Discours de la Nation Rouge à Washington
Publié par Censored News (English, عربي, Español)
8 novembre 2023
Traduction Christine Prat

« La Palestine est la pointe de la lance qui nous conduit vers la libération » – Melanie Yazzie, Diné [Navajo]

Marche Nationale sur Washington – Discours de la Nation Rouge (English, عربي, Español Censored News). La Nation Rouge a rejoint une foule de 300000 personnes à la marche historique pour la Palestine à Washington D.C. La co-fondatrice, Dr. Melanie Yazzie a prononcé un discours rédigé par des membres de la Nation Rouge, Libérez la Palestine !

« Yá’át’ééh shínółtso áádóó shí Diné’e áádóó shik’éi. Shíei Melanie Yazzie dashijiní. Je suis ici aujourd’hui au nom de la Nation Rouge.

Aujourd’hui, nous avons porté un coup dévastateur au colonialisme. En tant qu’Autochtones de l’Île de la Tortue [nom Indien de la soi-disant Amérique du Nord], nous proclamons que la décolonisation et la restitution du territoire sont les seules formes de justice pour les crimes du colonialisme de peuplement !

Les Autochtones, malheureusement, sont déjà venus ici dans le passé.

Nous connaissons toute l’histoire et le futur de la Palestine, parce que nous les avons vécus. Nous subissons le projet colonial de peuplement qui s’intitule les États-Unis. Nous avons survécu à l’élimination et au déplacement de nos ancêtres. Nous sommes dans notre cinquième siècle de résistance. Nous savons que le futur de la Palestine est une certitude, parce que nous sommes toujours là !

Cependant, la Palestine représente une voie alternative pour les nations Autochtones de l’Île de la Tortue. En ce moment de notre histoire partagée, la Palestine nous fait avancer plus que jamais vers la promesse d’une vraie autodétermination pour tous les peuples colonisés du monde ! Nous réalisons les rêves de nos ancêtres en soutenant la Palestine aujourd’hui !

La Palestine est la pointe de la lance qui nous conduit vers la libération. Le colonialisme de peuplement ne ménage rien, cependant, il ne peut pas vaincre ceux dont les cris pour la libération résonnent plus que n’importe quelle bombe qu’ils peuvent lâcher sur nous ! Le colonialisme est en échec, il se délabre sous le poids de sa propre vanité. Il y a une brèche dans le fort et les chariots brulent ! La fin du colonialisme est proche parce que la fin du colonialisme est inévitable !

Les États-Unis livrent des guerres sans fin pour maintenir leur position de suprême colonie de peuplement du monde. Notre lutte est la plus ancienne contre le colonialisme des États-Unis. Maintenant, vous avez une chance de racheter votre humanité, colons de nos terres volées, en soutenant la Palestine et en nous soutenant. La fin de l’impérialisme des États-Unis est la seule solution – pour nous, pour la Palestine et pour le monde !

Retenez nos paroles. Les humbles de la Terre ont parlé ! Il n’y a pas de place pour le colonialisme sur notre Mère la Terre ! Pour que la Terre vive, le colonialisme doit mourir ! Une Palestine libre nous donne à tous la liberté de construire un futur de paix et d’égalité. Aujourd’hui, nous rejoignons nos frères et sœurs Palestiniens dans une lutte juste pour fonder une nouvelle société. Pour nos frères et sœurs de Gaza, nous disons K’é bee nihídził – ensemble nous sommes forts !

Que notre message se répande loin au-delà de la mer : Gaza, Gaza, vous verrez, la Palestine sera vraiment libre. Jusqu’à la libération pour tous !

Ahéhee’ ! »

La Nation Rouge est avec les Palestiniens dans leur lutte pour la décolonisation et la récupération de leur terre

Solidarité Autochtone avec la Palestine (English, بلعربية – En Español)

Voir en Anglais / See in English:

Par Brenda Norrell
Censored News
6 novembre 2023
Traduction Christine Prat

Les médias occidentaux sont partenaires du génocide. Ils refusent de toute évidence de publier les faits. Au contraire, les médias se servent des mêmes tactiques que les militaires pour la guerre – cibler, attaquer, détourner l’attention, discréditer, désinformer et diviser.

Partout dans le monde, des millions de gens manifestent pour le Peuple Palestinien. Aujourd’hui, les Juifs pour le Cessez-le-feu encerclent la Statue de la Liberté, à New York [ci-contre], tandis que des défenseurs des droits humains bloquent un bateau d’armes pour Israël à Tacoma, Washington. Plusieurs sites d’Elbit Systems aux Etats-Unis sont bloqués [Photo plus haut].

Des hôpitaux, des camps de réfugiés et des écoles des Nations Unies sont bombardées en Palestine. […] Censored News cite un message du roi de Jordanie sur le largage d’aide médicale de son pays à Gaza.

« Gaza est en train de devenir un cimetière d’enfants, » dit le Secrétaire-Général des Nations Unies Antonio Guterres devant l’assemblée. Guterres dit que le bombardement incessant de la Bande de Gaza est en train de transformer l’enclave en cimetière d’enfants, ajoutant qu’aucune partie en guerre n’est au-dessus de la loi internationale.

Censored News ajoute :
Les Missiles Raytheon à Tucson [Arizona] sont partenaires d’une compagnie Israélienne qui produit des missiles et des armes.
Dans un article de février dernier, Censored News indiquait que l’Université d’Arizona avait étendu sa collaboration avec Raytheon. Dans le même article, il était dit que la ‘Nation Navajo’ [le ‘gouvernement’ Navajo] avait aussi une usine de Missiles Raytheon sur le site de sa ferme commerciale NAPI, près de Shiprock, au Nouveau-Mexique.
En 2021, L’Université d’Arizona et Raytheon disaient de leur partenariat : « Raytheon Missiles & Defense à Tucson et l’Université d’Arizona ont une relation de longue date extrêmement productive, étant partenaires pour la recherche, la fabrication et le développement de la force de travail. »

Photo courtesy United Nations Special Procedures

Procédures Spéciales des Nations Unies
14 octobre 2023
Également Publié par Censored News
16 octobre 2023
Traduction Christine Prat

L’article de Censored News montre également des photos des nombreuses manifestations qui ont eu lieu un peu partout dans le monde à la mi-octobre, et une interview de Nick Estes, intellectuel Autochtone. Voir plus bas.

GENÈVE, 14 octobre 2023 – une experte des droits humains des Nations Unies a prévenu ce jour que les Palestiniens courent un grave danger de purification ethnique de masse et a appelé la communauté internationale à négocier d’urgence un cessez-le-feu entre Hamas et les forces d’occupation Israéliennes.

