Voir historique de la lutte contre la ligne 3.

Appel urgent, les Protecteurs de l’Eau combattant la Ligne 3 ont besoin d’aide !

Des Protecteurs de l’Eau de ‘Stop Line 3’ ont été brutalement arrêtés par des shérifs adjoints, usant de force excessive, de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et de balles au poivre. Les Protecteurs de l’Eau, détenus à la prison du Comté de Pennington, se sont vu refuser des médicaments et ont reçu de la nourriture moisie, selon GINIW Collective.

Par GINIW Collective
giniw@protonmail.com
Publié sur Censored News
1er août 2021
Traduction Christine Prat

THIEF RIVER FALLS, Minnesota – Des Protecteurs de l’Eau combattant la Ligne 3 subissent une répression de plus en plus violente de la part de l’état et de la police locale. Pour la première fois au cours de cette campagne, la police a utilisé du poivre, des grenades lacrymogènes et des balles ‘non léthales’ contre des Protecteurs de l’Eau sans armes, juste au sud de Thief River Falls, le 29 juillet, près de la Rivière Red Lake, au Camp du Traité Red Lake.

Vingt personnes ont été arrêtés et détenues dans la prison du Comté de Pennington pour le weekend, parmi elles, Tara Houska, d’autres membres du GINIW et des Complices non-Autochtones.

Ceci est un appel à l’action ! Venez nous rejoindre sur les lignes de Front. Nous avons besoin de guerriers au front ! Enbridge fore sous les rivières et utilise la police locale pour viser les gens qui veulent empêcher ce projet immoral et non éthique. Appelez la Prison du Comté de Pennington (00 1 218) 681-6161.

Après avoir été confrontés à une violence excessive, sous forme de jets de poivre, de balles en caoutchouc et d’arrestations agressives, des soutiens ont appris que les protecteurs de l’eau s’étaient vu refuser des médicaments et de la nourriture appropriée à des régimes et des allergies. Ces tactiques sont utilisées pour humilier et punir les Protecteurs de l’Eau pour s’être engagés dans des actions.

Déclaration du Collectif GINIW, le 30 juillet :

THIEF RIVER FALLS, Minnesota – Des dizaines de Protecteurs de l’Eau et des Membres de Tribus arrivés sur le site de forage de la Ligne 3 sous la Rivière Red Lake, ont été confrontés à une attaque militaire ‘non-léthale’ et chimique hier [29 juillet 2021]. Une demi-douzaine de protecteurs de l’eau Autochtones et BIPOC ont escaladé des clôtures et d’autres ont bloqué une porte du site tandis que des alliés les aidaient à tenir le lieu.

Les Protecteurs de l’Eau ont été gazés, visés avec des balles en caoutchouc et des balles de poivre.

Cette action de masse arrive au moment où une nouvelle fuite avait été annoncée aux sources du Fleuve Mississippi, où Enbridge continue de forer en dépit d’une zone tampon temporaire proclamée par la Nation White Earth.

La semaine dernière, le Sous-Secrétaire de l’Armée pour les Travaux Civils, et de nombreux représentants du Corps des Ingénieurs de l’Armée [‘Génie Militaire’], ont rencontré deux nations Anishinaabe, des représentants tribaux et des défenseurs de la terre, pour faire une tournée des portions de la Ligne 3 en construction, des champs de riz sauvage et des sites de fuites. Le Corps de l’Armée et la Maison Blanche ont gardé le silence.

« Si ceux qui peuvent arrêter la Ligne 3 n’agissent pas, nous le ferons » dit Tara Houska, de la Première Nation Anishinaabe Couchiching, qui défend le territoire. « C’est notre terre, notre riz sauvage, notre culture, notre avenir, que nous défendons. Des humains sont littéralement en train de détruire la vie, à cause de notre addiction au statu quo de surconsommation. Nous devons être braves. Nous devons rester forts. Nous devons Essayer. Des actions, pas des mots. »

« Je m’oppose au développement industriel de mon territoire selon Traité par une compagnie étrangère, » dit John Shimek, de la Nation Red Lake. « On estime que 20% de l’eau potable qui reste sur la planète se trouve dans mon territoire, c’est mon obligation de la protéger pour mes enfants et toutes les générations futures. »

Vingt personnes ont été arrêtée et détenues à la prison du Comté de Pennington jusqu’à lundi.


Parmi les détenus se trouvait l’avocate Autochtone Tara Houska :

Article Brenda Norrell
Censored News
2 août 2021

L’avocate Autochtone Tara Houska a reçu des balles en caoutchouc et a été arrêtée par des shérifs adjoints, achetés et payés par Enbridge et son pétrole brut très sale.

