Le 21 septembre 2012, des bénévoles de Protect the Peaks et des gens concernés par l’affaire des San Francisco Peaks, se sont rendus au bureau de Flagstaff du Service des Forêts des Etats-Unis afin de remettre la lettre suivante, adressée à Tom Vilsack, ministre de l’agriculture, responsable du Service des Forêts.

Voir ci-dessous la traduction française de cette lettre.

Lire la lettre originale en anglais.

(le New York Times a consacré un article à l’évènement : http://www.nytimes.com/2012/09/27/us/arizona-ski-resorts-sewage-plan-creates-uproar.html )

 

21 septembre 2012

Tom Vilsack
Secretary of Agriculture
U.S. Department of Agriculture
1400 Independence Ave., S.W.
Washington, DC 20250
Email: agsec@usda.gov

CC: Janie Hipp
Senior Adviser for Tribal Affairs USDA
janie.hipp@osec.usda.gov

CC: Earl Stewart
Forest Supervisor, Coconino National Forest

CC: Dion Killsback
Counselor to the Assistant Secretary of Indian Affairs
1849 C Street, NW, MS 4141-MIB, Washington, DC 20240.
consultation@bia.gov

 

Cher Monsieur le Ministre Vilsack,

Nous, soussignés, sommes des parents, des activistes et des citoyens de Flagstaff extrêmement préoccupés par la situation sur les Pics San Francisco, qui est imposée à notre communauté par la firme Arizona Snowbowl. L’expansion de la station de ski entraîne pour les générations futures la perte d’une flore et d’une faune alpines belles et rares.

L’expansion de Snowbowl et la fabrication de neige à partir d’eaux usées constitue une grave profanation de ce site sacré.

En continuant à approuver l’expansion de Snowbowl, le Service des Forêts fait preuve d’une extrême intolérance culturelle vis-à-vis de plus de treize Nations Autochtones qui considèrent les Pics comme sacrés. Le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA) et le Service des Forêts continuent à discriminer ces communautés et à ignorer délibérément ces graves impacts en dépit des inquiétudes exprimées dans de nombreuses pétitions, manifestations, poursuites en justice et audiences publiques.

Nous sommes aussi très inquiets au sujet de la menace possible pour la santé de nos enfants, notre eau, et l’environnement local créée par l’écoulement d’eaux usées recyclées, spécialement en de si grandes quantités, que Snowbowl a l’intention de produire pour faire de la neige artificielle dès le mois de novembre de cette année.

Les Pics San Francisco sont une île dans le ciel, abritant une grande variété de plantes et d’animaux, tels que le séneçon de Jacob, qui vit sur la montagne et est menacé. Nous sommes particulièrement concernés par l’abattage d’arbres anciens, qui ne repousseront jamais de notre vivant. Les « pistes de ski » nouvellement dénudées sont d’énormes étendues de terre sans végétation qui pourraient se transformer en coulées de boue dévastatrices pendant la saison des pluies. Nous craignons que la fragmentation et le dérangement de la vie sauvage qui se produit spécialement pendant les travaux de construction et destruction de la forêt ne conduisent à un déclin des populations animales et de la biodiversité sur le site. Ce fragile écosystème de montagne désertique est également visité tout au long de l’année pour des raisons variées, autres que le ski : camping, randonnée, cyclisme, études scientifiques scolaires sur le terrain, entre autres. Ces autres activités entretiennent l’économie locale toute l’année et sont si attrayantes parce que ces terres ne sont pasdéveloppées.

