Par Brenda Norrell
Censored News
Espanõl
29 janvier 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Des musées détiennent des milliers de dépouilles d’Apaches. Il y a vingt ans, alors qu’il campait sur le Mont Graham, le membre du Conseil des Apaches San Carlos, Raleigh Thompson, décrivit comment la Société Crâne et Os de l’Université de Yale avait pillé la tombe de Geronimo à Fort Sill, en Oklahoma.

Maintenant, une nouvelle base de données révèle que des ancêtres Apaches – Apaches San Carlos, Apaches Mescalero, Apaches de Fort Sill et Tribu Apache d’Oklahoma – sont détenus par des musées et n’ont pas été mis à la disposition des descendants pour être rendus, comme l’exige la Loi sur la Protection et le Rapatriement des Tombes Autochtones.

Ces musées sont en Arizona, dans le Colorado, en Oklahoma, dans le Missouri, au Texas, et dans tous les Etats-Unis. Il y a 16500 ancêtres de la Tribu Apache d’Oklahoma qui ne sont pas disponibles pour être rendus. L’Intérieur et le BIA [Bureau des Affaires Indiennes] détiennent aussi des dépouilles d’Autochtones non disponibles pour être rendues.

Alors qu’il campait sur le Mont Graham, pendant la Course Sacrée Apache de 2003, l’ex-Président Apache de San Carlos, Raleigh Thompson, dit comment la famille Bush et la Société Crâne et Os de Yale avaient essayé de prétendre rendre le crâne de Geronimo et réduit au silence la délégation Apache San Carlos.

Thompson dit que la Société Crâne et Os avait admis à des dirigeants Apaches en 1986 qu’ils avaient un crâne qu’ils appelaient « Geronimo » dans leur musée secret à New Haven, Connecticut. Cependant, ses restes n’ont pas été rendus.

« Geronimo a laissé son fusil et son calumet de la paix ici, quand ils l’ont emmené » dit Thompson à propos de Geronimo, lorsqu’il a été emmené de San Carlos.

Geronimo, Apache Chiricahua, mourut de pneumonie en 1909, à Fort Sill, en Oklahoma.

Thompson dit qu’il était à New York, en 1986, quand la Société Crâne et Os a admis avoir les restes de Geronimo. Thompson parla de l’implication de la famille Bush dans la Société Crâne et Os de Yale, une société secrète dont des présidents des Etats-Unis sont membres.

« Ils ont exhumé le corps de Geronimo en 1918. Son corps est au Musée de Crâne et Os ». Parlant du grand-père du Président George W. Bush, Thompson dit « Prescott Bush l’a exhumé. »

Le pillage de la tombe a été dénoncé quand des dirigeants Apaches ont reçu une photo et des informations dans les années 1980. L’informateur, qui craignait pour sa vie et n’a jamais été identifié, avait envoyé aux dirigeants Apaches une photo des restes de Geronimo dans une cage de verre, exposés dans leur musée secret. L’informateur avait aussi fourni une copie du carnet de bord de la Société Crâne et Os, dans lequel le pillage de la tombe en 1918 était mentionné.

D’après ce carnet, Prescott Bush, grand-père de George W. Bush, et cinq autres officiers de Fort Sill, Oklahoma, ont profané la tombe de Geronimo.

Après avoir reçu ces informations, le Président de San Carlos d’alors, Ned Anderson, Thompson et l’avocat tribal Joe Sparks ont fait partie d’une délégation Apache qui a rencontré un membre de la famille Bush et de la Société secrète.

Au cours d’une série de réunions, ils ont rencontré des dirigeants de Crâne et Os à New York, en 1986. Cependant, Thompson dit que le crâne que la Société Crâne et Os a proposé de rendre était celui d’un enfant, pas de Geronimo, et les Apaches l’ont refusé.

Thompson dit : « Ils ont admis qu’ils appelaient ce crâne Geronimo. Mais le crâne qu’ils voulaient nous donner était si petit que ça ressemblait à un crâne d’enfant ». Pour cette raison, nous n’avons pas voulu prendre le crâne. Ils avaient dû l’échanger pour nous tromper. »

Thompson dit que la Société avait d’autres objets de Geronimo, un os de son coude et le mors de son cheval et des sangles. Ils étaient exposés dans une cage du musée, dans la « tombe » de la société secrète, comme on pouvait le voir sur la photo reçue par les dirigeants Apaches.

