Photos ©Christine Prat, in Rennes

Il n’y aura jamais de mots pour exprimer ce qui vient d’arriver. L’impensable. L’inacceptable. Je répète les mots, mais ne peux pas les croire. Klee Benally nous a quitté.
Pour moi, il était avant tout un Révolutionnaire. Bien sûr, il se battait pour que les Autochtones conservent leurs sites sacrés et leur mode de vie. Bien sûr, il se battait pour la Nature, la Planète, Notre Mère la Terre. Mais il était révolutionnaire, il lisait Bakounine, Kropotkine, et Debord, et en tirait beaucoup de choses pour son combat. L’expression qu’il aimait le plus pour définir notre relation était « Partners in Crime ». Il était de plus en plus radical, parce qu’il avait bien vu, comme les plus lucides d’entre nous, qu’il n’y avait pas de compromis avec le capitalisme, que c’était eux ou nous – et le reste du monde.
Beaucoup d’entre vous l’ont rencontré : tournées en Europe avec son groupe Blackfire, participations à la Journée d’Octobre du CSIA, et visites individuelles après la fin du groupe.
Je sais qu’il veut que je continue la lutte, je ne suis pas sûre d’y arriver sans lui, je suis désespérée…
Nous ne l’oublierons jamais
Christine Prat

Ci-dessous un article de Brenda Norrell, avec les déclarations de sa tante Louise Benally et de la résistante Diné Michelle Cook.

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Par Brenda Norrell
Censored News
2 janvier 2024
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Le Guerrier Klee Benally ne s’est Jamais Rendu : Une Vie d’amour Révolutionnaire, Qui Proclamait ‘Reprenez Votre Pouvoir’

Une célébration de la vie de Klee aura lieu le 6 janvier à 14 h (heure d’Arizona) à l’Orpheum Theatre à Flagstaff, Arizona.

Nous avons le cœur brisé par le départ soudain de notre ami Klee Benally. En songeant à la vie de Klee, nous nous souvenons des mots du Che Guevara [sic], selon lesquels un vrai révolutionnaire est guidé par de grands sentiments d’amour.

Klee ne s’est jamais rendu, ni au capitalisme, ni aux médias, ni aux forces conformistes qui cherchaient à le changer.

Klee nous a appris à reprendre le pouvoir, quelle que soit la route qui nous a conduits au présent.

Louise Benally, Diné de Big Mountain, dit, « Klee était notre porte-parole et notre leader. Son départ signifie seulement que nous devons nous lever pour continuer le travail pour la justice pour la nature et l’humanité. Il me manquera énormément et je lui rendrai les plus grands Honneurs.

« Il avait ses racines à Big Mountain, il était le petit-fils de la regrettée Roberta Blackgoat.

« C’était un jeune leader honorable, très respecté et qui avait beaucoup de compassion. Mon neveu, mon frère et mon leader. Une personne belle et extraordinaire, qui vivait vraiment selon ses convictions, et n’agissait pas pour l’argent, mais pour les besoins et son engagement, un vrai guerrier.

« Il était notre Étoile étincelante, il continuera à briller pour nous, de l’autre monde.

« Il m’a toujours honorée, ça va me manquer » dit Louise.

Michelle Cook, une Diné, dit : « Nous sommes profondément tristes et choqués par la nouvelle du départ de notre guerrier bien aimé, Klee Benally. Nous demandons des prières pour sa famille, en ce moment. Depuis des décennies, Klee maintenait une position sans compromis, pour la libération de nos peuples et de nos terres, en développant et synthétisant une praxis de résistance politique, économique et sociale, fondée sur les Autochtones, contre le colonialisme de peuplement qui qui détériore les gens et la planète.

« Klee était notre Étoile du Nord, qui nous guidait avec son cœur et sa pensée. Bien que certains peuvent ne pas partager ses positions, personne ne peut contester son dévouement, sa détermination, et sa volonté pure et dure de protéger son peuple malgré tous les dangers.

« Il a risqué sa vie sous forme de Désobéissance Civile et d’Action Directe pour protéger Dook’o’oosłííd, Montagne Sacrée, d’un développement, pour maintenir nos pratiques cérémonielles et notre mode de vie.

« Klee nous a appris à être brave pour combattre le génocide, et la cooptation de nos mouvements par l’industrie à but non-lucratif. À rester ferme pour ce qui est bien ou mal. À honorer notre ancienne loi et les enseignements sacrés de nos ancêtres et de nos Grand-mères. Son départ laisse un vide dans la Nation Diné et en Pays Indien » dit Michelle.

« Les articulations qu’a faites Klee entre les peuples Autochtones et l’anarchisme restent valables pour les mouvements sociaux dans, et hors de, L’Île de la Tortue [soi-disant ‘Amérique du Nord’].

« Il restera pour toujours dans nos cœurs et nos esprits, comme une lumière qui nous guide et une voix rugissante, hurlant pour la liberté, pour notre terre et les peuples. Nous t’aimons Klee.

« Repose toi maintenant, notre guerrier sacré. Ton travail est fait. Nous sommes si fiers de l’héritage que tu as cultivé et laissé à ce monde. Que ton voyage soit beau, cher guerrier, jusqu’à ce que nous nous revoyions dans le Grand Camp étoilé de l’au-delà » dit Michelle.

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Klee est passé dans le Monde des Esprit dimanche, après avoir été hospitalisé.

Nous envoyons nos sincères condoléances à sa famille, à son épouse Princess, et sa famille, Jones, Berta, Jeneda et Clayson, et tous ceux qui le connaissaient et l’aimaient.

Du blocage du siège de la Patrouille des Frontières U.S. à Tucson, s’être enchaîné au matériel pour défendre les Pics sacrés San Francisco, à la lutte contre ceux qui vendaient aux enchères des objets cérémoniels à Paris, à avoir conduit le mouvement Haul No! pour protéger la région du Grand Canyon du Colorado de l’extraction d’uranium, avoir nourri les SDF de Flagstaff, et avoir inébranlablement soutenu la Palestine, les puissantes actions de Klee restent une force active qui résonne encore et nous maintient tous pour lutter contre un monde sans compromis.

Klee avait bien vu que l’industrie du non-lucratif était conçue pour diluer la résistance et faire des mouvements sacrés des distributeurs de billets pour quelques privilégiés.

Vole très haut, mon cher ami.

Dean Barlese qui a ouvert la conférence de presse par une prière

Par Brenda Norrell
Censored News
6 décembre 2023
Traduction Christine Prat

La lutte pour protéger Peehee Mu’huh, Thacker Pass, contre une mine de lithium, relie les luttes globales d’Indonésiens non contactés qui se battent contre l’extraction de nickel, les enfants esclaves des mines de cobalt du Congo, et les batailles contre l’extraction du lithium en Serbie et en Argentine. Ils se battent contre le greenwashing (‘laver plus vert’) de la fausse solution des véhicules électriques pour le changement climatique.