Il a été démontré que l’eau recyclée que Snowbowl compte utiliser pour créer sa « neige » contient des perturbateurs endocriniens et des contaminants qui ne sont même pas encore bien compris par le Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona (ADEQ). Ceci a été démontré dans une étude intitulée « Projet d’Examen des Perturbateurs Endocriniens », par le Dr. Cathy Propper, une biologiste de l’Université du Nord de l’Arizona. Une étude encore plus récente par le Dr. Robin Silver de la même eau recyclée actuellement utilisée dans les parcs de la ville et sur les terrains de sport scolaires, a permis de trouver des gènes résistants aux antibiotiques et montre qu’ils se reconstituent et sont plus abondants sur le site d’utilisation. Ceci nous inquiète beaucoup, pour les enfants, les malades, les personnes âgées et d’autres dont le système immunitaire est affaibli, qui pourraient jouer dans cette « neige » ou consommer ce composé toxique. L’eau recyclée endommagera également la nappe aquifère et diminuera continuellement la qualité et la sécurité de notre eau potable. Certains prétendent que cette eau est sûre, mais alors, pourquoi y a-t-il des pancartes en ville appelant à ne pas consommer cette eau ? Et si elle est sûre, pourquoi faire de la neige avec alors que Flagstaff manquera d’eau d’ici une décennie ? Il est de plus en plus évident que les motifs sont strictement économiques, et que priorité est donnée au tourisme et au sport, avant la santé et l’équilibre social des communautés. Alors que la Section de Chimie de l’Université du Nord de l’Arizona (NAU) soutient publiquement l’eau recyclée, John Wettaw, un professeur de chimie et ancien Sénateur d’Arizona, entretient des relations privées avec l’un des propriétaires de Snowbowl, ce qui nous conduit à penser que leur opinion est biaisée.

Enfin, et ce n’est certainement pas le moins important, nous sommes très inquiets quant à la façon dont Snowbowl manque de respect aux convictions religieuses et culturelles de ceux qui tiennent les Pics San Francisco pour sacrés. Il est révoltant de voir comment ils ont été autorisés à faire valoir leurs intérêts commerciaux au dessus de l’importance culturelle, religieuse et historique de cette montagne. Il est répugnant de voir comment certaines religions sont considérées comme plus valables que d’autres (c’est comme si quelqu’un mélangeait de l’eau d’égouts à l’eau bénite du Vatican, mais c’est justement ce qu’essaie de faire Snowbowl en mettant ces eaux usées mal évaluées sur les Pics). Ce problème a divisé notre communauté et a été très douloureux pour les membres des Nations Autochtones qui vivent ici et définissent largement le caractère du Nord de l’Arizona.

Nous vous demandons instamment de faire quelque chose pour changer cette situation immédiatement, en désignant les Pics San Francisco comme Propriété Culturelle Traditionnelle. La Section VIII (A) du Permis d’Utilisation Spécial – délivré à Snowbowl – est intitulée « Révocation pour un Intérêt Publique Supérieur ». Elle garantie que « si l’intérêt publique nécessite la révocation » le Ministre de l’Agriculture peut révoquer le permis et ne payer que pour les améliorations. Comment se fait-il que l’intégrité culturelle de plus de treize Nations Autochtones ne soit pas considérée comme intérêt publique supérieur ? Cette question n’est pas rhétorique : nous demandons une réponse du Service des Forêts des Etats-Unis afin de savoir pourquoi ils continuent à marginaliser les droits de l’homme en perpétuant un racisme flagrant.

Nous proposons ici des alternatives pour mettre un terme à ce qui se passe sur les Pics San Francisco et dans notre communauté :

– Amender le Permis d’Utilisation Spécial, pour en exclure la fabrication de neige à partir d’eaux usées, sur la base de nombreuses études qui ont montré qu’elle pouvait être risquée pour les humains et les écosystèmes fragiles.

– Créer une nouvelle législation ou amender l’actuelle pour garantir la protection des sites sacrés et la liberté religieuse des Peuples Autochtones.

Empêchez Arizona Snowbowl de profaner notre environnement, la santé et la communauté pour satisfaire la voracité d’un petit groupe de privilégiés ; garantissez les droits de l’homme pour tous les peuples ! Gardez nos terres publiques effectivement publiques.

Sincères salutations,

Les Bénévoles de Protect the Peaks.