Tara a été libérée de prison après les violentes attaques contre des Protecteurs de l’Eau près de Red Lake, dans le nord du Minnesota.

Les Protecteurs de l’Eau défendent les rivières et fleuves contre la construction de l’oléoduc ligne 3 par la compagnie Canadienne Enbridge, pour transporter son pétrole particulièrement polluant de sables bitumineux.

Des shérifs adjoints du Comté de Pennington et de tout l’état du Minnesota ont visé, brutalisé et emprisonné des Autochtones, y compris des grand-mères, des femmes et des jeunes, au cours du weekend dernier [30 juillet-1er août 2021]

DES PROTECTEURS FERMENT UN SITE DE TRAVAUX

Jeudi 29 juillet, quatre protecteurs de l’Eau se sont attachés à des machines sur un site de travaux d’Enbridge, près de la Rivière Clearwater pour empêcher le forage et la destruction de Notre Mère la Terre en territoire Anishinaabe selon traité.

Enbridge a pompé des milliers de litres d’eau pour rincer l’oléoduc et vidé l’eau de lacs et de cours d’eau entiers.

Un activiste et sa mère se sont attachés en solidarité avec leurs parents Autochtones dans un acte d’amour et de bravoure. Deux autres jeunes se sont attachés à des machines pour fermer le site de travaux. Un protecteur de l’eau s’est enchaîné près d’une pompe à eau en activité, qui pompait des centaines de litres d’eau et l’engloutissait, ce qui faisait rire les ouvriers qui se fichaient de sa sécurité. Un shérif adjoint est venu de Red Lake et n’a rien fait pour arrêter la pompe.

Des shérifs de tout le Minnesota sont arrivés sur les lieux, montrant une fois de plus que la police répond par la force excessive aux protecteurs qui luttent pour interrompre la Ligne 3.

« Je suis ici par solidarité avec mes parents Autochtones, Noirs et Basanés, je suis complice, et si vous voulez être complice, il faut être ici et faire ce travail. Vous devez vous enchaîner, vous devez entrer en action.
« Je ne suis pas seulement ici comme allié, mais comme complice, parce que je mets mon corps en jeu. Je m’enchaîne à la machine.
« Et là, de l’autre côté, il y a ma mère, elle a 68 ans et elle est ici. Elle fait ceci parce qu’elle se sent concernée et elle est complice aussi, alors je vous en conjure, si vous écoutez ceci, venez ici, nous avons besoin de vous. Nous avons besoin de complices. »

« Salut ! Je suis la mère d’un complice qui est de l’autre côté de cet engin, et je veux juste dire à toutes les mères, si votre enfant est engagé dans de l’activisme concernant la ligne 3, ce serait vraiment bien si vous pouviez être ici aussi, et montrer votre soutien pour votre descendance et devenir complice et protectrice de l’eau, c’est très important, et je vous invite à nous rejoindre. »

Sept protecteurs de l’eau étaient toujours détenus le 1er août à la prison du Comté de Polk, risquant des poursuites pour délits, détenus pendant un long weekend, pour une nouvelle démonstration de mesures punitives édifiantes contre des protecteurs de l’eau.

Christine Prat (CSIA-Nitassinan)
30 mars 2021

La « Ligne 3 » est un oléoduc de la compagnie canadienne de transport d’énergie Enbridge, qui en est propriétaire depuis 1968. Il va de Hardisty, en Alberta, au Canada, jusqu’à Superior, dans le Wisconsin, aux Etats-Unis.

Il y a eu de nombreuses marées noires, depuis que l’oléoduc fonctionne, la plus grave s’étant produite à Grand Rapids, dans le Minnesota, en 1991 – ce fut la plus grande marée noire terrestre de l’histoire des Etats-Unis – une autre très importante, s’est produite en 2010, relâchant du pétrole de sables bitumineux de la Ligne 3 dans la Rivière Kalamazoo, dans le Michigan. C’est à cette occasion qu’on s’est aperçu que les détergents utilisés pour nettoyer les marées noires ne marchaient pas pour ce type de pétrole (bitume dilué).

Au fil du temps, de nombreuses fissures et des trous se sont formés le long de l’oléoduc. Enbridge a dû réduire la quantité de pétrole transporté, mais en 2013, la compagnie a produit de nouveaux plans de ‘remplacement’ du vieil oléoduc.