Pendant le rassemblement sur le Mont Graham, Thompson a parlé aux coureurs.

« L’homme blanc détruit les océans, tue l’eau et les poissons avec du pétrole et contamine la terre avec de l’uranium. »

« Les Indiens voient les cœurs des arbres, la beauté de la montagne. C’est une montagne vivante ».

« Maintenant l’homme blanc est venu couper les arbres sur cette montagne sacrée. C’est pareil que d’avoir pillé la tombe de Geronimo et de l’avoir mis dans leur musée. »

Thompson a été membre du Conseil Apache San Carlos pendant 20 ans. Il est passé dans le Monde des Esprits à l’âge de 75 ans, en 2015.

Après une longue lutte pour protéger le Mont Graham, l’Université d’Arizona de Tucson et le Pape ont pris la responsabilité de placer les télescopes qui profanent le Mont Graham.

Aujourd’hui, le musée de l’Université d’Arizona à Tucson détient des milliers de dépouilles d’Apaches et d’autres Nations Autochtones, comme le révèle les données qui viennent d’être publiées par ProPublica et NBC News.

Les ancêtres Apaches ont été pris principalement dans le Colorado, l’Arizona, le Nebraska et le Nouveau-Mexique.

James Riding In, un professeur Pawnee, dit que les récompenses payées par les musées – y compris l’étude raciste de crânes et de l’intelligence humaine par le Smithsonian – avaient conduit à des pillages de tombes, des assassinats et des massacres.

De nombreux musées, universités, ministères et autres institutions détiennent au moins 5600 dépouilles d’Autochtones prises dans des comtés importants pour la Tribu Apache San Carlos, qui ne sont pas mises à leur disposition pour être rendues.

Ces institutions et d’autres détiennent les restes d’au moins 4000 Autochtones de Fort Sill, en Oklahoma, et au moins 4900 dépouilles de la Tribu Apaches Mescalero.

La longue liste des institutions en question est publiée à la fin de l’article de Censored News.


Photo Sandra Rambler, devant au centre Wendsler Nosie, Sr. Voir d’autres photos prises par S. Rambler au cours de la cérémonie sur Censored News

 

DES APACHES FONT L’HISTOIRE SUR LE MONT GRAHAM

Des centaines d’entre eux participent à une cérémonie sacrée

Par Sandra Rambler, Apache San Carlos
Publié sur Censored News
22 juillet 2013

Traduction Christine Prat
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SAFFORD, Arizona – L’air n’était agité que par une brise légère et fraiche et on aurait pu entendre une épingle tomber alors que des centaines d’Apaches et leurs amis étaient rassemblés pour une prière, au cours d’une cérémonie sacrée qui s’est tenue du 17 au 21 juillet au sommet de leur montagne sacrée qu’ils appellent “Dzil Nchaa Si An,” connue aussi sous le nom de Mont Graham, au sud-est de l’Arizona. Ils étaient là pour participer à la cérémonie sacrée de passage à l’âge adulte d’une jeune fille de 14 ans, Naelynn Pike, fille de Vanessa Nosie et de Willie Pike, tous membres de la Tribu Apache San Carlos. La cérémonie d’initiation de Naelynn s’est tenue au cœur de Dzil Nchaa Si An, où toutes les cérémonies sacrées ont eu lieu depuis des siècles.

Le partenaire de Naelynn pour la danse était Ashlee Craig, de la Tribu Apache de White Mountain, et ses Parrains étaient aussi membres de tribus, Valerie (Porter) Vavages et son mari, Cedrick Vavages, membre de la Nation Tohono O’Odham. L’Homme-médecine était Houston (Dory) Hinton et l’Homme-médecine des Danseurs Esprits de la Montagne Apache était Norwyn Wesley. Plusieurs hommes-médecine et guides spirituels se sont joints à eux pour la prière et les chants, parmi eux Leroy Kenton, Anthony Logan, Louie Lorenzo, Myron Moses, Harrison Bonito, Steve Titla et d’autres.