 

Vidéo de l’action du 21 septembre 2012:

Le Diné Kris Barney marche pour les Pics San Francisco

13 août 2012

Communiqué de presse
Publié par Censored News

Original article in English

Traduction Christine Prat

 

ROUGH ROCK, Arizona – le 12 août 2012, à l’aube, le Coureur Spirituel, fermier Diné traditionnel, médecin traditionnel, poète et artiste Kris Barney a commencé sa marche, de son domicile à Rough Rock, dans la Nation Navajo [Réserve Navajo] jusqu’aux pieds des Pics Sacrés San Francisco, près de Flagstaff [environs 370 km – NdT]. Ses raisons d’entreprendre cette marche sont les suivantes :

« Les Pics Sacrés San Francisco subissent une attaque. Notre culture, nos traditions, nos cérémonies, notre existence même en tant que peuple Diné (Navajo) subissent l’attaque d’Arizona Snowbowl et de ses projets, et des travaux de construction qui ont lieu en ce moment au sommet de la Montagne Sacrée Dooko’o’sliid [San Francisco Peaks en Diné]. Cette montagne est sacrée pour plus de 13 Nations Autochtones et en ce moment ils sont en train de commettre un génocide, par le biais d’un écocide sur cette montagne sacrée où nous cueillons nos herbes médicinales et prions.

« Les Pics San Francisco sont essentiels pour notre santé et notre bien être en tant qu’êtres humains. Avec mon corps, avec ma prière, avec mes deux pieds, je veux adresser un message à toutes nos Nations, les exhortant à s’unir pour faire face au problème d’Arizona Snowbowl et de sa construction d’un tuyau pour transporter des eaux usées recyclées de la ville de Flagstaff jusqu’à un bassin de 38 000 litres au sommet des Pics sacrés. En ce moment des équipes abattent une forêt ancienne pour leurs remonte-pentes et l’extension de leur base de loisirs. Ils mettent en danger des espèces menacées, des plantes et des animaux et souillent des lieus sacrés où nous allons prier et faire des offrandes pour tout ce qui vit. Je veux tendre la main et inviter tous les gens concernés, Autochtones et non-Autochtones, Navajos, Hopis, Havasupai, Apaches, à venir se joindre à moi. Les Pics ont besoin de nous tous. »

 

Programme de la marche de Kris :

Dimanche 12 août 2012, Rough Rock, Arizona à Big Mountain

Lundi 13 août 2012, Big Mountain, Arizona à l’autoroute 264, Moencopi

Mardi 14 août 2012, Journée de repos

Mercredi 15 août 2012, Moencopi/Tuba City à Cameron, Arizona

Jeudi 16 août 2012, Cameron à Grey Mountain (et au-delà)

Vendredi 17 août, Grey Mountain/Elden Ruins/Mt. Elden, par Flagstaff jusqu’aux Pics San Francisco

Samedi 18 août, Rassemblement pour le Lever du Soleil sur le parking de Snowbowl, au pied de la Montagne

 

(les dates et lieus peuvent changer, suivant la météo, les marcheurs, l’accès à des campings et des circonstances imprévisibles).

 

« Des dons de nourriture, d’eau, d’argent pour l’essence des véhicules d’accompagnement et de paires de chaussures de course (tailles 10 ½ et 11) seraient grandement appréciés. Des coureurs, des marcheurs, des conteurs, des jeunes, des adultes, des anciens, des hommes et femmes médecines, et tous les autres gens sont les bienvenus pour se joindre à la marche. Tout ce que nous demandons est de se montrer respectueux et de respecter le caractère sacré de cette marche. »

 

Kris Barney

Coureur Spirituel Diné

krisbarney@hotmail.com
www.facebook.com/kristopherbarney

 

Original article in English: Indigenous Action Media and Censored News

 

Par Protect The Peaks
Censored News

Traduction Christine Prat

 

28 juin 2012

FLAGSTAFF, Arizona – Klee Benally, Diné (Navajo), a été condamné par le Juge Howard Grodman, de la Cour de Justice de Coconino, a effectuer un travail d’intérêt général pour son action de prière de résistance à la profanation des Pics Sacrés San Francisco.

