Klee Benally, réalisateur et musicien Diné, dit: “J’annonce avec enthousiasme ma première courte vidéo en réalité virtuelle, ‘Poise/End'”. Elle sera installée au Centre Coconino pour les Arts, dans le cadre de l’exposition Hope and Trauma in a Poisoned Land [Espoir et Traumatisme sur une Terre Empoisonnée], qui aura lieu du 15 août au 28 octobre 2017. (Photos Klee Benally)

 

ESPOIR ET TRAUMATISME SUR UNE TERRE EMPOISONNEE

 

Par le Conseil des Arts de Flagstaff (Arizona)
Centre Coconino pour les Arts
Publié sur Censored News
Le 4 août 2017
Traduction Christine Prat

 

Espoir et Traumatisme sur une Terre Empoisonnée montrera l’impact de l’extraction d’uranium sur les terres et les habitants Navajos. L’exposition présentera des œuvres de plus de deux douzaines d’artistes, Navajos et Autochtones. Le samedi 12 août, il y aura une Réception pour les membres du Conseil pour les Arts. L’exposition sera ouverte au public du 15 août au 28 octobre 2017.

Par l’intermédiaire des artistes participants, Hope and Trauma fera connaître des histoires et points de vue de Navajos sur leurs expériences résultant d’impacts radioactifs, sur leurs corps, leurs terres, leur eau, leurs animaux, et les objets et matériaux naturels qu’ils utilisent dans la vie quotidienne. Les œuvres d’art auront pour base une série d’interactions, d’histoires relatées, et de programmes éducatifs qui ont eu lieu à Cameron et à Flagstaff, en Arizona, en octobre 2016. Les artistes ont participé à un programme éducatif de quatre jours, au cours duquel ils ont été immergés dans le paysage où l’uranium a été extrait et où la pollution radioactive s’est produite, dans la Nation Navajo. Ils ont appris de membres de la communauté Navajo, de scientifiques, de professionnels de la santé, de spécialistes de la santé mentale et autres experts, ce qu’étaient les impacts de l’extraction d’uranium.

Cette exposition de grande envergure est financée en partie par une subvention du National Endowment for the Arts [Fonds National pour les Arts].


Chip Thomas

 

De 1944 à 1986, près de 30 millions de tonnes de minerai d’uranium ont été extraites des terres Navajo. A l’époque, les mineurs Navajos et les habitants n’avaient pas été informés des effets sur la santé du travail dans les mines, ni de l’impact sur les terres. De nombreux Navajos sont décédés d’insuffisance rénale ou de cancers à cause de la pollution par l’uranium. Des recherches par les Centres pour le Contrôle des Maladies montrent qu’il y a encore de l’uranium dans le corps de bébés nés aujourd’hui.

Il y a plus de mille mines d’uranium abandonnées dans la Réserve Navajo, en Arizona, en Utah et au Nouveau-Mexique. Des centaines se trouvent à moins de 80 km de Flagstaff, et à Cameron, en Arizona. Le gouvernement fédéral a récemment accepté de consacrer plus d’un milliard de dollars pour nettoyer 94 mines abandonnées dans la Nation Navajo. Le coût d’un nettoyage de toutes les mines abandonnées est vraisemblablement trop élevé pour être calculé.

 

Hope and Trauma in a Poisoned Land est organisée en partenariat entre le Siège du Chapitre de Cameron, dans la Nation Navajo, le Conseil pour les Arts de Flagstaff, le Programme pour la Santé Environnementale Communautaire de l’Université du Nouveau Mexique, et l’Université du Nord de l’Arizona [à Flagstaff].

Les partenaires du projet ont suivi le modèle bien établi pour des expositions artistiques, qui a commencé avec Fires of Change [expo présentée par le Conseil des Arts de Flagstaff en 2015]. L’exposition a aussi compris un entrainement d’une semaine pour les artistes participants, sur l’écologie des forêts et le feu, donnant aux artistes des informations sur la taille et la fréquence des incendies dans le Sud-ouest américain, et plus particulièrement dans le nord de l’Arizona. Ceci assure que les artistes participants ont été suffisamment informés du problème complexe posé par l’extraction d’uranium, avant de créer des œuvres pour l’exposition.

Hope and Trauma comprendra plusieurs séances informatives qui seront planifiées au cours de l’exposition.

 

kleeuranium1-11-2016
Voir vidéo plus bas

 

MINE D’URANIUM PRES DU GRAND CANYON DU COLORADO: MENACE IMMINENTE POUR UN SITE SACRE HAVASUPAI & DES COMMUNAUTES DINE (NAVAJO)

 

Par Klee Benally
Indigenous Action Media
1er novembre 2016

 

Grand Canyon, Arizona – Le 13 octobre 2016, le Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona (ADEQ) a accordé trois permis controversés, relatifs à la qualité de l’air, à des mines d’uranium près du Grand Canyon. L’extraction d’uranium profanera des sites sacrés et intoxiquera encore plus des communautés déjà affectées depuis des décennies par des mines d’uranium abandonnées encore radioactives.

