Klee Benally
Protect The Peaks
8 février 2021
Traduction Christine Prat

ALERTE : Les Mensonges et le Racisme Éhonté de la station de ski Arizona Snowbowl Révélés dans son Nouveau Plan Directeur !

Avec des projets de loisirs pour toute l’année (luge d’été, montagnes russes, tubing d’été, et d’autres), de nouveaux parkings, d’énormes nouveaux équipements et un accroissement de sa capacité, le nouveau plan de Snowbowl implique l’extension extrême de la profanation des Pics Sacrés San Francisco.

Snowbowl a démarré sa campagne de promotion de cette profanation extrême par des mensonges sur ses relations avec les Peuples Autochtones qui se sont battus pour protéger cet extraordinaire site sacré.

Snowbowl a le culot de déclarer avoir « un grand respect pour l’importance culturelle qu’ont les Pics pour les tribus Amérindiennes. »

Il est hors de question que Snowbowl puisse s’en tirer, en pulvérisant des millions de litres d’eaux usées sur une montagne sacrée pour 13 Nations Autochtones et en prétendant avoir « un grand respect. » Cette action et sa profanation des Pics ont été dénoncées comme un « acte de génocide culturel » par l’ex-Président de la Nation Navajo Joe Shirley Jr.

Depuis des décennies, Snowbowl a constamment violé les droits humains et les appels des Nations Autochtones à protéger le site de TOUT développement. Depuis des décennies, les Nations Autochtones et des groupes écologistes ont engagé d’innombrables poursuites en justice pour bloquer l’expansion de la zone de ski. Ces affaires ont créé des précédents juridiques pour la liberté religieuse et les sites sacrés des Autochtones.

Au cours des toutes ces poursuites, Snowbowl a activement cherché à miner profondément les croyances Autochtones.

Snowbowl dit aussi que « Snowbowl et les tribus locales avaient une relation positive avant les actions en justice contre la fabrication de neige de ces dernières années. »

C’est une fabrication totale. Depuis la proposition initiale de développement de Snowbowl, dans les années 1960, les Nations Autochtones ont résisté à leurs tentatives de développement. L’affaire de 1983 Wilson contre Block, est un exemple-clé des tentatives offensives de Snowbowl pour miner et délégitimer les modes des vies Autochtones.

Snowbowl déclare, « un récit interprétatif sera intimement lié à chaque offre de loisir, qui évoquera la géologie unique de la région, et communiquera l’immense pouvoir spirituel de la montagne… Ceci ne se fera pas seulement par des panneaux de renseignement, mais aussi par le design des attractions, le placement et le fini des matériaux, et les noms porteurs de message associés aux attractions. Pour assurer que l’éducation et l’interprétation sur la montagne soient attractives et précises, et dans la ligne des attentes de nos principaux partenaires, Snowbowl va développer un plan interprétatif inclusif des ressources culturelles et naturelles, en consultation avec les représentants tribaux et ceux de la Forêt. »

C’est une tentative répugnante de blanchiment du génocide culturel. Éduquer les clients sur le caractère éminemment sacré du site où ils commettent une profanation extrême et des violations des droits humains, n’est pas seulement hypocrite, c’est du racisme pur et simple.

Snowbowl déclare, « en plus, Snowbowl cherche à procurer des emplois aux membres des tribus. »

Snowbowl tombe assez bas pour croire qu’offrir des boulots aux Autochtones adoucit en quelque sorte la profanation.

Le racisme explicite de leur projet est scandaleux.

« Snowbowl, le Service des Forêts et la Ville de Flagstaff font des profits en tuant les cultures Autochtones, » dit Klee Benally, un bénévole de Protect The Peaks, « nous devons bloquer l’assaut de Snowbowl contre notre survie culturelle et de nouvelles destructions écologiques. La Loi sur la Politique Nationale Environnementale et les tribunaux nous ont déjà laissés tomber dans le passé, nous ne devons pas laisser tomber nos ancêtres ni les générations à venir. »

AGISSEZ :

  1. Prenez contact avec la Superviseure de la Forêt du Comté de Coconino, Laura Jo West, et demandez-lui de révoquer le Permis Spécial d’Utilisation de Snowbowl, et d’empêcher de nouvelles profanations des Pics Sacrés San Francisco.
    Email : ljwest@fs.fed.us
    Adresse : 1824 S. Thompson St., Flagstaff, AZ 86001
  1. Prenez contact avec le Conseil Municipal de Flagstaff et demandez de « d’interrompre immédiatement leur contrat avec Snowbowl. »
    Email : council@flagstaffaz.gov
  1. Partagez, faites savoir et rejoignez-nous sur protectthepeaks.org et sur Facebook Protect The Peaks

Communiqué de Presse
Par Shawn Mulford
Publié par Protect The Peaks
5 décembre 2019
Egalement publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

La Superviseure de la Forêt Nationale de Coconino, Laura Jo West, a approuvé une nouvelle ligne de télésièges, style téléphérique, dans la station de ski Arizona Snowbowl, en précisant que ça n’aurait pas d’impact significatif. L’Association des Hommes Médecine Diné [‘Navajo’] a objecté à cette affirmation en déclarant que « sur la base de notre étude de ce projet et des conclusions de l’actuelle Superviseure de la Forêt Nationale de Coconino Laura Jo West, selon lesquelles il n’y aurait pas d’impact significatif, nous constatons que rien n’a changé, que nos droits continuent d’être violés et que la Création du Créateur continue d’être détruite. »

Le Forestier Régional du Service des Forêts des Etats-Unis, Cal Joyner, étudiera toutes les objections au projet, y compris celle de l’Association des Hommes Médecine Diné. L’Association déclare qu’une « Déclaration d’Impact Environnemental » (EIS) doit être effectuée afin de démontrer clairement quel seront les impacts du projet. Sans Déclaration d’Impact Environnemental, le Service des Forêts ne remplit pas sa Responsabilité vis-à-vis des Tribus et Nations (Autochtones). »

Le Service des Poissons et de la Vie Sauvage des Etats-Unis (USFWS) est l’administration responsable de la protection des espèces menacées. Les Anciens Autochtones font remarquer que « Le Service des Poissons et de la Vie Sauvage a délibérément négligé d’entreprendre une étude sérieuse ou de visiter le site où pousse le séneçon des Pics San Francisco [packera franciscana]*, il s’est tout simplement rangé à l’avis de la Forêt Nationale de Coconino ». Après avoir appris que le Service des Forêts et le Service des Poissons et de la Vie Sauvage avaient fondé leur décision sur un plan de redressement d’il y a 32 ans, les hommes-médecine ont déclaré qu’« avec cette absence d’étude adéquate et en utilisant des données périmées, le Service des Forêts et celui des Poissons et de la Vie Sauvage n’avaient pas rendu compte du problème du séneçon [packera franciscana]*. » « Le séneçon est une plante que nous utilisons. Nous seuls, les gens sacrés qui avons des liens avec cette terre, comprenons cette plante médicinale. »

Les Anciens Autochtones disent : « Nous nous opposons à ce que le point zéro de cette zone d’impact ait été choisi pour ce projet. Le projet étant prévu sur une pente très raide au cœur de l’habitat du Séneçon des Pics San Francisco menacé, c’est de la négligence de la part du Service des Forêts et du Service des Poissons et de la Vie Sauvage que d’accepter ce projet sans tenir compte de la zone touchée. »

Dans le but de protéger le séneçon menacé, les Anciens déclarèrent : « Ce projet doit être retiré et la décision de la Forêt Nationale de Coconino annulée. Arizona Snowbowl ne voulant pas protéger la Plante Sacrée (Séneçon San Francisco), leur permis spécial d’utilisation doit être révoqué et expirer, pour le bien du grand public. »

* Le séneçon est une plante courante dans les pays tempérés. Des scientifiques trouvent le mot, qui appartient à la langue populaire, ambigu, il désigne plusieurs variétés qui ne peuvent pas être confondues. Le séneçon des Pics San Francisco est une variété rare et menacée que les scientifiques préfèrent appeler ‘packera franciscana’. Elle ne pousse que sur les pentes des deux plus hauts pics, la station de ski Snowbowl s’étant établie sur les pentes de l’un des deux.