« La situation dans le territoire Palestinien occupé a atteint un paroxysme » dit Francesca Albanese, Rapportrice Spéciale des Nations Unies sur la situation des droits humains dans le Territoire Palestinien occupé depuis 1967.

« Les Nations Unies et les Etats Membres doivent intensifier leurs efforts pour négocier un cessez-le-feu immédiat entre les parties, avant que nous atteignions un point de non-retour, » dit-elle. « La communauté internationale a la responsabilité de protéger les populations et d’empêcher des crimes atroces. La responsabilité pour les crimes internationaux commis par les forces d’occupation Israéliennes et par Hamas doit aussi être immédiatement poursuivie » dit-elle.

Depuis le 7 octobre 2023, plus de 1900 Palestiniens ont été tués, y compris au moins 600 enfants, plus de7600 ont été blessés et plus de 424000 personnes ont été déplacées suite aux frappes Israéliennes. Ce destin a touché une population qui a déjà subi cinq guerres majeures depuis 2008, dans le contexte d’un blocus illégal imposé par Israël depuis 2007, dont F. Albanese dit qu’il a été largement condamné par la communauté internationale en tant que punition collective.

Le 12 octobre, les forces Israéliennes ont publié un ordre selon lequel 1,1 million de Palestiniens du nord de Gaza déménagent dans le sud sous 24 heures, au milieu de bombardements continus. Le jour suivant, les forces Israéliennes auraient commencé à entrer dans Gaza afin de « vider » la zone. Les Palestiniens non aucune zone sure dans Gaza, Israël ayant imposé un « siège total » à la petite enclave, coupant illégalement l’eau, la nourriture, le carburant et l’électricité. Rafah, la seule frontière qui restait partiellement ouverte, a été fermée suite à des dommages causés par les bombardements Israéliens.

« Il y a un grave danger que ce à quoi nous assistons soit une répétition de la Nakba de 1948 et de la Naksa de 1967, mais à une plus grande échelle. La communauté internationale doit tout faire pour empêcher cela de se répéter, » dit l’experte des Nations Unies. Elle a noté que des officiels Israéliens avait ouvertement appelé à une nouvelle Nakba, le terme désignant les évènements de 1947-1949, au cours desquels plus de 750000 Palestiniens avaient été expulsés de leurs domiciles et de leurs terres, durant les hostilités qui conduisirent à l’établissement de l’Etat d’Israël. La Naksa, qui conduisit à l’occupation de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza en 1967, avait déplacé 350000 Palestiniens.

« Israël a déjà réalisé une purification ethnique de masse de Palestiniens dans les brumes de la guerre, » dit l’experte. « Une fois de plus, au nom de l’autodéfense, Israël cherche à justifier ce qui reviendrait à un nettoyage ethnique.

« Toutes les opérations militaires continues d’Israël sont allées bien au-delà des limites de la loi internationale. La communauté internationale doit mettre fin à ces violations flagrantes de la loi international maintenant, avant qu’une histoire tragique ne se répète. Le temps est crucial. Les Palestiniens et les Israéliens méritent tous de vivre en paix, avec des droits égaux, dans la dignité et la liberté, » dit F. Albanese.

Francesca Albanese est Rapportrice Spéciale de la situation des droits humains dans les territoires Palestiniens occupés depuis 1967, depuis le 1er mai 2022. Mme Albanese est Chercheur Affiliée à l’Institut pour l’Étude de la Migration Internationale à l’Université de Georgetown, et Conseillère Principale sur la Migration et le Déplacement Forcé pour un think-tank, Arab Renaissance for Democracy and Development (ARDD). Elle a beaucoup publié sur la situation légale en Israël et dans l’Etat de Palestine et enseigne et fait des conférences régulièrement sur la loi internationale et le déplacement forcé, dans des universités européennes et dans le monde Arabe. Mme Albanese est aussi experte des droits humains pour les Nations Unies, y compris le Bureau du Haut-Commissaire pour les Droits Humains des Nations Unies et l’UNRWA, l’Agence pour le Secours et le Travail pour les Réfugiés Palestiniens.

Les Rapporteurs Spéciaux font partie de ce qu’on appelle les Procédures Spéciales du Conseil des Droits Humains. Les Procédures Spéciales, le plus grand groupe d’experts indépendants du système des Droits Humains des Nations Unies, est le nom général des mécanismes indépendants du Conseil. Dans le cadre des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme, des experts indépendants des droits de l’homme ont pour mandat de rendre compte de la situation des droits de l’homme et de fournir des conseils en la matière du point de vue d’un thème ou d’un pays particulier. Ils sont bénévoles ; ils ne font pas partie du personnel des Nations Unies et ne touchent aucun salaire. Ils sont indépendants de tout gouvernement et travaillent en tant qu’individus.

***

LE MONDE EST AVEC LA PALESTINE

Publié par Censored News
16 octobre 2023

Choix de photos, Christine Prat, suivre le lien pour voir toutes les photos sur Censored News

“Des Juifs Américains et des soutiens ont bloqué quatre portes de la Maison Blanche, Washington DC. Arrestations”


Glasgow, Scotland


Dearborn, Michigan, U.S.

London

Montréal, plus de 10000 participants

France, manifs interdites

Interview – en anglais – de Nick Estes, universitaire Lakota:

Par Brenda Norrell
Censored News
2 novembre 2023
Traduction Christine Prat

Au cours d’une séance au Sénat, des pacifistes ont levé les mains – peintes en rouge – pour protester contre le massacre en Palestine. La Colonelle en retraite Ann Wright était parmi ceux qui ont été arrêtés, alors qu’ils accusaient les Etats-Unis de meurtres d’enfants, mardi, tandis que le Sénat cherchait à obtenir plus de financement pour la guerre.

La Colonelle Wright était venue à Tucson à l’époque où la Base Militaire de Fort Huachuca était dénoncée pour son rôle dans la torture à (la prison d’) Abu Ghraib. Elle fut arrêtée plus tard sur un Bateau pour Gaza et détenue en Israël. Ann Wright, ancienne militaire de l’Armée des Etats-Unis et ancienne diplomate, a démissionné il y a 20 ans parce qu’elle s’opposait à la guerre en Irak.

Mardi, elle a crié son opposition à la guerre, appelé à un cessez-le-feu, et souligné que 8300 Palestiniens, dont 3500 enfants avaient été tués au cours du génocide d’Israël. Lors de son arrestation pendant sa session du Sénat, elle a crié « Plus d’Argent pour la guerre. »

[…]
En appelant à la paix, Ann Wright a hurlé, déjà arrêtée dans le hall du Sénat, « des milliards de dollars pour la guerre ! »

Voir aussi sur CODEPINK

WASHINGTON, DC – Au cours de la session du Sénat, des membres de CODEPINK ont affronté le Secrétaire d’Etat Blinken, le Secrétaire d’Etat à la Défense Austin et les Sénateurs pour leur complicité dans les crimes de guerre Israéliens.