« Notre Mère la Terre est très précieuse, tout ce qui vit en dépend, » dit le président du Chapitre de Cameron, Milton Tso, « l’uranium appartient à notre Mère, c’est en elle et devrait y rester. Il va y avoir une bataille, je vous garantie qu’il va y avoir une bataille, de ma part et de celle de tous les autres, si ce minerai arrive dans notre direction. »

« Nous sommes furieux de ce que l’ADEQ ait approuvé les permis concernant la qualité de l’air. » dit la membre du conseil Havasupai Carletta Tilousi, « Bien que nous ayons toujours eu une position ferme sur la protection des terres et des sites sacrés, une fois de plus, l’état d’Arizona s’abstient de protéger nos territoires du Grand Canyon en continuant à accorder des permis relatifs à la qualité de l’air. Nous sommes très déçus par le Service de la Qualité de l’Environnement. »

La compagnie Energy Fuels Resources, Inc. (EFRI) gère trois mines d’uranium avec des baux du Service des Forêts des Etats-Unis, sur des terres publiques près du Grand Canyon. Les mines EZ et Arizona 1 sont situées au nord du Parc National du Grand Canyon, et la Mine du Canyon est située à environs 10 km au sud du Parc. Les opérations à la mine Arizona 1 ont cessé, mais l’uranium est toujours entreposé sur le site et transporté à l’usine de retraitement de la compagnie, à White Mesa, en Utah. Les mines d’Energy Fuel EZ et Canyon sont actuellement en cours de développement.

 

LE MINERAI D’URANIUM DE LA MINE DU CANYON DEVRAIT ETRE TRANSPORTE DANS DES CAMIONS DE 30 TONNES, JUSQU’A 25 FOIS PAR JOUR, SUR 400 KM, PAR FLAGSTAFF, CAMERON, TUBA CITY, KAYENTA ET MEXICAN WATER, A L’USINE DE LA COMPAGNIE, A WHITE MESA, PRES DE BLANDING, EN UTAH.

 

La seule protection contre la pollution radioactive, pour les communautés le long du trajet, seraient des bâches goudronnées recouvrant le minerai radioactif.

Bien que la Nation Navajo ait interdit l’exploitation et le retraitement de l’uranium depuis 2005, rien n’empêche le transport de ce matériau dangereux en territoire Diné. L’interdiction de 2005 était largement due aux centaines de mines d’uranium abandonnées qui empoisonnent la réserve.

Des régions comme celle de Cameron continuent de faire face à un taux élevé de cancers et à l’empoisonnement de l’eau potable par les mines d’uranium laissées à l’abandon, héritage mortel de l’industrie nucléaire.

D’après l’EPA (Agence de Protection de l’Environnement US), « Approximativement, 30 % de la population Navajo n’a pas accès au réseau d’eau potable publique et est susceptible d’utiliser l’eau de sources rendues radioactives par l’uranium. »

Sur près de 290 km, le trajet de transport traverse la Nation Navajo, et emprunte des ponts au-dessus du Petit Colorado et de la rivière San Juan. En 1987, il y a eu deux accidents de camions de transport et du minerai d’uranium a été renversé sur des routes dans la Nation Navajo.

L’ADEQ a d’abord été contrainte de suspendre les permis relatifs à la pollution de l’air pour les trois mines, à cause du fort taux de radiation détecté à l’une des mines existantes. Le service a organisé récemment une série de consultations publiques dans le nord de l’Arizona, à propos des permis.

Au cours de la consultation du 30 août 2016 à Flagstaff, Arizona, Milton Tso a déclaré: « Maintenant nous parlons d’un des lieus les plus sacrés sur terre, que vous voulez creuser pour exploiter de l’uranium, le Grand Canyon du Colorado. Il n’est pas seulement sacré pour nous en tant qu’Autochtones, il l’est pour le monde entier. Des millions de gens viennent, juste pour admirer ce Canyon. Et l’eau qui y coule est très sacrée. Il n’y a pas de garantie de sécurité pour l’uranium, le pétrole ou quoique ce soit extrait de notre Mère. Il n’y a aucune garantie que ce sera sans danger, il n’y en a jamais, il y aura toujours une fuite, il y aura toujours un accident », dit Tso.

En approuvant les permis relatifs à la qualité de l’air pour les mines d’uranium, l’ADEQ a réagi aux inquiétudes du public concernant les bâches devant couvrir le minerai radioactif en imposant des exigences plus ‘strictes’ pour les bâches couvrant les camions. L’ADEQ a déclaré que « la bâche devrait dépasser de chaque côté de la plateforme du camion d’au moins 15 cm, et être attachée par une corde tous les 1,20 m. »

La Mine du Canyon, où EFRI fore actuellement pour extraire de l’uranium, est près de Red Butte, une montagne sacrée pour la Nation Havasupai. Red Butte, y compris le site de la Mine du Canyon, a été déclarée susceptible de figurer au Registre National des Lieus Historiques, en tant que Propriété Culturelle Traditionnelle, en 2009.