 

PICS SAN FRANCISCO: ACCES A LEUR SITE SACRE INTERDIT A DES AUTOCHTONES LORS DE L’OUVERTURE DE LA STATION DE SKI

 

Par www.protectthepeaks.org
Publié par Indigenous Action Media
Egalement publié sur Censored News
Vendredi 16 novembre 2018
Traduction Christine Prat

 

Flagstaff, Arizona – Poursuivant des années de destruction de l’environnement, de menaces pour la santé publique, et de profanation et d’attaques contre le mode de vie des Autochtones, la station de ski Arizona Snowbowl a ouvert la saison ce vendredi, avec de la neige artificielle faite de millions de litres d’eaux usées recyclées. La police a bloqué une partie des Pics San Francisco, une montagne du Nord de l’Arizona sacrée pour plus de 13 Nations Autochtones et gérée par le Service des Forêts des Etats-Unis, en tant que terre publique. Les flics ont menacé d’arrêter toute personne sans ticket de ski qui essaierait d’accéder à la zone. Les supporters de Snowbowl ont également essayé d’attaquer des manifestants.

Environs 20 personnes se sont rassemblées pour prier à 7h30 du matin, au pied de la route de Snowbowl, tandis que quatre véhicules des forces de l’ordre patrouillaient et surveillaient le cercle de prière.

Lorsque le groupe a commencé à monter plus haut sur la montagne, il a été suivi par les forces de l’ordre. Plusieurs personnes ont été bloquées et harcelées pour de supposées infractions mineures à la circulation.

A près de 2 km de la station Snowbowl, les gens sont descendus de leurs voitures et ont continué à monter à pied, en chantant et portant des banderoles et des bâtons de prière.

Ray Ray, qui conduisait la manifestation par des prières, déclare: “Ne suis-je pas autorisé à prier ni à aller sur la Montagne Sacrée pour laquelle mes ancêtres et mon peuple ont prié bien longtemps avant que ce soit considéré comme l’Amérique? Qu’un espace sacré puisse être privatisé par une compagnie qui paie pour que mes droits religieux soient retirés, pour que ma liberté d’expression soit retirée, c’est de la tyrannie et de la malveillance de la part de la compagnie, des employés, de la sécurité et des commanditaires de Snowbowl.”

Des véhicules d’assistance ont été déplacés et leurs conducteurs menacés de contraventions pour “obstruction à la circulation”, alors qu’ils suivaient les marcheurs pour assurer leur sécurité.

Plus de 20 agents des forces de l’ordre de divers services, y compris la “Force Antigangs de l’état”, patrouillaient autour de la zone de ski quand le groupe est arrivé.

Des agents des forces de l’ordre, entre autres les Rangers du Service des Forêts, bloquaient l’accès à la seule piste de ski que Snowbowl avait pu ouvrir, et menaçaient quiconque n’avait pas de ticket de ski d’arrestation pour “effraction.” Il y avait un panneau sur lequel on pouvait lire: “Ticket de ski obligatoire au-delà de ce point. Luge interdite. Pas de piétons sur les pentes de ski.”

“C’est notre montagne sacrée, notre église, comment pourrions-nous y être par effraction? Comment pouvez-vous nous interdire l’accès à des terres publiques?” demanda Klee Benally, un bénévole de Protectthepeaks.org, aux Sheriffs du Comté de Coconino et aux Rangers du Service des Forêts. “Où s’arrêtent les terres publiques? Qu’est-ce qui vous donne le droit de m’interdire l’accès à mon église?” demanda K. Benally, mais les agents refusèrent de répondre à ces questions. Le Sheriff du Comté répondit: “Si vous dépassez ce panneau, vous serez arrêté.”

Quand il fut de nouveau demandé où s’arrêtaient les terres publiques et pourquoi les Peuples Autochtones n’étaient pas libres de se promener sur la montagne, le Ranger du Service des Forêts déclara: “Vous comprendrez au tribunal.”

Vintrivia Zee, qui habite à Flagstaff et avait rejoint le rassemblement de prière et la manifestation dit: “Les flics ne savaient même pas pourquoi nous ne pouvions pas aller sur la montagne. Ils ont tout simplement violé nos droits.”

“A 25 ans et en tant que femme Autochtone, je vois et ressens la lutte de mon peuple et le racisme dans la ville de Flagstaff, adjoignant [la Réserve Navajo].” Dit Tylene Halfmoon, “j’avais le sentiment d’avoir des devoirs envers mes ancêtres, et tous les peuples Autochtones qui souffrent d’être SDF, de la dépendance à la drogue et à l’alcool, de foyers brisés, de violence conjugale, d’être visés par la police simplement parce que leur peau est trop brune, et pour mes grand-mères qui ont eu une vie si dure, à l’époque. Tout bien considéré, aujourd’hui j’ai eu l’espoir qu’il y avait encore des gens pour qui ça importe, et c’est quelque chose qu’il faudra continuer et enseigner à nos générations futures, pour qu’elles comprennent que nous ne sommes pas un peuple faible: nous sommes forts, tenaces, résilients, et nous sommes toujours là, même après qu’ils aient essayé de nous éliminer par un génocide de masse” dit T. Halfmoon.

“De notre eau, notre terre et notre air, à la position même que nous prenons sur terre, ils veulent nous prendre tout ça” dit Ray.

“En tant que Musulmane, je reconnais la valeur des sites sacrés, parce que nous avons les nôtres, dans ma religion. Voir cette montagne continuellement profanée pour des profits capitalistes, et ceci complètement contre la volonté de 13 Nations Autochtones qui étaient ici des dizaines de milliers d’années ou plus avant que ce soi-disant pays soit créé!” dit Sumayyah Dawud, qui était venue de Phoenix pour offrir son soutien. “Ce qu’ils font est inacceptable, et c’est pourquoi je suis venue aujourd’hui, et pourquoi j’étais déjà venue par le passé et continuerai à résister à cette insulte coloniale, et à la violence d’état et à l’oppression coloniale. Nous faisons face à un changement climatique catastrophique, et ce qu’ils font à cette montagne avec cette neige d’eaux usées contribue à la violence contre la terre.”

Alors que le groupe résistait, tenant des banderoles et scandant leurs slogans, deux supporters de Snowbowl ont tenté de pénétrer de force dans la foule et d’attaquer des manifestants. Ils ont vite réagi, défendu leurs amis et scandé leurs slogans.

“J’ai ressenti tellement de niveaux de violence et d’oppression contre des gens qui résistent pour leur survie, au cours de cet incident” dit Mary Begay, qui a habité Flagstaff toute sa vie et est Protectrice de la Montagne bénévole, “nous marchions en pleine profanation quand nous avons été bloqués par les forces de l’ordre qui ne protégeaient que la compagnie et ses bénéfices. Les protecteurs de la montagne ont été constamment insultés par les skieurs, et deux femmes parmi les protecteurs de la montagne, ont été agressées physiquement par un homme qui frappait leurs visages avec le bord de sa planche de surf, et elles auraient été blessées sérieusement, si elles n’avaient pu la bloquer de leurs mains à temps. Nous ne nous laisserons pas intimider par la police ou les supporters racistes de Snowbowl. Si les sites sacrés et la survie culturelle sont attaqués, nous devons nous défendre” dit Mary Begay.

