D’après les nouvelles que j’ai reçues de contacts d’Owe Aku, ça ne sert à rien, c’est une imposture, les Traités, les Réserves, ne dépendent que du Gouvernement Fédéral, le Dakota du Sud n’a aucune influence…

 

LE DAKOTA DU SUD RECONNAIT OFFICIELLEMENT LE TRAITE DE FORT LARAMIE DE 1868

La définition de “Découverte” en revient à un Mandat pour un Génocide

 

Par Steve Melendez, Païute
Président du Musée du Génocide Amérindien
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

 

La définition de la “découverte” selon le dictionnaire juridique de Black, sixième édition, est: “Loi Internationale, en tant que fondement de la proclamation de propriété nationale ou de souveraineté, la découverte signifie trouver un pays, un continent ou une île, jusque là inconnu, ou connu seulement de ses habitants non civilisés.”

Avec la loi de 1823, (Johnson v. M’Intosh), la Cour Suprême a institutionalisé la discrimination raciale contre les Indiens. Elle garantissait que les Indiens ne récupèreraient jamais leur territoire selon un traité devant une cour de justice. En Amérique, la justice n’est pas seulement aveugle, elle est aussi plus folle qu’un lièvre de mars. L’essence de cette loi dit que les Indiens étaient propriétaires du territoire jusqu’à ce que Christophe Colomb ne le “découvre”. Cette loi mérite d’être extirpée du sombre passé et mise en pleine lumière.

Apparemment, les gens du Dakota du Sud en ont eu assez d’être témoins des injustices historiques perpétrées à l’encontre des Autochtones de leur état. Pendant trop longtemps, l’Amérique blanche a vu passer sans rien faire des lois injustes qui promeuvent le racisme et incitent à ce que des guerres génocidaires continuent de se produire. Le 25 janvier 2018, le Sénat du Dakota du Sud a adopté la Résolution Sénatoriale 1, qui confirme “la légitimité de, et le soutien du Dakota du Sud pour, le Traité de Fort Laramie de 1868”.

La plupart des citoyens du Dakota du Sud connaissent leur histoire. Qui peut oublier la prise de la Mine d’Or Homestake? Comme le Président Grant l’a dit à l’époque, “De l’or a été découvert dans les Black Hills, une partie de la Réserve Sioux”. Même cet évènement aurait été expurgé des livres d’histoire, sans une nouvelle technologie de l’époque – la photographie. Les photographes ont gravé dans la mémoire américaine les images des morts empilés, sur le point d’être jetés dans une fosse commune, à Wounded Knee.

Ce qu’il ne faut jamais oublier, ce sont les lois qui justifient l’accaparement de terres. Les tactiques utilisées par le gouvernement par le passé, contre d’autres tribus ayant des traités, ne doivent jamais être oubliées. C’est seulement à la lumière de précédents légaux passés que la loi coloniale raciste peut être comprise. La terrible leçon à en tirer, c’est de ne jamais s’aventurer devant une Cour de l’homme blanc pour chercher d’obtenir ses droits selon les traités, parce qu’on ne peut pas gagner devant un tribunal bidon. Tout ce qui a jamais été obtenu, en présentant un traité devant une Cour de l’homme blanc, ce n’est pas des droits sur le territoire, mais une maigre compensation financière, agitée devant un peuple appauvri, pour la perte de sa terre natale.

Le Gouvernement des Etats-Unis a cité Johnson v. M’Intosh en 2001, comme raison pour ignorer le Traité de Ruby Valley de 1863 avec les Shoshone de l’Ouest.

En 1955, quand le gouvernement a vendu tout le bois des Indiens Tee-Hit-Ton d’Alaska à une compagnie forestière, et coupé tous les arbres autour de leurs villages, le gouvernement a aussi cité Johnson v. M’Intosh. La Cour Suprême a gravé cette loi coloniale dans la pierre quand le Juge Stanley Reed a écrit le texte de l’opinion majoritaire, qui disait entre autres:

“Ça laisse au Congrès, comme il se doit, la politique de gratifications aux Indiens pour liquider l’occupation Indienne de terres appartenant au gouvernement, plutôt que de faire de la compensation pour sa valeur un principe constitutionnel rigide.”

“… Après la conquête (les tribus indiennes) ont été autorisées à occuper des portions de territoires sur lesquelles ils avaient précédemment exercé la souveraineté, si nous utilisons ce terme. Ce n’est pas un droit de propriété mais ça en revient à un droit d’occupation qui … peut être révoqué et … dont l’Etat souverain peut disposer lui-même sans obligation légale de donner une compensation aux Indiens … Ce statut des Indiens a depuis longtemps été rationalisé, par la théorie légale de la découverte et la conquête a donné aux conquérants la souveraineté sur – et la propriété des terres ainsi obtenues.”

Durant la Seconde Guerre Mondiale, Hitler menait une politique de confiscation de terres appelée “Lebensraum” – espace vital. […] Il appelait les peuples qui vivaient déjà dans ces territoires des “indigènes”. Une fois, il dit en parlant des Juifs et des Slaves “Les indigènes seront nos Peaux Rouges”. […]

A Standing Rock, les Autochtones qui vivaient sur le territoire depuis des temps immémoriaux, ont été arrêtés pour effraction et désignés comme terroristes. De telles confrontations auraient, dans le passé, résulté dans l’éradication des Indiens de la surface de la terre et de la mémoire américaine, s’il n’y avait pas eu la vidéo et les médias sociaux.

Apparemment, les citoyens du Dakota du Sud en ont eu assez d’appartenir au Rêve Américain qui est un Cauchemar Américain pour les Autochtones. S’il est bon de vivre selon la loi, être témoin de lois injustes qui dépossèdent un peuple entier à la manière des Nazis a dépassé les limites du supportable.

 

Steve Melendez, Païute
Président du Musée du Génocide Amérindien
http://www.aigenom.org