Carletta Tilousi, membre du conseil Havasupai, a témoigné lors de la consultation, « nous sommes la communauté la plus touchée, en première ligne de cette pollution cependant on ne nous a jamais donné l’occasion de donner notre avis et je pense que c’est un tort. Notre site le plus sacré, notre montagne sacrée la plus distinguée, nous a été ravie et a été totalement polluée. Nous ne pouvons plus y aller ni y tenir nos cérémonies comme nous l’avons fait pendant des siècles. Nous ne pouvons plus cueillir la sauge et le cèdre ni les brûler. »

En réponse au problème de la profanation de Red Butte, l’ADEQ a déclaré que « la loi de l’état n’autorise pas le Service à introduire des exigences non liées à la qualité de l’air dans la procédure d’attribution de ces permis; cependant, EFRI doit respecter toutes les autres exigences de l’état ou fédérales pour la protection de ces ressources et propriétés. » Aucune loi actuelle n’assure la protection de sites sacrés situés sur des terres fédérales.

Un commentaire soumis à l’ADEQ demandait que le service fasse faire des calculs pour déterminer les quantités d’émissions radioactives sur tout le trajet du transport en Arizona. Les gens de l’ADEQ ont répondu que l’ « ADEQ ne pouvait prendre en compte les émissions des camions hors du site pour prendre une décision d’accorder un permis. »

Plusieurs intervenants ont demandé que l’ADEQ fasse une évaluation des effets cumulatifs du radon, des radiations et de la poussière radioactive dans la région du Grand Canyon. Le service a déclaré que « la loi de l’état n’autorise pas le Service à prendre en considération les résultats d’une telle étude lors d’une décision d’accorder un permis pour un site spécifique. »

 

« IL ME SEMBLE QUE DES VIES HUMAINES SONT PLUS IMPORTANTES QUE LE PROFIT. QUE L’EAU EST PLUS IMPORTANTE QUE LE PROFIT » DIT CARLETTA TILOUSI AU COURS DE LA CONSULTATION, « J’AIMERAIS QUE VOUS CONSIDERIEZ SERIEUSEMENT CE QUE VOUS AVEZ DEVANT VOUS AVANT D’ACCORDER DE NOUVEAU VOTRE APPROBATION AUX COMPAGNIES MINIERES. »

 

Les mines d’uranium menacent de polluer d’avantage le Fleuve Colorado qui coule dans le Grand Canyon. Plus de 40 millions de gens dépendent de l’eau du Colorado. D’après l’Etude Géologique fédérale, 15 sources et cinq puits du bassin hydrologique du Grand Canyon ont déjà des hauts niveaux de radioactivité dus à l’extraction d’uranium passée dans la région.

EFRI déclare que la « Mine du Canyon a la plus haute teneur des Etats-Unis. » Le taux de production de la mine du Canyon est de 109 500 tonnes de minerai d’uranium par an. La compagnie est aussi autorisée à entreposer jusqu’à 13100 tonnes de minerai à la mine. Les piles de stockage radioactives seront arrosées pour contrôler la formation de poussière « et si cela s’avère insuffisant », une réduction de la taille des piles de stockage pourrait être instituée, ainsi que la construction de paravents, ou bien des bâches goudronnées seraient placées sur les piles de stockage.

En octobre 1984, Energy Fuel Nuclear a soumis un Projet d’Opérations pour une mine d’uranium de la concession de Canyon Mine sur des terres du Service National de la Forêt de Kaibab. La Déclaration finale d’Impact sur l’Environnement a été publiée en 1986, approuvant la mine. Bien qu’il n’y ait pas eu d’exploitation minière, des préparatifs ont immédiatement suivi cette décision. La Nation Havasupai et d’autres ont engagé des poursuites, mais ont perdu en 1991. En 1987, un groupe appelé la Conspiration Internationale Eco Terroriste d’Evan Mecham – EMETIC – a coupé 29 poteaux électriques de la Mine du Canyon, coûtant 200 000 dollars à la compagnie. La chute des cours de l’uranium a alors entrainé l’abandon du projet de mine, jusqu’à ce que Denison Mines, le propriétaire précédent des mines du Canyon, n’informe le Service des Forêts de leur intention de reprendre le développement de la mine, en 2011.

En 2006, les cours de l’uranium ont remonté et l’effet immédiat a été que des milliers de nouvelles demandes de concessions pour des mines d’uranium ont été déposées autour du Grand Canyon. En 2009, cette menace a poussé le Ministre de l’Intérieur des Etats-Unis à imposer un moratoire de 2 ans sur les nouvelles demandes de concessions sur plus de 4000 km² de terres fédérales autour du Grand Canyon. Le moratoire a été étendu à une halte de 20 ans des concessions pour extraire de l’uranium près du Grand Canyon en 2012. Cette interdiction aurait dû être rendue permanente par une proposition de loi visant à créer le Monument National de l’Héritage de la Région du Grand Canyon. Cependant, ni le moratoire ni la proposition de Monument National n’empêchent les mines d’uranium existantes, comme la Mine du Canyon, de fonctionner.