La profanation du site sacré d’un massacre de Paiutes par la firme canadienne Lithium Americas, continue parce que les lois fédérales ne protègent pas les sites de massacres. De plus, un camp masculin pour les mineurs de lithium menace les communautés rurales de la Nation Paiute Shoshone de Fort McDermitt, et la ville de Winnemucca, de crimes, particulièrement le trafic sexuel.

Au cours d’une conférence de presse, mardi 5 décembre, le Président de la Colonie Indienne de Reno-Sparks, Arlan Melendez, a appelé à une nouvelle mobilisation de manifestations pacifiques pour faire prendre conscience au public de la profanation en cours du site sacré et des dégâts à l’environnement. Il a demandé du soutien du Dakota du Sud et d’ailleurs, pour mettre cette profanation en évidence.

« Nous avons perdu en justice parce que les lois favorisent l’extractivisme, surtout dans cet état [le Nevada] » dit le Président Melendez.

« Sans eau, il n’y a pas de vie », dit Dean Barlese, Paiute de Pyramid Lake, qui a offert la prière traditionnelle d’ouverture, qui honore tous les êtres créés, toute la création sacrée. « Nous enseignons ces chants de prières à nos jeunes. »

« Nos chants sont toujours là sur la terre. »

Le Président Melendez dit qu’ils s’inquiétaient des crimes que la mine allait amener dans la région de Fort McDermitt, une zone rurale, surtout les camps masculins étant donné le problème des femmes assassinées ou disparues.

Le boom du lithium est comme la ruée vers l’or, tout l’état a des dépôts de lithium, et les 28 bandes et tribus du Nevada sont certaines d’en être affectées. Déjà, des sites sacrés sont profanés par l’extraction de lithium.

Le Président Melendez dit que leur stratégie était de mobiliser les tribus afin de se faire entendre plus fort, afin que les gens comprennent la dévastation en cours.

À propos de la non-participation des États-Unis à une consultation efficace, le Président Melendez a dit que la Secrétaire de l’Intérieur était invitée à rencontrer les tribus Indiennes du Nevada, mais n’était pas venue.

La consultation était la seule occasion d’influer sur la décision finale, mais le gouvernement des États-Unis n’était pas venu rencontrer les tribus, dit-il.

« Les Tribus n’ont jamais touché un centime de l’extraction minière » dit le Président Melendez, ajoutant que la loi sur les mines devait être changée.

Michon Eben, chef de la préservation historique tribale pour la Colonie Indienne de Reno-Sparks, expliqua la signification historique de sa terre natale, et comment les bandes étaient nommées d’après la nourriture qu’elles récoltaient et leurs traditions culturelles. Eben décrivit le Massacre de Paiutes ici, lisant des témoignages historiques, et comment les gens venaient toujours ici pour prier.

Les soldats fédéraux du 1er régiment de Cavalerie du Nevada ont commis le massacre le 12 septembre 1865, à Peehee Mu’huh.

Eben dit qu’il y avait eu trois survivants, et aujourd’hui, la mine de lithium est en construction sur un site funéraire non indiqué où les victimes sont restées.

« C’est où sont nos ancêtres » dit Eben.

Eben dit aussi que le camp masculin de Winnemucca pose de graves dangers, particulièrement de trafic sexuel, à un moment où des femmes Autochtones ont disparu ou ont été assassinées partout en pays Indien.

Will Falk, un des avocats de la Colonie Indienne de Reno-Sparks, dit que les lois fédérales ne protégeaient pas les sites de massacres de l’extractivisme et que la loi fédérale sur l’extraction minière de 1872 devait être changée par le Congrès pour protéger les sites sacrés. Falk dit aussi qu’il y a plus de 1000 sites sacrés ici, dans la zone de la mine de lithium à ciel ouvert.

Selon Falk, la seule façon dont les tribus étaient autorisées à s’adresser à une cour fédérale, selon la loi, était de demander une consultation concernant les projets susceptibles de détruire des terres ancestrales. Les tribus ne peuvent pas dire au gouvernement fédéral : Non, vous ne faites pas ça ici.

Quand l’extraction a lieu sur des terres publiques, il est interdit aux Autochtones d’y aller prier pour leurs ancêtres massacrés, dit Falk.

« C’est une violation des droits humains » dit Falk, soulignant que ça s’inscrit dans le système de purification ethnique du gouvernement des États-Unis.

Falk dit que les corporations riches étaient prêtes à combattre tout changement de la loi fédérale minière de 1872, et ce changement exigera une désobéissance civile de masse.

La méthode d’extraction du lithium dépend de l’industrie des carburants fossiles et elle ne va pas sauver la planète, dit-il.

« Je ne vois pas ce qu’il y a de ‘vert’ dans le fait de faire sauter une montagne. »

Max Wilbert, qui a passé des mois sur le site, explique comment la lutte ici relie les gens avec les luttes globales contre le ‘laver plus vert’ des batteries pour véhicules électriques.

Wilbert dit que ce qui arrive à Thacker Pass, n’est pas juste une petite dispute dans un coin éloigné du monde, mais c’est une « nouvelle frontière de l’économie d’extractivisme. »

C’est le canari dans la mine de charbon.

Les Hongana Manyawa – ‘Les Gens de la Forêt’, dans leur langue – sont une des dernières tribus nomades de chasseurs-cueilleurs d’Indonésie. Ils luttent maintenant contre les dévastations causées à leur jungle par l’extraction de nickel pour les batteries de voitures électriques.

Dans la République Démocratique du Congo, des enfants dès l’âge de 4 ans sont forcés de travailler 12 heures par jour dans les « mines de l’horreur » du Congo, pour extraire du cobalt pour fabriquer des téléphones portables. Et pour cela, ils ne reçoivent que 10 centimes par jour et sont constamment menacés de violence.

En Serbie, il y a des manifestations de masse pour s’opposer au projet de Rio Tinto d’une énorme mine de lithium. En Argentine, les gens dénoncent et s’opposent à l’extraction de lithium.

Wilbert, cofondateur de Protect Thacker Pass, dit qu’il y a actuellement plus de 21000 demandes de permis pour du lithium dans le Nevada. M. Wilbert dit que les émissions des véhicules électriques polluent aussi, et que les véhicules électriques sont une distraction, pas une solution pour le changement climatique.

Thacker Pass, « Peehee Mu’huh » dans la langue Paiute, héberge des sites sacrés, des lieux de récoltes et de chasse, des sites de cérémonies, et le lieu de deux massacres d’enfants, de femmes et d’hommes Paiutes.

Le 9 novembre, la Juge Principale du District Nord du Nevada, Miranda Du, a rejeté une deuxième plainte déposée en février de cette année par la Colonie Indienne de Reno-Sparks contre le Bureau d’Aménagement du Territoire (BLM) pour avoir autorisé la mine de lithium à Thacker Pass à détruire des sites sacrés sans avoir mené jusqu’au bout une consultation avec la tribu. La Colonie Indienne de Reno-Sparks a été rejointe dans sa plainte par la Tribu Paiute de Summit Lake et la Tribu Paiute de Burns.