En 2014, Enbridge a annoncé ses projets de construction d’un nouvel oléoduc sur la Ligne 3. Cependant, il s’est avéré qu’il ne s’agissait pas vraiment d’un ‘remplacement’, mais d’un nouvel oléoduc, suivant un autre trajet et accroissant sa capacité. Une fiche d’informations publiée par Honor the Earth [voir plus bas] dit : « De taille et de but similaires au Keystone XL, récemment vaincu, l’oléoduc d’Enbridge Ligne 3 est destiné à transporter du pétrole de sables bitumineux sur plus de 1600 km, de Hardisty, en Alberta, jusqu’à Superior, dans le Wisconsin, en passant par le cœur du territoire Anishinaabe et par les plus beaux lacs et les meilleurs massifs de riz sauvage du monde. Ils appellent ça le ‘Remplacement de la Ligne 3’, mais ne vous laissez pas tromper. C’est un nouvel oléoduc. La Ligne 3 existante traverse sur près de 500 km le nord du Minnesota, à travers les réserves de Leech Lake et Fond du Lac. Cette ligne est vieille et tombe en ruine, mais au lieu de la retirer, ils veulent tout simplement l’abandonner et en construire une nouvelle, dans un corridor totalement nouveau. Le trajet proposé met en danger les Grands Lacs, qui constituent le cinquième de l’eau douce du monde, et des sols extrêmement délicats, des nappes aquifères et des lacs encore purs, dans le nord du Minnesota. Ça menace aussi des ressources vitales sur les terres Ojibwe selon les traités, où les membres des tribus ont toujours les droits de chasser, pêcher, cueillir, tenir des cérémonies et voyager. C’est notre responsabilité, en tant que protecteurs de l’eau, d’empêcher cela. Les gouvernements tribaux, les organisations écologistes et les membres de la communauté sont unis pour arrêter la Ligne 3. »

Cependant, dès 2016, les autorités concernées au Canada, dans le Dakota du Nord et le Wisconsin, avaient approuvé leurs segments de l’oléoduc. Il y a plus de résistance dans le Minnesota : des groupes Autochtones, des groupes pour la justice climatique et des habitants se trouvant le long du trajet, se sont opposés au projet. Mais en juin 2018, la Commission des Services Publics du Minnesota a approuvé le trajet et accordé les permis nécessaires. Pourtant, en 2020, il y avait encore des appels en cours contre les Certificats et la Déclaration d’Impact Environnemental, de la part de communautés Autochtones et de groupes pour la justice climatique, dans le Minnesota. Dans un article écrit pour le MinnPost et publié le 3 décembre 2020 sur le site ‘Great Lakes Now’, Walker Orenstein écrivait qu’Enbridge avait alors tous les permis requis pour commencer la construction. En février 2020, la Commission des Services Publics du Minnesota avait approuvé le Certificat de nécessité et le Permis pour le Trajet, pour la seconde fois. De plus, « À la mi-novembre, l’Agence de Contrôle de la Pollution du Minnesota (MPCA) a accordé à Enbridge un permis clé pour la pollution de l’eau, appelé Certification 401, et le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis a suivi, en approuvant son propre permis sur l’eau pure. » Finalement, en décembre 2020, la MPCA a approuvé un permis pour les eaux de ruissellement. Cependant, les tribus luttent toujours contre le projet, et ont déposé une plainte devant la Cour d’Appel du Minnesota, avec plusieurs groupes écologistes. [Article sur Great Lakes Now].

Le Guardian a interviewé Tara Houska, Anishinaabe, avocate et fondatrice du Collectif GINIW, et publié un article le 19 février 2021. A propos du nouveau corridor, le Guardian écrivait : « C’est une partie luxuriante et boisée de l’état, pleine de bouleaux et de pins, de ruisseaux et de lacs pleins de riz sauvage, un produit agricole historiquement important pour les Ojibwe. » « La ligne 3 est un projet de nouveau trajet pour un oléoduc vieux de 52 ans, opéré par Enbridge, une compagnie d’énergie canadienne basée en Alberta. » Plus loin, « Le combat contre la Ligne 3 évoque une série de traités signés entre les Etats-Unis et le peuple Ojibwe, entre autres le traité de 1837, qui accorde explicitement aux Ojibwe les droits de chasser, pêcher et faire la cueillette sur les terres qu’ils ont dû abandonner, et le traité de 1855, dont la Cour Suprême à affirmé en 1999, qu’il maintient ces droits ». The Guardian, 19 février 2021.