Le 27 octobre 2016, EFRI a annoncé avoir localisé du cuivre à haute teneur en forant le puits de la Mine du Canyon. La compagnie étudie actuellement si elle va ou non extraire le cuivre comme ‘sous-produit’ de l’exploitation d’uranium. EFRI a annoncé que ses actions avaient monté de 8% à Wall Street, après avoir annoncé que du cuivre avait été trouvé dans la mine.

« Nous n’avons été ni informés ni consultés convenablement à propos d’une quelconque nouvelle découverte de minerai » dit Carletta Tilousi. « Si c’est le cas, nous devons être consultés immédiatement par la compagnie minière et le Service des Forêts de Kaibab. »

La Forêt Nationale de Kaibab, qui a approuvé l’extraction minière sur la base d’une antique Loi sur les Mines de 1872, a été impliquée dans le litige concernant la Mine du Canyon depuis mars 2013. En 2015, La Cour de District fédérale a décidé en faveur du Service des Forêts des Etats-Unis contre une plainte déposée par le Grand Canyon Trust, le Centre pour la Diversité Biologique, le Sierra Club et la Tribu Havasupai.

Le 19 avril 2016, la Tribu Havasupai est allée en appel auprès de la Cour du 9ème Circuit, et le Grand Canyon Trust, le Centre pour la Diversité Biologique et le Sierra Club l’ont suivie. Les arguments oraux en appel concernant la Mine du Canyon seront entendus par la Cour du 9ème Circuit à San Francisco, Californie, le jeudi 15 décembre 2016 à 9h30 du matin dans la Salle d’Audience 4. Les appels concernant l’affaire de 2012 sur le retrait de minéraux passeront juste après.

Il y a plus de 15000 mines d’uranium abandonnées (AUM) dans tous les Etats-Unis. Clean Up The Mines, qui a proposé une loi pour résoudre le problème de la décontamination des AUM, milite pour que la décontamination des mines abandonnées soit entamée immédiatement.

« Les Nations Autochtones d’Amérique du Nord sont le canari du mineur des Etats-Unis, qui essaie d’éveiller les consciences des peuples du monde sur les dangers de la pollution radioactive » dit Charmaine White Face qui travaille dans une organisation du Dakota du Sud, Defenders of the Black Hills, et Clean Up The Mines.

Le Dakota du Sud a 272 mines d’uranium abandonnées qui polluent des cours d’eau comme la Rivière Cheyenne et profane des sites sacrés et cérémoniels. On estime que 169 mines d’uranium abandonnées sont situées à moins de 80 km du Mont Rushmore où des millions de touristes risquent d’être exposés à la radioactivité chaque année. Les communautés Autochtones sont touchées hors de toutes proportions, étant donné qu’environs 75% des mines abandonnées sont situées sur des terres fédérales ou Tribales.

 

« LA COLONISATION N’EST PAS SEULEMENT LE VOL ET L’ASSIMILATION DE NOS TERRITOIRES ET DE NOS PEUPLES, AUJOURD’HUI NOUS COMBATTONS LE COLONIALISME NUCLEAIRE QUI VOLE NOTRE AVENIR » DIT LEONA MORGAN.

 

Lors d’un récent Forum Autochtone sur les Problèmes Nucléaires tenu en territoire Shoshone de l’ouest et Paiute du sud, Leona Morgan, de Diné No Nukes a déclaré: « Alors que les Etats-Unis ont plus de 15000 mines d’uranium abandonnées, ça n’a pas de sens de continuer à produire plus de déchets nucléaires alors qu’on ne sait pas où les mettre. Au lieu de dépenser des milliards pour moderniser les armes et subventionner les réacteurs nucléaires obsolètes, nous devons nous mettre à utiliser ces fonds pour décontaminer les régions touchées. Et commencer par laisser l’uranium dans le sol. »

« La colonisation n’est pas seulement le vol et l’assimilation de nos territoires et de nos peuples, aujourd’hui nous combattons le colonialisme nucléaire qui vole notre avenir » dit Leona Morgan.

 

Vidéo des interventions de Milton Tso et Carletta Tilousi:

 

Voir articles précédents sur les mines d’uranium dans le Grand Canyon,
en particulier l’article de Klee Benally publié en mars 2011

 

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Ian Zabarte, Shoshone

 

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Leona Morgan au micro, à droite Tom Goldtooth, au centre Petuuche Gilbert

 

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Tom Goldtooth

 

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Leona Morgan, Diné (Navajo)

 

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Petuuche Gilbert, Acoma Pueblo

 

LES PEUPLES AUTOCHTONES CONDAMNENT LE COLONIALISME NUCLEAIRE LE JOUR ‘DE CHRISTOPHE COLOMB’

 

Contact : Ian Zabarte, Native Community Action Council
nativecommunitycouncil@gmail.com
www.nativecommunityactioncouncil.org
Photos Clean Up the Mines
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

 

LAS VEGAS, Nevada – Des défenseurs de l’environnement et des droits des Autochtones de tous les Etats-Unis ont condamné le colonialisme nucléaire le jour désigné comme ‘Journée de Christophe Colomb’, lundi 10 octobre 2016. Le Conseil d’Action de la Communauté Autochtone [Native Community Action Council] a tenu une conférence de presse devant la Thomas and Mac Moot Court, à l’Ecole de Droit Boyd, sur le campus de l’Université de Las Vegas, pour des participants au Forum Amérindien sur les Problèmes Nucléaires, à l’Université de Las Vegas.