Klee avait entrepris son action le 13 août 2011 pour protester contre l’abattage de 30 hectares de forêt alpine rare et la pose de 24 km de tuyaux pour le transport d’eaux usées par la station de ski Arizona Snowbowl, dans le cadre d’un projet soutenu par le Service des Forêts US et la Ville de Flagstaff de faire de la neige artificielle à partir d’eau d’égouts sur les Pics, considérés comme sacrés par plus de 13 Nations Autochtones.

Le procureur avait demandé 12 mois de probation, des restrictions interdisant à Klee de se rendre sur la route de Snowbowl, et un travail d’intérêt général. L’avocat de la défense, Matt Brown de Brown & Little, P.L.C., a plaidé pour Klee.

Durant l’audience au cours de laquelle la peine devait être prononcée, Klee a répondu que l’empêcher de se rendre sur les Pics, y compris la route de Snowbowl, constituerait un « obstacle excessif » à sa liberté religieuse.

Le Juge Grodman a déclaré « je pense que vos raisons pour protester étaient authentiques et sincères », puis il a proposé à Klee l’option d’effectuer un travail d’intérêt général en tant qu’assistant à l’Université du Nord de l’Arizona, pour un cours intitulé « Recherche en matière de Droits de l’Homme. »
« Si vous acceptiez de participer à ce cours et d’y servir d’assistant, je pense que vous auriez beaucoup à apporter aux étudiants, et cela constituerait la totalité de la peine que je vous infligerais » dit le Juge Grodman.

En prononçant la peine, le Juge a indiqué qu’il ignorait, jusqu’il y a peu, que Klee était l’auteur du documentaire « The Snowbowl Effect ». Le Juge Grodman a déclaré qu’il avait utilisé ce film dans un cours qu’il donnait il y a queques années.

Klee a aussi reçu l’ordre de rembourser un montant de 99,24 dollars à Arizona Snowbowl, en compensation des salaires des ouvriers sur le chantier, qui d’après Snowbowl auraient été « perdus » à cause de l’action de Klee.

« Comment pourrais-je être ‘par effraction’ sur ce site qui est si sacré pour moi ? C’est mon église. Ce sont le Service des Forêts et Snowbowl qui violent les droits de l’homme et la liberté religieuse en profanant cette  montagne sacrée… » avait dit Klee dans une déclaration précédente, « Leurs actes vont bien au-delà du ‘trouble à l’ordre’ ». « Cette expérience éclaire ce à quoi mes ancêtres, et tous ceux qui m’ont précédé dans la lutte pour la justice et la dignité, ont dû faire face. Cette expérience ne peut être isolée du contexte plus vaste de 500 ans d’agression coloniale. Nos modes de vie ont été attaqués par ce système de ‘justice’, par le Service des Forêts et par tous ceux qui placent l’argent au-dessus de la vie et de l’intégrité de l’environnement ».

« Les Peuples Autochtones des Etats-Unis n’ont aucune garantie quant à la protection de notre liberté religieuse. Quand notre spiritualité et notre survie culturelle sont menacées, quel choix avons-nous, à part résister ? Si le Congrès et le gouvernement Obama n’agissent pas immédiatement pour trouver des solutions à ce problème critique, de plus en plus de gens feront barrage de leurs corps devant les machines de destruction de Snowbowl » dit Klee.

En août 2011, la Tribu Havasupai, Klee Benally, et le Conseil International du Traité Indien ont déposé une Plainte en Action Urgente/Avertissement auprès du Comité des Nations Unies pour l’Elimination de toute Discrimination Raciale (CERD), concernant la profanation des Pics Sacrés San Francisco. Le Président du CERD, Alexei Avtonomov a réagi à la plainte dans une lettre adressée aux Etats-Unis en mars 2012, comme suit : « Le Comité demande des informations sur les mesures concrètes prises pour assurer que le caractère sacré [des Pics San Francisco] pour les peuples autochtones est respecté, y compris la suspension du permis accordé à Arizona Snowbowl, que les peuples autochtones seront consultés et que leurs inquiétudes et leurs traditions religieuses seront prises en compte ».