X (Twitter)

Jeudi : le nombre de morts à Gaza s’élève à 8800 et plus de 22000 blessés. Photo X

Moins de 24 heures après le massacre de Jabalia, des avions Israéliens visaient Falouja, une autre partie du camp de réfugiés à Gaza.
Une jeune doctoresse a été tuée au cours du massacre de Jabalia, ainsi que 21 personnes de sa famille, jeudi. Elle venait d’obtenir son diplôme et s’apprêtait à prendre son poste.

MINNEAPOLIS – Des manifestants ont crié mercredi : « Biden, Biden, vous ne pouvez pas vous cacher, nous vous accusons de génocide. » Il y avait des milliers de manifestants lors de la visite de Joe Biden à Minneapolis.

Klee Jones Benally on Facebook:

FRONTIÈRE U.S./MEXIQUE : CE QUE NE DISENT PAS LES RAPPORTS DES U.S.A. ET DES NATIONS UNIES.

Destruction de cactus Saguaro, photo Laiken Jordahl

Par Brenda Norrell
Censored News
Avec une interview d’Ofelia Rivas
11 septembre 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Deux nouveaux rapports sont sortis : L’un est un rapport des Etats-Unis sur la destruction et la violation de lois pendant la construction du mur-frontière pendant la période Trump. Le nouveau rapport émane du Bureau de Responsabilité du Gouvernement, qui prétend être indépendant.

L’autre rapport, destiné au Conseil des Droits Humains des Nations Unies, est celui du Mécanisme d’Experts des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, sur la militarisation qui frappe les Peuples Autochtones. Le rapport final contient des témoignages et des récits de luttes forts – mais il laisse de côté certaines grandes tragédies et un témoignage venu du cœur.

Ofelia Rivas, photo Jason Jaacks

Ofelia Rivas, Tohono O’odham et fondatrice de Voix O’odham contre le Mur, a passé sa vie à la frontière, impliquée dans la lutte pour les droits humains et combattant la militarisation de la frontière.

Ofelia a réagi aux deux nouveaux rapports et parlé du meurtre de son ami d’enfance et membre de la même communauté, Raymond Mattia, tué par la Patrouille des Frontières le 18 mai 2023. Raymond a reçu neuf balles sur le seuil de sa maison, à Ali-Jegk, dans la Nation Tohono O’odham.

Ofelia dit « Le monde O’odham existe depuis des temps immémoriaux, il existait avec des frontières connues des tribus voisines. Quand ces frontières étaient violées par une agression, les O’odham réagissaient d’une manière rapide et concise de guerriers toujours prêts. »

« Aujourd’hui, notre monde est dirigé par un gouvernement étranger, corrompu et lâche. Ce gouvernement permet à des militaires des Etats-Unis armés et non contrôlés, de tuer et d’attaquer physiquement et par racisme les O’odham sur leurs terres anciennes. »

« Quand Raymond Mattia s’est conformé à leurs exigences pleines de sacrilèges, il a quand même été tué, comme on peut le voir sur les caméras de la Patrouille des Frontières. »

« On trouve des femmes jetées sur les routes de la réserve pour être écrasées par les camions de la Patrouille des Frontières. Les nombreuses routes non contrôlées et non autorisées qui traversent les terres en tous sens, sont pleines de tombes non indiquées, de victimes des forces militaires des Etats-Unis, connues sous les noms de patrouille des frontières, agents des douanes, des milices et des forces spéciales.

« Les Etats-Unis d’Amérique refusent de reconnaitre des violations des Droits Humains à l’intérieur des Etats-Unis » dit Ofelia, parlant de la réaction des Etats-Unis à son témoignage devant la Commission Interaméricaine sur les Droits Humains, en 2019, en Jamaïque.

« Alors que le monde avait suivi Standing Rock et beaucoup d’autres attaques contre des défenseurs Autochtones, les représentants officiels des Etats-Unis déclaraient à la Commission Interaméricaine sur les Droits de l’Homme « La commission n’a pas d’autorité et nous ne nous y conformerons pas » dit Ofelia.

Ofelia a aussi décrit la surveillance constante des O’odham vivant dans la Nation Tohono O’odham.

« 24 heures par jour, 7 jours par semaine, 365 jours par an, nous sommes sous surveillance – reconnaissance faciale, fichage du caractère et enregistrement de l’iris à la clinique d’ophtalmologie du Service de Santé Indien. »

Ofelia a aussi parlé de la surveillance constante par des tours d’espionnage fixes, construite par la compagnie Israélienne d’armements Elbit Systems. Ces 11 tours dans la Nation Tohono O’odham fournissent des images en direct à la Patrouille des Frontières U.S.

« Les tours d’espionnage ont envahi le territoire sans que les gens soient complètement informés de leur but. Les 23 années à venir d’informations vont effacer nos terres et notre culture. »

Le rapport du Conseil des Nations Unies sur les Droits Humains est rempli de mots volés par des universitaires.

Ofelia dit « Tous les mots viennent directement de défenseurs qui ont donné leur vie ou résistent toujours avec les vrais gens. Les gens qui ont voyagé pendant des jours pour arriver à des communautés isolées pour être sur le terrain et faire des offrandes. »

« Les cœurs ne sont pas sur le sol. Aucun prétendu Autochtone ou professeur de supercherie ou producteur de livres de communauté fermée, ni aucun voleur de mots ne peut nous prendre notre force. »

« Les parents défendent vos mots et vos propres expériences au cours de cette vie. Que les imposteurs retournent à leurs vies d’avidité emballées dans du plastique, et exploitent leur propre illusion délirante. »

Ofelia a aussi parlé les méfaits des médias sociaux.

« Tous les géants des médias sociaux vont contrôler nos pensées et nos actions, et faire d’un peuple pacifique un vide méconnaissable agressif et vulgaire dépourvu d’existence humaine » dit Ofelia.

Ofelia a décrit le racket des ONG bataillant pour obtenir des dons des Nations Unies.

« Pendant ce temps, les imposteurs d’apparence méconnaissable remplissent les halls populaires des Nations Unies et les scènes de Genève pour discuter impunément de problèmes Autochtones afin d’obtenir leur prochaine rémunération d’auteurs pour récupérer cet argent Indien » dit Ofelia à Censored News ce jour.