Depuis 1951 les Etats-Unis et le Royaume Uni ont procédé à des essais nucléaires sur les terres des Shoshone de l’Ouest, provoquant toute une série de conséquences graves pour la santé, reconnues comme pouvant être les suites d’une exposition aux retombées radioactives. Le projet d’enfouissement de déchets hautement radioactifs sur la Montagne Yucca, s’il était autorisé, ajouterait des facteurs de risques considérables pour les vies des peuples Shoshone de l’Ouest et Paiute du Sud. Selon Ian Zabarte, Secrétaire du Conseil d’Action de la Communauté Autochtone (NCAC), « Compte tenu de modes de vie différents, l’exposition des Autochtones aux retombées radioactives est considérablement plus important que pour les non-Autochtones des environs. C’est notre principale objection à la Commission de Régulation Nucléaire qui doit accorder la licence pour la Montagne Yucca ».
La Montagne Yucca, au cœur de la Nation Shoshone de l’Ouest, est aussi un site sacré pur les peuples Shoshone et Paiute.
Suite aux essais nucléaires dans le Nevada, la Nation Shoshone de l’Ouest est déjà la nation la plus bombardée sur terre. Ils souffrent à grande échelle de cancers, de leucémie et d’autres maladies en conséquence des retombées radioactives de plus de 1000 explosions atomiques sur leur territoire.

« Alors que les Etats-Unis ont plus de 15000 mines d’uranium abandonnées, ça n’a pas de sens de continuer à produire des déchets radioactifs quand on ne sait pas où les mettre » dit Leona Morgan (Diné/Navajo), membre de Diné No Nukes, « au lieu de dépenser des milliards de dollars pour moderniser l’armement et subventionner les réacteurs nucléaires trop anciens, nous devons commencer à utiliser ces fonds pour décontaminer les zones touchées. Pour commencer, il faut laisser l’uranium dans le sol. »
« La colonisation n’est pas seulement le vol et l’assimilation de nos terres et de nos peuples, aujourd’hui nous combattons le colonialisme nucléaire qui est le vol de notre futur » dit Leona Morgan.

D’après l’Etude Géologique des Etats-Unis, le Nevada a 315 mines d’uranium abandonnées disséminées dans tout l’état.

Tom Goldtooth, Directeur Exécutif du Réseau Environnemental Autochtone [Indigenous Environmental Network] qui a été en première ligne dans le combat contre le pipeline Dakota Access, dit « Venant ici au forum de la ligne de front du camp Oceti Sakowin de Sacred Stone dans le Dakota du Nord, je vois bien le lien entre le colonialisme nucléaire et celui du CO2. Nos Nations Autochtones sont en première ligne du combat contre un système d’énergie colonial qui ne reconnaît ni les traités ni les droits des Autochtones, ni nos cosmologies spirituelles, ni la protection de l’eau source de la vie. Le lien ici est un monde qui déterre de l’uranium. Dans les plaines du nord, il y a de l’uranium dans le charbon avec des particules de poussière qui sont radioactives. Il y a même de la radioactivité dans les déchets de la fracturation hydraulique. L’eau est contaminée et coule dans le Fleuve Missouri. La spiritualité est très importante comme instrument d’organisation pour nous, dans un monde industrialisé qui n’a pas la moindre notion des lois naturelles autochtones qui guident nos sociétés autochtones traditionnelles. C’est au défi d’un changement de système que nous sommes confrontés, ce qui demande que tous les peuples, toutes les cultures travaillent ensemble » dit Goldtooth, qui venait d’arriver au forum directement de la confrontation des Tribus Sioux de Standing Rock aux forces de l’ordre, à Cannonball, dans le Dakota du Nord, où 27 personnes ont été arrêtées aujourd’hui [lundi 10-10-2016] pour s’être opposées au projet de pipeline.

« L’uranium est un carburant très sale et très dangereux, le nucléaire n’a jamais été vert. Nous voulons que l’uranium reste dans le sol. L’ensemble du cycle de production de carburant nucléaire doit être fermé. » dit Petuuche Gilbert (Acoma), président l’Association Mondiale Autochtone, de la Coalition Laguna Acoma pour un Environnement Sûr et de l’Alliance Multiculturelle pour un Environnement Sûr, « nous survivons encore dans l’héritage de Christophe Colomb qui est toujours dominant dans les lois et politiques des Etats-Unis. Nous sommes toujours contre le principe de la doctrine de la découverte. Nous sommes toujours dépossédés de nos droits sur nos terres par l’industrie nucléaire : de l’extraction d’uranium à l’enfouissement des déchets nucléaires, c’est du colonialisme ininterrompu. Il y a des lois pour protéger les droits des Amérindiens, mais elles sont sapées par des lois obsolètes comme la loi de 1872 sur l’extraction minière qui discrimine les peuples Autochtones » dit Gilbert.