Depuis le 16 juin 2011, près de 30 personnes ont été arrêtées pendant des manifestations et autres actions s’opposant à la profanation et à l’écocide perpétré par Snowbowl sur les Pics Sacrés. La plupart ont accepté des arrangements proposés par les procureurs, aboutissant essentiellement à des travaux d’intérêt général, 8 personnes attendent toujours le verdict.

Dans une déclaration précédente Klee a affirmé : « La lutte pour protéger Dooko’osliid (Pics San Francisco) continue, nous devons défendre nos modes de vie et la loi de la nature. Tant que nos cœurs battrons avec la conviction que nos actions sont pour les générations futures et la survie culturelle, cette lutte ne sera pas terminée ».

Original article in English:
Sur Indigenous Action Media
Sur Censored News

 

Publié par Indigenous Action Media et Censored News

Pour www.protectthepeaks.org
Appel à l’action : http://protectthepeaks.org/stop-expansion-desecration-of-the-san-francisco-peaks-take-action-call-in-cause-we-aint-gonna-give-in/
Lettre à Towsley, compagnie de construction: http://protectthepeaks.org/towsley-demand-letter/

 

Des compagnies interpellées par des défenseurs des Pics pour leur rôle dans les violations des droits de l’homme par Snowbowl
Appel à l’action : N’abandonnez pas ! Semaine du 18 au 22 juin

 

Par James Kennedy
protectpeaks@gmail.com
http://www.protectthepeaks.org/

 FLAGSTAFF, Arizona – Le 15 juin 2012, plus de 20 citoyens de Flagstaff portant des bannières et des pancartes ont remis une lettre à la firme RSC Equipment Rentals et à la maison mère, Stronger United, leur demandant d’arrêter immédiatement la construction et d’annuler leurs contrats avec Arizona Snowbowl. Les actions d’aujourd’hui font partie d’un effort concerté pour mettre en cause les entrepreneurs complices d’Arizona Snowbowl dans la destruction et la profanation des Pics San Francisco. Des lettres similaires ont été remises à Twosley Welding & Construction, à Big Bear, Californie, et à High Desert Investment Company à Flagstaff, Arizona.

Toby Manuelito, un jeune Diné [Navajo] de dix ans a lu a haute voix une lettre de revendications après que la direction ait refusé de le rencontrer. Pendant qu’il lisait le communiqué de la communauté, Toby et les autres ont été interrompus brutalement et harassés verbalement par les employés. Toby a quitté le building en scandant « quand nos droits de l’homme sont attaqués, que faisons nous ? Nous nous dressons pour nous défendre ! »

Après avoir remis une lettre demandant à RSC et Stronger United de soutenir les droits de l’homme dans le nord de l’Arizona, les membres de la communauté se sont rassemblés sur le trottoir, en brandissant des bannières et en scandant leurs slogans. Un employé s’est approché du groupe pour leur demander de partir, puis s’est mis à faire des remarques racistes, disant au groupe qu’ils s’ils se sentaient si concernés par les questions sanitaires, ils devraient « retourner dans la réserve et dire à tout le monde de nettoyer leurs cours. » Puis l’employé a poussé Toby Manuelito avant de partir.

James Kennedy, un résident de Flagstaff dit « C’est choquant d’être confronté une réaction si hostile et si irrespectueuse de la part de cette compagnie bien connue. Je suppose que ce ne devrait pas être une surprise qu’une compagnie qui participe aux travaux de Snowbowl fasse une telle remarque raciste, sur les autochtones, à des enfants Diné. »

Un représentant de RSC Equipment Rentals (branche de Stronger United) a déclaré que Snowbowl était « le plus gros client » de la compagnie. Beaucoup des équipements et des machines lourdes utilisées dans les opérations de construction de Snowbowl sont fournies par RSC, une grande compagnie qui opère au niveau national.

