SAN FRANCISCO PEAKS: LA TRIBU HOPI PARVIENT A UN ACCORD AVEC LES AUTORITES DES ETATS-UNIS

Article publié par le site True Snow,
le 28 décembre 2012
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Traduction Christine Prat

 

KYKOTSMOVI, Arizona – La Tribu Hopi et les Etats-Unis sont parvenus à un accord intérimaire suite à la plainte de la Tribu affirmant que le Service des Forêts des Etats-Unis enfreint la Loi sur les Espèces Menacées [Endangered Species Act ‘ESA’] en autorisant la fabrication de neige à partir d’eaux usées recyclées à la station de ski Arizona Snowbowl.

Les Etats-Unis se sont engagés à : (1) permettre une consultation directe, de gouvernement à gouvernement entre la Tribu Hopi et le Service des Poissons et de la Vie Sauvage des Etats-Unis étant donné que c’est le Service des Poissons et de la Vie Sauvage qui doit examiner la question, (2) effectuer une analyse de modélisation atmosphérique indépendante des opérations de fabrication de neige et (3) mettre en place un système de surveillance supplémentaire du milieu critique où pousse la packera franciscana des San Francisco Peaks, une plante menacée qui n’existe que sur les San Francisco Peaks et précisément aux environs de la zone d’utilisation spéciale d’Arizona Snowbowl.

 

La Tribu Hopi continue à s’opposer au projet de fabrication de neige à partir d’eaux usées recyclées et est en désaccord avec le point de vue du Service des Forêts selon lequel la fabrication de neige proposée est sûre pour l’environnement et la santé publique. « La Tribu Hopi attend avec intérêt de faire valoir directement auprès du Service des Poissons et de la Vie Sauvage son point de vue selon lequel le projet de fabrication de neige causera des dégâts irréversibles aux San Francisco Peaks », dit Robert Lyttle, Conseiller Juridique Général de la Tribu Hopi.

La question de la sécurité et de la protection de la packera franciscana des San Francisco Peaks menacée et de son milieu fragile est maintenant portée devant le Service des Poissons et de la Vie Sauvage des Etats-Unis pour examen et réflexion. Le Service des Poissons et de la Vie Sauvage, dont la mission est de préserver, protéger et renforcer les poissons, la vie sauvage, les plantes et leurs habitats, va maintenant examiner la plus récente Evaluation Biologique du Service des Forêts. Le Service des Poissons et de la Vie Sauvage peut aussi préparer son propre Avis Biologique.

L’accord auquel la Tribu Hopi et les Etats-Unis sont parvenus établit que l’analyse de modélisation atmosphérique supplémentaire, la surveillance et la consultation soient effectuées avant que le Service des Poissons et de la Vie Sauvage prononce sa décision. « Cet examen aurait dû avoir lieu depuis longtemps. Nous continuons à demander au Gouvernement Obama de revoir cette décision autorisant la fabrication de neige à Snowbowl à la lumière de la politique actuelle vis-à-vis des Sites Sacrés et en se fondant sur les nouvelles données concernant les risques pour l’environnement et la santé publique » dit Leroy Shingoitewa, président de la Tribu Hopi.

La préservation du fragile écosystème alpin des San Francisco Peaks demeure un but central pour la Tribu Hopi, de nombreuses autres Tribus Amérindiennes et beaucoup d’autres. Les Pics sont un lieu sacré pour beaucoup à cause de leur valeur environnementale, culturelle et religieuse.

 

Voir article de novembre 2012 sur la plainte déposée par la Tribu Hopi

 

Voir photos détaillées des lieus numérotés

 

La Tribu Hopi mentionne la question des espèces menacées dans une nouvelle plainte destinée à mettre un terme à la profanation des Pics Sacrés

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Par Brenda Norrell
Censored News
Traduction Christine Prat

Vendredi 16 novembre 2012

La Tribu Hopi a dépose une nouvelle plainte dans le but de stopper l’utilisation d’eau d’égout recyclée pour faire de la neige sur les Pics sacrés San Francisco, mentionnant la présence d’une plante menacée qu’on ne trouve que sur les Pics San Francisco.

La Tribu Hopi a déposé une demande d’injonction formelle le mercredi 14 novembre 2012. Une radio de Flagstaff avait annoncé que la station Arizona Snowbowl avait commencé a utiliser le matériel pour faire de la neige le mardi 13.

La plante menacée, packera franciscana (groundsel en anglais), compte seulement 550 pieds dans la forêt des San Francisco Peaks [D’après Wikipedia, on ne la trouve que sur les pentes du Pic Humphrey et du Pic Agassiz. Arizona Snowbowl occupe toute une face du Pic Agassiz]. Il y a près de 4 km2 d’habitat menacé sur les Pics, d’après la plainte enregistrée par une cour fédérale du District de Columbia (Washington D.C.).