Le Président Melendez dit mardi qu’il n’y aurait pas d’appel de la Colonie Indienne de Reno-Sparks pour le moment, parce que ce serait inutile face aux lois actuelles, à la position de la cour fédérale et au fait que les sites sacrés seraient détruits pendant les longs délais de l’action en justice.

©Censored News

 

 

Les Dollars de la Mort

Faciliter les Crimes de Guerre et le Génocide, c’est du Business pour les plus Grandes Universités d’Arizona

Le 30 novembre, pendant la manifestation contre les Missiles Raytheon à Tucson, 26 personnes ont été arrêtées, parmi elles, une journaliste. Raytheon fournit des armes à Israël et est partenaire de l’Université d’Arizona pour développer des armes de mort. Le partenaire commercial de Raytheon est Rafael, l’une des plus grandes compagnies d’armement en Israël.

Par Unicorn Riot media
Publié par Censored News
30 novembre 2023
Traduction Christine Prat

Le matin du 30 novembre, des manifestants ont bloqué le local de Raytheon sur le site du Tech Park de l’Université de l’Arizona, à Tucson.

Au Tech Park de l’Université d’Arizona, Raytheon, qui fournit l’armée Israélienne, travaille en collaboration avec l’Université, pour produire des armes de guerre.

Environ 60 personnes se sont rassemblées devant le Tech Park – pour demander la fin de la collaboration avec Raytheon et Israël – tandis que ceux qui bloquaient physiquement l’entrée étaient mis dans des cars de police à l’intérieur du complexe.

L’accès des véhicules au Tech Park a été bloqué au moins une heure, des manifestants bloquant les entrées principales de Raytheon et des employés allant et venant à travers la foule pour essayer d’entrer.

L’entrée ouest du campus a également été bloquée ; là, la police a arrêté tous les manifestants.

Après avoir dégagé les manifestants qui bloquaient l’entrée du Tech Park de l’Université et de Raytheon, les sheriffs du Comté de Pima ont insisté pour arrêter la journaliste de KJZZ, Alisa Reznik, qui était visiblement équipée de matériel de presse et s’était à de nombreuses reprises identifiée comme journaliste. Pour en savoir plus, consultez les sites de Unicorn Riot et leurs comptes Twitter, Mastodon et BlueSky.

Et puis :

En solidarité avec la Palestine, il y a eu une manifestation et un blocage de Raytheon Missiles et de l’Université d’Arizona à Tucson jeudi, [21 novembre 2023] qui a résulté en 26 arrestations, dont celle d’une journaliste. L’Université d’Arizona est partenaire de Raytheon, pour développer des armes de mort actuellement utilisées en Israël. Raytheon a une usine dans la ferme commerciale de la Nation Navajo, NAPI, près de Shiprock, au Nouveau-Mexique, ce qui est censuré par Indian Country Today [journal Navajo]. Auparavant, le président de l’Université d’Arizona avait empêché un rassemblement en se prononçant contre. Près de Tempe, dans la Vallée de Phoenix, l’Université de l’État d’Arizona avait annulé la permission d’utiliser une salle, seulement quelques heures avant que la Représentation au Congrès U.S. Rashida Tlaib ne doive y parler.

Phoenix New Times : ASU in Tempe, dans la Vallée de Phoenix, Annule l’Autorisation d’une Intervention de la Représentante Tlaib

« Seulement quelques heures avant que commence un forum en ligne avec la Représentante Rashida Tlaib, l’Université a annulé publiquement la permission d’utiliser la salle prévue et le forum qui devait y avoir lieu.

« R. Tlaib, Démocrate du Michigan et seule membre du Congrès Palestinienne-Américaine, devait parler le 17 novembre au cours d’un forum intitulé « la Palestine est une Question Américaine. » D’autres participants devaient se joindre à elle pour demander un cessez-le-feu à Gaza »
https://www.phoenixnewtimes.com/news/asu-embraced-ethnic-intimidation-to-stop-gaza-event-in-tempe-critics-say-17598889

DEMOCRACY NOW: ISRAËL RÉPRIME LES EXPRESSIONS DE SYMPATHIE D’ISRAÉLIENS ENVERS LES PALESTINIENS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

En novembre, Democracy Now! a interviewé Meir Baruchin, un professeur d’histoire de Jérusalem, qui avait été arrêté pour des publications sur Facebook qui exprimaient de la sympathie  pour les Palestiniens.

Democrcy NOW!
22 Novembre 2023
Traduction Christine Prat

Le 9 novembre, le professeur d’histoire et d’éducation civique Meir Baruchin a été arrêté pour « des intentions de commettre un acte de trahison » et de « trouble à l’ordre public », à cause de son activité sur les réseaux sociaux, où il essayait d’humaniser les Palestiniens.

La police a fait une descente chez lui, saisi son téléphone et ses laptops, avant de l’interroger pendant quatre jours, comme « détenu à haut risque » dans l’isolement.

Il a été libéré sous caution le 13 novembre et risque toujours d’être poursuivi. Baruchin est l’une des centaines de personnes arrêtées, pour des activités similaires, en Israël et en Cisjordanie, dont il dit que la répression est beaucoup plus violente pour les Palestiniens.

Depuis le 7 octobre, la Cour Suprême d’Israël a interdit les manifestations contre la guerre et la Knesset a fait de « la consommation de matériaux terroristes » un délit, ce qui signifie que « mettre un ‘j’aime’ ou télécharger des données produites par des groupes d’opposition peut conduire jusqu’à un an de prison ». Des groupes défendant les droits humains ont comparé cet acte à « une police de la pensée ».

Meir Baruchin risque toujours des poursuites, mais il dit « Mes enfants sont fiers de moi, et c’est le plus important. »

Par Red Warrior Society
Publié par Censored News
25 novembre 2023
Photos ©Lakota Media Project
Traduction Christine Prat

En tant que Lakota, d’Oceti Sakowin [Conseil des Sept Feux, ou ‘Sioux’], nous sommes solidaires avec les Palestiniens. Nous connaissons trop bien la lutte pour l’autodétermination et le combat pour conserver des terres qui sont depuis longtemps liées à notre mode de vie, notre langue, nos cérémonies et le sang de notre peuple.

Nous connaissons depuis trop longtemps la lutte de communautés, pour garder leur identité et leurs liens avec les terres prises de force, et les gens tués au cours du combat pour leur vie. Nous avons vu le sang de notre peuple versé dans nos terres sacrées, les terres où on a fait pousser des fruits, les terres que vous avez arrosées pour vos oliviers depuis des générations. Nous voyons votre combat continu pour vos modes de vie, pour vos enfants, pour votre avenir et pour votre identité.

Bien que nous ne soyons pas physiquement avec vous, là-bas, nous voyons que l’oppresseur continue de vous couper du sang vital de l’océan. Pourtant, ils ne peuvent pas entamer la grandeur que voit le monde entier.

Le peuple d’Oceti Sakowin vous envoie des encouragements pour continuer votre lutte incessante pour la liberté. Nous continuerons à partager votre lutte, nous continuerons à boycotter, désinvestir, sanctionner et éduquer ceux qui n’en sont pas conscients.