Ligne 3, Fiche d’Informations, par Honor The Earth [co-fondé par Winona LaDuke et les ‘Indigo Girls’, Amy Ray et Emily Saliers]

Résumé
Voir plus haut.

Le Sandpiper est Mort, mais la Ligne 3 Reste

La Ligne 3 d’Enbridge a déjà fait face à 2 ans de résistance féroce dans les Grands Lacs, menée par des tribus Ojibwe et des groupes de base comme Honor the Earth, MN350, et les Amis du Cours Supérieur [du Mississipi – Ch.P.]. Depuis 4 ans, nous combattons le projet d’oléoduc Sandpiper, qui devait établir le nouveau corridor de la Ligne 3. Finalement, en 2015, les Amis du Cours Supérieur ont engagé une poursuite en justice couronnée de succès, qui les a forcés à entreprendre d’établir une Déclaration d’Impact Environnemental (EIS) complète et cumulée pour les 2 lignes. En Août 2016, nous avons vaincu le Sandpiper, mais la bataille contre la Ligne 3 continue. Actuellement, le Minnesota est en train d’écrire une Déclaration d’Impact Environnemental pour la Ligne 3, après des mois de bataille sur ce que l’étude devait inclure et qui ferait les analyses. Le projet de Déclaration d’Impact (EIS) [était] prévu pour avril 2017 et le public [devait pouvoir] le commenter au cours de réunions publiques. La décision de permis définitif [était] attendue au printemps 2018.

Les Problèmes

  • Abandon – La Ligne 3 a été construite en 1961 et présente maintenant des problèmes structurels importants. Enbridge estime qu’il y a plus de 900 ‘anomalies’ dans l’oléoduc, et l’utilise à des pressions réduites. Mais au lieu de le réparer ou de le supprimer, ils veulent tout simplement l’abandonner, et il n’y a malheureusement pas de règle fédérale ou d’état pour protéger les tribus et les propriétaires de terres des problèmes financiers et écologiques prévisibles que cela pose. La Commission des Services Publics du Minnesota (PUC), a le pouvoir et la responsabilité de réguler l’abandon, mais parce que la Ligne 3 est le premier oléoduc à être abandonné dans l’état, il y a un risque que le PUC veuille éviter ses responsabilités et crée un précédent dangereux. Nous pensons qu’Enbridge devrait nettoyer son gâchis et faire travailler des gens du Minnesota pour le faire.
  • Fuites inévitables : Il ne s’agit pas de savoir si l’oléoduc va fuir, mais quand. Enbridge promet la sécurité de l’oléoduc, mais l’histoire montre qu’il en va autrement. Ils ont eu plus de 800 fuites au cours des 15 dernières années, entre autres la plus grande marée noire terrestre de l’histoire des Etats-Unis (plus de 4,5 millions de litres) dans la Rivière Kalamazoo en 2010.
  • Violations des Droits selon les Traités : Le gouvernement des Etats-Unis a la responsabilité, selon la loi fédérale, d’honorer les droits garantis aux membres de tribus dans leurs traités. Le projet de corridor pour la Ligne 3 violerait les droits selon les traités des Anishinaabeg, en mettant en danger leurs zones principales de chasse, de pêche, de riz sauvage et de leurs ressources culturelles dans le territoire défini par le traité de 1855. La Cour Suprême des Etats-Unis a maintenu les droits des peuples Autochtones de chasser, pêcher et subsister hors du territoire. La Ligne 3 menace la culture, le mode de vie et la survie physique du peuple Ojibwe.
  • Droits de propriété : Si le Minnesota approuve la Ligne 3, Enbridge obtiendra des pouvoirs de préemption et d’expropriation, sur des terres publiques qui fournissent des bénéfices publics. Ça les autoriserait à prendre des propriétés sans le consentement du propriétaire, comme le font les gouvernements pour construire des routes et autres infrastructures publiques. C’est un problème : Enbridge est une corporation canadienne privée qui gagnera des milliards de bénéfices en transportant du pétrole privé pour des compagnies pétrolières privées.

Original sur le site de Honor The Earth.

Les Opposants Craignent aussi un Accroissement du Trafic de Drogue et des Agressions Sexuelles

Le 8 mars 2021, le Minnesota Reformer écrivait : « De nombreuses personnes, disant avoir été agressées par des travailleurs de la Ligne 3 d’ Enbridge, dans le nord du Minnesota, ont demandé de l’aide à un abri bénévole près du chantier, selon des documents du gouvernement de l’état obtenus par le Reformer selon une requête de dossiers publics.