Snowbowl est la seule station de ski au monde qui fait de la neige avec des eaux usées. Ils sont autorisés par le Service des Forêts à utiliser près de 700 millions de litres d’eaux usées par saison. Elles sont acheminées par un tuyau de la ville de Flagstaff, qui maintient son contrat de vente d’eaux usées à la station.

“Que des gens soient prêts à payer pour skier sur une rivière gelée d’eaux usées est ridicule” dit Eva Malis. “Il a été prouvé que ces eaux usées contiennent des produits dangereux et des agents cancérigènes, et l’EPA n’exige ni tests ni remèdes pour les produits pharmaceutiques et les hormones trouvés dans ces eaux.”

La présence de Snowbowl sur les Pics San Francisco est controversée depuis longtemps. La station de ski opère grâce à un permis spécial d’utilisation sur des terres publiques gérées par le Service des Forêts des Etats-Unis. Pendant des décennies, ça a fait l’objet de nombreuses poursuites en justice qui ont constitué un précédent pour la liberté religieuse et les sites sacrés des Autochtones.

Le Service des Forêts a approuvé l’expansion de la zone skiable et l’utilisation d’eaux usées pour faire de la neige en 2005.

Les poursuites en justice de groupes écologistes et de Nations Autochtones ont finalement échoué, et Snowbowl a commencé à faire de la neige d’eaux usées recyclées en 2012. La Tribu Hopi est actuellement en conflit avec la ville de Flagstaff à propos de son contrat de vente d’eaux usées à Snowbowl, et une décision de la Cour Suprême d’Arizona pourrait tomber d’un jour à l’autre.

Pour plus d’informations (en anglais): www.protectthepeaks.org
En français: résumé de l’historique de la station de ski et de la lutte contre et tous les articles traduits

Photos © www.protectthepeaks.org

 


Photo Hillary Abe

MANIFESTATIONS LORS DE L’OUVERTURE DE LA STATION DE SKI ARIZONA SNOWBOWL, AVEC DE LA NEIGE FAITE A 100% D’EAUX USEES RECYCLEES

Par Indigenous Action Media
See original article in English
30 novembre 2014
Also published on Censored News
Traduction Christine Prat

FLAGSTAFF, Arizona – Vendredi 28 novembre 2014, plus de 50 personnes se sont rassemblées et ont défilé, tandis que la station de ski Arizona Snowbowl ouvrait la saison avec de la neige faite à 100% d’eaux usées recyclées, sur les San Francisco Peaks, montagne sacrée pour les Autochtones. Faute de chute de neige naturelle, Snowbowl n’a ouvert que 3 pistes sur 40. Des gens sont venus de Prescott et de Kayenta, en Arizona, et même de Shiprock, au Nouveau Mexique, pour soutenir les habitants de Flagstaff exprimant leurs inquiétudes sur l’ouverture de Snowbowl, que le propriétaire multimillionnaire voulait promouvoir comme « Vendredi Blanc » [ce vendredi était, aux USA, le ‘Vendredi Noir, jour où, traditionnellement, les consommateurs Américains achètent comme des malades, pour Thanksgiving – NdT].

Snowbowl on November 28, 2014

« Çà m’attriste profondément que le simple respect n’ait pas pu empêcher d’arroser les Pics d’eau usée » dit Rudy Preston, un habitant de Flagstaff, « et pour ajouter le nuisible à l’insulte, je les ai vu répandre de la neige d’eaux usées sur toutes les tables de piquenique de la partie restauration du chalet, neige qui a fondu une semaine plus tard, laissant une étrange poudre grise qui couvrait tout. Le jour de l’ouverture, j’ai vu au moins 50 personnes prendre leur déjeuner dans ce produit. Ils ne respectent même pas leurs propres clients. » « Je suis dégouté par les articles récents de la presse locale sur Arizona Snowbowl, qui ne sont rien d’autre que de la publicité pour la station de ski et vont jusqu’à falsifier leurs reportages avec des photos et vidéos du domaine skiable avec beaucoup plus de neige dessus. S’ils sont prêts à mentir à ce point pour une station de ski noyée dans les eaux usées, enfoncée dans le caca, est-ce que je peux jamais croire un mot de ce qu’ils disent? » dit Rudy.

Dans des communiqués de presses et des interviews, Snowbowl trompe aussi le public et met les gens, particulièrement les enfants, en danger, en omettant intentionnellement de dire qu’ils utilisent 100% d’eaux usées pour faire de la neige.

« Çà va au-delà du racisme environnemental, c’est un acte perpétuel de génocide culturel », dit Klee Benally, un bénévole de Protect the Peaks. « Le Service des Forêts des Etats-Unis, Snowbowl, et la Ville de Flagstaff ont clairement montré que quelques petites pistes de ski couverte de 30 cm d’eau d’égouts et un profit économique marginal sont plus importants que les cultures de 13 Nations Autochtones, la santé publique, et l’intégrité écologique des Pics sacrés San Francisco. »

Louise Benally from Big Mountain.

Louise Benally, une résistante Diné [Navajo] de Big Mountain, dans la Nation Souveraine Diné, a parlé des attaques de style paramilitaires et du vol de bétail commis par le Bureau des Affaires Indiennes et des rangers tribaux contre les habitants de Black Mesa. Louise a offert un chant de prière avant que le groupe ne défile dans le centre de Flagstaff. Les jeunes Diné Toby et Jody Manuelito se sont joints à Supai Waters, de la Nation Havasupai, pour conduire la marche qui s’est arrêtée pour une ronde traditionnelle à Heritage Square. La manifestation s’est aussi arrêtée devant des commerces connus pour soutenir Snowbowl. Les manifestants ont scandé « Boycottez Snowbowl », « Vous dites récréation, nous disons profanation ! » et « Quand Notre Mère la Terre est attaquée, que faisons-nous ? Nous combattons ! »

Renae Yellowhorse & Sarana Riggs from Save the Confluence

Renae Yellow Horse et Sarana Riggs de Sauvez la Confluence ont parlé des tentatives de profanation de la Confluence du Grand Canyon par un projet de développement appelé l’ « Escalade ».
« Nous sommes tous des défenseurs des terres, au-dessus et en dessous, tout autour de nous » dit Renae Yellow Horse, porte-parole des Familles et Soutiens de Sauvez la Confluence, « les montagnes, les rivières, les espaces et sites sacrés. Notre montagne sacrée, Dooko’osliid et nos sites sacrés, la Confluence du Petit Colorado et du Colorado – tous sont menacés par le développement, que ce soit Snowbowl ou l’Escalade du Grand Canyon. C’est mauvais et nous devons tous résister et nous exprimer. Défendez le Sacré ! » dit Renae.