Comme nous avons dû reconnaitre les composants suivants de l’occupation et de l’oppression, c’est important de créer ces liens au milieu des dynamiques de pouvoir des colonisateurs et du patriarcat, qui continuent à perpétuer ces dynamiques contre lesquelles notre communauté lutte toujours.

La limitation de mouvement. La limitation de nourriture et d’eau. Le vol des terres, de l’eau et des ressources par l’oppresseur. La négation de l’humanité essentielle. La limitation de l’accès au travail, à l’éducation supérieure et aux soins médicaux. Le manque d’accès à la représentation dans les institutions légales, les tribunaux et les prisons. Ils bombardent des ambulances, des hôpitaux et des écoles, ce qui ne devrait pas être autorisé au cours d’une guerre, mais ils le font quand même.

Pour les jeunes, entendre et voir ce qui se passe à Gaza, c’est, pour toute une génération, faire face aux conséquences d’actions qu’ils n’ont pas commises. Les enfants pensent à leur futur, mais ils pourraient ne pas en avoir.

Nous devons nous souvenir, qu’il y a des siècles, le but militaire des États-Unis était d’éradiquer les communautés Autochtones, et leurs modes de vie, en établissant le Bureau des Affaires Indiennes en 1823. Deux siècles plus tard, les États-Unis financent les forces armées Israéliennes pour éradiquer les Palestiniens. Le génocide est mal et c’est inacceptable.

Nous ne gagnerons jamais si nous n’arrivons pas à comprendre que nous avons des choses en commun : le dogme du colonialisme de peuplement et le besoin de droits humains pour tous les peuples Autochtones du monde. Nous sommes une famille avec une grande diversité. Quand nos anciens ont résisté à Wounded Knee en 1973, et aussi quand nos jeunes se sont rassemblés par milliers pour bloquer le DAPL en 2016, qui a montré de la solidarité ? Les Palestiniens.

Aujourd’hui nous sommes avec toi, Palestine. Notre action est notre prière. Des rives de la crique de Wounded Knee, des terres d’O’yuhpe, nous déclarons notre solidarité avec la Palestine.

Solidairement,

Red Warrior Society

Copyright Red Warrior Society, les contacter avant d’utiliser le contenu.

Christine Prat
20 novembre 2023
English

Vu la façon dont les grands médias ‘rapportent’ ce qui se passe à Gaza, il est nécessaire de le replacer dans le contexte. Le public qui n’est ‘informé’ (rendu ‘informe’?) que par les médias dominants, croit que la violence a commencé le 7 octobre 2023, lorsqu’une attaque ‘terroriste’ a été lancée contre les Israéliens résidant près de la frontière avec Gaza. C’est absolument faux. Ceux qui ont d’autres sources d’information savent que des civils Palestiniens sont attaqués ou tués pratiquement tous les jours par des colons extrémistes, depuis des années.
Ce n’est pas une guerre de religions, c’est une guerre coloniale.

Tout a commencé après la Première Guerre Mondiale, quand les premiers Sionistes sont arrivés en Palestine, alors sous mandat Britannique, ça a continué après la Nakba de 1948, puis pendant et après l’occupation du reste de la Palestine, en juin 1967. Depuis, la colonisation provoquant la résistance, les Palestiniens se sont révoltés à de nombreuses reprises, tandis que les colons cherchaient à conquérir de plus en plus de terres. C’est l’histoire générale du colonialisme.
Cet article porte essentiellement sur les années récentes et la situation d’avant l’attaque du 7 octobre.


TERRITOIRES OCCUPÉS AVANT LE 7 OCTOBRE 2023

Les organisations des Droits Humains et les habitants des territoires ont rapporté des attaques de colons et des assassinats de civils Palestiniens quasiment tous les jours.

Human Rights Watch,28 août 2023

2017-2021 :
Les forces armées Israéliennes ont tué au moins 614 Palestiniens classés comme civils par les Nations Unies, dans la Bande de Gaza et la Cisjordanie durant cette période.
(Jérusalem) – Les militaires Israéliens et les forces de police de la frontière tuent des enfants Palestiniens dans un contexte où l’obligation de rendre des comptes est quasi-inexistante.
L’année 2022 a été l’année la plus meurtrière
pour les enfants palestiniens en Cisjordanie depuis 15 ans, et l’année 2023 est en passe d’atteindre ou de dépasser les niveaux de 2022. Au 22 août, les forces israéliennes avaient tué au moins 34 enfants palestiniens en Cisjordanie. Human Rights Watch a enquêté sur quatre cas de tirs mortels par les forces israéliennes, ayant entraîné la mort d’enfants palestiniens entre novembre 2022 et mars 2023.
« Les forces israéliennes abattent de plus en plus fréquemment des enfants palestiniens vivant sous l’occupation », a déclaré Bill Van Esveld, directeur adjoint de la division Droits des enfants à Human Rights Watch. « À moins que les alliés d’Israël, en particulier les États-Unis, ne fassent pression sur ce pays pour qu’il change de cap, des enfants palestiniens continueront d’être tués. »

Medical Aid for Palestinians, U.K., 3 juillet 2023
Le nombre de morts Palestiniens en Cisjordanie, en 2023, a atteint 153, selon le Ministère de la Santé Palestinien. Cette année a maintenant déjà dépassé 2022 comme année la plus mortelle pour les Palestiniens de Cisjordanie, depuis que les Nations Unies ont commencé à les enregistrer en 2005.

Calendrier Israël-Palestine
Au moins 239 Palestiniens (44 enfants) et 31 Israéliens (5 enfants) ont été tués par quelqu’un de l’autre camp en 2023 [y compris le 5 octobre].

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LE GOUVERNEMENT ISRAELIEN ACTUEL

Les médias semblent avoir oublié tout à coup qu’ils répétaient régulièrement que le gouvernement Israélien actuel est le plus ‘à droite’ de l’histoire. Plusieurs membres de ce gouvernement peuvent être taxis d’extrémisme et de fascisme. L’effet sur les extrémistes – colons et militaires – est le même que celui qu’a eu la présidence de Trump sur les ultras aux États-Unis, qui croyaient pouvoir faire n’importe quoi sans risquer de poursuites. Comme on peut le constater dans les citations ci-dessus, les attaques contre les Palestiniens ont augmenté, surtout dans les deux années passées.
Les membres les plus connus de ce gouvernement sont extrémistes depuis longtemps déjà. Ben Gvir et Smotrich ont été arrêtés dans le passé, Netanyahou s’efforce d’éviter une arrestation depuis son premier mandat, en 1996. Il y a toujours des juges en Israël qui veulent poursuivre Netanyahou. Maintenant, les trois risquent en plus d’être poursuivis, internationalement pour crimes de guerre, en Israël pour ne pas avoir empêché l’attaque du 7 octobre.
Les médias ont aussi oublié tout à coup que, juste avant le 7 octobre, des centaines de milliers d’Israéliens manifestaient contre un projet de loi visant à supprimer l’indépendance de la Justice et ces mêmes médias disaient que ce gouvernement était sur le point de tomber. Le premier appel du gouvernement, le 7 octobre, était pour ‘l’Unité Nationale’, mais maintenant il est tout de même impopulaire et son escalade de la violence ne semble pas pouvoir le sauver.