La chouette tachetée mexicaine, également menacée, réside aussi sur les Pics, d’après la plainte. La plainte a été déposée contre le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis et le Ministre Thomas Vilsack, le Chef du Service des Forêts Thomas Tidwell, et le Superviseur du Service des Forêts de Coconino Earl Stewart.

 

Ci-contre: Le Superviseur du Service des Forêts de Coconino, Flagstaff, Earl Stewart reçoit une lettre adressée au Ministre Vilsack exigeant le retrait du ‘Permis d’Utilisation Spéciale’ accordé à Arizona Snowbowl

Voir texte de la lettre remise le 21 septembre 2012

 

 

 

Texte de la plainte Hopi (en anglais) :

Lawsuit Hopi v Usfs 20121114 Complaint

 

 

 

D’après Wikipedia, la plante menacée ne pousse que dans la zone boisée la plus élevée sur les pentes des Pics Humphrey et Agassiz, on peut voir sur les cartes et la photo que Snowbowl en occupe une bonne partie. A cette altitude, l’exposition est probablement importante, et il n’est pas sûr qu’on puisse trouver les mêmes plantes sur l’autre face du Pic Agassiz.

 

La packera franciscana, Wikipedia

 

 

Par les ex-Présidents Hopi Ben Nuvamsa, Ivan Sidney et Vernon Masayesva

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Publié par Censored News

Traduction Christine Prat

 

KYKOTSMOVI, Arizona – Le Président Tribal Hopi LeRoy Shingoitewa et le Représentant George Mase ont répandu une information fausse selon laquelle la Tribu Hopi avait approuvé le projet de Loi Sénatoriale SB2109, l’Acte de Règlement des Droits Navajos et Hopis sur l’Eau de la Rivière Little Colorado de 2012, alors qu’en fait, le Conseil Tribal Hopi, par un vote de 11 contre 4 et 0 abstentions, a rejeté la loi Kyl le 15 juin 2012. Plus de 100 membres de la Tribu ont été témoins de cet évènement historique.

Des représentants des villages Hopi, des leaders traditionnels, des bénéficiaire et des membres de la Tribu ont présenté dans leur immense majorité des objections et rejeté la Loi Sénatoriale 2109 par écrit et oralement dans le Centre des Anciens de Hotevilla bourré de monde. La Loi Sénatoriale 2109 favorise des non-Indiens, parmi lesquels on trouve les propriétaires de la Centrale Navajo et la multinationale Peabody Coal ; exige que les Hopis renoncent à leurs droits aborigènes et fédéraux sur l’eau du Little Colorado ; et rejette toutes réclamations futures pour des dommages causés à la nappe aquifère Navajo et aux sources sacrées par la compagnie Peabody Coal et les propriétaires de la Centrale Navajo.

Après avoir écouté les témoignages des gens, le Conseil Tribal Hopi a adopté la Résolution N° H-072-2012 rejetant le projet de Loi SB2109 du Sénateur d’Arizona Jon Kyl. Mais Shingoitewa a refusé de signer la Résolution obligeant ainsi les leaders tribaux élus précédemment à déposer une plainte officielle auprès du Conseil Tribal Hopi exigeant la destitution immédiate de Shingoitewa.

La Résolution du Conseil Tribal Hopi H-072-2012 ne rejette pas seulement la Loi Sénatoriale 2109, mais elle interdit également à Shingoitewa, à l’équipe pour l’Eau et l’Energie et au Conseil Tribal Hopi toutes négociations ultérieures sur la Loi Sénatoriale 2109, y compris l’Accord de Règlement. Elle exige aussi que le Président Hopi Shingoitewa rende compte de la position officielle de la Tribu Hopi au Sénateur Kyl et du rejet formel du projet de Loi Sénatoriale 2109 au Ministère de l’Intérieur.

LeRoy Shingoitewa et George Mase ont diffusé une information fausse et de nature à tromper le public selon laquelle la Tribu Hopi approuvait et soutenait la loi Kyl. Ils ont agi ainsi afin de pouvoir continuer à négocier sur les droits sur l’eau du Little Colorado. Toutes négociations menées par des officiels de la Tribu Hopi constitueraient une violation directe de la Résolution H-072-2012 et fonderaient des accusations de Graves Négligences du Devoir selon la constitution de la Tribu Hopi

Shingoitewa a convoqué une réunion illégale du Conseil Tribal le 21 juin 2012, pour forcer le passage d’une résolution « adoptant » la Loi Sénatoriale 2109. Il a fait cela dans un mépris total du rejet de la loi par les Peuples Hopi et Tewa. Lorsqu’ils ont appris la nouvelle, beaucoup de membres de la Tribu se sont mis en colère et ont demandé la destitution immédiate du Président Hopi Shingoitewa et de George Mase.