« Nous représentons les Etudiants d’Arizona Contre Snowbowl (ASAS – Arizona Students Against Snowbowl), une coalition qui se développe à l’échelle de l’état, d’étudiants qui appellent sur les campus au boycott de Snowbowl dans leurs universités. » dit Iliana Correa-Hernandez, étudiante à Prescott, « nous sommes venus pour protester contre l’utilisation par Snowbowl de millions de litres d’eau d’égouts pour faire de la neige artificielle sur les San Francisco Peaks. C’est une profanation d’une terre sacrée et un acte de génocide culturel. Nous soutenons les 13 Nations Autochtones qui protègent le sacré et défendent la vie. »

« J’ai été surpris d’apprendre que des gens à Snowbowl ne savaient pas que de l’eau usée recyclée était utilisée pour faire la neige » dit Robyn Jackson, porte-parole d’une communauté Diné et activiste de Wheatfields, Arizona, dans la Réserve Navajo. « Alors que deux jeunes femmes Diné portaient une banderole ‘Boycottez Snowbowl’, des gens ont fait savoir qu’ils soutenaient Snowbowl, mais d’autres sont venus dire qu’ils appréciaient et soutenaient notre présence. Nous avons vu des enfants jouer dans la neige et un groupe de gens mangeant dessus. Il semble que les gens n’étaient pas totalement conscients des dangers pour la santé auxquels ils s’exposaient. »

« Et de la connexion que nous avons en tant que Diné avec notre montagne d’abalone [suivant la mythologie Navajo, les San Francisco Peaks ont été créés à partir de coque d’abalone – NdT], et de l’importance que çà a dans notre existence. La neige est malsaine pour tout l’écosystème de notre montagne sacrée. » dit T. Tracy, un Diné venu pour protester de Tséhootsooí. « J’ai vu des enfants jouer dans de la neige faite d’eau d’égouts recyclée. Leurs mains et leurs visages exposés au produit d’égouts. Il n’y avait pas beaucoup de monde, mais j’imagine qu’il y a beaucoup plus de gens ignorants de ce dans quoi ils se roulent, qui se rendent à la montagne sans aucune idée de ce à quoi ils s’exposent et à quoi l’écosystème de la montagne est exposé aussi » dit T. Tracy.

Des officiels de la ville admettent que l’eau recyclée peut contenir des bactéries résistantes aux antibiotiques et des produits pharmaceutiques, mais ils n’ont pas de date limite pour faire des tests et solutionner ces problèmes. Il est illégal d’ingérer de l’eau recyclée par les yeux, la bouche, les oreilles ou la peau à cause des coliformes fécaux et des produits chimiques qu’elle contient. Malgré cela, les institutions de l’état ferment les yeux sur ces faits s’agissant de Snowbowl – donc, la Ville et les services de l’état font courir des risques à des milliers de skieurs et de familles.

« Le génocide culturel des identités de Peuples Autochtones, les sites sacrés, et la liberté religieuse sont constamment attaqués » dit Amanda Blackhorse [ci-contre, avec Klee Benally], partie civile dans une plainte contre l’équipe raciste de Washington NFL [qui a adopté une figure Autochtone comme mascotte, contre l’avis des peuples concernés – NdT]. «Beaucoup de gens ne se rendent pas compte que les grandes entreprises se renforcent mutuellement s’agissant d’appropriation culturelle, que se soit les mascottes Autochtones des sports professionnels ou la profanation de Dooko’osliid (San Francisco Peaks), temple pour les Autochtones. Les Autochtones sont constamment à la merci de l’Amérique privatisée, et nous regardons notre culture, notre religion, et nos identités utilisées pour le profit commercial ou détruites au profit des loisirs » dit Amanda.

Le Comité des Nations Unies pour l’Elimination de la Discrimination Raciale (CERD) a publié en 2011 une réaction aux plaintes déposées par des organisations Autochtones et la Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo, stipulant que « le Comité demande des informations sur les mesures concrètes prises pour assurer que le caractère sacré de ce site pour les Autochtones soit respecté, entre autres la possibilité de suspendre le permis accordé à Arizona Snowbowl afin de consulter plus avant les peuples Autochtones et de prendre en compte leurs inquiétudes et leurs traditions religieuses. » Le CERD est chargé de vérifier la conformité avec la Convention Internationale sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination Raciale.

Les organisateurs de la manifestation ont exprimé leur solidarité avec tous ceux qui réclament justice pour Mike Brown et ceux qui luttent pour protéger des sites sacrés, de la Montagne du Sud, des Shell Mounds Ohlone, de Hickory Grounds, du Mont Taylor, de Medicine Lake, du Mont Graham, de la Yucca Mountain, du Mont Tenabo à Mauna Kea.

Snowbowl est une entreprise privée à but lucratif opérant avec un Permis d’Utilisation Spéciale sur des terres publiques du Service des Forêts. James Coleman, propriétaire de plusieurs stations de ski dans le Sud-ouest, a révélé récemment qu’il avait fait une offre pour acheter les pistes de ski. Coleman a proféré de nouvelles menaces d’expansion de la station. Snowbowl étant sur des terres publiques, le Service des Forêts des Etats-Unis devra approuver un nouveau Permis d’Utilisation Spéciale si la vente a lieu. Les Nations Autochtones ont la possibilité et le droit de demander à être consultées au cours de ce processus.

 

Voir la vidéo sous-titrée en français du documentaire de Mari Cleven ‘Eaux usées’ sur les dangers de l’eau recyclée de Flagstaff

Publié par Indigenous Action Media
9 août 2014
Traduction Christine Prat
See original article in English

 

Contact :
Klee Benally
indigenousaction@gmail.com
www.protectthepeaks.org

 

Flagstaff engage des milliards de litres d’eaux usées recyclées pour faire de la neige sur la Montagne Sacrée
L’administrateur de la ville exclut le public de cette décision controversée

 

 

FLAGSTAFF, Arizona – Brad Hill, le directeur des Services Publics de la Ville de Flagstaff, a autorisé de son propre chef et sans consultations, un contrat de 20 ans controversé, visant à accroître la vente d’eaux usées recyclées pour faire de la neige sur les San Francisco Peaks, dans le nord de l’Arizona. Il a refusé d’entendre des commentaires publics avant de prendre sa décision.

« Cette extension en revient à consacrer 13,6 milliards de litres d’eaux usées recyclées à être répandus sur un écosystème montagneux sensible. C’est l’endroit où des Peuples Autochtones prient et où des enfants seront exposés à des polluants dangereux dans la neige faite de cette eau d’égouts » dit Klee Benally, un bénévole de Protect the Peaks, « C’est extrêmement provocant, contre la préservation de l’environnement et aussi irresponsable, considérant l’escalade de la crise de l’eau à laquelle nous sommes confrontés dans le sud-ouest. »

« En plus, ils nous méprisent » dit Mary Sojourner, bénévole de Protect the Peaks, « je trouve répréhensible que nous, le public qui sera affecté par cette décision, ne soyons pas autorisés à faire des commentaires ; et qu’il n’y ait pas eu de processus d’examen public. » La décision d’étendre le contrat a été prise en dépit des demandes de résidents et d’Autochtones. « Ce type d’accord est à courte vue et va à l’encontre d’un développement durable dans notre situation de sécheresse perpétuelle et fait preuve d’un total manque de considération pour les 13 Nations Autochtones pour qui les Pics sont sacrés » dit Dawn Dyer, une bénévole de Protect the Peaks.

Le 22 juillet 2014, alors que le contrat d’Arizona Snowbowl atteignait la deuxième année de sa durée de 5 ans, le manager de Snowbowl J.R. Murray a officiellement réclamé une extension de 20 ans. Le volume d’eaux usées fourni à Snowbowl et la période de fabrication de neige, de novembre à février, n’ont pas changé. La Ville est tenue de fournir de l’eau recyclée de classe A – quoique, étant donné qu’il y a des problèmes aux deux stations d’épuration, on est en droit de se demander si la Ville peut régulièrement fournir des eaux recyclées de ce niveau. En plus, l’eau recyclée de Flagstaff a une haute teneur en sélénium et autres polluants dangereux.