Leslynn Williams, une mère de famille Diné, dit « Il est important de continuer à combattre pour notre Montagne Sainte et Sacrée, les générations futures dépendent de nos efforts pour protéger les Pics. Aujourd’hui, notre culture et Notre Mère la Terre sont attaquées à tous les niveaux par des entreprises rapaces, du vol de nos droits sur l’eau par des compagnies comme Salt River Project, qui gère la Centrale Navajo, à la profanation de nos sites sacrés. Nous devons prendre position maintenant et agir dès aujourd’hui. »

 

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APPEL : Arrêtez l’expansion de Snowbowl et la profanation des Pics San Francisco

AGISSEZ : Appelez, écrivez ! Parce que nous n’abandonnerons pas !

(Ci-dessous, un modèle simple et bref, fourni par Protect The Peaks, pour vous aider à démarrer. Mais n’hésitez pas à mentionner les faits et les aspects qui sont importants pour vous. Si vous voulez une liste d’autres points à discuter, visitez www.ProtectThePeaks.org )

Bonjour, je m’appelle ________________ et habite à ________________.

Je vous appelle/écris pour demander à votre entreprise d’arrêter immédiatement toute construction sur les Pics (sacrés) San Francisco et d’annuler votre contrat avec Snowbowl.

(Nom de la compagnie) commet de grossières violations des Droits de l’Homme à l’encontre de diverses communautés de Flagstaff et des environs. Votre participation à l’expansion de la station de ski Snowbowl menace directement la santé et la sécurité de nos communautés, l’environnement, l’habitat d’espèces menacées et la sécurité de notre approvisionnement en eau.

Pour les 13 Nations Autochtones pour qui cette montagne est sacrée, vous êtes complice d’un génocide culturel. Pour les enfants susceptibles d’ingérer de la neige accidentellement, vous mettez en jeu leur santé et leur vie. Et pour l’écosystème alpin fragile et déjà éprouvé, vous commettez des dommages irréparables et apportez la mort. Vous ne pouvez échapper à votre responsabilité. Arrêtez immédiatement toute construction et annulez votre contrat avec Snowbowl ! Tant que vous serez impliqué, nous devrons protéger nos communautés.

___________A adresser aux compagnies suivantes________

Towsley Welding & Construction
1 (800) 552-5177 (office)
(909) 866-0600 (shop)
snomaking@aol.com
Fax: (909) 585.7902

High Desert Investment Company
(928) 774-9111
Fax: (928) 774-9113
hdico1@qwestoffice.net

RSC (Maison Mère Stronger United)
(928) 526.2823
Fax: (928) 526-6815

Pour diffusion immediate

9 mars 2012

Contact:

Howard Shanker (00 1 480) 838 93 00

howard@shankerlaw.net

La Coalition Save the Peaks et d’autres adressent une pétition à la Cour du 9ème Circuit pour une nouvelle audience en session plénière

La partie civile insiste sur le fait que les dangers possibles d’ingestion de ‘neige d’égout’ sur les Pics San Francisco n’ont pas été étudiés de manière appropriée pas le Service des Forêts des Etats-Unis.

 

Dans une requête déposée vendredi 9 mars 2012, des citoyens et des volontaires de la Coalition Sauvez les Pics demandent au Service des Forêts US une étude appropriée répondant aux inquiétudes sur  d’éventuels dangers pour la santé de l’utilisation d’eau recyclée pour faire de la neige. Le dossier affirme que, selon la Loi sur la Politique Nationale en matière d’Environnement (National Environmental Policy Act – NEPA) et la Loi sur la Procédure Administrative, le Service des Forêts a insuffisamment pris en considération, dans son examen de l’impact sur l’environnement exigé par la loi fédérale, les conséquences éventuelles de l’ingestion de neige faite d’eau d’égout recyclée.