Parmi les guides spirituels tribaux participant à la prière, il y avait Gladys Hinton, Dora Hinton, Lenora Robertson, George Starr Jr., Arthur Longstreet, Adam Rope, Audrey Johnson, Delores Jordan et d’autres.

Parmi les chefs tribaux présents, il y avait le membre du Conseil du District de Peridot et l’ex Président Tribal Wendsler Nosie Sr., l’ex Présidente Tribale Kathleen (Wesley) Kitcheyan, les ex-membres du Conseil du District de Bylas Myron Moses et John Wesley et l’Avocat Tribal sous contrat Steve Titla.

« Ce moment est tellement spécial pour moi », dit Dora Hinton, dans sa langue Apache de San Carlos.

« La Marraine, Valerie (Porter) Vavages est une de mes Filleules. Je suis si heureuse d’être ici pour assister à un tel moment historique et de pouvoir la voir perpétuer une tradition Apache passée de moi à elle. Je suis si fière d’elle et lui souhaite du succès dans toute sa vie, avec sa famille, au moment où elle acquière une nouvelle fille par cette cérémonie sacrée, » conclut Dora Hinton, la veuve de Lee Hinton Sr., de la communauté de Bylas.

Une Ancienne et guide spirituelle tribale, Lenora (Starr) Robertson, ajouta « J’ai 73 ans. Je suis la fille de feu Edith et George Starr Sr. Mes grands-parents paternels étaient Hannah (Rope) Starr et Emory Starr. Ils vivaient ici, dans toute cette région quand les routes ont été construites ici sur notre montagne sainte et sacrée ».

« Pour notre peuple Apache – les choses que nous apprenons sont transmises oralement. On nous a raconté des histoires sur nos ancêtres. Elles n’étaient pas écrites parce que les Apaches ne faisaient pas confiance à l’Homme Blanc, donc ils n’écrivaient rien vu qu’ils ne pouvaient pas leur faire confiance. Ils ont pris notre pays et ils nous ont pris cette montagne sainte et sacrée Dzil Nchaa Si An ».

« Ma grand-mère Hannah m’a raconté que mon père George Starr Sr. n’avait que 7 ans quand il a commencé à danser ici sur Dzil Nchaa Si An. Il est devenu un Danseur Esprit de la Montagne Apache et lors de sa première danse ici, il n’y avait pas de nuages mais il s’est mis à pleuvoir et tonner et il y a eu des éclairs. Tout le monde dansait et même les chevaux se cabraient et dansaient. C’est alors qu’il a reçu le nom de “Na’ku’sa” qui signifie la Grande Ourse ».

« Ces chants et prières appartiennent tous à notre histoire de la Création. Ils seront avec nous pour toujours. Mon père est mort à 96 ans, presque centenaire. Il était en bonne santé mais il était vieux à la fin. Il n’a pratiquement jamais été malade et était toujours en train de prier. Il a été Danseur Esprit de la Montagne Apache pendant de nombreuses années et a transmis la tradition aux jeunes hommes de notre famille ».

« C’est le lieu où résident les Danseurs Esprit de la Montagne Apache. C’est un lieu très sacré. C’est si joli ici et un air pur et propre nous entoure au milieu de pins magnifiques. Ce moment est très spécial pour nous tous ici » conclut Lenora Robertson dans sa langue Apache San Carlos.

McBride Waterman, le fils aîné de la regrettée Ola Cassadore Davis, ancienne Présidente de la Coalition pour la Survie des Apaches et combattante acharnée contre le projet de télescope sur le Mont Graham, fit remarquer en retenant ses larmes : « Quand je suis arrivé ici vendredi (19 juillet 2013), j’avais peur. Je ne connais pas bien toutes ces coutumes Apache et être ici pourrait bien exiger de posséder toute la connaissance que nos hommes-médecine possèdent ».

« En m’aventurant du pied de la montagne jusqu’au sommet, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à ma mère, me demandant comment ces gens qui ne veulent pas des Apaches ici ont pu, à une époque, avoir peur d’elle et de ce qu’elle avait à dire ».