Les représentants officiels de la Ville admettent que l’eau recyclée peut contenir une bactérie résistante aux antibiotiques et des produits pharmaceutiques, mais ils n’ont pas de planning pour tester ou atténuer ces problèmes. Il est illégal d’ingérer de l’eau d’égout recyclée par les yeux, la bouche, les oreilles ou la peau, à cause des coliformes fécaux et des produits chimiques qu’elle contient. Et pourtant, les administrations ferment les yeux devant ces faits lorsqu’elles considèrent les affaires concernant Snowbowl – donc la Ville et les administrations de l’état font courir des risques à des milliers de skieurs et de familles.

FAITES QUELQUE CHOSE ! Envoyez des emails aux représentants officiels de Flagstaff et exprimez vos inquiétudes ! Les conseillers municipaux et autres officiels : kburke@flagstaffaz.gov, bhill@flagstaffaz.gov, soverton@flagstaffaz.gov, kbrewster@flagstaffaz.gov, cevans@flagstaffaz.gov, cbarotz@flagstaffaz.gov, jnabours@flagstaffaz.gov, joravits@flagstaffaz.gov

Plus de treize Nations Autochtones ont exprimé dans leur immense majorité leur opposition à l’utilisation d’eaux usées recyclées sur les San Francisco Peaks, citant les dégâts causés aux plantes médicinales, aux animaux, à leur culture et au caractère sacré du site. Le Service des Forêts, la Ville de Flagstaff et le Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona sont de connivence pour imposer la fabrication de neige et ignorer toute opinion contre cette activité.

Actuellement, les contribuables de Flagstaff subventionnent l’utilisation d’eaux usées par Snowbowl pour fabriquer de la neige sale. Arizona Snowbowl obtient l’eau recyclée pour une fraction de ce que çà coûterait aux résidents, ce qui signifie que des millions de dollars des contribuables de Flagstaff subventionnent cette affaire contraire au développement durable, une entreprise qui n’est même pas située à l’intérieur des limites de la ville.

Une ordonnance du conseil municipal, adoptée en 2002 et réaffirmée par le conseil en 2013, stipule que tous les accords avec des clients existants pour les eaux usées recyclées doivent être examinés, approuvés, mis en pratique et imposés par le Directeur des Services Publics. Le manager de Snowbowl, J.R. Murray, a fait pression sur les représentants officiels de la ville pour obtenir que l’extension du contrat soit approuvée.

Arizona Snowbowl opère son affaire privée sur les Pics avec un permis du Service des Forêts des Etats-Unis. Le Service des Forêts a approuvé l’expansion du domaine skiable et la fabrication de neige à partir d’eaux usées en 2005. La Déclaration d’Impact Environnemental de la Forêt de Coconino [Coconino Forest Service Environmental Impact Statement (pages 3-121)] disait : « Il n’est pas réaliste de penser que Snowbowl pourrait avoir un rôle significatif pour attirer les activités touristiques ou pour l’économie. »
La Tribu Hopi poursuit actuellement en justice la Ville de Flagstaff, pour obtenir l’arrêt de la vente d’eaux usées pour fabriquer de la neige. La plainte stipule que le contrat n’est pas dans l’intérêt du public. En dépit de l’affaire en cours, la Ville de Flagstaff sape leurs préoccupations et le processus judiciaire, qui, s’il avait été pris en considération, aurait dû laisser le contrat de la Ville en suspens jusqu’à ce que l’affaire en justice soit terminée.

Après des années de batailles juridiques, de manifestations, de conférences et plus de 50 arrestations lors d’actions pour protéger les Pics, Snowbowl a commencé à faire de la neige en 2012. Cette décision récente prolonge le contrat jusqu’en 2034.

 

La Police de Flagstaff harcèle des activistes ‘à titre préventif’ avant l’ouverture du festival Dew Downtown

Une Zone de Liberté d’Expression créée à l’occasion de cet évènement écologiquement irresponsable

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Vendredi 7 février 2014
Par Indigenous Action Media

Publié aussi sur Censored News

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Traduction Christine Prat

 

FLAGSTAFF, Arizona – Des flics de la Ville de Flagstaff armés et en civil se sont présentés chez un citoyen et dans un centre communautaire hier. Les policiers, Kevin Rued et Eric Greenwald, ont déclaré agir ‘à titre préventif’ et ont dit qu’ils allaient ‘réserver et marquer avec des cordes toute la pelouse devant le tribunal spécialement pour les manifestants’, en tant que zone de liberté d’expression au cours du festival de la Ville de Flagstaff, Dew Downtown, dont Arizona Snowbowl est le principal sponsor.

Les critiques de l’évènement ont remarqué que « plus d’un million de litres d’eau potable pour faire de la neige artificielle au cours d’une manifestation récréative constituait un message négatif alors que nous vivons dans un désert et faisons face à un manque d’eau. Dew Downtown est contraire aux valeurs de viabilité affichées par la Ville de Flagstaff ».

James Kennedy, un habitant qui a été impliqué dans les efforts pour protéger les Pics San Francisco, a été angoissé par la visite. « Çà donne des frissons, c’est terrifiant. Des hommes armés se présentent à mon domicile, je ne savais pas si je n’allais pas me retrouver en prison hier matin ».

L’officier de police de Flagstaff Kevin Rued a indiqué clairement que la visite était « due à Snowbowl et à la fabrication de neige… »
« … nos supérieurs ont dit qu’ils avaient eu l’information sur Facebook et Twitter… que des gens allaient s’enchaîner et causer beaucoup de troubles » a déclaré l’officier de police Rued.

M. Kennedy a demandé pourquoi il était visé et pas les supporters de Snowbowl qui sont connus pour être violents. Il a rappelé l’incident du festival Dew Downtown de l’an dernier au cours duquel une supporter de Snowbowl ivre avait attaqué deux enfants Autochtones. M. Kennedy a déclaré « çà fait mauvais effet que la police vienne nous contrôler alors que lors de l’édition de l’an dernier le seul incident qui s’est produit fut qu’une dame pro-Snowbowl est venue attaquer mes amis ».

Kevin Rued a répondu qu’il était au courant de l’incident : « Je crois que quelqu’un a été battu ». Lors du Dew Downtown de l’an dernier, une supporter de Snowbowl s’est précipitée au milieu d’un cercle de manifestants et avait agressé deux jeunes Diné, âgés alors de 11 et 13 ans, qui chantaient et jouaient du tambour. Après leur avoir donné des coups de poing, elle leur a arraché les tambours et a essayé de les casser.

La police avait d’abord refusé de poursuivre l’auteure de l’agression.

Cependant, des personnes présentes ont insisté pour qu’elle soit mise en accusation et finalement le bureau du procureur a accepté de la poursuivre. Après un an de procédure, elle a accepté un accord impliquant une période de probation, des milliers de dollars d’amendes et dommages et intérêts, et de suivre un cours sur comment maîtriser la colère. Environs 150 personnes ont signé sur Facebook pour soutenir l’organisation d’un boycott de Dew Downtown, qualifié d’ « utilisation irresponsable de l’eau potable précieuse de Flagstaff ».

Les organisateurs du boycott citent entre autres raisons :

. Plus d’un million de litres d’eau potable pour faire de la neige est irresponsable vis-à-vis de l’environnement

. Il fait trop chaud pour la saison et Flagstaff s’attend à une sécheresse

. Arizona Snowbowl, un des principaux sponsors, menace la santé publique et l’environnement et commet une violation des droits humains des Peuples Autochtones en profanant les Pics San Francisco avec de l’eau d’égouts recyclée pour faire de la neige

. Au cours de l’édition 2013 de Dew Downtown, deux enfants Autochtones ont été attaqués par une supporter de Snowbowl raciste et en état d’ébriété. La Ville de Flagstaff a ignoré ce délit de haine.