Ofelia expliqua comment l’argent coulait à flots, pour la militarisation de la frontière et pour les associations à but non-lucratif qui s’emparent de la lutte des gens authentiques pour leur argent non-lucratif.

« Les récents rapports sont là pour justifier leur présence continuelle et encore plus de milliards des citoyens Américains pour la frontière, pour continuer à violer et tuer des humains, avec la bénédiction du gouvernement des Etats-Unis. »

« Il y a d’autres rapports émanant d’ONG pour justifier leur revendication catégorique des mots et du travail de la base… »

Ofelia décrivit les imposteurs et les faux chefs.

« Quand des imposteurs oublient de quelle tribu ils sont d’un jour à l’autre, ce devrait être évident pour les gens authentiques. Ou peut-être quand une tribu obscure, maintenant peu commune, voit le nombre de ses membres s’accroitre, c’est évident pour les gens authentiques » dit Ofelia.

« Spécialement quand un clown, prétendant être un quelconque chef, a reçu cent mille dollars d’une ONG, pour des raisons douteuses – nous voyons le vieux principe de diviser pour conquérir, quand il s’agit du territoire et de la culture. »

« Nous, les gens authentiques, devons rester forts » dit Ofelia.

Les Nouveaux Rapports des Nations Unies et des Etats-Unis Minimisent la Violence du Gouvernement des Etats-Unis

À Censored News, nous avons écouté en direct le Mécanisme d’Experts des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones à Genève, en juillet, et publié notre série en direct, avec des témoignages qui ne sont pas inclus dans le rapport final du Conseil des Nations Unies pour les Droits Humains.

Tout comme pour le rapport sur la construction du Mur Frontière, ils minimisent la profanation, la perte et les dégâts horribles.

Le rapport sur le mur frontière ne relève pas complètement le fait que les Etats-Unis violent leurs propres lois à un rythme inquiétant.

Le rapport sur la construction du mur frontière minimise l’acte horrible d’avoir fait sauter à la dynamite des sites funéraires Tohono O’odham et Apaches à Monument Hill, en Arizona. Il fait paraitre trivial la perte de sites sacrés et d’eau, si précieuse dans le désert, et laisse de côté les graves effets de la construction du mur frontière sur des espèces menacées et protégées.

***

Voir aussi « 16ème Session du Mécanisme d’Experts sur les Droits des Peuples Autochtones », traduction française de l’article de Censored News.

Manifestation à Farmington après la torture et l’assassinat de trois Autochtones en 1974. Photos ©Durango Tribune

Par Brenda Norrell
Censored News
28 août 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Les préjugés de Google News, des médias du Nevada et des médias dominants sont évidents dans la façon dont ils couvrent les actions de Lithium Americas à Thacker Pass. Les articles accélèrent les profits de la compagnie canadienne Lithium Americas et ne respectent ni ne mentionnent les voix de Paiutes et de Shoshones qui protègent le site du massacre de Peehee Mu’huh.


Manifestation à Farmington après la torture et l’assassinat de trois Autochtones

Ces préjugés rappellent que depuis longtemps, les préjugés, la censure et le racisme dominent les informations des villes à la lisière des Réserves. Les témoignages pour les droits civils qui ont eu lieu dans les années 1970, 1980 et 1990, révèlent que les médias, la police et les tribunaux étaient tous complices, ou impliqués, dans le racisme et la suprématie blanche des villes proches des Réserves, à Rapid City, dans le Dakota du Sud, à Farmington, au Nouveau-Mexique, à Flagstaff, en Arizona, et d’autres encore, racisme qui a conduit à des tortures et des assassinats d’Autochtones.

Maintenant, aux informations, Biden et la Secrétaire à l’Intérieur Deb Haaland font la promotion de la compagnie canadienne Lithium Americas qui creuse le site d’un massacre où il y a encore des vestiges des ancêtres.

Pendant ce temps, les médias du Nevada ignorent certains des problèmes les plus importants du monde.

  1. Les tests de bombes atomiques sur les terres des Shoshones de l’Ouest qui ont répandu des cancers.
  2. L’expansion du champ de tir de Fallon, territoire Paiute Shoshone, et l’histoire des puits brûlés au napalm, des bombes qui n’ont pas explosé éparpillées, l’eau souterraine empoisonnée et une série de cancers chez les enfants.
  3. Des assassinats ciblés partout dans le monde, effectués par des opérateurs de drones sur des ordinateurs à la base de l’Armée de l’Air à Creech, rapportés par le Guardian. Ces meurtres ciblés irresponsables, par des opérateurs de drones militaires sur des ordinateurs, ont tué des innocents – entre autres des journalistes, des gens assistant à des mariages, des gens dans des cafés et des gens victimes d’erreurs d’identification, parmi lesquels un citoyen des Etats-Unis.
  4. L’entrainement de pilotes Israéliens à la base de l’Armée de l’Air de Nellis, dans le Nevada au printemps dernier, alors qu’Israël continue de tuer des Palestiniens.
  5. Le Bureau de Gestion du Territoire, du Secrétariat à l’Intérieur, qui approuve automatiquement les déclarations d’impact environnemental qui ignorent les lois fédérales protégeant les sites funéraires Autochtones, les sites religieux Autochtones, l’eau souterraine et les espèces en danger ou protégées, et les juges fédéraux qui soutiennent la violation de lois fédérales.
  6. Le témoignage aux Nations Unies, cette année, des dirigeants Shoshones Paiutes de Duckwater, décrivant les dangers de l’extraction à grande échelle de lithium dans le Nevada, et la série de cancers provoqués par des décharges toxiques, qui existent déjà à Duckwater.

Les préjugés des médias dans les villes à la lisière des Réserves depuis des décennies, était évident à Farmington, au Nouveau-Mexique.

Genevieve Jackson, membre du conseil Navajo, dit que la torture et le meurtre d’Autochtones était un « rite de passage pour les adolescents blancs. »

Aujourd’hui, les préjugés des médias pour la suprématie blanche se reflètent surtout dans la promotion des profits des grandes entreprises au-dessus de n’importe quoi d’autre.