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GAZA A ÉTÉ BOMBARDÉ DEPUIS 2008

Al Jezira : Attaques Israéliennes contre Gaza depuis 2005
Décembre 2008
– Israël a lancé une offensive militaire de 22 jours contre Gaza, après que des rockets aient été tirées sur la ville de Sderot, au sud d’Israël. Environ 1400 Palestiniens et 13 Israéliens ont été tués avant qu’un cessez-le-feu ne soit accepté par les deux camps.
Novembre 2012 – Israël tue le chef militaire du Hamas, Ahmad Jabari, puis lance des raids aériens sur la Palestine pendant huit jours.
Mars 2018 – Des Palestiniens protestent devant la barrière qui ferme Gaza et des troupes Israéliennes tirent pour les repousser. Plus de 170 Palestiniens ont été tués au cours de plusieurs mois de protestations, ce qui déclencha des combats entre Hamas et les forces armées Israéliennes.
Mai 2021 – Après des semaines de tension durant le Ramadan, des centaines de Palestiniens ont été blessés par les forces armées Israéliennes sur le parvis de la Mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem. Hamas demanda qu’Israël retire ses forces de sécurité du complexe. Israël lança des raids aériens sur Gaza en réponse à ce qu’ils disaient être des tirs de rockets partis de Gaza. Au cours du combat qui dura 11 jours, au moins 260 personnes furent tuées à Gaza et 13 en Israël.
Août 2022 – Plus de 30 Palestiniens, y compris des femmes et des enfants, furent tués au cours de nouvelles attaques aériennes menées par des avions Israéliens. Le Jihad Islamique Palestinien, dont deux membres avaient été tués pendant les frappes aériennes, ont tiré des dizaines de rockets sur Israël en réaction.

Rapport de l’UNRWA juillet/août 2014

L’échelle des pertes humaines, des destructions, de la dévastation et du déplacement de population causée par le conflit de 2014 à Gaza – le troisième en sept ans – a été catastrophique, sans précédent à Gaza, au moins depuis le début de l’occupation Israélienne de 1967 et a encore affaibli ce qui restait de résilience aux gens de Gaza. Au cours des 50 jours d’hostilités, du 8 juillet au 26 août 2014, 2251 Palestiniens ont été tués ; 1462 d’entre eux semblent avoir été des civils, y compris 551 enfants et 299 femmes. 66 soldats Israéliens et cinq civils, dont un enfant, ont également été tués. Au total, 11231 Palestiniens ont été blessés au cours du conflit, parmi lesquels 3540 femmes et 3436 enfants. À peu près un tiers de ces enfants seront handicapés à vie suite à leurs blessures.

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 OCTOBRE 2023

Le Guardian
17 octobre 2023
Depuis 2007, Gaza a été soumis à un blocus terrestre et maritime sévère par Israël, qui empêche les civils et des produits tels que la nourriture et les médicaments de passer facilement la frontière. Israël dit que le blocus est nécessaire pour limiter l’accès aux armes par Hamas. L’Egypte a été accusée de soutenir le blocus en restreignant les mouvements à la frontière de Rafah.
Selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés Palestiniens, UNRWA, 63% de la population de Gaza dépend de l’aide internationale. L’UNRWA affirme que le blocus a dévasté l’économie de Gaza, et estime que plus de 80% de la population vit dans la pauvreté.
Depuis 2007, la plus grande partie de l’eau, de la nourriture et des médicaments qui entraient à Gaza, passaient d’abord par Israël. Cependant, après l’attaque surprise de Hamas, la semaine dernière, tout l’approvisionnement est bloqué et empêché d’entrer dans la région.
[…] Même avant que le dernier conflit n’éclate et qu’Israël ne coupe l’eau potable pour Gaza, 90% de l’eau était non potable, selon l’autorité Palestinienne de l’eau.

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L’EXPLOSION

La situation à Gaza était depuis longtemps insupportable pour la plupart de ses habitants. L’atmosphère était explosive depuis pas mal de temps. On ne sait pas au juste comment l’attaque du 7 octobre a été décidée. J’ai toujours eu l’impression que Hamas était un parti plutôt opportuniste. Avant janvier 1988, ses fondateurs étaient membres des Frères Musulmans. Ils avaient des contacts avec les autorités Israéliennes et étaient accusés de collaboration par les autres partis. Au milieu des années 1980, des jeunes parmi les Frères Musulmans ont commencé à protester contre l’inactivité de la confrérie. Certains ont fondé le Jihad Islamique, qui est toujours resté un petit parti.
En décembre 1987, un soulèvement – la ‘Première Intifada’ – s’est produit. En janvier 1988, une déclaration signée Hamas, datée de décembre 1987 et portant le numéro 2, a circulé. Personne n’a jamais vu la déclaration numéro 1. Alors, beaucoup de gens pensent que Hamas a été fondé dans la précipitation, en janvier 1988, pour tenter de prendre la tête d’une révolte qu’ils ne pouvaient pas contrôler autrement. Hamas n’a été ajouté aux listes d’organisations ‘terroristes’ par Israël et les États-Unis qu’au cours de l’été 1988 (tous les autres partis Palestiniens étaient considérés comme ‘terroristes’ depuis des décennies).
Il est donc possible que Hamas ait revendiqué ou déclenché l’attaque parce qu’ils savaient que les gens n’en pouvaient plus. De toutes façons, quelque chose serait arrivé tôt ou tard, les gens de Gaza étant à bout. (Déjà à la fin des années 1990, j’avais rencontré des médecins de Gaza qui essayaient tant bien que mal de soigner les gens. Ils m’ont dit, qu’outre le manque d’argent et de moyens, leur plus gros problème était une vague de dépression sans précédent, à laquelle ils ne savaient quoi faire, aucun d’entre eux n’étant psy. À l’époque, pour un jeune qui commettait un attentat suicide, il y en avait 15 qui se suicidaient de manière ‘traditionnelle’).
NON !! Je n’excuse pas les meurtres de civils, je pense même que ceux qui ont décidé l’attaque, ou l’ont laissé se produire, sont aussi responsables de ce qui arrive maintenant, vu qu’ils savaient bien comment le gouvernement Israélien réagirait. Mais ça n’excuse en rien ce que fait Israël, la responsabilité n’est pas quantitative, les torts d’un camp ne minimisent pas ceux de l’autre.

Depuis, Israël a largement dépassé les limites de la vengeance. Les colons extrémistes en profitent pour conquérir toujours plus de terres. Le génocide de Gaza a pour but de terroriser les Palestiniens. Les attaques en Cisjordanie ont également augmenté. À Gaza, ils ne sécurisent pas la frontière nord, ils exterminent les civils Palestiniens, dans les hôpitaux, les écoles des Nations Unies et sur les routes du Sud.