L’extraction d’uranium menace aussi le Grand Canyon où la Mine du Canyon est actuellement forée pour de l’uranium à moins de 10 km de la Rive Sud du Canyon. La mine est aussi à proximité de Red Butte, un site considéré comme sacré par la Nation Havasupai.

Le leader spirituel de la Nation Shoshone de l’Ouest, internationalement connu comme activiste anti-nucléaire, Corbin Harney, dit un jour : « Par nous même nous ne sommes pas si forts, mais ensemble, comme un seul peuple, rien ne peut nous arrêter. Notre Mère la Terre dépend de nous. Nous vous prions de nous rejoindre dans nos pensées, nos prières et nos actions. » Harney est décédé d’un cancer en 2007.

Le Forum Amérindien sur les Problèmes Nucléaires devait continuer le mardi 11 octobre, à l’Ecole de Droit Boyd sur le campus de l’Université de Las Vegas. Une nouvelle conférence de presse devait avoir lieu.

 

Vous pouvez voir des vidéos de la conférence de presse sur youtube : https://www.youtube.com/watch?FZucOzTDusU&feature=youtu.be

 

 

 

Photos de Tommy Rock, Diné
Publiées par Censored News
le 28 janvier 2016

 

Des Navajo, des Lakota et des Pueblo Acoma protestant contre l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis à Washington D.C. le 28 janvier 2016.

La Délégation de Clean Up The Mines proteste contre les mines d’uranium abandonnées, la pollution de l’eau et les forts taux de cancer et autres maladies en Pays Indien.

 

 

 

 

 

 


Discours de Klee Benally à Window Rock, à la Foire Nationale Navajo, le 12 septembre 2015

 

Jeudi 28 janvier 2016

Par Klee Benally,
Clean Up The Mines, organisateur
cleanupthemines@gmail.com
Photos Tommy Rock, de la délégation à Washington D.C.
www.cleanupthemines.org
Publié par Censored News
Traduction Christine Prat

15000 Mines d’Uranium Abandonnées: Protestation au Siège de l’Agence de Protection de l’Environnement
‘Nous sommes le Canari du Mineur’: des Organisations Autochtones Appellent au nettoyage de la Crise de Pollution Radioactive ‘faite maison’

Les éditeurs : des organisations Autochtones [devaient] faire des déclarations et des représentants être disponibles pour des interviews. Des grandes banderoles disant ‘La Pollution Radioactive Tue’, ‘Décontaminez les Mines’ et ‘Le Nucléaire Propre est un Mensonge Mortel’ [étaient déployées], et des pancartes avec le nombre de mines dans les états fortement touchés.

Washington, DC – Jeudi 28 janvier 2016 à 12h30, des représentants d’organisations Autochtones du Sud-ouest et des Grandes Plaines du Nord devaient protester contre la pollution radioactive causée par 15000 mines d’uranium qui représentent une menace pour les Etats-Unis. La manifestation devait avoir lieu devant le quartier général de l’Agence de Protection de l’Environnement. Les groupes accusent l’Agence d’avoir été négligente et de n’avoir pas assuré la décontamination des mines d’uranium abandonnées qui menacent gravement la santé publique, les terres et les cours d’eau.

De quoi s’agit-il : Des organisations Autochtones et des soutiens protestent pour exiger la décontamination de 15000 mines d’uranium abandonnées dans tous les Etats-Unis.

Quand : Jeudi 28 janvier 2016 à 12h30.

: Siège de l’Agence de Protection de l’Environnement, 1200 Pennsylvania Ave NW, Washington, DC 20004

Qui : Une délégation d’Autochtones du Sud-ouest et des Grandes Plaines du Nord, des organisations Clean Up The Mines, Defenders of the Black Hills, Diné No Nukes, Coalition Laguna et Acoma pour un Environnement Sûr et l’Alliance Multiculturelle pour un Environnement Sûr, et l’Alliance Autochtone Mondiale.

Pourquoi : En 2015, la fuite de la Mine Gold King a été un signal d’alarme montrant les dangers de mines abandonnées, mais il y a actuellement plus 15000 mines d’uranium toxiques toujours abandonnées dans tous les Etats-Unis. Depuis plus de 50 ans, beaucoup de ces sites à risque ont pollué le sol, l’air, l’eau, et des monuments nationaux comme le Mont Rushmore et le Grand Canyon. Chacune de ces milliers de mines d’uranium abandonnées constitue une catastrophe minière potentielle comme la Mine Gold King, aggravée par la menace de pollution radioactive. Les représentants affirment aussi de ce que l’idée de ‘nucléaire propre’ est un mensonge mortel.