Le Rapport de Farmington : Commission des Droits Civils des Etats-Unis

« La raison du Forum d’avril 1974, était la découverte, près de Farmington des cadavres de deux hommes, brûlés et matraqués, Herman Dodge Benally, 34 ans, de Kirtland, et John Earl Harvey, 39 ans, de Fruitland. Une semaine plus tard, un troisième corps était découvert, celui d’un homme de 52 ans, David Ignacio. Les trois hommes étaient Navajos. Le 1er mai 1974, trois étudiants du Lycée de Farmington étaient inculpés pour les meurtres. Plus tard, il serait suggéré que l’incident faisait partie de ce qu’ils appelaient « Indian Rolling »  – le fait d’agresser dans la rue des Navajos en état d’ébriété – et que de tels incidents se produisaient à répétition, la plupart de temps du fait d’adolescents blancs. »

« La violence de ces crimes a provoqué la colère et l’indignation, et la communauté Autochtone a commencé à organiser des manifestations dans le centre de Farmington, pour dénoncer le racisme omniprésent et le fanatisme de la communauté. L’attitude méprisante de la communauté blanche envers la communauté Autochtone, qui fut longtemps un mode de vie à Farmington, a cessé brutalement. Comme les tensions montaient, beaucoup de membres de la communauté blanche de Farmington se sont trouvés, non seulement mal préparés pour gérer la crise qui s’ensuivait, mais aussi confus, menacés et effrayés. En pleine crise, le Comité Consultatif du Nouveau-Mexique est venu à Farmington et a entrepris une étude intensive des relations sociales et économiques entre la communauté blanche et les Navajos. Ça a mené à trois jours de consultations publiques en août 1974. »



Protect Thacker Pass
21 août 2023
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
Photos ©Protect Thacker Pass

Les protecteurs, y compris des descendants des survivants du massacre de Thacker Pass de 1865, ont été poursuivis par Lithium Nevada Corporation pour avoir défendu un site sacré.

WINNEMUCCA, Nevada – Un groupe de sept protecteurs de l’eau, poursuivis par une compagnie minière pour avoir protesté pacifiquement contre la mine de lithium de Thacker Pass, dans le Nevada, ont demandé au Tribunal de l’État de rejeter la plainte.

Leur dossier, déposé vendredi, affirme que les protestataires exerçaient leurs droits selon le Premier Amendement de s’assembler pacifiquement.

« Alors qu’un site sacré est passé au bulldozer, des opposants non-violents sont criminalisés par une compagnie minière étrangère » dit l’avocat Terry Lodge, qui représente les prévenus. « Mes clients participaient à une protestation qui est clairement protégée par la Constitution des Etats-Unis. C’est de l’avidité commerciale et de l’intimidation. »

Des analystes disent que cette affaire est similaire à ce qu’on appelle une « Plainte Stratégique Contre la Participation du Public » ou SLAPP [Strategic Lawsuit Against Public Participation], qui a pour but de réduire au silence la liberté de parole et de protester protégés par la Constitution. Ça a pour but de bannir les protecteurs de l’eau de la zone et de les forcer à payer des dommages et intérêts.

La plainte a été déposée fin mai, après un mois de protestations non-violentes sur le site de la mine de lithium dans le nord du Nevada. Thacker Pass s’appelle Peehee Mu’huh en Paiute, et c’est un site sacré pour les tribus Autochtones de la région. C’est aussi l’habitat d’espèces sauvages menacées et en danger.

« Nos ancêtres se sont battus et sont morts pour la terre de Peehee Mu’huh, » dit Dean Barlese, un ancien et chef spirituel de la Tribu Paiute de Pyramid Lake, qui est parmi les prévenus dans l’affaire. « Nous avons agi pour les générations à venir, pour protéger Notre Mère la Terre. »

Le 12 septembre 1865, des soldats fédéraux ont assassiné 31 Paiutes, hommes, femmes et enfants à Thacker Pass, pendant la « Guerre du Serpent. »

Plusieurs prévenus sont des descendants de gens qui ont été tués en 1865, entre autres Dorece Sam, dont l’ancêtre Ox Sam a pu échapper à l’attaque de la cavalerie, à cheval à travers Thacker Pass.

« Nous sommes passés à l’action pour protéger la terre, l’air et l’eau pour nos générations futures » dit Dorece Sam, membre de la Tribu Paiute-Shoshone de Fort McDermitt, et dirigeante de l’Eglise Autochtones de l’état du Nevada. « Peehee Mu’huh fait partie de notre histoire et du futur de notre peuple. Mais à quoi ressemblera ce futur, maintenant ? »

Ce massacre et d’autres facteurs culturellement importants ont fait que la mine de Thacker Pass est extrêmement controversée dans la communauté Autochtone. Des douzaines de tribus se sont prononcées contre le projet, quatre sont allées en justice. Une des poursuites, entamée par la Colonie Indienne de Reno-Sparks, la Tribu Paiute de Summit Lake, et la Tribu Paiute de Burns au début de l’année, se bat toujours au tribunal pour bloquer la mine de Thacker Pass. Le Congrès National des Indiens d’Amérique a aussi passé plusieurs résolutions contre le projet.

Mais malgré les critiques incessantes, les poursuites en justice et le lobbying de tribus ainsi que de groupes écologistes, de fermiers, de la Société de Préservation Historique de l’Etat du Nevada et du Conseil Consultatif sur la Préservation Historique, la compagnie Lithium Nevada et le Bureau de Gestion du Territoire (BLM) ont refusé d’arrêter la construction ou de changer quel qu’aspect que ce soit de la mine de Thacker Pass.

En février, le BLM a reconnu Thacker Pass comme étant éligible pour le Registre National des Lieux Historiques comme « District Traditionnel Culturel », ou comme un paysage très important pour les tribus.

Mais le jour précédent, ils avaient émis l’engagement final pour Lithium Nevada, permettant à la multinationale canadienne de commencer les opérations de minières complètes.

Comme la construction de la mine commençait, les opposants n’avaient plus d’autres options que d’exercer leur droit de pétitionner le gouvernement en protestant pacifiquement, ce qui a conduit à la poursuite en justice.

Les prévenus sont accusés, dans la plainte, de Conspiration Civile, de Nuisance, d’Effraction, d’Interférence Délictuelle avec des Relations Contractuelles, d’Interférence Délictuelle avec un Avantage Economique Potentiel, et d’Enrichissement Injuste. Ces allégations sont alarmantes pour les communautés Autochtones du Grand Bassin qui croient que leurs pratiques religieuses sont protégées par la Loi sur la Liberté Religieuse des Amérindiens de 1978 [American Indian Religious Freedom Act]. Le langage de la plainte fait naitre la peur dans les cœurs des Autochtones qui veulent prier et visiter les sites funéraires de leurs ancêtres, et dans ceux des écologistes, des naturalistes et des défenseurs de l’environnement qui espèrent protéger l’habitat crucial de Thacker Pass de la destruction.

La requête déposée vendredi indique que la Corporation Lithium Nevada n’a pas fourni de preuve pour leurs allégations que les actions des opposants incluaient de la « violence » et constituaient une « conspiration ». Elle déclare aussi que les prévenus sont « axés sur les résultats » et ont protesté à Thacker Pass avec l’intention « d’influencer les lois et règlements du gouvernement. »

« Lithium Nevada, une corporation minière qui bénéficie de la violence utilisée pour conquérir les peuples Autochtones, essaie d’intimider des protestataires pacifiques qui s’opposent à la destruction de ce site de massacre » dit Will Falk, avocat et accusé dans cette affaire. « Les gens doivent comprendre que les compagnies de lithium – comme les compagnies de charbon ou d’or – utilisent des tactiques racistes et violentes pour intimider l’opposition. »

« C’est vraiment scandaleux que nous vivions dans une société dont la Cour Suprême a accordé des droits constitutionnels à des compagnies d’extraction de ressources, ce qui rend leurs activités destructrices complètement légale et virtuellement protégées du contrôle par Nous le Peuple. Même leur droit de nous poursuivre est un droit de personne morale » dit le prévenu Paul Cienfuegos, directeur fondateur des Droits de la Communauté des Etats-Unis.

Max Wilbert, un autre prévenu dans l’affaire, dit « Extraire du lithium pour des véhicules électriques et des batteries n’est pas vert, c’est ‘laver plus vert’. Ce n’est pas vert, c’est de l’avidité. » [En anglais, « green » opposé à « greed »]

Terry Lodge dit « Les opposants ont pris une position morale sous forme de désobéissance civile. Ils ont été injustement visés par des accusations qui n’ont pas grand-chose à voir avec la vérité, et nous les défendrons vigoureusement. »

Lithium Americas Corporations, la société mère de Lithium Nevada, est copropriétaire d’un projet à Jujuy, en Argentine, où les Autochtones organisent des manifestations de masse contre la saisie et la destruction de terres et d’eau pour du lithium, depuis plusieurs mois.

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Les Etats-Unis et le Canada en Tête des Violateurs des Droits Autochtones : Extractivisme, Militarisation et Pensionnats

Par Brenda Norrell
Publié sur Censored News
Et Indybay
1er août 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

GENÈVE – Les Etats-Unis et le Canada sont parmi les pays qui violent les droits humains des Peuples Autochtones, des compagnies minières basées aux Etats-Unis et au Canada ont un lien avec les assassinats d’Autochtones partout dans le monde, dirent les Autochtones au Mécanisme d’Experts sur les Droits des Peuples Autochtones.

Les Etats-Unis sont responsables de l’accélération des crimes contre l’humanité, avec ses guerres incessantes qui causent la mort de millions d’innocents, mais qui profitent aux fabricants d’armes.

Le Canada a une longue histoire de crimes contre les Autochtones, entre autres le mandat accordé aux églises d’enlever les enfants Autochtones à leurs familles et de les institutionaliser dans des écoles résidentielles, ce qui a causé des agressions, des tortures et des meurtres, et a traumatisé des générations. Le Pape a confirmé en 2022 que l’Église Catholique était responsable de génocide des Autochtones. Actuellement, les Mères Mohawk à Montréal contrôlent les fouilles de tombes à l’Université McGill, un site de torture de la CIA.

Au cours du témoignage devant les Nations Unies à Genève en juillet, des Autochtones du Pérou ont dit qu’ils se faisaient tirer dessus à partir d’hélicoptères de l’armée, sous les ordres du Président, alors qu’ils manifestaient pour protéger leurs terres d’extractivisme et d’abattage illégaux. Les Etats-Unis ont déployé des soldats pour soutenir le coup d’état et servir contre le mouvement conduit par des femmes Autochtones.

Actuellement, aux Etats-Unis, des terres Autochtones sont attaquées par des compagnies minières, dans le cadre de la campagne trompeuse de ‘laver plus vert’ pour l’extraction de lithium pour les batteries des voitures électriques. Le site d’un Massacre de Paiutes dans le nord du Nevada est creusé par une compagnie étrangère, Lithium Americas du Canada, en violation des lois fédérales qui protègent les sites funéraires et religieux des Autochtones, ainsi que les espèces menacées et protégées, et l’eau souterraine. La Secrétaire à l’Intérieur Deb Haaland dit qu’elle soutient la mine de lithium qui est en train de détruire le site funéraire non indiqué de Paiutes massacrés à Peehee Mu’huh, ou Thacker Pass.

Les Black Hills sacrées sont menacées par des compagnies minières, qui menacent aussi les sources d’eau, dit Wakinyan LaPointe, Sicangu Lakota de Rosebud, dans le Dakota du Sud, représentant de l’AIM Ouest, aux Nations Unies.

« Nos Black Hills sacrées sont menacées de destruction par des multinationales minières et n’ont pas de mesures préventives de l’état » dit LaPointe au Mécanisme d’Experts des Nations Unies, qui rapporte au Conseil des Nations Unies pour les Droits Humains.

« Il n’y a pas de plus grand violateur des droits tribaux que le Département de la Justice des Etats-Unis » dit Lisa White Pipe, Lakota, membre Sicangu du conseil de Rosebud, représentant la Coalition de Grandes Tribus, présidée par la Nation Blackfeet.

Lisa White Pipe dit que le gouvernement des Etats-Unis ne se pliait pas aux Traités et ne protégeait pas les Autochtones. Une assistance technique est nécessaire pour guérir de l’assimilation et des pensionnats, et il faut plus de ressources pour la réconciliation et la sécurité publique.

Lisa White Pipe dit que les Etats-Unis devaient rendre les terres confisquées pour les pensionnats, y compris la terre utilisée pour le Pensionnat Indien de Rapid City, dans le Dakota du Sud.

« Les Etats-Unis n’ont pas remédié à la dépossession massive de nos terres Indiennes causée par la Politique de Pensionnats Indiens, bien qu’il y ait des lois fédérales écrites qui exigent le retour de ces terres. Le Pensionnat Indien de Rapid City est un exemple parmi des centaines, financés et approuvés par les Etats-Unis. Nous appelons les Etats-Unis à effectuer ces restitutions de terres maintenant. »

Le gouvernement Biden a maintenant rejoint la firme étrangère Rio Tinto pour combattre le Bastion Apache devant un tribunal fédéral. Rio Tinto a le projet de creuser une mine de cuivre dévastatrice sur le site cérémoniel Apache d’Oak Flat. La décharge pour les déchets devrait se situer tout près, dans un village ancestral O’odham.

Rio Tinto – qui a fait exploser 46000 ans d’enseignements Aborigènes sacrés en Australie – a été forcé d’admettre des viols à grande échelle dans ses mines d’Australie et d’Afrique du Sud.