La validité de la prise en compte de la question de l’ « ingestion » par le gouvernement fédéral avant d’approuver l’usage d’eaux usées recyclées pour faire de la neige à la station de ski Snowbowl a en fait été examinée deux fois par la Cour d’Appel du 9ème Circuit. La première fois la Cour a décidé que le Service des Forêts n’avait pas pris en compte les conséquences éventuelles de l’ingestion de neige faite d’eau d’égout recyclée. La deuxième fois, se fondant sur les mêmes faits et les mêmes lois, un jury constitué de trois juges a récemment rendu un verdict radicalement contraire à la première décision.

D’après Howard Shanker, avocat de la Coalition Sauvez les Pics, qui fut aussi l’avocat de Tribus Indiennes et d’organisations écologistes sur la même question, « La Coalition Sauvez les Pics a déposé une requête demandant à la Cour du 9ème Circuit une nouvelle audience pour réexaminer l’affaire – compte tenu d’une myriade de contradictions et d’incompatibilités entre la dernière décision et la précédente. Cependant, le fait que deux jurys du 9ème Circuit rendent des jugements totalement contradictoires en se fondant sur la même loi et les mêmes faits, en dit long notre système judiciaire actuel. Le fait que le gouvernement fédéral soutienne l’utilisation d’eaux usées recyclées en dépit de risques possibles pour la santé et la sécurité publique, sur un site sacré pour 13 des Tribus du Sud-ouest des Etats-Unis en dit long sur les valeurs et les priorités du gouvernement fédéral. »

« Malheureusement pour nous tous qui aimons passer du temps sur les sommets de la plus haute montagne d’Arizona, les risques potentiels pour la santé humaine et pour l’environnement ont été ignorés par le Service des Forêts US. » dit Rachel Tso, une des plaignants et volontaire de la Coalition Sauvez les Pics. « Nous avons déposé cette plainte pour tenter d’y remédier et nous poursuivrons nos efforts jusqu’à ce que ces problèmes soient suffisamment pris en compte. Je crois que si la Cour en session plénière peut avoir la possibilité de prendre en considération toute la validité des arguments de cette affaire, elle décidera que la requête d’enquête complémentaire est raisonnable. »

Don Fanning, de la partie civile, ajoute « Notre avocat s’est occupé de l’affaire dans l’intérêt du bien publique. Ce litige concerne la santé humaine et l’environnement – pas l’argent. Cependant, en s’occupant de questions de procédure, la Cour a ignoré la possibilité que des gens tombent dans la neige d’eau recyclée et en avalent ou que des enfants en mangent délibérément. Les documents du Service des Forêts US ne font qu’énumérer certains des produits chimiques ou pathogènes présents dans l’eau recyclée sans envisager ou signaler de moyens de neutraliser leurs effets à long terme. C’est mon droit et mon devoir en tant que citoyen informé d’utiliser tous les recours légaux pour protéger ma famille et celles des autres de ce qui revient pour le Service des Forêts à faire une expérience sur des êtres humains mal informés. »

Rachel Tso conclut « Je suis préoccupée à l’idée que des enfants et des familles pourraient être en contact avec les produits nocifs contenus dans cette eau d’égout gelée suivant des procédés jamais expérimentés dans le monde auparavant. Je me pose aussi beaucoup de questions concernant les employés de Snowbowl qui y seront longuement exposés. Nous ne savons pas si cela aura des conséquences, mais je crois que notre Service des Forêts nous doit une enquête sérieuse avant de donner carte blanche à une compagnie privée pour faire ce qu’elle veut sur nos terres publiques ».

 

Vidéo de Klee enchaîné, filmé par M.T. Garcia, sous-titres Ch. Prat

 

KLEE BENALLY S’ENCHAINE A UNE EXCAVATRICE

Par Brenda Norrell, Censored News

Traduction Christine Prat

Original article in English : Censored News photos-klee-benally-chained

Dimanche 14 août 2011

FLAGSTAFF, Arizona – Le Navajo Klee Benally s’est enchaîné à une excavatrice sur la Route de Snowbowl samedi 13 août, après qu’une machine ait interrompu une assemblée de prières sur les Pics San Francisco. Rudy Preston, agent de liaison avec la police de Protect the Peaks, et Mary Sojourner, écrivain, ont été arrêtés. Ils ont tous deux été libéré sous caution de la prison du comté de Coconino, d’après un message envoyé à Censored News à 1h30 du matin, dans la nuit de samedi à dimanche.