Les organisateurs du boycott indiquent que « Flagstaff a beaucoup plus à offrir que des loisirs irresponsables pour l’environnement et manquant de respect [vis-à-vis des Autochtones]

 

Utiliser n’importe quelle eau pour faire de la neige a été un sujet de controverses depuis des années. Plus de 50 arrestations ont eu lieu depuis qu’Arizona Snowbowl a commencé à développer la fabrication de neige à partir d’eaux usées contaminées sur les Pics San Francisco. Toutes les manifestations étaient pacifiques et avaient pour but de stopper la destruction de l’environnement et la profanation de la montagne sacrée pour 13 Nations Autochtones.

Le 7 août 2013, la police de Flagstaff a attaqué avec beaucoup d’agressivité une marche pacifique au centre ville. Six personnes ont été arrêtées, certaines malmenées par les agents des forces de l’ordre sans aucune provocation. Les charges ont été abandonnées contre cinq des personnes arrêtées, une seule a dû signer un accord.

 

Pour plus d’informations voir : www.protectthepeaks.org

 

Voir photos de la manifestation de samedi 8 février 2014 sur Censored News

 

Photo by Protect Peaks

Par Brenda Norrell, Censored News
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Lundi 13 janvier 2014

Traduction Christine Prat

FLAGSTAFF, Arizona – Le Centre pour la Diversité Biologique a déposé une requête suivant la Loi pour la Liberté d’Information afin de déterminer quels dégâts sont causés par la neige faite d’eau d’égouts sur les Pics San Francisco sacrés. La requête d’Information pour « chaque document » sur la corrosion et les dégâts causés par la neige d’égouts vient après que la station Arizona Snowbowl ait décidé que la neige d’égouts pour les touristes était plus importante que de respecter les Nations Indiennes de la zone et leurs cérémonies de guérison sur les Pics San Francisco.

Les victoires d’Arizona Snowbowl en justice ont abouti à des résultats désastreux.

« La décision de Snowbowl a détruit une relation construite en plus de 25 ans entre le Service des Forêts et les tribus travaillant ensemble comme collègues partageant la responsabilité de l’entretient. Çà a miné la crédibilité du Service des Forêts auprès des Indiens et a créé une cassure qu’il sera très difficile de réparer », peut-on lire dans le rapport des Spécialistes des Ressources Patrimoniales.

Klee Benally et Indigenous Action Media de Flagstaff demandent aux Autochtones d’assister à l’opération portes ouvertes et à la discussion du mardi 14 janvier 2014, à l’Aquaplex de Flagstaff et de s’y exprimer. […]

Klee Benally souligne qu’il n’y a pas de réunions prévues dans les territoires des Nations Indiennes. A part cela, le Service des Forêts des Etats-Unis n’a pas pris en considération une quelconque alternative pour révoquer le Permis d’Utilisation Spéciale de Snowbowl. Le Service des Forêts propose des MOA (mémorandums d’accords) pour tenter de régler le problème des « relations avec les Tribus sévèrement mises à mal », mais n’indique aucune méthode qui assurerait que les mémorandums se préoccupent utilement de la question de Snowbowl.

[…]

 

___________________________________________

Extraits du Rapport des Spécialistes des Ressources Patrimoniales

Pages 11-12

Relations avec les Tribus

Au cours d’une période d’environs 25 ans, la Forêt a constamment construit une relation sensée, respectueuse et productive avec les tribus qui conservent des traditions culturelles associées avec le territoire qui aujourd’hui fait partie de la Forêt Nationale de Coconino. Cette relation de confiance a été sévèrement endommagée par la décision de la Forêt d’autoriser la fabrication de neige avec de l’eau d’égouts recyclée dans le cadre de l’expansion de la station de ski Snowbowl. Les tribus ont fait savoir à la Forêt qu’il n’était pas possible d’atténuer les effets adverses qu’un tel développement aura sur leur bien-être culturel et spirituel. (souligné par l’auteur de l’article)

Résumé des Alternatives

Pour la plupart des zones identifiées comme étant des questions ou des projets Patrimoniaux dans le Plan d’origine pour la Forêt, le Plan Actuel, l’Alternative A, ont soit été réalisés, soit sont devenus la pratique standard au fil des années ou ne constituent plus des problèmes. Il y a, cependant, plusieurs points de ce Plan qui doivent toujours être traités dans la révision du Plan :

1. Bien que se conformant à la lettre de la loi, la réaction des tribus au Développement de Snowbowl indique que la politique actuelle est inadéquate pour protéger les sites sacrés Amérindiens et révèle un manque de sensibilité ou de compréhension quant à l’importance de tels sites pour maintenir l’identité et la viabilité culturelles ;

2. Le niveau actuel d’amélioration et d’interprétation de la notion de site patrimonial est inadéquat pour faire face à des exigences de projets futurs.

3. Les exigences de demandes futures en projet pour le développement et la transmission d’énergie pourraient entrer en conflit avec des ressources culturelles et autres et leurs usages. (QUE VEULENT-ILS DIRE PAR LA ?)

4. La Forêt n’a pas préparé la désignation de la Route Militaire General George Crook au Système de Pistes Historiques. Seulement quelque interprétation, le développement de loisirs en relation et une coordination avec les autres Forêts sur lesquelles passe la route (Prescott et Apache Sitgreaves) ont été faits.

5. Il n’y a pas de prescriptions pour la gestion, de priorités ou d’efforts pour procéder à des études des zones où il n’y a pas de projet. La priorité devrait être accordée aux Zones Sauvages ou Spéciales où on peut prédire de fortes densités de sites.

6. Quand des sites ont été désignés comme Zones Spéciales, des études sur les ressources naturelles et culturelles devraient être effectuées pour recenser les valeurs spéciales de la zone. Des plans de gestion devraient alors être établis pour conserver, protéger, mettre en valeur et interpréter ces valeurs pour l’information et l’éducation du public.

Page 13

Il faudrait prioritairement développer des Mémorandums d’Accord spécifiques aux tribus et faire des efforts pour reconstruire les relations ébranlées par la décision de développer Arizona Snowbowl. Des projets pourraient être proposés pour résoudre spécifiquement les problèmes relevant du patrimoine quand c’est nécessaire.

L’Alternative préférable :

Alternative B

L’Alternative B étendrait la Zone Naturelle de Recherche des San Francisco Peaks et la Zone Sauvage du Cratère Strawberry, créerait deux nouvelles Zones Sauvages, une nouvelle Zone Naturelle de Recherche et la Zone Spéciale Géologique des Fumerolles de Cottonwood. La plupart présentent une très forte densité de sites archéologiques et les San Francisco Peaks et la Zone Sauvage du Cratère Strawberry ont une grande importance culturelle.

