6 août 2012

La NNHRC [Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo] publie son rapport sur l’audition publique concernant la déportation [des Navajos de Big Mountain] qui cite des violations des droits de l’homme

 

Par la Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo

Publié par Censored News
Original article in English

Traduction Christine Prat

 

Les officiels des droits de l’homme Navajos publient leur « Rapport d’Audition Publique : l’Impact de la Loi de Règlement Territorial Navajo-Hopi de 1974 – P.L. 93-531 etc. »

 

SAINT MICHAELS, Nation Navajo – La Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo a distribué son rapport intitulé « Rapport d’Audition Publique : l’Impact de la Loi de Règlement Territorial Navajo-Hopi de 1974 – P.L. 93-531 etc. » aux représentants de la Nation Navajo, au sujet de violations des droits de l’homme des citoyens Diné, vendredi 3 août 2012. Lire le rapport sur www.nnhrc.navajo-nsn.gov.

Le 6 juillet 2012, les commissaires de la NNHRC ont adopté à l’unanimité le rapport d’audition publique avec la résolution NNHRCJULY-21-12, ceci étant l’un de leurs deux derniers actes avant la fin de leur mandat de quatre ans expirant le 14 juillet 2012.

La NNHRC a adopté la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones en 2008, comme critère minimum des buts à atteindre pour la NNHRC dans sa défense et sa protection des droits humains des citoyens Navajos. Aussi, la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones a fourni le critère pour établir les violations des droits de l’homme citées dans le rapport d’audition publique de la NNHRC.

A l’heure actuelle, la NNHRC est la seule institution gouvernementale de la Nation Navajo a utiliser la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones comme critère minimum des buts à atteindre. Ce qui est généralement peu connu est que les officiels de la Nation Navajo avaient présenté des recommandations à un groupe de travail, alors que la Déclaration était encore sous forme de projet et avaient soutenu son adoption par l’Assemblée Générale des Nations Unies depuis près de 15 ans. En 2007, les Nations Unies ont adopté la Déclaration et plus tard les Etats-Unis en tant qu’état membre ont fait de même, en 2012. Il est important de noter que « beaucoup de familles Navajos qui souffrent du programme de déportation Navajo-Hopi se sont rendues dans des lieus aussi éloignés que Genève, en Suisse, pour raconter leur histoire aux institutions internationales », d’près la résolution de la NNHRC. De plus, « beaucoup de ces voyages internationaux ont coïncidé avec les efforts officiels de la Nation Navajo pour faire adopter la Déclaration. » Résultat, « l’apport et le soutien des familles Navajos directement touchées par la déportation Navajo-Hopi a amené l’Assemblée Générale des Nations Unies à adopter l’Article 10 de la Déclaration sur les Droits des Peuples Autochtones. » L’Article 10 de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones dit que « Les peuples autochtones ne peuvent être enlevés de force à leurs terres ou territoires. Aucune réinstallation ne peut avoir lieu sans le consentement préalable — donné librement et en connaissance de cause — des peuples autochtones concernés et un accord sur une indemnisation juste et équitable et, lorsque cela est possible, la faculté

de retour ». Il est clair que, d’après la résolution de la NNHRC, la commission a établi que « les familles Navajos et les individus [qui] ont été déplacés de leurs terres d’origines qu’ils possédaient et utilisaient traditionnellement, et ceux [qui] sont restés sur leurs terres avec des arrangements, ont tous souffert et continuent à vivre dans le regret, à cause d’effets durables et dévastateurs sur leurs vies. »

Un aperçu du Rapport

Le rapport fournit une sincère reconnaissance des commissaires, un résumé de l’historique du règlement territorial Navajo-Hopi, une revue des lois internationales en matière de droits de l’homme y compris les critères pour estimer les impacts de la réinstallation, un résumé complet des témoignages des Diné et non-Diné, 22 conclusions et 16 recommandations.

Par exemple, la première conclusion du rapport dit [que] « Parce que la Loi de Réinstallation Navajo-Hopi relève des critères de violations des droits de l’homme définis dans la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, la Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo recommande que la loi P.L. 93-531 etc., soit abrogée. Les terres Navajos devraient être rendues à la Nation Navajo et toutes les tentatives de parachever la déportation devraient cesser immédiatement. »

Finalement, la NNHRC déclare « L’héritage de la loi [Public Law] 93-531 etc. a été la source de dislocation, d’aliénation et de traumatisme profonds pour les citoyens Diné qui ont été forcés de déménager de leur terre d’origine et, sur la base d’une enquête, la NNHRC constate que la réinstallation forcée de plus de dix mille Navajos est une violation flagrante des droits de l’homme. »

La Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo a initié ce processus dans le cadre de son mandat de mener des auditions publiques sur le territoire et à l’extérieur de la Nation Navajo, pour déterminer l’état des relations raciales entre les Navajos et les non-Navajos. L’état des relations raciales a été apprécié après la tenue d’une série d’auditions publiques dans 25 communautés avoisinantes autour de la Nation Navajo, afin de déterminer si les droits humains des Navajos avaient été violés. A l’époque, environs 158 personnes ont témoigné. Beaucoup d’entre eux avaient été déportés suite à la Loi de Règlement Navajo-Hopi de 1974 – P.L. 93-531.

Suite aux auditions sur les relations raciales, deux mois plus tard, en 2009, et afin de se concentrer directement sur l’impact de la Loi de Règlement Territorial Navajo-Hopi de 1974, la NNHRC a mené sept auditions publiques et reçu 124 témoignages. NNHRC a mené des auditions publiques à Birdsprings, Navajo Nation ; Dilkon, Navajo Nation ; Tonalea, Navajo Nation ; Pinon, Navajo Nation ; Sanders, Navajo Nation ; Flagstaff, Arizona et à Tuba City, Navajo Nation, du 7 novembre 2009 au 14 janvier 2010.

Toute cette semaine, la NNHRC fera une série de déclarations pour donner une idée plus complète au public des témoignages, des conclusions de la NNHRC et des recommandations et rectifications et des préoccupations des commissaires.

 

Rachelle Todea,Public Information Officer
Navajo Nation Human Rights Commission
P.O. Box 1689
Window Rock, Navajo Nation (AZ)  86515
Phone: (928) 871-7436
Fax: (928) 871-7437
rtodea@navajo-nsn.gov
www.nnhrc.navajo-nsn.gov

 

« Les peuples autochtones ont le droit à l’autodétermination. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel » Article 3 de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones.