POURSUITES CONTRE LES 3 MANIFESTANTS DE FLAGSTAFF (MISE A JOUR) : LA JUGE REPORTE LA DATE DU PROCÈS POUR LA 2e FOIS

Par Indigenous Action
17 janvier 2020
Traduction Christine Prat

Flagstaff, ARIZONA – Le procès a de nouveau été reporté pour les trois défenseurs de la justice sociale et environnementale, qui risquent des condamnations pour une manifestation du Jour des Peuples Autochtones 2018. Alejandra Becerra, Klee Benally et Sumayyah Dawud, également connus comme « les 3 du Jour des Peuples Autochtones, » (IPD3) continuent de combattre ce qu’ils dénoncent comme une attaque politique.

Le procès des Trois devait avoir lieu hier (16 janvier), mais une audience d’examen des preuves destinée à examiner les motions présentées par l’avocat de la défense, Lee Phillips, a été organisée. La juge a décidé d’organiser une autre audience d’examen pour donner plus de temps au procureur pour réagir aux motions de la défense.

Au point où on en est maintenant, il semble probable que le procès soit reporté à la fin février ou à mars.

Le 17 décembre 2019, l’avocat Lee Phillips a présenté une Motion et un Mémorandum signifiant que l’Application Sélective de la loi et des Poursuites Vindicatives posaient un problème à la défense. Aucune réponse n’a été donné par l’Etat jusqu’au jour prévu une Conférence sur la Gestion de la Procédure, le 7 janvier 2020, au cours de laquelle le procureur a fait des objections à la défense et exhorté la juge à ne pas l’accepter. La juge présidant la séance a déclaré avoir besoin de plus de temps pour voir toutes les motions.

L’avocat Lee Phillips, de Flagstaff, représentant les trois accusés, avait déclaré que ses clients avaient été « ciblés à cause de leurs opinions politiques et pour les avoir exprimées. »

La juge n’a été chargée de l’affaire que récemment, le procureur ayant demandé le changement parce que le juge précédent avait demandé pourquoi l’Etat engageait un procès pour des infractions si mineures.

Cependant, l’Etat a exercé des pressions pour que le procès commence le 16 janvier 2020, bien qu’ayant présenté des objections à la défense à la dernière minute. Le procureur a semblé frustré de ce que la défense était prête à appeler 23 témoins à la barre, parmi lesquels des membres et ex-membres du Conseil Municipal de Flagstaff, ainsi que d’autres sur lesquels l’Etat comptait, d’après des rapports, comme témoins à charge. Les preuves qui ont été révélées montrent qu’une surveillance intensive est exercée sur les activistes locaux connus.

Soutenez les Trois du Jour des Peuples Autochtones (IPD3) en les aidant à payer leurs frais de justice sur : www.gofundme.com/f/support-the-ipd3

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Pour plus d’informations (en anglais) : www.indigenousaction.org/idp3

Historique de l’affaire :

Le 8 octobre 2018, plus de 40 personnes se sont rassemblées et ont défilé dans le centre de Flagstaff, pour dénoncer l’hypocrisie de la déclaration par la Ville d’un Jour des Peuples Autochtones. Le rassemblement avait été décidé pour appeler à la justice pour les Femmes Autochtones Disparues ou Assassinées, attirer l’attention sur la criminalisation des migrants qui conduit à des déportations et des détentions massives, la responsabilité de Flagstaff pour son rôle dans la profanation des Pics San Francisco, la criminalisation des membres de la communauté sans-abri, et le niveau hors de proportions du profilage racial et des arrestations auxquels les Autochtones doivent faire face.

Près d’une douzaine de policiers de Flagstaff, ont utilisé des caméras individuelles pour contrôler et documenter la manifestation. Le Service de Police de Flagstaff et la Force de Renseignements Antigangs et sur l’Immigration, ont alors lancé une enquête qui a duré des semaines et a utilisé les réseaux sociaux, ainsi qu’un informateur non-identifié pour porter des accusations d’ « Obstruction d’une Voie Publique Principale ». En tout, 11 personnes ont d’abord été mises en examen. Sept des accusés ont accepté un accord [en fait, plaider coupable], avec le choix entre 40 heures de travaux d’intérêt général ou une amende de 150 dollars.

Voir aussi l’article précédent sur le procès