La Résolution H-073-2012 n’est pas la position officielle de la Tribu Hopi et de ses membres. La position officielle de la Tribu Hopi est incarnée par la Résolution H-072-2012 qui rejette la Loi Sénatoriale 2109 et l’Accord de Règlement proposé.

 

Publié par Indigenous Action le 9 mars 2012

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Traduction Christine Prat

 

Communiqué de presse de la Tribu Hopi :

L’extension de la station Arizona Snowbowl n’aura pas d’effet économique quantifiable ou significatif pour la région de Flagstaff

Kykotsmovi, Arizona – Une analyse économique publiée par la Tribu Hopi et préparée par Bioeconomics, Inc. a montré que l’extension d’Arizona Snowbowl et l’apport d’eaux usées recyclées pour faire de la neige n’aura qu’un effet insignifiant et non quantifiable sur l’économie de la région de Flagstaff. En dépit de raports contraires, les effets pour l’économie de la région fondés sur l’extension de Snowbowl sont trop dérisoires pour avoir un impact statistiquement significatif. Les conclusions d’autres rapports sont fondées sur des analyses faussées qui surestiment les bénéfices pour l’économie de la région d’au moins 130%.

D’après Bioeconomics, les rapports sur lesquels la compagnie Arizona Snowbowl s’est appuyée pour obtenir des soutiens se fondent sur des analyses prenant abusivement en compte des facteurs, tels que les dépenses d’habitants de la région, qui ne s’appliquent pas à une analyse économique régionale. « Il est fondamental dans ce type d’analyses ne pas inclure les dépenses de la population locale vu que çà ne représente pas une injection d’argent frais dans la région » dit le Docteur en économie John Duffield de Bioeconomics. Un article du Journal of Travel Research conclut que l’ « erreur malveillante » la plus courante dans le calcul des impacts économiques régionaux est d’inclure l’impact de la population locale. Cette « erreur malveillante » est souvent commise pour gonfler les résultats, quand les véritables apports d’une entreprise à une région sont trop faibles pour être quantifiables.

Bioeconomics estime que cette erreur gonfle les effets de Snowbowl sur l’économie de la région d’au moins 130%. Pour les mêmes raisons, l’extension de Snowbowl n’apportera qu’un nombre négligeable de nouveaux emplois à l’économie locale. Arizona Snowbowl est tout simplement une entreprise trop petite pour avoir un impact significatif et il est statistiquement incorrect de prétendre qu’Arizona Snowbowl apporte des bénéfices tangibles à l’économie de la région de Flagstaff.

L’analyse de Bioeconomics montre que même sans l’expansion proposée, et en se fondant sur le revenu réel d’Arizona Snowbowl mentionné dans l’EIS pour les années 1993-2003, en moyenne 242000 dollars par an, Arizona Snowbowl est une entreprise stable d’une valeur de 4 à 5 millions de dollars. Arizona Snowbowl a récupéré la valeur de son investissement. C’est une station de ski avec un chiffre d’affaires annuel variable, mais, au moins depuis 1992, un revenu net suffisant pour estimer sa valeur à 4 millions – le prix qu’elle a payé. Arizona Snowbowl est actuellement une opération commerciale viable qui a pu survivre dans les conditions actuelles depuis vingt ans. L’analyse de Bioeconomics montre qu’il est faut d’affirmer qu’Arizona Snowbowl soit une entreprise en difficulté qui devrait être sauvée par l’injection de biens publiques précieux, pour soutenir un projet si mal conseillé.

Le rapport de Bioeconomics confirme ce que la Tribu a constamment affirmé, c’est-à-dire que l’expansion proposée et l’emploi d’eaux usées recyclées sur un lieu sacré, les Pics San Francisco, n’est pas dans l’intérêt du public, d’autant plus que la station de ski touche à une zone classée sauvage, la Kachina Peaks Wilderness. L’expansion proposée n’apportera que de petits bénéfices supplémentaires aux propriétaires de Snowbowl et quelques avantages à une petite partie de la population, les skieurs qui souhaiteraient un saison de ski plus longue. La région de Flagstaff ne réalisera aucun bénéfice économique appréciable et tous les coûts pèseront sur les espèces rares, la flore et la faune menacées, les Tribus Indiennes et le publique qui apprécie les buts et les usages pour lesquels la Kachina Peaks Wilderness Area (zone sauvage des pics Kachina) a été classée par le Congrès Américain.

 

Go to www.hopi-nsn.gov/news for full report (Economic Significance of Arizona Snowbowl to the Flagstaff and Coconino County, Arizona Regional Economy).