« Les nations Amérindiennes d’Amérique du Nord sont les canaris des mineurs pour les Etats-Unis, essayant d’éveiller les peuples du monde aux dangers de la pollution radioactive » dit Charmaine White Face de l’organisation du Dakota du Sud ‘Défenseurs des Black Hills’.
Le Dakota du Sud a 272 Mines d’Uranium Abandonnées (AUM, Abandoned Uranium Mines).

Les communautés Autochtones ont été de loin les plus touchées, 75% des mines abandonnées se trouvant sur des terres fédérales ou Tribales. Une majorité de mines d’uranium abandonnées sont situées dans 15 états de l’ouest, et peuvent potentiellement toucher plus de 50 millions de gens.

La campagne Clean Up The Mines! [Décontaminez les Mines!] a pour but de faire passer par le Congrès la Loi sur la Prospection d’Uranium et la Responsabilité de l’Exploitation Minière. Cette législation assurerait la décontamination de toutes les mines abandonnées.

 

 

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COMMUNIQUE DE PRESSE : UNE DELEGATION AUTOCHTONE SONNE L’ALARME SUR LA CRISE DE POLLUTION RADIOACTIVE AUX USA

Samedi 23 janvier 2016

Contact: Klee Benally,
Clean Up The Mines, organisateur
cleanupthemines@gmail.com
www.cleanupthemines.org
Egalement publié sur Indigenous Action Media
et sur Censored News
Traduction Christine Prat
Photos: en début et fin du texte Clean Up The Mine, 2 photos dans le texte Christine Prat

 

« Nous sommes le canari du Mineur »
Une Délégation Autochtone Sonne l’Alarme sur la Crise de la Pollution Radioactive autoproduite aux USA
Manifestations et Protestations Prévues à Washington DC

 

Washington, D.C. – Du 25 au 28 janvier 2016, des représentants Autochtones des Grandes Plaines du Nord et du Sud-ouest seront dans le District de Columbia (Washington DC) pour susciter la prise de conscience de la pollution radioactive, une crise nationale invisible. Chaque jour, des millions de gens aux Etats-Unis sont exposés aux radiations et des Victimes potentielles de Radiations Nucléaires. Le lien a été fait entre la pollution radioactive et le cancer, les handicaps génétiques, la neuropathie des Navajo, et l’accroissement de la mortalité. La délégation parlera des effets qui se développent dans leurs communautés et qui affectent également d’autres communautés dans tous les Etats-Unis.

« Les Nations Amérindiennes d’Amérique du Nord sont les canaris des mineurs pour les Etats-Unis, elles essaient d’éveiller les peuples du monde devant les dangers de la pollution radioactive », dit Charmaine White Face de l’organisation Défenseurs des Black Hills, dans le Dakota du Sud.

Le Dakota du Sud a 272 mines d’uranium abandonnées [AUM : Abandoned Uranium Mines] qui polluent les cours d’eau tels que la rivière Cheyenne, et profanent les sites sacrés et cérémoniels. On estime que 169 mines abandonnées se trouvent dans un rayon de 80 km autour du Mont Rushmore, où des millions de touristes risquent d’être exposés à la radioactivité chaque année.

La délégation met en garde contre l’héritage toxique causé par plus de 15000 mines d’uranium abandonnées dans tout le pays, l’extrême pollution de l’eau, l’extraction de charbon à ciel ouvert et les centrales électriques brûlant du charbon mêlé de particules radioactive, les déchets radioactifs résultant du forage de puits de pétrole dans la Bakken Oil Range, des déchets du traitement du minerai, de l’entreposage des déchets et des nouvelles menaces d’exploitation de mines dans des lieus sacrés comme le Mont Taylor au Nouveau-Mexique et Red Butte, en Arizona.

Les communautés Autochtones sont touchées de manière disproportionnée, étant donné que 75% des mines abandonnées sont situées sur des terres fédérales ou Tribales.

« En 2015, la fuite de la Mine Gold King a constitué un appel à la prise de conscience des dangers des mines abandonnées, mais actuellement il y a plus de 15000 mines d’uranium radioactives abandonnées dans tous les Etats-Unis », dit Mme White Face. « Depuis plus de 50 ans, beaucoup de ces sites dangereux contaminent la terre, l’air, l’eau et des monuments nationaux comme le Mont Rushmore et le Grand Canyon du Colorado. Chacune de ces milliers de mines d’uranium abandonnées est une Mine Gold King potentielle, avec la grave menace supplémentaire de pollution radioactive. Pour notre santé, notre air, nos terres et notre eau, nous ne pouvons laisser cela se produire. »

L’objectif premier de la campagne ‘Décontaminez Les Mines !’ [Clean Up The Mines] est de faire passer la Loi sur la Responsabilité dans la Prospection et l’Extraction d’Uranium, qui assurerait la décontamination des mines d’uranium abandonnées. Le projet de loi a été soumis au Membre du Congrès Raùl Grijalva (Démocrate – Arizona) il y a deux ans, mais doit encore être présenté au Congrès.
Actuellement, aucune loi générale, indépendamment des sites d’extraction, n’exige la décontamination de ces dangereuses mines d’uranium abandonnées, ce qui autorise les entreprises et le gouvernement fédéral à s’en défaire sans accepter la responsabilité pour les dégâts qu’elles continuent de causer.