Bien sûr, il n’est pas difficile de convaincre l’opinion publique occidentale qu’ils sont tous ‘terroristes’, puisqu’ils ont mis Hamas au pouvoir. Mais je me souviens qu’à l’époque où Yasser Arafat était encore en vie et le Président indiscutable de l’Autorité Palestinienne, les gens de Gaza détestaient déjà Mahmud Abbas. Tous. Des civils ordinaires aux Marxistes, aux Islamistes, ils étaient d’accord sur un point, ils détestaient Mahmud Abbas. Mais quand il a fallu remplacer Yasser Arafat, les Israéliens ont imposé Mahmud Abbas.
Imposer Mahmud Abbas comme chef de l’Autorité Palestinienne en revenait à aider Hamas à prendre le pouvoir à Gaza. Toujours la même politique imbécile des Gouvernements Occidentaux (ceux qui se proclament ‘démocratiques’), de mettre au pouvoir des dictateurs corrompus et de les soutenir jusqu’au bout.

UNE GUERRE CONTRE LES CIVILS

À ce jour, les Israéliens ont tué au moins 12000 personnes, dont 5000 enfants. Vendredi 10 novembre, 101 employés de l’UNRWA avaient été tués. Le 14 novembre, le 50e journaliste a été tué, pas sur le champ de bataille, mais dans sa maison.
Netanyahou a déjà proclamé qu’ils allaient réoccuper Gaza. Vide de Palestiniens, cette fois-ci. Les massacres continuent.

ISRAEL NE PEUT PAS SURVIVRE À UN GÉNOCIDE

Il a toujours été évident pour les Israéliens lucides, qu’Israël ne pourrait pas survivre à un génocide. Les arguments pour tous les crimes commis par Israël ont toujours été qu’en tant que victimes d’un génocide, ils devaient assurer leur sécurité à tout prix. Jusqu’à maintenant, c’était facilement gobé par les Européens qui se sentaient toujours coupables de ne pas avoir été capables de sauver les Juifs Européens des Nazis. Ces arguments s’effondreront si Israël commet un génocide à son tour. Alors, les gens du monde entier se rendront compte qu’ils ne sont que des envahisseurs en terre volée.


À Gaza… Jamais su si mes amis vivaient toujours…

Christine Prat,
November 20, 2023
Français

Considering how media report about what is happening in Gaza, it is necessary to put it in context. People who are only informed by major media believe that violence started on October 7, when a “terrorist” attack was launched against Israelis near the border. Nothing could be less true. People who had other sources of information know that almost everyday Palestinian civilians had been attacked or killed by extremist settlers for years. It is not a religious war, it is a colonial war.

It all started after World War I, when the first Zionists moved to Palestine under British Mandat, it went on after the Nakba of 1948, then during and after the further occupation of Palestinian Territories in June 1967. Ever since, colonialization creating resistance, Palestinians have been revolting many times, while settlers kept trying to get more land. This is the general history of colonialism.

This article is mainly about the past years and the situation preceding the October 7 attack.

OCCUPIED TERRITORIES BEFORE OCTOBER 7

Human Rights organizations and people in the territories reported settlers’ attacks and killings of Palestinian civilians almost every day.

Human Rights Watch, August 28, 2023

2017-2021:
[…]

Israeli forces killed at least 614 Palestinians whom the UN classified as civilians in the Gaza Strip and the West Bank during this period.

(Jerusalem) – The Israeli military and border police forces are killing Palestinian children with virtually no recourse for accountability.

Last year, 2022, was the deadliest year for Palestinian children in the West Bank in 15 years, and 2023 is on track to meet or exceed 2022 levels. Israeli forces had killed at least 34 Palestinian children in the West Bank as of August 22. Human Rights Watch investigated four fatal shootings of Palestinian children by Israeli forces between November 2022 and March 2023.

“Israeli forces are gunning down Palestinian children living under occupation with increasing frequency,” said Bill Van Esveld, associate children’s rights director at Human Rights Watch. “Unless Israel’s allies, particularly the United States, pressure Israel to change course, more Palestinian children will be killed.” […]

Medical Aid for Palestinians, U.K., July 3, 2023

The death toll of Palestinians in the West Bank in 2023 has now reached 153, according to the Palestinian Ministry of Health. This year has now already surpassed 2022 as the deadliest year for Palestinians in the West Bank since the UN began recording in 2005.

Israel-Palestine Timeline

https://israelpalestinetimeline.org/2023deaths/

At least 239 Palestinians (44 children) and 31 Israelis (5 children) have been killed by someone from the other side in 2023. [Including October 5]

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THE PRESENT ISRAELI GOVERNMENT

The media seem to have suddenly forgotten that they used to say that the present Israeli government is the most ‘rightist’ in history. Several members of this government can be described as extremely fascist. The effect on extremists – settlers and militaries – is the same as Trump’s presidency on American ultras, they believe they can do anything without fearing prosecution. As you can see from the quotes above, attacks on Palestinians have been increasing, especially in the past two years.

The most notorious members of that government have been extremists for quite some time. Ben Gvir and Smotrich have been arrested in the past, Netanyahu keeps avoiding arrest since his first term in 1996. There are still some judges in Israel who want to prosecute Netanyahu. Now, the three could be prosecuted for war crimes and in Israel for not having prevented the October 7 attack.
The media have also suddenly forgotten that just before the October 7 attack, hundreds of thousands of Israelis demonstrated against a law proposal suppressing Justice independence, and that they thought that the Israeli government was about to fall. The government’s first call, on October 7 was for ‘National Unity’, but now, they are getting unpopular in Israel as well and they are probably not saved by their escalation of violence.

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THERE HAVE BEEN ATTACKS ON GAZA SINCE 2008

Al Jazeera Timeline: Israel’s attacks on Gaza since 2005

https://www.aljazeera.com/news/2022/8/7/timeline-israels-attacks-on-gaza-since-2005

December 2008 – Israel launches a 22-day military offensive in Gaza after rockets were fired at the southern Israeli town of Sderot. About 1,400 Palestinians and 13 Israelis killed before a ceasefire is agreed upon.

November 2012 – Israel kills Hamas’s military chief of staff, Ahmad Jabari, followed by eight days of Israeli air raids on Palestine.

March 2018 – Palestinian protests begin at Gaza’s fenced border with Israel and Israeli troops open fire to keep them back. More than 170 Palestinians killed in several months of protests, prompting fighting between Hamas and Israeli forces.

May 2021 – After weeks of tension during the Muslim holy month of Ramadan, hundreds of Palestinians are injured by Israeli security forces at the Al-Aqsa Mosque compound in Jerusalem. Hamas demanded Israel withdraw security forces from the compound. Israel launched air raids on Gaza in response to what it said were rockets fired from Gaza. In the fighting that went on for 11 days, at least 260 people were killed in Gaza and 13 died in Israel.