Page 18 :

Les Relations Tribales

Au cours de nombreuses années de coopération avec les tribus Indiennes qui ont des valeurs ancestrales, traditionnelles, religieuses et culturelles attachées au territoire qui se trouve maintenant à l’intérieur des limites de la Forêt Nationale de Coconino, l’équipe chargée du Programme du Patrimoine a pris conscience de l’existence de nombreuses propriétés culturelles traditionnelles dans la Forêt. Parmi elles, les San Francisco Peaks sont prééminents, étant donné qu’ils ont une signification et une importance profondes pour au moins 13 groupes tribaux, et à des degrés divers pour presque toutes les autres tribus de l’ouest des Etats-Unis. Depuis 1939, il y a une piste de ski sur les San Francisco Peaks, ce qui constitue un affront pour de nombreux Indiens. A la fin des années 1970 et à nouveau dans les années 2000, le Service des Forêts a approuvé des extensions de Snowbowl, en dépit des objections des tribus quant aux effets que ces développements auraient sur les valeurs religieuses et culturelles de leurs peuples. Au cours des deux périodes, ces projets ont été attaqués en justice, l’affaire allant jusqu’à la Cour Suprême, et par deux fois la Cour Suprême a refusé de la prendre en considération. La plainte la plus récente concernait l’intention de Snowbowl de faire de la neige artificielle en utilisant de l’eau d’égouts recyclée. La source de vie la plus précieuse dans le désert du sud-ouest est l’eau. Au cœur de pratiquement toute culture, religion et système de valeur des tribus du sud-ouest, il y a l’eau, et la plupart des tribus voient les San Francisco Peaks comme, de loin, la principale source d’eau, et donc de toute vie. Pour eux, la fabrication de neige est une intrusion dans l’ordre naturel et une invasion de royaumes dont seules des puissances supérieures sont responsables. La décision de Snowbowl est vue par les tribus comme un effort de plus du gouvernement pour continuer à éroder leur culture, et sans leur culture, ils ne peuvent plus continuer à exister comme peuple.

La décision de Snowbowl a détruit une relation construite sur plus de 25 ans entre la Forêt et les tribus travaillant ensemble comme des collègues partageant la responsabilité de son entretien. Çà a miné la crédibilité du Service des Forêts auprès des Indiens et a créé une cassure qu’il sera difficile de réparer.

 

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Des Défenseurs des Pics visés par des poursuites au niveau fédéral sont forcés d’accepter un Accord de ‘Renoncement Collatéral’

Un couple de Flagstaff s’est senti ‘Contraint’ sous la menace d’accusations supplémentaires

 

 

Par Dawn Dyer et James Anders, email : dawndyer44@q.com
Publié sur Censored News
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Traduction Christine Prat

Samedi 2 mars 2013

FLAGSTAFF, Arizona – Bien que décidés au départ à combattre en justice les accusations portées contre eux par le Service des Forêts du Comté de Coconino, James Anders et Dawn Dyer déclarent que des tactiques coercitives et insidieuses de la part des procureurs fédéraux les ont forcés à signer l’accord. James Anders et Dawn Dyer ont été initialement accusés, avec deux autres personnes, en décembre dernier, d’infraction (selon la Section 261.3a) pour avoir prétendument perturbé le travail d’un officier du Service des Forêts, après qu’une douzaine de citoyens préoccupés aient pénétré dans le hall du Service des Forêts du Comté de Coconino, le 21 septembre 2012, pour exprimer leurs inquiétudes sur les questions culturelles et sanitaires posées par le fait que le service avait autorisé l’usage d’eau d’égouts traitée pour faire de la neige sur les Pics San Francisco.

D’après J. Anders et D. Dyer, les procureurs les ont menacés d’ajouter deux chefs d’accusation, par exemple trouble à l’ordre et dépôt d’ordures, s’ils essayaient de porter l’affaire devant le tribunal. On a laissé entendre à Anders qu’il était probable que le juge ait de préjugés sur cette affaire et qu’il était donc probable qu’il encoure une peine plus lourde et des amendes plus élevées. Selon J. Anders « la façon dont la ‘justice’ fonctionne dans ce pays est tout simplement révoltante ! Pour avoir essayé d’attirer l’attention de votre gouvernement, vous pouvez être arrêté, détenu, voir votre liberté de mouvement restreinte, être menacé et être victime d’extorsion. Les officiels du Service des Forêts ont purement et simplement menti dans leur plainte à l’origine et ont continué à le faire pendant toute la procédure. »

Le couple croit avoir été mis en accusation simplement parce qu’ils avaient participé à des manifestations précédentes pour les San Francisco Peaks. D’après Dawn, « nous étions là pour exprimer notre soutien, pour assister à la remise de deux lettres adressées au Superviseur du Service des Forêts Earl Stewart, au Ministre de l’Agriculture Tom Vilsack et à d’autres membres du gouvernement Obama. Nous voulions attirer l’attention de notre gouvernement, j’ai pris quelques photos mais n’ai pas prononcé un seul mot. Nous avons été repérés par un individu dans ce bureau parce que nous avions assisté à des manifestations précédentes. »

Depuis que les accusations ont été portées en décembre, la liberté de mouvement du couple a été restreinte et ils n’ont pas été autorisés à assister à des prières ni à se rendre pour toute autre raison sur la route de Snowbowl. Le couple est maintenant persuadé que le motif et le moment des arrestations visaient à empêcher les gens de protester pendant les célébrations du 75ème Anniversaire d’Arizona Snowbowl. (Des manifestations ont cependant eu lieu en ville pendant cette semaine-là). Les commémorations ont aussi coïncidé avec le moment où la première neige faite d’eau d’égouts a été utilisée sur les Pics San Francisco. Dawn Dyer a déclaré « Je crois que toute cette affaire est une violation de notre liberté d’expression et que çà a été organisé délibérément pour tuer dans l’œuf toute protestation légale sur la question. »

L’accord de ‘Renoncement collatéral’ implique une annulation de toutes les accusations et de toute reconnaissance de culpabilité. Le couple doit accepter de payer 200 dollars chacun en frais de justice et défraiements.

 

La vidéo de l’évènement (en anglais seulement, voir plus bas un extrait avec sous-titres en français)

 

Extraits avec sous-titres en français:

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Par Indigenous Action Media
24 décembre 2012
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Traduction Christine Prat

Contact : Rudy Preston
Email : info@truesnow.org
Téléphone: (00 1) 480-382-5288
Site: www.TrueSnow.org

 

 

ARIZONA SNOWBOWL COMMENCE A FAIRE DE LA NEIGE ARTIFICIELLE A PARTIR D’EAU D’EGOUT… ET C’EST JAUNE

 

FLAGSTAFF, Arizona (San Francisco Peaks) – Après une décennie de batailles juridiques et d’opposition de la part de groupes écologistes, de citoyens se sentant concernés et de Nations Autochtones, la station de ski Arizona Snowbowl a commencé à faire de la neige artificielle à partir d’eau recyclée des égouts de Flagstaff.

Surprise… Elle est jaune !

« Mes parents m’ont toujours dit de ne pas manger de neige jaune, c’est absolument dégoutant » dit Katie Nelson, qui vit depuis longtemps dans le Nord de l’Arizona. « Les parents diront-ils à leurs enfants qu’ils peuvent jouer dedans ? Avant, je faisais du ski et du snowboard, mais je boycott Snowbowl parce que de toute évidence ils ne se préoccupent pas de ma santé ou de l’environnement », ajoute t’elle.

Snowbowl va être la seule station de ski au monde à faire de la neige avec 100% d’eau d’égout. Ceci pose de graves problèmes à la communauté et aux groupes écologistes, vu les risques potentiels pour la santé et pour le fragile écosystème de la montagne.

« Snowbowl ignore de toute évidence la santé publique en ne respectant même pas l’obligation de mettre des pancartes indiquant que la neige artificielle est faite d’eau d’égout et ne doit pas être consommée. J’ai vérifié tout le secteur où les enfants font du ski et prennent des leçons de ski et je n’ai pas trouvé une seule pancarte d’avertissement » dit Rudy Preston, ancien membre du Réseau Activiste de Flagstaff. « Il n’y en avait pas non plus sur les remonte-pente pour les enfants » ajouta t-il.

Bien que le manager de Snowbowl JR Murray ait déclaré que l’eau d’égouts recyclée serait « plus propre que la neige tombant du ciel », la couleur jaune de leur neige indique clairement que quelque chose ne va pas.