« Pendant l’échange de nourriture, Wendsler Nosie Sr., dans son discours, à mentionné ma mère et j’ai été tellement touché ! »

« Ma mère était la Marraine de la fille de Wendsler, Vanessa, et maintenant sa fille, Naelynn, a sa cérémonie ici. Ma mère est ici avec nous en esprit et je veux remercier Wendsler pour avoir rappelé le souvenir de ma mère en plaçant une plume d’aigle à sa mémoire à l’endroit où les Coureurs Esprits de la Montagne Apache collectent l’eau sacrée pour partager avec nos gens ».

« Ma mère était une femme très portée vers la spiritualité et elle était très stricte avec nous. Elle disait toujours, quelque soit notre âge, tu seras toujours mon bébé ! »

« J’ai 72 ans et nous venons de la perdre, l’an dernier, en 2012. Elle est ici avec nous par l’esprit, à ce moment précis et elle aurait eu 90 ans en janvier dernier. Elle s’est battue pour garder nos traditions et notre culture Apaches vivantes et pour maintenir la langue Apache et l’enseigner à nos enfants et petits-enfants ».

« Notre culture Apache est très importante pour moi et je suis fier d’être membre de la Tribu Apache San Carlos » conclut McBride Waterman en essuyant ses larmes.

Pendant la cérémonie de dimanche matin (21 juillet 2013), l’Homme Médecine du Sol Sacré, Anthony Logan, a déclaré dans sa langue Apache San Carlos : « Les Coureurs Esprits de la Montagne Apache ont commencé leur voyage jusqu’ici mercredi (17 juillet 2013) de la Réserve Apache San Carlos et des chants pour le sol sacré ont été chantés pour eux tandis qu’ils couraient en portant le bâton sacré sur la route sinueuse ».

« Les Parrain et Marraine ont acquis une nouvelle tradition dans leur famille. Naelynn Pike est elle-même coureuse et depuis qu’elle était une petite fille, elle a toujours voulu avoir sa danse ici. Nous sommes heureux pour elle et ses Parrain et Marraine. Et merci d’être ici ».

« C’est le lieu où résident nos Danseurs Esprits de la Montagne Apache, les Ga’an, étant donné qu’ils ont un contact direct avec notre Créateur. S’il vous plait, continuez de prier pour nous tous et tous nos Apaches », conclut Anthony Logan.

L’Homme Médecine Norwyn Wesley ajouta : « C’est une bonne danse et j’espère que vous vous amusez et profitez de beau temps. Nous venons de baptiser cette jeune Apache, Naelynn Pike, l’introduisant ainsi dans le monde Apache. Nous avons prié pour elle et ses Parrain et Marraine et pour qu’ils restent toujours en contact les uns avec les autres en devenant une famille. Nous demandons des bénédictions pour eux où qu’ils aillent et la prospérité et l’humilité au cours de toutes leurs vies et je demande à chacun de vous ici de prier pour eux également ».

« Çà fait 50 ans que je suis lié aux Danseurs Esprits de la Montagne Apache, comme danseur et maintenant comme leur chanteur. Je suis, comme vous diriez, le dernier des Mohicans. Mon grand-père, le regretté Fred Wesley, était homme-médecine. Nous sommes en train de perdre certains de nos chants, tout comme nous perdons une partie de notre langue Apache et c’est très important de conserver ce que nous savons et de le transmettre à une future génération ».

« Vous avez manifesté beaucoup de respect pour cette danse. C’est un honneur. C’est un moment sacré pour nous tous. Ce que vous avez appris ici, je vous prie de le partager avec votre famille et de continuer à préserver nos chants, danses et langue Apaches pour toujours. Merci à tous d’être ici », conclut l’Homme Médecine Wesley.

« Ma grand-mère me disait que j’étais née au pied de Dzil Nchaa Si An et me disait toujours, c’est ta montagne. Elle a raison, c’est ma montagne. Dzil Nchaa Si An nous appartient, cette montagne sacrée appartient au peuple Apache et il n’y a aucun doute là-dessus » souligna Gladys Hinton, une Ancienne de la tribu de 80 ans, dans sa langue Apache San Carlos.