August 2022 – More than 30 Palestinians, including women and children, killed in new air attacks carried out by Israeli planes. Palestinian Islamic Jihad, whose two commanders were killed in the air strikes, fires dozens of rockets into Israel in response.

UNRWA[1] Report July/August 2014
https://www.unrwa.org/2014-gaza-conflict

The scale of human loss, destruction, devastation and displacement caused by the 2014 conflict in Gaza – the third within seven years – was catastrophic, unprecedented and unparalleled in Gaza, since at least the start of the Israeli occupation in 1967 and further eroded whatever resilience the people in Gaza still have left. During the 50 days of hostilities lasting from 8 July until 26 August 2014, 2,251 Palestinians were killed; 1,462 of them are believed to be civilians, including 551 children and 299 women. 66 Israeli soldiers and five civilians, including one child, were also killed. Overall, 11,231 Palestinians were injured during the conflict, including 3,540 women and 3,436 children. Roughly one third of these children will have to cope with disabilities lasting throughout life as a result of their injuries.

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The Guardian

October 17, 2023

Since 2007, Gaza has been subject to a strict land and sea blockade by Israel that prevents civilians and goods such as food and medicine from easily moving across the border. Israel says the blockade is necessary to limit Hamas’s access to weapons. Egypt has been accused of backing the blockade by restricting movement at the Rafah crossing.

According to the UN agency for Palestinian refugees, UNRWA, 63% of Gaza’s population is dependent on international aid. UNRWA claims the blockade has devastated Gaza’s economy, estimating that more than 80% of the population is living in poverty.

Since 2007, most of the food, water and medicine that comes into Gaza has first passed through Israel. However, after Hamas’s surprise attack last week, all supplies have been blocked from entering the region.

[…] Even before the latest conflict erupted and Israel cut fresh water supplies to Gaza, 90% of the water was undrinkable, according to the Palestinian water authority.

 


THE EXPLOSION

The situation in Gaza has long been unbearable for most inhabitants. It has been explosive for quite some time.
It is not clear how the October 7 attack has been decided. My impression has always been that Hamas was a rather opportunistic party. Before January 1988, the founders were members of the Muslim Brotherhood. They had contacts with the Israeli authorities and were accused of collaboration by other Palestinian parties. By the mid-1980s, younger Muslim Brothers protested against the inactivity of the Brotherhood. Some founded the Islamic Jihad, which always remained a small party.
In December 1987, an uprising – the ‘First Intifada’ – started. In January 1988, a declaration signed by Hamas, dated of December 1987 and having number 2, was circulated. Nobody ever saw number 1. Thus, most people believe that Hamas was hastily founded in January 1988, to take the lead of an uprising they could not control otherwise.
Hamas was put on the Israeli and U.S. lists of “terrorist” organizations only in the summer of 1988 (all other Palestinian parties were considered as “terrorists” for decades).
Thus, it is possible that Hamas claimed the attack, because they could not hold the people anymore. Or something would have happened sooner or later, as the people in Gaza were on the verge of starvation.
NO!! I am not excusing the killing of civilians, I even think that those who decided the attack, or let it happen, are also responsible for what is happening now, as they knew how the Israeli government would react. But it does not excuse what Israel is doing in any way. Responsibility is not quantitative, the wrongs done by one party are not diminished by those committed by the other party.

In between, the limits of revenge have long been passed. Extremist settlers take the opportunity to conquer more and more land. The genocide in Gaza is meant to terrify all Palestinians. Attacks in the West Bank have increased too. In Gaza, they are not increasing security at the northern border, they are exterminating all Palestinian civilians, in hospitals, U.N. schools and roads to the South.

Of course, it is easy to convince western public opinion that it is all about “terrorists”, as they put Hamas in power. But I remember that, when Yasser Arafat was still alive and the undisputed President of the Palestinian Authority, the people in Gaza already hated Mahmud Abbas. All of them, from ordinary civilians to Marxists, to Islamists, they all agreed in their rejection of Mahmud Abbas. Then, when it became clear that Yasser Arafat was dying and would have to be replaced, the Israelis imposed Mahmud Abbas on the Palestinians.
Imposing Mahmud Abbas as leader of the Palestinian Authority amounted to help Hamas to take power. The same old ways of Western Governments (the “democratic” ones), putting in power corrupt dictators and supporting them to the end.

WAR ON CIVILIANS

Now, the Israelis have killed at least 12000 people, including about 5000 children. On Friday November 10, 101 employees of UNRWA had been killed. On November 14, the 50th journalist was killed, not on a battle field but in his house.
Netanyahu has already claimed that they will reoccupy Gaza. Empty of Palestinians, this time. The killings are going on.

ISRAEL CAN’T SURVIVE A GENOCIDE

It is obvious that Israel could not survive a genocide. Their arguments for all their crimes have always been that having been victims of a genocide, they had to ensure their security at any cost. This was easily swallowed by European people who still felt guilty for not having been able to save the European Jews from the Nazis. All those excuses will collapse if Israel really commits a genocide. Then people all over the world will realize that they are just invaders on stolen land.


[1] UNRWA: United Nations Agency for Palestinian Refugees, founded in 1949, as the United Nations were still in building.

Pourquoi la Machine de Mort Ne Peut pas Être Arrêtée

Par Brenda Norrell
Censored News
12 novembre 2023
Traduction Christine Prat

On sait depuis longtemps que la Patrouille des Frontières U.S. abandonne des migrants pour qu’ils meurent dans le désert. Quand les emails de la police d’Arizona ont été piratés, la police de Phoenix a dit que des agents de la Patrouille des Frontières U.S., à Ajo, ne répondaient pas aux appels de détresse de migrants dans le désert de Casa Grande. Les agents les laissaient mourir.

Alors, on peut se poser une question. Si les nouvelles tours d’espionnage dans la Réserve Tohono O’odham peuvent déceler n’importe quoi jour et nuit avec des caméras et des détecteurs de chaleur dans un rayon de 11 kilomètres, comme le prétend Elbit Systems, pourquoi tant de migrants meurent-ils toujours dans le désert de la Nation Tohono O’odham ?
Ces tours d’espionnage fonctionnent-elles vraiment ? Les migrants en danger sont-ils vus et abandonnés pour mourir ? Ces 11 tours d’espionnage dans la Nation Tohono O’odham et tout le long de la frontière d’Arizona, ont été construites par Elbit Systems, un fournisseur de la Défense Israélienne.

Les Tohono O’odham traditionnels s’opposent à la construction dans leur Réserve de ces tours d’espionnage, qui profanent des sites funéraires et cérémoniaux, et maintenant permettent à la Patrouille des Frontières U.S. d’entrer par effraction et de harceler les O’odham. Le gouvernement élu de la Nation Tohono O’odham a approuvé la construction des tours par Elbit Systems, après que le contrat ait été publié par le gouvernement des États-Unis.