Le Projet d’Intervention sur la Violence de Thief River Falls a constaté un accroissement des appels et entendu des rapports de harcèlement sexuel dans les commerces locaux depuis que la construction a commencé en décembre, selon les documents. »

Collectif GINIW – Tara Houska, 2 mars 2021, sur Facebook

« [Tara Houska, Collectif GINIW] a noté les similarités entre les oléoducs [Keystone XL et Ligne 3], les deux étant destinés à transporter du pétrole de sables bitumineux canadiens.

« Même risque, mêmes impacts sur le climat, mêmes violations des droits selon les traités, » dit T. Houska.

En plein débat sur la Ligne 3, des activistes Autochtones ont installé des camps de protestations en divers points le long du trajet de la construction. Des officiels tribaux disent que l’oléoduc affecterait négativement les ressources naturelles dont ils dépendent, entre autres le riz sauvage. »

Dans un communiqué de presse du 15 janvier 2013, le Chef Allan Adam, de la Première Nation Athabasca Chipewyan [où les sables bitumineux sont extraits] disait déjà :

« Notre peuple est devenu le canari dans la mine. Nous sommes tous au bord d’un précipice et d’un tournant essentiel de l’histoire. Nous pouvons ne rien faire et regarder comment le gouvernement admet le droit de détruire les terres et les droits des gens de ce pays, ou nous pouvons résister et protéger nos terres et nos droits. » « Au cours des 50 dernières années, les gens du nord de l’Alberta ont vécu au niveau zéro, au milieu des projets industriels les plus destructeurs au monde, les Sables Bitumineux d’Alberta. » En anglais sur Censored News, en français sur ce site.

Sources (en anglais) :

Stop Line 3 (GINIW Collective)
Honor The Earth
Honor The Earth, factsheet 
Le Guardian du 19 février 2021
Wikipédia Enbridge Pipeline System
Wikipédia Line 3 Pipeline
Great Lakes Now décembre 2021
Public News Service 1er mars 2021
Minnesota Reformer 8 mars 2021

GINIW COLLECTIVE
COMMUNIQUÉ
Publié sur Facebook
Le 24 février 2021
Traduction Christine Prat

Contact : giniw@protonmail.com

Des Protecteurs de l’Eau Bloquent de Multiples Chantiers de la Ligne 3 [oléoduc d’Enbridge]

Savanna State Forest, MN – Mercredi matin, 3 protecteurs de l’eau ont bloqué au moins une douzaine de chantiers en activité de la Ligne 3 d’Enbridge, avec 2 barricades. D’une part, 2 protecteurs de l’eau Autochtones se sont enchainés à un véhicule renversé – d’autre part, 1 protecteur de l’eau a grimpé à presque 12 mètres sur des échasses, bloquant l’entrée de la route.

Tandis que des protecteurs de l’eau se rassemblaient des deux côtés, de la neige tombait sur la zone humide et la forêt devant être détruites par la main-d’œuvre d’Enbridge, transplantée, venue principalement de l’extérieur de l’état.

La résistance non-violente à la Ligne 3 continue de croître dans tout le territoire Anishinaabe du nord du Minnesota. La nouvelle lune, Onaabini-giizis, la lune de « la croûte dure sur la neige », est sur le point de commencer, annonçant la fin des neiges d’hiver.

Big Wind, de la Tribu Arapaho du Nord : « En tant que citoyenne tribale d’une ‘tribu de pétrole et de gaz’, je sais que nous ne sommes pas dépourvus de normes sociales qui donnent la priorité au profit, avant la planète. Depuis des générations, les multinationales nous ont dupés avec leur argent, prix du silence. C’est fini. Nous nous réveillons. Notre silence ne sera pas acheté. »

Danny Leclaire, de la Tribu Shoshone-Bannock, dit : « PROTÉGEZ L’EAU, PROTÉGEZ LE MISSISSIPPI, LA LIGNE 3 EMPOISONNERAIT L’EAU DE MILLIONS DE GENS EN AVAL. NOUS AVONS L’OBLIGATION ENVERS LES GÉNÉRATIONS FUTURES D’ARRÊTER CETTE FOLIE. »

La Protectrice de l’Eau Rose, dit : « Je veux vivre dans un monde dans lequel nous sommes profondément connectés à la terre et à l’eau. La ligne 3 est une maladie faite d’avidité et de destruction. Je prends un risque comme acte d’amour pour la forêt, les zones humides, les rivières et les lacs avec lesquels j’ai grandi. Je suis fière d’être avec ces Autochtones de ce pays qui se battent pour tous nos futurs. »

***