LE GENOCIDE DES PENSIONNATS ET LA VIOLENCE SEXUELLE DE L’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE

Ruth Ann Buffalo, Mandan et Hidatsa, décrit la violence sexuelle exercée par l’industrie pétrolière dans le Dakota du Nord, et les effets permanents du génocide perpétré par les pensionnats. Parlant de la violence environnementale, elle dit aussi que les agents de sécurité privés qui travaillent pour les grandes compagnies étaient responsables de violence sexuelle, d’exploitation et de trafic.

R.A. Buffalo dit que chez elle, à Fort Berthold dans le Dakota du Nord, le développement de l’industrie du pétrole avait proliféré depuis 2010. Des agents de firmes de sécurité privées et de milices, employés par des compagnies comme Exxon Mobil et Conoco Philips, sont complices et souvent impliqués dans la violence sexuelle, l’exploitation, le trafic et la disparition de femmes et de filles Autochtones. « Le pouvoir économique des compagnies pour lesquelles ils travaillent font que leurs actions sont souvent commises en toute impunité. »

L’oppression militaire des Etats-Unis a été décrite par des Chagossiens qui ont été chassés de leur île dans l’Océan Indien.
« Maintenant, nous vivons une vie qui n’est pas la nôtre » dit Bernadette Dugasse, Chagossienne, aux Nations Unies. Ses compatriotes vivaient une vie de poésie et de chansons, avant que leur île ne soit réquisitionnée pour une base militaire des Etats-Unis, avec l’aide Britannique.

[Les Chagossiens sont des descendants d’esclaves Africains de la France amenés dans les îles Chagos, dont ils ont été chassés dans les années 1960 par le gouvernement Britannique, afin de permettre aux USA d’y établir une base militaire. La plupart vivent actuellement à l’Île Maurice ou au Royaume-Uni. NdT].

Un représentant de l’AIM Ouest décrit la militarisation de la frontière US/Mexique, soulignant la violence exercée par les forces de l’ordre locales, de l’état et fédérales, entre autres des kidnappings et des meurtres.

Raymond Mattia, Tohono O’odham, s’est fait tirer dessus à 9 reprises par des agents de la Patrouille des Frontières US et est décédé devant sa porte. Des enfants Autochtones meurent dans les prisons de la Patrouille des Frontières US.

Le nombre des tours de surveillance du gouvernement des Etats-Unis à la frontière US/Mexique augmente aussi, dit le représentant de l’AIM Ouest, en parlant des tours fixes construites par la firme Israélienne Elbit Systems. 11 de ces tours sont en territoire Tohono O’odham. Les tours Israéliennes fournissent une surveillance en direct à la Patrouille des Frontières.

Les pays les plus mortels pour les défenseurs des droits humains sont le Honduras, le Pérou, le Mexique, le Guatemala, le Brésil, les Philippines et la Colombie, selon un rapport de l’Internationale des Droits des Peuples Autochtones. L’extractivisme et l’agrobusiness sont le plus fréquemment liés à ces attaques, et les Etats-Unis et le Canada sont parmi les pays les plus responsables.

La majorité des compagnies impliquées dans les violations des droits humains et les assassinats d’Autochtones sont basées au Honduras, au Guatemala, au Canada, aux USA, au Mexique et en Chine, dans cet ordre, dit l’Internationale des Droits des Peuples Autochtones dans sa documentation présentée aux Nations Unies.


Femmes Autochtones sauvagement attaquées au Pérou. ©Photo Voices in Movement.

©Censored News

Lithium Americas Corporation essaie de se distancer des violations des droits humains de son Projet « Cauchari Oloroz »

Par Max Wilbert
12 août 2023
Photos Susi Maresca
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Je m’appelle Max Wilbert, co-auteur de Bright Green Lies, fondateur de Protect Thacker Pass, et organisateur d’une communauté bio-centrée avec Deep Green Resistance. Cette lettre d’information se concentre sur la durabilité, le dépassement écologique et le ‘laver plus vert’. Si vous voulez me suivre, vous pouvez vous inscrire. Presque tout est gratuit, et les inscriptions payantes soutiennent mon travail.

Cet article a été publié dans The Nevada Independent aujourd’hui. Les photos ont été prises par Susi Maresca.

La récente couverture médiatique de la mine de lithium de Thacker Pass dans la presse du Nevada, néglige la controverse autour de ce projet.

Lithium Americas Corporation (LAC) fait face à quatre poursuites en justice, trois camps de protestation, des barrages non-violents et des critiques dans la presse, à propos des impacts sur des sites culturels sacrés, comme le site du massacre de Thacker Pass en 1865, la destruction de l’habitat de la vie sauvage et l’utilisation de 19 millions de litres d’eau par jour. Le Nevada n’a pas connu de telle controverse à propos d’une mine depuis le Mont Tenabo et les sœurs Dann.

[Les lecteurs de notre site savent déjà que moi-même, quatre protecteurs de l’eau Autochtones et deux alliés, ainsi que l’organisation que j’ai aidé à créer – Protect Thacker Pass – sont poursuivis par Lithium Americas Corporation.]

Mais ce que la plupart des lecteurs ne savent pas, c’est que l’opposition à laquelle Lithium Americas est confronté, n’existe pas seulement dans le Nevada. Son projet de lithium en Argentine (en copropriété avec la compagnie chinoise d’Etat Ganfeng Lithium) se heurte aussi à une opposition déterminée.

Depuis plus d’un mois, des protestations conduites par des femmes autochtones ont eu lieu près de la mine de Lithium Americas de Cauchari-Olaroz. Des autochtones Kolla et Guarani disent qu’un nouveau changement de la constitution « donne le pouvoir aux propriétaires privés de les chasser… dans un contexte de conflits qui augmentent à propos des droits sur le sol en ce qui concerne l’extraction de lithium par des multinationales. »

video en Espagnol

Amnesty International et une douzaine d’organisations des droits humains ont demandé la suspension de ces nouvelles lois, notant que la police avait attaqué les manifestants avec « un usage excessif de la force, utilisant indifféremment des balles en caoutchouc, du gaz lacrymogène et de la violence physique. » Malgré la violence, les communautés ont continué à s’organiser ; la semaine dernière, une caravane de protestation de milliers de gens est arrivée à Buenos Aires.

Dans un article récent de Mark Robinson dans le Reno Gazette-Journal, un représentant de la LAC, Tim Crowley, déclare qu’ « il ignore si la compagnie a eu des problèmes de manifestations dans d’autres pays. » Je suppose que c’est un mensonge – parmi beaucoup d’autres que Crowley et Lithium Americas répètent depuis des années. Minera Exar, la compagnie écran de Lithium Americas en Argentine, a été citée dans un rapport du Centre de Ressources pour les Affaires et les Droits Humains [Business and Human Rights Resource Center] sur les compagnies minières commettant des violations des droits humains.

