QUATRIÈME MARCHE ANNUELLE POUR OAK FLAT

Par le Bastion Apache
Publié par Censored News
12 février 2018
Traduction Christine Prat

 

Le Bastion Apache fera sa quatrième Marche Annuelle pour Oak Flat, avec des manifestations débutant jeudi 15 février par une cérémonie de Bénédiction du Sol Sacré, avec 16 chants, au Mémorial du Vieux San Carlos. Après la bénédiction, la Course Sacrée commencera, pour finir le soir devant le bâtiment de l’Administration Tribale de San Carlos. Vendredi 16 février, dans le Bâtiment de l’Administration Tribale de San Carlos, le Vice-Président Tao Etpison s’adressera aux participants. La Course et Marche sacrée, consistant en une alternance de courses et de marches, continuera toute la journée. Il y aura une bénédiction et une reconnaissance de la Traversée de la limite de la réserve, à la frontière de la Réserve Apache San Carlos. L’arrivée, le soir, sera près de Dollar Tree, à Globe, Arizona. Le dîner sera fourni. Samedi 17 février, la Marche continuera jusqu’à Miami [petit village près de la réserve San Carlos], puis la Course Sacrée entrera dans le camp de Oak Flat à 12h. Le représentant de la Campagne pour les Peuples Pauvres parlera et le déjeuner sera fourni. Il y aura des danses traditionnelles Pomo et Aztèques pour bénir le lieu, et un festival d’Art et de Musique. Le dîner sera fourni et il y aura une Bénédiction Gaan au crépuscule. Le dimanche, il y aura un rassemblement à Oak Flat pour le petit-déjeuner. Les Marches pour la Nature continueront. Nous terminerons par une Cérémonie du Sol Sacré avec 16 chants.

L’échange de terrains dans le sud-est de l’Arizona était l’un des articles de loi ajoutés à la Loi d’Autorisation pour la Défense Nationale et a été adoptée par la Chambre et le Sénat des Etats-Unis. C’est un article de loi introduit par les Représentants d’Arizona Gosar et Kirkpatrick, et les Sénateurs d’Arizona McCain et Flake (et avant Flake, Kyle), qui dans les années passées n’avait pas pu obtenir suffisamment de suffrages pour passer à la Chambre ou au Sénat. Les membres du Congrès d’Arizona n’avaient pas réussi à le faire passer selon les procédures normales du Congrès. Ceci parce que l’article de loi donne de la terre à Apache Leap et à Oak Flat, dans le sud-est de l’Arizona, à une compagnie étrangère, Resolution Copper, sans études d’impact environnemental et sans avoir consulté les Apaches de San Carlos et les Tribus qui considèrent le site comme sacré. La dernière fois que la proposition a été proposée à la Chambre des Représentants pour être votée, elle a été bloquée par le Représentant du Nouveau Mexique Lujan, qui proposait un amendement exigeant qu’il soit tenu compte des inquiétudes des Autochtones concernant les Sites Sacrés.

Parce que Gosar et Kirkpatrick ne voulaient pas de l’amendement, le vote a été repoussé indéfiniment. Si l’article de loi devait être a nouveau soumis au vote de la Chambre des Représentants, l’amendement de Lujan sur les Sites Sacrés aurait pu être ajouté, ce qui signifierait que la question du site sacré aurait empêché l’échange de terrains, ce pourquoi l’amendement n’a plus jamais été soumis au vote de la Chambre. Jusqu’à ce qu’il soit ajouté à une série d’articles et qu’il ait été affirmé que la Loi d’Autorisation pour la Défense Nationale ne pouvait être mise en morceaux et que tous les articles devaient être présentés comme un tout. Cet article a alors été glissé en douce dans une série d’articles concernant le territoire, ajoutée à la Loi d’Autorisation pour la Défense Nationale, qui a été signée par Obama pour financer la Défense des Etats-Unis. La Tribu Apache San Carlos s’est évertuée sans relâche à tenter d’éviter que ça se produise. Les discussions sur la série d’articles concernant le territoire n’ont jamais inclus l’histoire des articles, elles n’ont couvert que les “emplois”. Le plus effrayant, dans la présentation au Sénat de la série d’articles sur le territoire, a été la discussion concernant tout le territoire des états de l’ouest des Etats-Unis. Une carte montrait que les états de l’ouest avaient d’énormes propriétés qui sont des biens fiduciaires des Etats-Unis, et incluent toutes les réserves de l’ouest et tous les territoires appartenant au gouvernement fédéral qui incluent de nombreux Sites Sacrés, entre autres Oak Flat. L’article est passé et est devenu loi, mais il y a encore beaucoup d’obstacles à passer pour que l’échange ait lieu. La Marche pour Oak Flat s’est développée à partir de la constatation que ce territoire avait été accaparé en passant outre à toutes les lois environnementales et culturelles, et au fait que des terres Autochtones existent au-delà des frontières actuelles de la Réserve. Les frontières sont utilisées pour nous y enfermer et des lois sont adoptées sans prendre en compte l’environnement, l’eau, les propriétés culturelles et bien d’autres aspects.

Ce qui se passe actuellement, à propos d’Oak Flat, c’est que Resolution Copper témoigne devant une Cour d’Arizona pour l’obtention de permis pour déshydrater la zone et larguer l’eau dans des affluents. Le témoignage de la semaine dernière était comme suit:

Vendredi 9 février 2018, le Docteur Casey McKeon, Directrice de l’Environnement pour Resolution Copper, a témoigné devant une Cour de l’état d’Arizona sur les permis passés et en cours, et sur le problème de traitement de l’eau. Le Docteur McKeon a parlé de la récupération et du traitement des déchets miniers passés et présents et a dit que les bassins de rétention des déchets avaient été consolidés; et que des actions avaient été entreprises pour détourner l’eau des grosses averses afin d’empêcher l’infiltration d’eau dans les bassins de rétention des déchets. Elle dit que l’eau qui s’infiltre dans la mine sera pompée pour des cultivateurs, qui utilisent l’eau recyclée pour irriguer, à raison de 3400 à 3800 litres par minute. Le Docteur a admis qu’elle ne prenait pas d’échantillons d’eau elle-même et que la dernière fois qu’elle avait examiné le Plan Général d’Opérations de Resolution Copper était en 2013, quand le plan a été rédigé.

Les audiences devaient continuer le lundi 12 février, à 9h, et le Docteur Wells devait témoigner en tant qu’expert pour la Tribu Apache San Carlos.

Wendsler Nosie Sr. déclara: “Je suis très reconnaissant envers la Tribu, pour continuer à poser le problème de l’eau souterraine vers les nappes aquifères, qui pourrait être préjudiciable pour nos générations futures si l’eau est épuisée et polluée. Ce qui provoque mon intérêt pour l’audience, c’est que Resolution Copper a demandé à 11 reprises des exemptions des lois, que John McCain, Ann Kirkpatrick et Flake ont tous fait pression pour faire passer l’échange de terrains par Resolution Copper dans la Loi d’Autorisation pour la Défense Nationale, ce qui signifie que la région d’Oak Flat n’a jamais eu de procès équitable. Avec toutes les exemptions de toutes les lois, la corruption a été cachée. Maintenant nous allons entendre qui sont ces individus ou ces compagnies qui ont obtenu des approbations sans savoir quel serait le résultat et si les permis seraient approuvés” (qui autoriseraient Resolution Copper à entreprendre l’épuisement de l’eau, la pollution de l’eau, le largage d’eau bouillante dans les affluents, tuant toute la zone, etc.)

 

#apachestronghold #OakFlat #SauvezOakFlat #ApacheStronghold #ApachesSanCarlos

 

LETTRE DE WENDSLER NOSIE SR. AUX REPRESENTANTS ET SENATEURS DES ETATS-UNIS

Par Wendsler Nosie, Sr.
Egalement publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

 

 

 

Microsoft Word - January 2.docx

 

Adressé à :

Congrès des Etats-Unis
Sénat des Etats-Unis &
Chambre des Représentants des Etats-Unis
East Capitol St NE & First St SE
Washington, DC 20004

Sénateurs et Représentants,

8 mars 2016

Je vous envoie cette lettre pour vous appeler à protéger nos droits religieux en tant que peuple Autochtone et à protéger Oak Flat et tous les sites sacrés.

Récemment, le Représentant Paul Gosar a surenchéri dans ses attaques contre la Tribu Apache de San Carlos, en répandant des informations fausses et des préjugés outrageants contre notre peuple et nos pratiques religieuses.

En tant que Représentant au Congrès des Etats-Unis, Gosar a failli à son devoir de protéger nos droits en tant qu’humains, nos droits à pratiquer notre religion, comme Dieu nous a fait. Il a fait tout ce qu’il a pu pour soutenir la destruction de notre lieu sacré qui est indissociablement lié à ce que nous sommes en tant que peuple.

Oak Flat, pour nous Chi’chil Bildagoteel, a toujours été le lien avec notre Mère, notre droit d’exister, une part centrale de nos prières, de nos chants, de nos histoires et de nos pratiques spirituelles. C’est de là que nous avons émergé. C’est qui nous sommes.

Nous avons tant perdu. Tant de nos gens, le peuple d’origine de cette terre, ont été éliminés, et ceux qui restaient ont été déportés, exilés de nos territoires autochtones et mis dans des camps de concentration.

Chi’chil Bildagoteel, notre terre sacrée, a été confiée aux soins du gouvernement des Etats-Unis, et, vu son caractère unique, la grande valeur de son intégrité écologique et culturelle, protégée par ses lois.

Mais maintenant ces lois sont en train d’être détournées. Le fait que cette terre soit livrée à des intérêts miniers étrangers, par des accords en sous-main réalisés par des Représentants d’Arizona au Congrès, élimine ces protections.

Depuis plus de dix ans, une opposition forte et unie à la loi qui devrait transférer Oak Flat à la compagnie Resolution Copper, a empêché le Congrès de la faire passer. Alors, les Représentants d’Arizona ont contourné le processus en introduisant un amendement de dernière minute à une Loi d’Autorisation [du Budget] de la Défense Nationale qui devait impérativement être adoptée, en décembre 2014.

Alors, il y a un an, nous avons entamé un voyage spirituel, avec nos Anciens et nos enfants, pour exprimer et exercer nos droits religieux à Oak Flat, de prier, d’effectuer nos danses cérémonielles, et autres pratiques spirituelles. Nous y sommes toujours présents depuis.

Et nous ne partirons pas.

Nous avons le soutien de centaines de chefs tribaux. Et nous appelons tous les Américains à nous rejoindre.

Notre Mère est menacée. C’est notre devoir légal, moral et spirituel – notre droit – de La protéger de la destruction, de dégâts irréparables de la part de Resolution Copper. Pas seulement pour nous, mais pour tous les Américains de ce pays, et pour ceux qui doivent encore naître.

La semaine passée, en dépit des tentatives répétées du Représentant Gosar pour empêcher son classement, le Service des Parcs Nationaux a annoncé avoir inscrit Oak Flat au Registre National des Lieux Historiques, en tant que District Historique de Chi’chil Bildagoteel, donnant ainsi du poids à son importance comme site culturel.

Cependant, le Représentant Gosar exerce des pressions sur le Service des Forêts pour faire appliquer son règlement limitant le camping à Oak Flat à 14 jours consécutifs, règlement auquel nous ne sommes pas soumis en tant que peuple Autochtone pratiquant notre religion. Les Etats-Unis ont des obligations légales et morales de donner accès aux Amérindiens à ces territoires traditionnels et de les protéger.

Avec la volonté de rétablir la volonté du peuple, une large coalition bipartisane de Membres du Congrès, conduite par le Représentant Raul Grijalva et le Sénateur Bernie Sanders, a déposé le projet de loi Sauvez Oak Flat (H.R. 2811 et S. 2242) pour annuler le transfère de terres et rétablir la protection d’Oak Flat pour les générations futures. Le projet de la Chambre a 42 soutiens, le projet du Sénat en a 3.

Cependant, le Sénateur John McCain et le Représentant Gosar ont empêché les projets de loi d’être attribués à un comité. Il est d’importance vitale que nous continuions à tout faire pour obtenir un vote sur ces projets de lois, pour corriger une injustice non seulement vis-à-vis des Autochtones, mais aussi pour tous les Américains.

J’ai appris, en voyageant à travers le pays et en rencontrant beaucoup de gens qui maintenant occupent l’Amérique, que nous ne sommes pas les seuls à vivre en exil, comme esclaves de l’avidité et de l’exploitation. J’ai été témoin de ce que beaucoup de ceux qui vivent dans des villes dans tout le continent subissent des souffrances similaires parce qu’ils ne peuvent rien dire sur les sujets qui comptent vraiment.

Les politiques fédérales doivent changer, pour nous et tous les Américains.

Le gouvernement fédéral n’a pas protégé nos droits religieux, notre lien intime à Notre Mère la Terre. Nous affirmons notre droit de continuer à exercer nos droits religieux et à La protéger de la destruction.

Et nous invitons tous les Chefs et représentants Tribaux, tous nos parent, et tous les enfants de la Terre à nous rejoindre pour ce voyage sacré.

L’avenir de ceux qui vont naître en dépend.

Sincères salutations,

Wendsler Nosie, Sr.

 

CHASSER MCCAIN: LES ACTES ‘INSOLENTS’ DES AUTOCHTONES DES ETATS-UNIS EN 2015

LES ACTES INSOLENTS DONT LES NOUVEAUX MEDIA DE CARTON-PATE N’ONT RIEN VOULU SAVOIR EN 2015

Par Brenda Norrell, Censored News
©copyright Censored News
Mardi 22 décembre 2015
Traduction Christine Prat

Censored News a sélectionné comme action la plus insolente de 2015: des Navajos chassant le Sénateur d’Arizona John McCain du territoire de la Nation Navajo. Brillamment surnommé ‘Sneaky Snake McCain’ [McCain le Serpent Faux-cul, mais en anglais c’est une allitération – NdT] par les Apaches de San Carlos, qui combattent la nouvelle mine de cuivre de McCain et de ses chers copains de Resolution Copper, le statut de McCain comme degré de référence le plus bas est absolu.

 

 

Le fait que McCain est toujours membre du Comité du Sénat américain pour les Affaires Indiennes ne fait que révéler que le Comité a été établi pour voler les droits des Indiens sur la terre et l’eau, et faire croire à tous les autres que le système des Etats-Unis fonctionne.

Pendant ce temps, la Sécurité Intérieure des Etats-Unis a accordé un contrat pour la ‘sécurité’ de la frontière sud à l’entreprise Israélienne Elbit Systems, qui fabrique des drones et autres équipements d’Apartheid qui encerclent la Palestine.

Maintenant, Elbit est installé sur la frontière sud de l’Arizona et impose ses nouvelles tours de surveillance en territoire Tohono O’odham, dans les communautés O’odham traditionnelles.

Le District de Gu-Vo [dans la réserve Tohono O’odham – NdT] a dit ‘NON!’ à ces tours d’espionnage qui menacent des sites funéraires traditionnels.

Cependant, les défenseurs des droits de l’homme Tohono O’odham rappellent que le gouvernement tribal a été coopté par le gouvernement des Etats-Unis depuis longtemps, et n’a aucun pouvoir pour protéger les Tohono O’odham des ravages de l’oppression du gouvernement américain et de son nouveau partenaire Israël.

L’AFFAIRE ULTIME: PEABODY COAL SUR BLACK MESA

Louise Benally de Big Mountain, qui a témoigné devant le Bureau d’Aménagement du Territoire à propos de l’extraction de charbon, à Farmington, au Nouveau-Mexique, l’a le mieux exprimé cette année.

Bien que les médias régionaux aient été achetés avec les dollars de Peabody Coal et l’influence politique parasite aux alentours, Louise Benally a décrit 40 ans de résistance à l’extraction de charbon, à la déportation forcée et le rôle de McCain dans son témoignage au Bureau d’Aménagement du Territoire :

Dans ma communauté de Black Mesa, en 1974, il y a eu une décision du Congrès, connue sous le nom de Loi 93-531, qui décidait que 10 000 Navajos et 300 Hopis devaient être déportés pour faire de la place pour la firme Peabody Coal.

A l’heure actuelle, le Bureau d’Aménagement du Territoire est le principal propriétaire de la Centrale Navajo, et si l’on doit parler de changement climatique et de justice climatique pour tous, fermons la Centrale Navajo! Parce qu’elle est autorisée à continuer de polluer et tuer des gens. Ça continue encore maintenant.

Je veux que vous, en tant que fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur fassiez votre travail et demandiez au gouvernement Hopi de cesser les saisies de bétail. Les moutons, les chèvres, les chevaux, le bétail est ce dont nous vivons. C’est notre nourriture. C’est notre économie. C’est tout ce que nous avons.

Nous n’avons pas d’électricité. Nous n’avons pas d’eau courante.

Cependant, l’énergie tirée de Black Mesa va dans le sud, là où John McCain s’étale au soleil avec ses parasols, et il faut qu’il arrête de voler notre eau.

Il recommence à s’en prendre au fleuve Colorado, après que nous lui ayons dit non tellement de fois.

Les compagnies d’énergies, bouffent la terre, ici, pompent sa respiration jusqu’au bout, afin d’avoir de l’électricité, et nous, nous n’avons rien. Point. Rien. A part nous-mêmes et ce que nous avons. Mais cependant, ces compagnies de charbon polluent notre air, tuent notre environnement, tuent les gens par des actes politiques douteux. Il faut que ça cesse. Nous sommes malades et fatigués de votre avidité!

Pour tout le continent, les forages dans l’Arctique doivent cesser. Les pipelines pour les pétroles dans le Middle West doivent cesser, les pétroles qui viennent d’Alberta. Vous envoyez tout cela à d’autres pays. L’Inde et la Chine doivent apprendre comment se reconvertir aux énergies renouvelables qui ne polluent pas. C’est notre seul espoir.

Alors, faites votre boulot. Faites que ça change.

LA PATROUILLE DES FRONTIÈRES DES ETATS-UNIS : UNE ARMEE D’OCCUPATION

Sur la question de l’occupation par l’Armée de la Patrouille des Frontières du territoire Tohono O’odham, et ce que ça signifie pour leur souveraineté, Mike Wilson, Tohono O’odham, et Mark Maracle, Guerrier Mohawk, sont ceux qui l’ont le mieux exprimé.

Mike Wilson, Tohono O’odham, a décrit et montré les exactions de la Patrouille des Frontières et indiqué une augmentation de la violence contre les O’odham de la part des agents des frontières. Wilson considère la Patrouille des Frontières comme une armée d’occupation sur le territoire de la Nation Tohono O’odham.

« Le gouvernement tribal Tohono O’odham a complètement capitulé devant la Sécurité Intérieure des Etats-Unis » selon une déclaration de Wilson lors de la diffusion en direct de la Conférence de l’AIM Ouest en novembre.

Wilson a dit aux gens qui lui demandaient pourquoi – si la Nation Tohono O’odham est souveraine – il y a la Patrouille des Frontières US sur le territoire de la Nation Tohono O’odham : « En pays Indien, nous ne sommes pas des nations souveraines, nous ne sommes même pas un peuple souverain ».

En guise de réponse, le Guerrier Mohawk Mark Maracle a dit que les Mohawks ne comptaient sur personne pour leur dire qu’ils sont souverains. « Vous n’avez pas de souveraineté tant que vous ne la réalisez pas vous-même » dit Maracle à Censored News.

« Les Etats-Unis et le Mexique ne sont pas des nations souveraines. »
« Nous leur disons que nous sommes souverains. Nous n’attendons pas qu’ils nous disent que nous sommes souverains. Nous leur disons. Si vous voulez la souveraineté, vous devez faire des sacrifices. »
Maracle dit que les Mohawks ont résisté à la police de l’état, aux agents fédéraux et à toute forme de gouvernement. « Nous n’arrêtons pas de leur rappeler que ce pays nous appartient » dit-il.
Maracle dit que c’est la même chose d’avoir affaire à des brutes ou des lâches. « Ils doivent savoir que le pouvoir est dans le peuple. »
« Nos pires ennemis sont dans notre propre peuple, ceux qui sont traitres. Traitres au service des envahisseurs. »

MEDIA 2015 : DES ARTISTES DE CARTON-PATE CAFOUILLENT DANS L’OMBRE

La question la plus censurée en 2015 concerne les médias eux-mêmes. Un escroc en carton-pâte se débat là où le journalisme a existé autrefois.

Voici comment le système fonctionne. Les médias et sites web nationaux Amérindiens trompent leurs lecteurs en faisant croire qu’ils ont de vrais reporters couvrant les informations. C’est un grand système de fraude qui utilise le plagiat, la réécriture et des reporters en chambre qui passent des coups de téléphone pour dissimuler le plagiat.

Grâce au copier-coller, ils plagient le web sans permission, et réécrivent pour n’avoir pas à être présents comme de vrais journalistes. Ils récrivent des communiqués de presse et volent des photos sous copyright, et sont payés pour cela.

Le financement pour faire du vrai journalisme n’est pas un problème. Indian Country Today appartient à la Nation Oneida de New York. ICT s’est débarrassé de ses vrais journalistes, qui se déplaçaient effectivement pour couvrir les évènements, à partir de 2006 et a remplacé ses reporters par des plagiaires restant chez eux.

Indianz appartient à la riche compagnie Ho-Chunk Inc. du Nebraska. Ho-Chunk Inc. a également un contrat avec le gouvernement des Etats-Unis pour l’espionnage intérieur et international, avec un bureau au Pentagone.

Quel est le véritable agenda des médias nationaux? A vous de voir.

Pourquoi le Navajo Times continue-t-il à employer, en 2015, des journalistes non-Indiens pour ses reportages, alors que la majorité des journalistes Autochtones ne trouvent pas de travail?

Le problème est le contrôle. Les éditeurs et rédacteurs en pays Indien ont-ils peur de ne pas pouvoir contrôler d’authentiques journalistes Autochtones?

Peut-être les éditeurs et rédacteurs craignent-ils que les vrai problèmes soient révélés – par exemple le fait que le but du Sénateur McCain est de voler les Autochtones – alors qu’ils paradent en faux héros.

Peut-être est-ce trop difficile de faire taire des vrais reporters sur les trois centrales au charbon dans la Nation Navajo et sur le fait qu’elles sont en tête des pollueurs au charbon du monde entier.

Peut-être que des vrais reporters indiqueraient qu’une usine de Missiles Raytheon se trouve à l’intérieur de la ferme commerciale Navajo, NAPI, et demanderaient si des années de plantation de graines Monsanto ont résulté dans la mutation des cultures traditionnelles.

Et pour ce qui est des médias nationaux en pays Indien, il est maintenant très clair que le financement par les casinos n’a pas créé une nouvelle ère de journalisme authentique.

Le financement par les casinos des informations nationales a résulté en une nouvelle ère de plagiat, de fraude et de raccourcis.

LE RESTE DES HISTOIRES CACHEES PAR LES MEDIAS

En attendant, les médias ne vous ont jamais dit le reste de l’histoire. L’ex-Président Navajo Peter McDonald n’a jamais pris de pot de vin de plusieurs millions de dollars de l’agent immobilier Byron ‘Bud’ Brown pour la vente du ranch de Big Boquillas.

Le témoignage de Brenda Norrell, dans un article publié le 26 novembre 2015:
« Des années après avoir couvert les procès tribaux et fédéraux de l’ancien Président Navajo Peter McDonald en tant que reporter pour Associated Press et d’autres agences, je me suis rendu compte en 1990 que quelque chose n’allait pas du tout. Il est devenu de plus en plus clair que McDonald n’avait jamais reçu les millions de la vente du Ranch de Big Boquillas. C’était une supercherie. Il était clair que les Etats-Unis voulaient réduire McDonald au silence pour une autre raison.
J’étais à Prescott, Arizona, au tribunal fédéral, quand un homme d’affaires Navajo m’a dit ‘C’est de l’eau qu’il s’agit’.
A l’époque, peu de gens parlaient des droits sur l’eau des Navajos. Peu après, au tribunal fédéral de Phoenix, l’agent immobilier Byron ‘Bud’ Brown a admis qu’il n’avait jamais donné à Peter McDonald les 4 millions de dollars pour la vente du Ranch, ce pourquoi McDonald était poursuivi.
Un procureur fédéral m’a dit en privé, dans le tribunal, que Brown ne pouvait pas être poursuivi pour avoir menti sous serment, parce que le gouvernement fédéral lui avait garanti l’immunité de toutes poursuites en échange de son témoignage. Brown a eu l’immunité en échange de l’emprisonnement de Peter McDonald. Le procureur dit que Brown avait mis ces millions sur son compte dans une île étrangère. Un jour, Brown s’est arrêté en sortant du tribunal pour me dire ‘Je veux dire la vérité’.
Cependant, je n’ai plus jamais entendu parler de Brown après. »

McDonald a passé dix ans en prison. Brown admit plus tard devant un tribunal fédéral qu’il avait mis ces millions sur un de ses comptes à l’étranger. Brown a admis devant un tribunal fédéral qu’il avait menti sous serment et reçu l’immunité du gouvernement pour cela.

Tous les mensonges sous serment de Brown venaient de ce que le gouvernement des Etats-Unis voulait réduire McDonald au silence à propos des droits sur l’eau des Navajos.

McDonald avait l’intention d’insister au tribunal fédéral pour faire appliquer la Doctrine Winter sur les droits sur l’eau aux Navajos, pour assurer que les Navajos aient tous leurs droits sur l’eau nécessaires pour les générations futures.

Cependant, avec l’intervention d’avocats non-Indiens employés par la tribu, McDonald alla en prison, et les droits sur l’eau selon la Doctrine Winter furent perdus.

Les plans pour dépouiller les Nations Amérindiennes de leurs droits sur l’eau se sont maintenant étendus à travers l’ouest. Ces plans soi-disant destinés à arriver à des accords sur les droits sur l’eau sont appliqués par des membres du Congrès et des avocats non-Indiens employés par les tribus.

 

Pendant ce temps, les Apaches continuent à se battre contre la mine de cuivre que le Sénateur McCain a introduit subrepticement dans la loi de finance pour la Défense, mine qui profanerait les sites cérémoniels d’Oak Flat en éventrant la terre pour creuser la monumentale mine de cuivre pour la firme Resolution Copper.

Quand des Apaches de San Carlos ont conduit une délégation à Washington pour combattre le projet de loi, et défendre le site sacré d’Oak Flat, des grand-mères Apaches ont rendu visite au Représentant Paul Gosar dans son bureau au Congrès à Washington.

Gosar a appelé les flics contre elles.

Actuellement, les Apaches continuent de résister dans leur camp de résistance à Oak Flat.

Pour défendre Oak Flat, la jeune Apache Naelyn Pike, 16 ans, petite-fille de Wendsler Nosie, est montée en première ligne. Ecoutez ce qu’elle en dit sur la vidéo enregistrée à Oak Flat par Christine Prat :
With article in English on Censored News
Avec article en français

 

Le fond de ces affaires est le lent et toxique génocide en pays Indien, perpétré par le gouvernement des Etats-Unis, des officiels tribaux corrompus, des membres du Congrès, des avocats non-Indiens, et les grands parieurs que sont les médias qui peuvent être achetés et vendus.

 

POUR EN SAVOIR PLUS, LIRE

Sur Censored News: Navajos Chase McCain off Navajo Nation
Traduction française sur ce site

Censored News: Israel’s Elbit targets Tohono O’odham with spy tower
Traduction française sur ce site

Censored News: Gosar calls cops on Apache grandmothers
Traduction française sur ce site

Censored News: Tohono O’odham and Mohawk on US Border Patrol and Sovereignty
Voir articles en français sur la frontière US/Mexique

Censored News: The Rest of the Story: Peter MacDonald: How lies under oath sent MacDonald to prison, and Navajo Winter’s Doctrine water rights were lost, with letter from MacDonald to Censored News on water rights
See article of November 26th, 2015
En français, voir extrait plus haut

 

Brenda Norrell a été reporter en pays Indien pendant 33 ans. Elle a commencé comme journaliste pour le Navajo Times, pendant les 18 ans au cours desquels elle a vécu dans la Nation Navajo. Pendant ces années, elle était pigiste pour Associated Press et USA Today, pour lesquels elle couvrait la Nation Navajo et les tribunaux fédéraux. Après avoir travaillé longtemps comme journaliste d’Indian Country Today, elle a été censurée, puis licenciée en 2006. C’est pourquoi elle a créé Censored News, sans publicité, sans subventions, sans revenus, pour dénoncer ce qu’Indian Country Today censurait. Depuis 2006, elle a voyagé avec les Zapatistes à travers le Mexique, et couvert les évènements en direct dans tous l’ouest des USA, ainsi que la Conférence sur la Terre Mère en Bolivie, sans être payée.

Censored News ne vit que des dons des lecteurs, svp partagez les liens!
Pour demander la permission de reproduire les articles, contacter brendanorrell@gmail.com

 

 

Des Apaches d’Arizona, qui ont formé l’association ‘Bastion Apache’ (Apache Stronghold), devaient partir le 5 juillet de Phoenix, Arizona, en une caravane qui doit traverser le pays et se rendre à Washington pour manifester devant le Capitole contre le projet de mine de cuivre à Oak Flat (voir article précédent). Ci-dessous, traduction d’un article de Wendsler Nosie du 3 juillet et d’un autre de Sandra Rambler du 5 juillet, tous deux publiés sur Censored News.

 

LE BASTION APACHE MET EN ROUTE LA CARAVANE VERS WASHINGTON D.C.

Par Wendsler Nosie
Publié sur Censored News
3 juillet 2015
Traduction Christine Prat

PHOENIX, Arizona – Le dimanche 5 juillet, le Bastion Apache partira en une caravane à travers le Pays Indien pour prendre des supporters pour aller protester devant le Capitole le 21 ou 22 juillet. Le voyage de deux semaines à travers le pays s’arrêtera en Arizona, au Nouveau-Mexique, à Denver, à Pine Ridge, à Minneapolis, à Chicago, à New York et dans d’autres villes sur le trajet. Oak Flat est un site sacré Apache situé dans la Forêt Nationale de Tonto et actuellement menacé par un projet de mine de cuivre, qui pourrait être la plus grande d’Amérique du Nord. Le terrain a été donné à la firme Rio Tinto par un accord passé en douce par le Sénateur John McCain en décembre 2014.

Oak Flat, ou Chi’chil Bildagoteel, a été protégé de l’exploitation minière depuis 1955, le Président Eisenhower ayant alors reconnu l’importance du site et passé un Décret Présidentiel pour protéger de façon permanente les ressources culturelles et naturelles pour les générations futures. Le Sénateur John McCain conduit la bataille pour brader cette terre sacrée à une compagnie minière étrangère, en liant l’échange de terres à un projet de loi de dépenses de défense devant absolument passer.

Le soutien au Bastion Apache s’est accru constamment depuis le 5 février 2015, jour où des membres de la communauté Apache San Carlos ont fait à pied les 72 km jusqu’à Oak Flat pour protester contre l’échange de terres. Depuis le 7 février, des Apaches ont campé sur le site proposé pour la mine et ont juré d’y rester jusqu’à ce que le projet soit annulé. Le groupe a organisé de nombreux évènements qui ont rassemblé des centaines de supporters Autochtones sur le site. Le camp a attiré l’attention de médias dans tout le pays, des articles ayant paru dans le New York Times et une émission ayant été diffusée sur MSNBC. Des milliers de gens ont signé des pétitions pour rejeter l’échange de terres ou pour obtenir que le site soit désigné comme Monument National. Récemment, l’ONG Nationale pour la Préservation Historique [National Trust for Historic Preservation] a cité Oak Flat comme l’un des 11 sites historiques les plus menacés d’Amérique.

La lutte pour protéger Oak Flat a mis les Apaches en relation avec un mouvement de résistance grandissant des Autochtones faisant campagne contre la destruction des sites sacrés et les désastres environnementaux dans tous les Etats-Unis. Il y a deux semaines, le membre du Congrès pour l’Arizona Raul Grijalva a déposé la proposition de Loi Sauver Oak Flat (H.R. 2811), qui rejetterait l’échange de terre et rendrait au terrain son statut public.

On peut trouver des informations (en Anglais) sur la caravane pour Washington sur le site www.Apache-Stronghold.com ou sur la page Facebook d’Apache Stronghold.

Camper à Oak Flat
[…]
Si vous pouvez soutenir le camp d’Oak Flat en y passant un moment en juillet, pendant que la caravane du Bastion Apache se rend à Washington, veuillez vous inscrire sur ce calendrier. Vous pouvez aussi trouver des covoiturages – ou en proposer – sur ce site de covoiturage aux USA http://www.rideshare.us/ en tapant dans le cadre ‘look up code’ le code Oak_Flat (avec majuscules et trait de soulignement).
Vous pouvez aussi faire un don au Bastion Apache en cliquant et partager le lien avec vos connaissances.

 

LA CARAVANE NATIONALE APACHE COMMENCE POUR SAUVER OAK FLAT

 

 

Par Sandra Rambler, San Carlos Apache
Photos Sandra Rambler
Publié sur Censored News
Le 5 juillet 2015
Traduction Christine Prat

 

 

 

 

L’Histoire est en train de se faire depuis que notre course spirituelle a commencé de Dzil Ncha Si An (Mont Graham) et s’est arrêtée en bas de Shgla’sha, en route pour Chi’Chil’Bilda’Goteel (Oak Flat) et de là se rendre en caravane à Washington, D.C. Les Anciens de la Tribu ont exprimé leurs paroles de sagesse et béni tous ceux qui voyagent dans l’esprit de nos ancêtres et gardent l’Esprit Apache vivant ! Les Autochtones sont unis – fiers de notre héritage. Resolution Copper – vous ne pouvez plus nous arrêter maintenant ! Nous ne nous rendrons jamais. Ne l’avons jamais fait et ne le ferons jamais…

 

 

 

 

 


Le coureur spirituel Apache, Jesse Norman, entre en courant à Chi’Chil’Bilda’Goteel (Oak Flat), en route pour Washington D.C., pour rejeter l’Echange de Terres ! Protégez notre terre sacrée ancestrale, notre eau et nos arbres ! Appelez tous les guerriers spirituels Autochtones !

Photos de Sandra Rambler, Apache San Carlos. Vous pouvez en voir d’autres sur Censored News

 

KRACH BOURSIER ET EFFONDREMENT FINANCIER POUR PEABODY COAL

Par Brenda Norrell
Censored News
3 juillet 2015
Traduction Christine Prat

Peabody Coal s’effondre financièrement. Le PDG a démissionné.
Alors, maintenant que Peabody pourrait ne plus avoir les moyens d’acheter les médias en Pays Indien avec ses pubs, peut-être y aura-t-il des articles à la une révélant que la ‘Centrale Navajo’ alimentée par Peabody, est depuis longtemps l’une des centrales électriques au charbon les plus sales et polluantes au monde.
Est-ce que le sud de l’Arizona est en train de se débattre pour trouver d’où toute son électricité gaspillée va venir maintenant ?
Peut-être que les Sénateurs d’Arizona John McCain et Jeff Flake sont occupés à trouver un moyen de voler plus de terres et d’eau aux Autochtones pour l’extraction de charbon, et à faire passer quelques lois de plus au Congrès, pour le charbon polluant, pour l’électricité sale et pour empoisonner les Autochtones.
Maintenant que Peabody Coal s’effondre, peut-être que le vol de Black Mesa pour exploiter le charbon, la déportation forcée alors orchestrée*, seront enfin rapportés comme une des plus grandes atrocités contre les droits de l’homme.
Le site Desmog écrit: « les actions de Peabody Energy (NYSE : BTU) de Saint-Louis étaient aujourd’hui à la clôture à 1,87 dollar, tombant d’un maximum de 84 dollars en 2008. Le Directeur financier de la compagnie, Michael C. Crews, a soudainement démissionné le 28 juin, en pleine chute libre. »

* Après de longues luttes juridiques et politiques, le Congrès a décidé en 1974 de déporter des milliers de Navajos de Big Mountain, sur Black Mesa. Le prétexte officiel était que les Hopis avaient des droits sur ce territoire, mais les Navajos et les Hopis traditionnels savaient fort bien qu’il s’agissait de faire sauter la montagne pour exploiter l’énorme veine de charbon de Black Mesa. NdT

 

LE CONSEIL NAVAJO REJETTE LE REGLEMENT NAVAJO-HOPI SUR L’EAU DU LITTLE COLORADO

Original article in English

Par Brenda Norrell, Censored News

Traduction Christine Prat

Jeudi 5 juillet 2012

 

WINDOW ROCK, Arizona – Le Conseil de la Nation Navajo a rejeté l’Accord de Règlement pour la rivière Little Colorado jeudi après-midi. Le vote a été de 15 contre, 6 pour et 3 abstentions.

Les Navajos opposés au règlement disent qu’il s’agit d’un plan concocté par des sénateurs d’Arizona, des politiciens corrompus et des avocats non-Indiens pour voler les droits sur l’eau des Navajos, au profit de la Centrale Navajo, une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis, et pour que les non-Indiens d’Arizona puissent conserver leurs modes de vie reposant sur le gaspillage.

La déléguée du Conseil Navajo Katherine Benally dit « Je parle pour les générations futures. Je vous ai entendu, mon cher peuple. Ce règlement est le Génocide de notre nation et comme dirigeante, je ne l’autoriserai pas. En tant que femme, je prie pou l’eau, je suis derrière l’eau et prie pour elle. J’admire les efforts de mon peuple et je vous demande de me soutenir, de nous soutenir, nous les leaders dans notre progression. Saisissons-nous de ce document négatif et faisons en quelque chose de positif. Un document qui revigorera notre peuple ».

Dans son compte-rendu fait dans la chambre du conseil, l’organisation Diné Water Rights [Droits sur l’eau Navajos] dit qu’à ce jour, la plupart des délégués se sont opposés à la combine. Cette combine avait été mise en avant par les Sénateurs d’Arizona Jon Kyl et John McCain, avec les conseillers juridiques non-Indiens de la Nation Navajo. Le règlement priverait les Navajos d’onéreux droits sur l’eau selon la Doctrine Winter.

La déléguée Benally dit au conseil « Nous devons protéger ce qui nous appartient de droit. L’avidité de la compagnie Peabody et le non-respect de notre eau et de nos ressources doit cesser. » Elle est déléguée au Conseil Navajo pour Chilchinbeto, Dennehotso et Kayenta, Arizona, dans la région où Peabody Coal exploite les mines de charbon de Black Mesa. Le charbon est utilisé pour alimenter la Centrale Navajo près de Page.

K. Benally a déclaré au conseil que les communautés Navajos avaient été désinformée à propos du règlement. K. Benally dit que seulement dix fermes étaient déclarées dans le règlement. Elle a ajouté que le Conseil de l’Agence de l’Ouest avait voté unanimement contre ce règlement.

« Nous ne pouvons pas faire confiance à Kyl ! Il était l’avocat d’APS ! Il a gagné en leur faveur et trompé les indigènes ».

« Les Nations Tribales dans tout le pays nous regardent, elles attendent de voir si nous nous mettrons à genoux et plierons devant le gouvernement fédéral. Ne nous contentons pas de ne pas laisser tomber notre peuple, tous les Peuples Indigènes des Etats-Unis » dit K. Benally d’après le reportage de Diné Water Rights au conseil d’aujourd’hui, jeudi 5 juillet 2012.

Le Conseil Navajo a voté en faveur d’une législation séparée, s’opposant à la combine. Le conseil a voté à 15 contre 1 et 8 abstentions en faveur de la législation soutenue par la déléguée Benally. Avec ce texte, le conseil a voté en opposition à l’Accord de Règlement Navajo-Hopi pour la Rivière Little Colorado et à l’extension du bail pour la Centrale Navajo, tels que mentionnés dans la Loi Sénatoriale US SB 2109.

Alors que de nombreux Navajos vivent sans eau courante et sans électricité, ils vivent avec la pollution et les maladies causées par l’extraction du charbon et les centrales au charbon, en plus des puits de pétrole et de gaz et des mines d’uranium abandonnées, datant de la Guerre Froide. A part les maladies et la pollution, le sol de Black Mesa a été dévasté par l’extraction de charbon et le niveau d’eau a baissé dans les sources et les nappes aquifères, afin que Peabody Coal et la Centrale Navajo puissent produire l’électricité qui s’échappe de Navajoland [La Réserve Navajo] vers les grandes villes du sud-ouest.

 

Original article in English

Par Brenda Norrell
Censored News

Traduction Christine Prat

Mercredi 27 juin 2012

Les medias ont annoncé dans de fausses dépêches que la Tribu Hopi avait adopté l’accord sur la rivière Little Colorado, accord qui a pour but de donner l’eau des Hopis et des Navajos à des non-Indiens en Arizona, ainsi qu’à la Centrale Navajo (Navajo Generating Station) fonctionnant au charbon – l’une des plus polluantes des Etats-Unis – et à la compagnie charbonnière Peabody Coal.

Le projet de loi, établi par les Sénateurs d’Arizona Jon Kyl et John McCain et par des avocats non-Indiens, exigerait des Navajos et des Hopis qu’ils renoncent à leurs droits aborigènes sur l’eau. Le plan de vol de l’eau est soutenu objectivement par des journalistes en chambre et des compilateurs en ligne qui ne vérifient pas les faits qu’ils publient. Kris Barney, Diné, arrivant à Window Rock aujourd’hui, après avoir marché et couru depuis l’ouest de Navajo land [la Réserve Navajo] pour défendre l’eau sacrée, a déclaré : « Nous devons rester forts et unis, avec nos pensées sacrées, nos prières et le présent qu’est l’eau que nous recevons d’en haut par la pluie. Ils ne sont pas propriétaires de la vie, ils ne devraient pas avoir le pouvoir de vendre, commercialiser ou marchander nos vies et notre futur. Les gens ont parlé. Et aussi les éclairs, dans la nuit, à travers Window Rock… »

Trois ex-Présidents Tribaux Hopi ont réagi aux faux rapports des médias et aux fausses déclarations du Président Shingoitewa à propos de la proposition de loi sénatoriale SB2109, ou ‘Loi de Règlement de la question des droits sur les eaux Navajo-Hopi de la Rivière Little Colorado’ de 2012.

Entretemps, et au dernier moment, le Conseil Navajo a annoncé que la session d’aujourd’hui du Conseil de la Nation Navajo au cours de laquelle le vote sur ledit règlement devait avoir lieu, est annulée.