La loi de l’état dit qu’il est illégal pour quiconque de consommer de la neige faite d’eau d’égout. Les manières d’ingérer comprennent les yeux, les oreilles, le nez, la bouche et la peau. De plus, toute « réutilisation directe » ne doit pas avoir le « potentiel d’ingestion ». Bien que la fabrication de neige soit considérée comme légale, la « réutilisation directe » d’eau d’égout recyclée comprend en fait « skier » dessus, et l’ADEQ [l’administration de la qualité de l’environnement d’Arizona] ignore ses propres lois en autorisant Snowbowl à fabriquer cette neige (Arizona Administrative Code : R-18-9-704).

« A part les risques évidents pour la santé, on aurait pu penser que le respect pour nos frères et sœurs Autochtones auraient dû suffire pour empêcher ce projet il y a des années, l’utilisation d’eau d’égout pour faire de la neige étant un affront absolu pour les Nations Autochtones qui vénèrent les Pics comme sacrés et pour ma part j’ai choisi de respecter leurs souhaits et je ne skierai plus à Arizona Snowbowl » dit Rudy Preston.

 

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De nombreuses manifestations et prières collectives ont eu lieu depuis l’ouverture de la station Snowbowl jeudi dernier.

 

 

 

 

 

 

 

Le 14 novembre 2012, la Tribu Hopi a déposé une nouvelle plainte et une demande d’injonction provisoire en raison de la menace que constitue l’eau recyclée pour une plante menacée qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde que sur les deux plus hauts Pics. La Tribu Hopi demande qu’une injonction bloque les activités de fabrication de neige jusqu’à ce que des consultations avec les services ministériels responsables des Poissons et de la Vie Sauvage et de l’Agriculture aient abouti. La Cour n’a pas encore répondu.

Les eaux usées, qui sont recyclées suivant les plus haut standards de la municipalité de Flagstaff, contiennent selon des preuves scientifiques, des perturbateurs endocriniens (voir article : http://azdailysun.com/article_a53bda53-1369-5d4b-bf1f-cbce10164267.html ) et même des bactéries résistant aux antibiotiques (Voir article : http://www.rwlwater.com/antibiotic-resistant-bacteria-genes-found-in-flagstaff-water/ ). Etant donné que l’Agence de Protection de l’Environnement n’a pas de règles spécifiques concernant ces produits dans l’eau d’égout traitée, le Service des Forêts, la Ville de Flagstaff, le Service de la Qualité Environnementale d’Arizona (ADEQ), et Snowbowl continuent de dire que cette eau est « assez propre pour être bue » bien qu’il serait illégal de le faire.

Les règles de l’ADEQ autorisent l’eau recyclée A+ à contenir des matières fécales trois jour sur sept de l’échantillonnage (R 18-11-303 2a). En plus, d’après le biologiste de l’Université du Nord de l’Arizona Dr. Paul Torrence, l’eau recyclée peut aussi contenir des antibiotiques comme le triclosan et le triclocarban, qui se divisent en dioxines cancérigènes bio-accumulatives sous l’effet de la lumière du soleil.

Depuis près de dix ans, tous les problèmes environnementaux présentés devant les tribunaux par le Sierra Club, le Centre pour la Diversité Biologique, et le Réseau Activiste de Flagstaff ont été enterrés sous des subtilités juridiques et aucun tribunal n’a pris de décision sur les problèmes de réutilisation et d’ingestion. A propos d’une autre plainte déposée par les Hopi contre la légalité du contrat signé par la Ville de Flagstaff et Snowbowl, le Juge Joe Lodge a décrété que la Tribu avait attendu trop longtemps pour que le tribunal puisse se décider sur des violations claires des lois sur l’environnement de l’ADEQ.

 

 

 

Arizona Snowbowl a commencé à profaner les Pics sacrés San Francisco avec de la neige faite d’eau d’égouts, et des régions encore intactes sont visées et détruites à travers tous les territoires Indiens

Par Brenda Norrell
Censored News
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Traduction Christine Prat

14 novembre 2012

La station de ski Arizona Snowbowl a commencé à profaner le site sacré des San Francisco Peaks avec de la neige faite d’eau d’égouts mardi 13 novembre, malgré les protestations et les affaires en justice. Les Pics San Francisco sont sacrés pour 13 Nations Autochtones de la région et les hommes médecine y conduisent des cérémonies de guérison et y cueillent des plantes médicinales.

Un appel à un boycott international de la station Arizona Snowbowl et des commerces de Flagstaff est lancé, vu qu’ils ont poussé à transformer les Pics sacrés en terrain de jeu pour des imbéciles. Au lieu de préserver les cultures des Autochtones, qui sont mises en scène et exploitées dans toute la ville de Flagstaff, la municipalité a poussé à la profanation et aux profits financiers de l’homme d’affaires de Scottsdale propriétaire de la station.

Les médias aussi ont joué un rôle dans la profanation, entre autres l’Arizona Daily Sun, qui a toujours refusé de relater selon l’éthique les nombreuses protestations et les actions en justice contre l’utilisation d’eau d’égouts pour le projet de neige artificielle. Une bonne part de forêt ancienne a également été détruite pour faire passer la tuyauterie.

Christina Sekayumptewa, une Hopi de Hotevilla dit : « Un jour très proche toutes les kachinas vont venir les fouetter pour toutes ces violations contre la nature. »

Pendant ce temps, mercredi matin à Nacogdoches, Texas, TransCanada a rasé au bulldozer une ferme produisant des biocarburants renouvelables. TransCanada réquisitionne le terrain pour l’oléoduc devant transporter les très polluants sables bitumineux. C’est le même oléoduc qu’Obama est venu promouvoir à Cushing, Oklahoma, en mars dernier. TransCanada terrorise les propriétaires de fermes pauvres et âgés dans le nord-ouest du Texas en ce moment. L’exploitation des sables bitumineux a déjà détruit le territoire des Cree en Alberta, Canada.

Dans le territoire Navajo, les Diné continuent à mourir des radiations des mines d’uranium exploitées pendant la Guerre Froide, tandis que des pressions sont exercées pour en ouvrir des nouvelles. Dans l’ouest du territoire Navajo, beaucoup de Navajos n’ont ni eau courante ni électricité. C’est cette même région qui est visée par le ministre de l’Intérieur Ken Salazar, dans le cadre d’un complot avec le Sénateur Jon Kyl pour faire passer par le Congrès paralysé par la cohabitation une loi dépossédant les Navajos de leurs droits sur l’eau.

Le complot a été rendu publique par la fuite d’un email. Les Navajos ont déjà dit « Non ! » à ce plan de vol des eaux du Petit Colorado. L’Arizona a désespérément besoin d’eau pour maintenir des styles de vie qui gaspillent abondamment l’eau dans le désert, et pour fournir de l’eau à la très polluante centrale au charbon « Navajo Generating Station » qui fournit de l’électricité au sud-ouest. C’est une des centrales les plus polluantes des Etats-Unis, gérée par le Projet Salt River.

Dans le Dakota du Nord les forages de pétrole et de gaz ont dévasté les territoires des Mandan, Hidatsa et Arikara. Les Lakotas combattent l’exploitation d’uranium sur leurs territoires, et un gazoduc devant transporter du gaz naturel liquéfié menace la région encore vierge de la rivière Columbia, à la frontière entre l’Oregon et l’état de Washington.

Dans tous ces cas, les médias sont responsables de ne pas informer sur les faits conformément à leur devoir selon l’éthique. Les médias sont eux aussi devenus un terrain de jeu pour des imbéciles.