Extrêmement soucieux de se distancer des problèmes gênants de droits humains, de protestations, de décès de travailleurs [2 à Jujuy – NdT] et de connexion avec la Chine, qui pourraient empêcher l’accès aux fonds gouvernementaux, Lithium Americas a décidé de se diviser en deux compagnies – l’une centrée sur l’Argentine, l’autre en Amérique du Nord. C’est le script des grandes compagnies : limiter la responsabilité et protéger les profits à tout prix.

Un chercheur Argentin a dit au Washington Post « C’est comme une plaisanterie… [les compagnies minières] pensent vraiment que les autochtones sont comme des pierres sur la route. S’il y a un problème, elles doivent le dégager d’un coup de pied. » L’article du Washington Post fait observer qu’un slogan peint à la main en Argentine dit « Nous ne mangeons pas de batteries. Elles prennent l’eau, et la vie disparait. »

Les gens d’ici devraient faire attention. Le Nevada est l’état le plus sec du pays et, selon la Division des Minéraux du Nevada, on estime qu’il y a 20127 demandes de permis miniers dans l’état au 30 avril de cette année.

Pendant ce temps, un article récent du magazine Time dit : « Il y a de bonnes raisons pour les communautés des Etats-Unis d’être sceptiques à propos de projets de mines … Il y a plus de 50 000 mines abandonnées rien que dans l’ouest des Etats-Unis, dont 80% doivent encore être assainies. »

Thacker Pass implique les mêmes risques. Pendant la conférence annuelle du Réseau d’Action Minière de l’Ouest, à Reno, l’an dernier, le Professeur H. Emmerman, un hydrologue indépendant, a appelé le plan de stockage des déchets toxiques de Lithium Americas « une créativité irresponsable » non basée sur la science, et il croit qu’il y a une possibilité importante soit d’une défaillance catastrophique (comme la catastrophe du Mont Polley, en Colombie Britannique) soit d’une fuite graduelle de polluants dans la nappe phréatique pour des milliers d’années.

Et qu’en est-il du changement climatique ? Alors que Lithium Americas prétend que le lithium est nécessaire pour remédier au changement climatique, sa mine va y contribuer directement avec des milliers de tonnes d’émissions de carbone et de polluants par an, dans une atmosphère déjà surchargée. Sans compter ce qui est déjà relâché maintenant, du fait que la compagnie déchire des buissons d’armoise anciens et la délicate terre de surface.

Les véhicules électriques sont peut-être moins destructifs pour le climat que les moteurs à combustion interne, mais ils ne sont certainement pas bons pour la planète. À mesure que les véhicules électriques sont plus gros, l’économie de carbone devient moindre. Une étude a trouvé que la prolifération de SUV ne « contribuerait probablement pas à réduire les émissions des véhicules » si le lithium et d’autres matériaux essentiels sont limités (ils le sont). Entretemps, Lithium Americas a signé un accord avec General Motors, qui produit le véhicule électrique Hummer, le plus grand de tous les véhicules électriques.

Toute réduction d’émission de gaz à effet de serre par les véhicules électriques ne sera qu’une petite goutte dans un seau. L’accroissement de la taille des véhicules et de tout le secteur automobile, signifie que les émissions de gaz carbonique par les transports vont probablement continuer à augmenter.

Un vol de territoire au niveau mondial est en train de se produire. L’extractivisme commence ou s’étend au Portugal, au Royaume-Uni, en Bolivie, au Chili, en Argentine, en Australie, au Tibet et en Chine. Tous ces projets causent des dégâts et les communautés se défendent. En Serbie, par exemple, une opposition massive a empêché Rio Tinto d’extraire du lithium dans l’une des vallées agricoles les plus productives du pays.

Ce n’est pas « vert » de détruire le territoire, que ce soit pour du charbon ou du lithium. Si on veut arrêter le réchauffement climatique, changer ce qu’il y a sous le capot de nos voitures n’est pas suffisant. Réduire les émissions et sauver notre planète implique de remettre en cause notre culture de consommation et de croissance.

C’est la nouvelle vérité inconfortable.

Ian Zabarte au Festival Cordillera

Par le Conseil Autochtone d’Action de la Communauté (Native Community Action Council)
29 juillet 2023
Publié par Censored News
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Le samedi 29 juillet 2023, le documentaire ‘DOWNWIND’ a remporté le prix du jury au Festival International du Film Cordillera, après que la première ait eu lieu à Reno, Nevada. ‘DOWNWIND’ montre les victimes exposées aux radiations par les retombées des tests d’armes nucléaires de destruction massive et leur réaction, pour attirer l’attention sur les 928 tests secrets qui ont eu lieu de 1951 à 1992.

La Commission à l’Energie Atomique des Etats-Unis, maintenant Département de l’Energie, avait appelé les gens vivant SOUS LE VENT (DOWNWIND) « un segment à faible consommation de la population » et donc, des Américains qui ne valaient pas la peine d’être protégés des conséquences néfastes des radiations des retombées de tests d’armes nucléaires.

« Nous sommes Américains et avons droit à une protection égale devant la loi, » dit Ian Zabarte, Principal des Bandes Shoshones de l’Ouest de la Nation Shoshone. Il ajoute « la terre des Amérindiens relie cette grande nation. Les Shoshones n’ont jamais été informés et n’ont jamais consenti à l’occupation et l’utilisation de notre Mère la Terre sacrée, pour tester des armes nucléaires. »


Retombées des tests nucléaires sur l’Amérique. Représentation cumulative des tests de 1951-1992. Fillipe, Alzner et al. (2023)

‘DOWNWIND’ est un film qui documente les effets des retombées des armes nucléaires sur les Américains, contrairement au film ‘Oppenheimer’ centré sur le test de la bombe nucléaire du Projet Manhattan, Trinity. Les Etats-Unis ont effectué 928 tests d’armes nucléaires, y compris l’expérimentation des radiations sur des humains, comme le Projet 4.1 sur les habitants des îles Marshall.

‘DOWNWIND’ est l’histoire qui n’est pas racontée dans ‘Oppenheimer’ sur les effets et les réactions des Américains qui vivent SOUS LE VENT des tests de bombes nucléaires. « La Nation Shoshone est la nation la plus bombardée au monde » dit le Principal Ian Zabarte.

Native Community Action Council, P.O. Box 46301, Las Vegas, NV 89114, Reno, Nevada

Voir ‘DOWNWIND’:
https://filmfreeway.com/DOWNWIND565