, ce site époustouflant est inscrit au Registre National des Lieux Historiques en tant que Propriété Culturelle Traditionnelle.

« Snoqualmie Falls est un paysage sacré endommagé pour toujours par le développement, cependant la pression pour en faire plus continue sans relâche » dit Sweet Dorman. « Nous sommes toujours là. Nous prions toujours. Nous restons unis en Esprit. Dans l’Esprit de Snoqualmie Falls. »

La Tribu Indienne de Snoqualmie est une tribu reconnue au niveau fédéral, située dans la région de Puget Sound de l’état de Washington. Connus comme Peuple de la Lune, les membres de la tribu Snoqualmie ont signé le Traité de Point Elliott en 1855. La Tribu est propriétaire et gère le Casino Snoqualmie, à Snoqualmie, état de Washington. Pour plus d’informations [en anglais] voir : www.snoqualmietribe.us .

Contacts avec la presse : Lois Sweet Dorman, Membre du Conseil Tribal Snoqualmie, lsdorman@snoqualmietribe.us

 

 

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