« Avec l’adhésion à des politiques dépassées et racistes promouvant le colonialisme, comme la loi sur l’exploitation minière de 1872, les peuples Autochtones dans tout le pays continueront à être opprimés, et nous continuerons à exiger que notre territoire nous soit rendu et restauré dans son état d’origine, celui d’avant la colonisation par les Etats-Unis », dit Leona Morgan de Diné No Nukes [Pas de Nucléaire Navajo]. « La fuite de déchets de la United Nuclear Corportation, en 1979 au nord de Church Rock, au Nouveau-Mexique, a laissé une immense quantité de pollution radioactive que les habitants en aval continuent actuellement de recevoir dans leur eau potable. Une communauté principalement Navajo, à Sanders, en Arizona, a été exposée à des quantités d’uranium deux fois supérieures à la limite légale, sortant de leur robinet – c’est criminel ! » dit L. Morgan.

Diné No Nukes, qui participe à la délégation, est un collectif ayant pour but d’enseigner à la population Navajo les problèmes créés par la Commission de l’Energie Atomique des Etats-Unis, ainsi que les menaces toujours actuelles et les nouvelles, de l’industrie nucléaire.

La délégation protestera devant le siège principal de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) pour s’opposer au soutien irresponsable du Plan pour l’Energie Propre à l’énergie nucléaire mortelle, mardi 26 janvier à 10h du matin.

La Coalition Laguna Acoma pour un Environnement Sûr (LACSE) et l’Alliance Multiculturelle pour un Environnement Sûr (MASE), et l’Association Autochtone Mondiale (IWA), qui font partie de la délégation à Washington, demandent au Congrès de prendre des mesures pour décontaminer les 489 (selon les estimations) mines d’uranium abandonnées du Nouveau-Mexique.

« Ces mines d’uranium causent une pollution radioactive, avec pour résultat que les résidents deviennent des victimes d’irradiation nucléaire » dit Petuuche Gilbert, membre de la Nation Acoma, de LACSE, MASE et IWA. « Le Nouveau-Mexique et le gouvernement fédéral ont fourni peu de fonds pour une décontamination générale et ce n’est qu’occasionnellement que des vieilles mines sont traitées. Les autorités du Nouveau-Mexique et des Etats-Unis ont le devoir de nettoyer ces mines et usines de retraitement radioactives, et, de plus, de réaliser des études sanitaires pour déterminer les effets que la radioactivité a pu avoir sur les gens. Les organisations MASE et LACSE s’opposent à toute nouvelle exploitation de mines d’uranium et demandent que l’héritage des mines d’uranium soit nettoyé » dit M. Gilbert.

Sur le but du voyage et les présentations à des publics de tous âges, Mme White Face a déclaré : « Nous croyons que si de plus en plus d’Américains prennent conscience de cette contamination radioactive ‘faite maison’, quelque chose pourra être fait pour protéger les gens et l’environnement. »

 

Programme:

Toutes les manifestations sont gratuites, les dons sont les bienvenus.

lundi 25 janvier 2016
Discussion
18h-20h
Georgetown University

Mardi 26 janvier 2016
Manifestation contre le Plan Energie Propre
10h du matin
Immeuble de l’EPA [Agence de Protection de l’Environnement]
1200 Pennsylvania Ave NW, Washington, DC 20004

Enviro & Social Justice Organization Meet & Greet
18h-21h
La Casa Building
3166 Mount Pleasant St. NW, Washington, DC 20010

Mercredi 27 janvier 2016
65ème Anniversaire de la première explosion atomique sur le site d’essais du Nevada, aujourd’hui appelé Site de Sécurité Nationale du Nevada

Diner et Présentation pour les Physiciens pour la Responsabilité Sociale, DC Metro Chapter
18h-20h
12717 Greenbriar Rd, Potomac, MD
(Réserver: mdpnhp@gmail.com )

Jeudi 28 janvier 2016
Discussion
19h-21h
Nipponzan Myohoji Temple
4900 16th St. NW, Washington, DC 20011
Pour plus d’informations: cleanupthemines@gmail.com

 

Délégation Autochtone:

Grandes Plaines du Nord
Charmaine White Face (Oceti Sakowin), Défenseurs des Black Hills
Harold One Feather (Oceti Sakowin), Défenseurs des Black Hills
JD Buckley (Oceti Sakowin), Défenseurs des Black Hills

Sud-ouest
Tommy Rock (Diné), Diné No Nukes
Leona Morgan (Diné), Diné No Nukes
Petuuche Gilbert (Acoma), Coalition Laguna & Acoma pour un Environnement Sûr & Alliance Multiculturelle pour un Environnement Sûr, Alliance Autochtone Mondiale
Klee Benally (Diné), Clean Up The Mines! Indigenous Action Media
Pour plus d’informations: www.cleanupthemines.org/dc
Contact: cleanupthemines@gmail.com