Enchaîné à une excavatrice, Klee déclara « C’est ici que nous traçons une ligne rouge, c’est ici que nons disons çà suffit ! »

« Vous êtes des criminels. Vous autorisez la profanation de ce qui nous est sacré. Vous menacez notre survie culturelle. »

« Quelle part de la notion de sacré ne comprenez-vous pas ? » poursuivit Benally. Ses mots furent répétés par des supporters rassemblés sur le site lorsque la police arriva et qu’un agent du Service des Forêts surgit des bois d’où il les avait filmés.

Benally, toujours enchaîné à l’excavatrice, ajouta « Ceci n’est pas un jeu. Ce n’est pas du spectacle. Ce n’est pas pour les média. C’est pour empêcher cette profanation de continuer. »

Ces mots furent répétés en écho par les autres Amérindiens rassemblés pour bloquer la destruction.

L’écrivain de Flagstaff Mary Sojourner et l’agent de liaison avec la police de Protect the Peaks Rudy Preston furent arrêtés sur place. Preston a été inculpé de deux chefs de trouble à l’ordre publique et d’intrusion illicite. Sojourner a été inculpée tard dans la soirée de dimanche. Klee Benally a été cité à comparaître pour trouble à l’ordre publique puis relâché.

Klee Benally a une réputation internationale comme chanteur du groupe de frères et sœur Navajo Blackfire et comme organisateur d’efforts de défense des San Francisco Peaks contre la destruction.

Mary Sojourner est auteur de deux romans, Sisters of the Dream et Going Through Ghosts ; d’un recueil de nouvelles, Delicate ; d’un recueil d’essais, Bonelight : ruin and grace in the New Southwest ; de mémoirs, Solace : rituals of loss and desire et She Bets Her Life.

Avant l’action de ce dimanche, 17 personnes avaient été arrêtées au cours des huit derniers jours, alors que des Navajos, des Hualapais, des Hopis, des O’odham et d’autres Amérindiens protestaient contre la destruction des montagnes sacrées.

Il est demandé aux touristes de boycotter la station Arizona Snowbowl, propriété d’Eric Borowsky de Scottdale (Arizona).

Pendant la semaine d’action, Protect the Peaks a manifesté devant le siège du Service des Forêts, l’Hôtel de Ville de Flagstaff, et le siège de High Desert Investment Company. High Desert Investment Company, responsable de l’abattage massif d’arbres sur les Pics San Francisco, est la propriété de G. Allen Ribelin, qui possède aussi High Investment Logging à Flagstaff.

La station Arizona Snowbowl a l’intention de fabriquer de la neige pour les touristes à partir d’eaux usées recyclées. Treize Nations Amérindiennes considèrent les montagnes comme sacrées. Les « medicine men » y cueillent des plantes médicinales et y organisent des cérémonies.

L’abattage d’arbres plusieurs fois centenaires a déjà commencé, pour faire passer le pipeline (qui doit amener les eaux usées) et autres projets de l’industrie du tourisme.

Les jeunes Amérindiens sont prêts à se faire arrêter pour mettre un terme à la destruction.

 

Plus d’infos en Anglais :
www.indigenousaction.org
www.truesnow.org

Plus de photos sur Censored News

 

BLACKFIRE dans la lutte : alors que le chanteur et guitariste Klee s’enchaînait sur le site des travaux, Jeneda et Clayson transmettaient le message au festival où le groupe devait se produire. Voir la vidéo sur youtube :

http://www.youtube.com/watch?v=yOnsbc97kk8

 

Lettres et courriels de soutien ou de protestation
Voir Page SAVE THE PEAKS / SAUVEZ LES PICS