« Au nom de notre famille, je veux juste dire merci à tous les bénévoles, ceux qui ont aidé, les coureurs, les Anciens, les Parrain et Marraine et leurs familles et amis, les Hommes et Femmes Médecine et les guides spirituels et tous ceux qui sont montés jusqu’ici avec nous pour nous aider à célébrer notre Course annuelle de l’Esprit de la Montagne Apache et plus spécialement la cérémonie de passage de ma petite-fille, Naelynn Pike », dit Wendsler Nosie Sr.

Le Docteur Robin Silver, du Centre pour la Diversité Biologique de Flagstaff, Arizona, a ajouté : « l’Histoire est sans aucun doute en train de se faire ici. Les Apache ont à nouveau fait leurs preuves en laissant une nouvelle marque dans leur histoire. Ce sont des gens sans peur et je les admire pour cela ».

Des amis sont venus de tout le pays, de Pennsylvanie, de Caroline du Nord, de Californie, du Nouveau Mexique et de New York. Steve Boyd, Professeur à l’Université de Wake Forest en Caroline du Nord, coureur depuis 11 ans et qui a rejoint les Coureurs Esprit de la Montagne Apache, dit « C’est merveilleux de voir les Apache revenir chez eux, où ils auraient toujours dû être ».

Comme les anciens de la tribu se préparaient à leur voyage de retour vers la réserve Apache, Naelynn Pike et son partenaire Ashlee Craig sont venus leur dire adieu. Des paroles d’encouragement et de satisfaction ont été adressées à Naelynn, la petite-fille maternelle de Cindy Nosie et à Theresa et Wendsler Nosie Sr. et la petite-fille paternelle de Geraldine et Chuck Pike.

Au début des années 90, le Conseil Tribal des Apache San Carlos a adopté de nombreuses résolutions, suite au travail colossal d’Ola Cassadore Davis au sein de la Coalition pour la Survie des Apache, et de Wendsler Nosie Sr. et du regretté Ernest Victor Jr. au sein du groupe des Apache pour la Préservation Culturelle, faisant campagne contre le projet de télescope à 200 millions de dollars.

En 1988, le Congrès a adopté la Loi sur la Conservation pour l’Arizona et l’Idaho, qui donnait son agrément à un permis spécial pour autoriser l’Université d’Arizona à mettre en pratique le projet de télescope. La Tribu a constaté qu’elle n’avait jamais été informée et que des violations au niveau fédéral étaient perpétrées, violations de la Loi sur les Espèces en Danger, la Loi sur la Liberté Religieuse des Indiens Indigènes Américains, la Loi sur la Politique Nationale de l’Environnement, la Loi sur la Préservation Historique Nationale, l’Ordre Exécutif 13007 et diverses autres lois.

La tribu a été rejointe par le Congrès National des Indiens Américains, le Conseil National des Eglises, quelques organisations internationales et diverses grandes organisations nationales, dans son opposition au projet de télescope.

Le 22 décembre 2012, la Coalition du Mont Graham, la Société Audubon de Maricopa et le Centre pour la Diversité Biologique ont déposé un avis d’intention de poursuivre de Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis et le Service des Forêts des Etats-Unis pour n’avoir pas repris les consultations, conformément à la Loi sur les Espèces en Danger, avec le Service des Poissons et de la Vie Sauvage des Etats-Unis à propos du Projet de Télescope du Mont Graham, une montagne connue des Apaches sous le nom de Dzil Nchaa Si An et considérée comme sacrée par les Apache San Carlos depuis des temps immémoriaux.

A la fin du dernier jour, juste après la partie de la cérémonie au cours de laquelle les Danseurs Esprit de la Montagne Apache dansaient, la pluie a commencé à tomber lentement, puis s’est intensifiée pendant quelques minutes. Les Anciens, les hommes médecine et les guides spirituels disent que c’est pour « effacer les pas et la trace des Danseurs Esprit de la Montagne Apache lorsqu’ils retournent au sommet de leur patrie sacrée, Dzil Nchaa Si An, le Mont Graham, ce qui est un fait et non un mythe comme le disent les Apache eux-mêmes. Effectivement, l’Histoire a de nouveau été faite par les Apache.