Les trois précédent Présidents Tribaux Hopi ont dit dans une déclaration que le Président Tribal LeRoy Shingoitewa et le membre du Conseil George Mase avaient répandu une information fausse disant que la Tribu Hopi avait approuvé le Règlement sur l’eau, alors qu’en fait le Conseil Tribal Hopi avait voté à 11 contre 4 et aucune abstention le rejet du projet Kyl le 15 juin 2012. Plus de 100 membres de la Tribu ont été témoins de l’évènement.

« Des représentants des villages Hopi, des leaders traditionnels, des bénéficiaire et des membres de la Tribu ont présenté dans leur immense majorité des objections et rejeté la Loi Sénatoriale 2109 par écrit et oralement dans le Centre des Anciens de Hotevilla bourré de monde. La Loi Sénatoriale 2109 favorise des non-Indiens, parmi lesquels on trouve les propriétaires de la Centrale Navajo et la multinationale Peabody Coal ; exige que les Hopis renoncent à leurs droits aborigènes et fédéraux sur l’eau du Little Colorado ; et rejette toutes réclamations futures pour des dommages causés à la nappe aquifère Navajo et aux sources sacrées par la compagnie Peabody Coal et les propriétaires de la Centrale Navajo »,

« Après avoir écouté les témoignages des gens, le Conseil Tribal Hopi a adopté la Résolution N° H-072-2012 rejetant le projet de Loi SB2109 du Sénateur d’Arizona Jon Kyl. Mais Shingoitewa a refusé de signer la Résolution obligeant ainsi les leaders tribaux élus précédemment à déposer une plainte officielle auprès du Conseil Tribal Hopi exigeant la destitution immédiate de Shingoitewa.

« La Résolution du Conseil Tribal Hopi H-072-2012 ne rejette pas seulement la Loi Sénatoriale 2109, mais elle interdit également à Shingoitewa, à l’équipe pour l’Eau et l’Energie et au Conseil Tribal Hopi toutes négociations ultérieures sur la Loi Sénatoriale 2109, y compris l’Accord de Règlement. Elle exige aussi que le Président Hopi Shingoitewa rende compte de la position officielle de la Tribu Hopi au Sénateur Kyl et du rejet formel du projet de Loi Sénatoriale 2109 au Ministère de l’Intérieur. »

La position officielle de la Tribu Hopi est contenue dans la Résolution H-072-2012 qui rejette la Loi Sénatoriale 2109 et l’Accord de Règlement proposé.

 

Texte intégral de la déclaration des trois ex-Présidents Hopis:

En Français: https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=827
In English: http://www.bsnorrell.blogspot.com/2012/06/medias-false-report-on-hopi-council.html

 

Par les ex-Présidents Hopi Ben Nuvamsa, Ivan Sidney et Vernon Masayesva

Original article in English

Publié par Censored News

Traduction Christine Prat

 

KYKOTSMOVI, Arizona – Le Président Tribal Hopi LeRoy Shingoitewa et le Représentant George Mase ont répandu une information fausse selon laquelle la Tribu Hopi avait approuvé le projet de Loi Sénatoriale SB2109, l’Acte de Règlement des Droits Navajos et Hopis sur l’Eau de la Rivière Little Colorado de 2012, alors qu’en fait, le Conseil Tribal Hopi, par un vote de 11 contre 4 et 0 abstentions, a rejeté la loi Kyl le 15 juin 2012. Plus de 100 membres de la Tribu ont été témoins de cet évènement historique.

Des représentants des villages Hopi, des leaders traditionnels, des bénéficiaire et des membres de la Tribu ont présenté dans leur immense majorité des objections et rejeté la Loi Sénatoriale 2109 par écrit et oralement dans le Centre des Anciens de Hotevilla bourré de monde. La Loi Sénatoriale 2109 favorise des non-Indiens, parmi lesquels on trouve les propriétaires de la Centrale Navajo et la multinationale Peabody Coal ; exige que les Hopis renoncent à leurs droits aborigènes et fédéraux sur l’eau du Little Colorado ; et rejette toutes réclamations futures pour des dommages causés à la nappe aquifère Navajo et aux sources sacrées par la compagnie Peabody Coal et les propriétaires de la Centrale Navajo.

Après avoir écouté les témoignages des gens, le Conseil Tribal Hopi a adopté la Résolution N° H-072-2012 rejetant le projet de Loi SB2109 du Sénateur d’Arizona Jon Kyl. Mais Shingoitewa a refusé de signer la Résolution obligeant ainsi les leaders tribaux élus précédemment à déposer une plainte officielle auprès du Conseil Tribal Hopi exigeant la destitution immédiate de Shingoitewa.

La Résolution du Conseil Tribal Hopi H-072-2012 ne rejette pas seulement la Loi Sénatoriale 2109, mais elle interdit également à Shingoitewa, à l’équipe pour l’Eau et l’Energie et au Conseil Tribal Hopi toutes négociations ultérieures sur la Loi Sénatoriale 2109, y compris l’Accord de Règlement. Elle exige aussi que le Président Hopi Shingoitewa rende compte de la position officielle de la Tribu Hopi au Sénateur Kyl et du rejet formel du projet de Loi Sénatoriale 2109 au Ministère de l’Intérieur.

LeRoy Shingoitewa et George Mase ont diffusé une information fausse et de nature à tromper le public selon laquelle la Tribu Hopi approuvait et soutenait la loi Kyl. Ils ont agi ainsi afin de pouvoir continuer à négocier sur les droits sur l’eau du Little Colorado. Toutes négociations menées par des officiels de la Tribu Hopi constitueraient une violation directe de la Résolution H-072-2012 et fonderaient des accusations de Graves Négligences du Devoir selon la constitution de la Tribu Hopi

Shingoitewa a convoqué une réunion illégale du Conseil Tribal le 21 juin 2012, pour forcer le passage d’une résolution « adoptant » la Loi Sénatoriale 2109. Il a fait cela dans un mépris total du rejet de la loi par les Peuples Hopi et Tewa. Lorsqu’ils ont appris la nouvelle, beaucoup de membres de la Tribu se sont mis en colère et ont demandé la destitution immédiate du Président Hopi Shingoitewa et de George Mase.

La Résolution H-073-2012 n’est pas la position officielle de la Tribu Hopi et de ses membres. La position officielle de la Tribu Hopi est incarnée par la Résolution H-072-2012 qui rejette la Loi Sénatoriale 2109 et l’Accord de Règlement proposé.