Une campagne pour fermer Elbit Systems est en cours en Angleterre, à Boston et en Floride aux États-Unis, en Australie, au Canada et un peu partout dans le monde. Elbit Systems est une des trois compagnies Israéliennes qui ont des contrats avec le Département de la Défense des États-Unis. Ces compagnies sont Elbit Systems, Israel Aerospace Industries, propriété d’Israël, et Rafael Advanced Defense Systems qui est partenaire de Raytheon Missiles, à Tucson, en Arizona.

Elbit produit des drones de surveillance et armés, utilisés par Israël pour emprisonner, torturer et tuer des Palestiniens. Partout dans le monde, des sites d’Elbit sont forcés de fermer par des protestataires, maintenant que des hôpitaux sont bombardés et que des médecins et des malades sont assassinés en grand nombre en Palestine.

Les Nations Unies se révèlent impuissantes pour arrêter le génocide et les crimes de guerre en Palestine.

Les semeurs de mort sont aussi présents à la frontière de l’Arizona.

Israël continue de bombarder des hôpitaux et des écoles à Gaza. Mohammed Abu Salmiya, directeur de l’Hôpital al-Shifa, dit dimanche que les combats incessants étaient entendus dans tout l’établissement. Trois bébés prématurés sont morts, deux samedi et un dimanche. Le dernier générateur de l’hôpital s’est arrêté, faute de carburant, samedi, causant la mort des trois prématurés et de quatre autres patients, selon le Ministère de la Santé dirigé par Hamas. [Ce midi, Elias Sanbar a dit sur France-Inter que les chiffres n’étaient pas seulement ceux de Hamas – ce qui les rendrait douteux – mais aussi des Nations Unies, de l’UNRWA, d’Amnesty et d’autres ONG]. Le Ministère dit que 36 autres bébés risquent de mourir.

Nouveau rapport de No More Death ‘Abandonnés pour Mourir’

Le nouveau rapport de No More Deaths explique comment la Patrouille des Frontières U.S. maximalise le nombre de morts à la frontière sud, entre autres en vidant les bidons d’eau apportés pour les migrants à la frontière.

Abandonnés pour Mourir :
Parmi les cas de disparition traités par la Ligne de Crise, il y a de nombreux cas où des voyageurs ont été témoins du moment de la mort de la personne disparue. Il y a le cas d’un jeune de 22 ans qui est mort après avoir bu de l’eau polluée et celui d’un jeune de 26 ans du Guatemala, dont le corps a été vu pour la dernière fois dans un fossé près d’une petite route de la Nation Tohono O’odham. Un Mexicain de 19 ans est mort de déshydratation en traversant le désert, à l’est de Lukeville, en Arizona, pendant la canicule de l’été, un jeune de 24 ans du Honduras a péri dans le sud du Texas ; et il y a celui de 27 ans mort dans les buissons après avoir été poursuivi par des agents de la Patrouille des Frontières, ses compagnons étant trop effrayés par les forces de l’ordre pour indiquer aux autorités où se trouvait son corps.

Voir aussi (en anglais) « The Disappeared Report»

L’Opération Clandestine des États-Unis Signifiait la Mort pour les Diné dans les Mines d’Uranium

Par Brenda Norrell
Censored News
8 novembre 2023
Traduction Christine Prat

« Ils ne nous ont pas dit que la roche était dangereuse. Ils disaient qu’ils l’utiliseraient pour faire des armes utilisées contre les Asiatiques. Mais c’est nous qui avons eu les retombées. »

C’est la voix d’une grand-mère Diné, parlant dans sa langue.

Dans cette famille Diné, il y a eu huit morts atroces. Ã l’hôpital, quand le plus jeune est mort, les docteurs ont demandé à la famille : « Est-ce que vous viviez près d’une mine, par hasard ? »

La famille raconte leur histoire dans le nouveau film, ‘Demon Mineral’, sélectionné pour le Festival International du Film sur l’Uranium 2024.

L’opération secrète et clandestine du gouvernement des États-Unis a envoyé des mineurs Diné à la mort dans des mines d’uranium dans la Nation Navajo. Le gouvernement des États-Unis savait que les radiations tueraient des Navajos, mais ne leur a pas dit, et les a envoyés dans les mines d’uranium sans aucune protection.

Des familles Diné respiraient la poussière et lavaient les vêtements couverts de poussière radioactive ramenés à la maison par les mineurs Diné. Les Diné mangeaient la nourriture qui poussait dans les champs couverts de poussière radioactive, tout comme leur bétail.

Le Dr. Tommy Rock, Diné, est le producteur du film sur les terres de Diné Bikéyah, la Nation Navajo, dans ce qui est connu comme l’Arizona, le Nouveau-Mexique et l’Utah. La bande annonce est disponible sur Vimeo

« De 1944 à 1986, près de 30 millions de tonnes de minerai d’uranium ont été extraits des terres Navajos. Aujourd’hui, les mines sont fermées, mais l’héritage de la pollution par l’uranium est toujours là, entre autres dans les plus de 500 mines d’uranium abandonnées et dans les maisons contaminées et des sources d’eau, » disent les organisateurs du Festival International du Film sur l’Uranium, basé au Brésil. Window Rock, dans la Nation Navajo était parmi les sites du festival les années précédentes.

‘Demon Mineral’, réalisé par Hadley Austin en 2023, avait été sélectionné par les Festival International du film sur l’uranium comme l’un des premiers films pour sa 13ème édition à Rio de Janeiro, à la cinémathèque du célèbre Musée d’Art Moderne (MAM Rio), du 25 mai au 1er juin 2023. Le Festival sera aux États-Unis en 2024. Le film est nominé pour une récompense au Festival International du Film Documentaire de Munich. Dans la distribution, il y a la famille Jones Benally – Jones, Clayson et Jeneda – et Leona Morgan, une Diné qui a passé sa vie à se battre contre l’extraction d’uranium dans sa région de Church Rock, au Nouveau-Mexique, dans la Nation Navajo, site de la pire fuite d’uranium de l’histoire des États-Unis.

Dr. Tommy Rock

 

Un regard pénétrant sur le désert radioactif dans la Réserve Navajo, qui souffre des effets de décennies d’extraction d’uranium, Demon Mineral fait un portrait accablant de l’inaction bureaucratique et de ses effets à long terme sur la vie humaine.

Ce documentaire fascinant, dirigé par Hadley Austin et produit par le Dr. Tommy Rock, utilise une série d’informations scientifiques bien documentées, associées à des archives et un tournage sur place, pour fournir une vision vivante du sacrifice déchirant des radiations omniprésentes, pour la population Autochtone d’Arizona, du Nouveau-Mexique et de l’Utah.

Avec peu de moyens pour diminuer leur souffrance – à cause de l’apathie constante de politiciens qui pourraient peut-être aider – un groupe de scientifiques, d’Anciens et d’activistes Autochtones luttent pour réparer Diné Bikéyah, la terre sacrée des Navajos, et obtenir une compensation pour leurs terres polluées. Le film révélateur ‘Demon Mineral’ est un moyen essentiel, pour ceux qui sont directement touchés par cette situation désastreuse, d’attirer l’attention sur leur détresse – Zaki Hasan

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE L’URANIUM