Journée du 16 octobre 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
In English
Also published on Censored News

KATHY PELTIER PARLE DE SON PÈRE, LEONARD PELTIER

« Je viens de me présenter dans ma langue. Je m’appelle Kathy Peltier, je suis membre de la Tribu Navajo, je suis aussi Dakota et Anishinaabe. Je suis la plus jeune fille de Leonard Peltier. J’avais deux ans, à Fargo, dans le Dakota du Nord, au procès, où j’ai pu voir mon père. Je ne m’en souviens pas, mais ce que je sais c’est que nous avons toujours lutté, en tant que ses enfants, nous avons lutté toute notre vie, pour essayer de faire libérer notre papa. Nous, notre génération, avons besoin de faire savoir aux gens qui il est, qui est Leonard Peltier. Pour savoir, vous devez aller sur le site https://whoisleonardpeltier.info.

« En ce moment, nous effectuons une Longue Marche de Minneapolis, dans le Minnesota, jusqu’à Washington D.C., le 11 novembre 2022. C’est une Marche vers la Justice pour Leonard Peltier, ou Leonard Peltier Walk to Justice. Donc, la lutte a commencé et nous essayons toujours de rencontrer des sénateurs du Congrès des Etats-Unis, nous essayons même de rencontrer le Président Biden. Alors, si vous pouvez aller sur notre site web, vous pouvez simplement les suivre, ou, si vous pouvez, faire des dons, pour les marcheurs. Et je les rejoindrai le 28 octobre, à Pittsburg. Merci. »

JEAN ROACH, LAKOTA MINICONJOU, PARLE DE WOUNDED KNEE – 1890 ET 1973 – DE LEONARD PELTIER, DE STANDING ROCK

« Je m’appelle Jean Roach, de la Tribu Lakota Miniconjou, et je suis venue pour vous parler de Leonard Peltier. Ce qui arrive à Leonard est un exemple de ce qui arrive à nos Nations Autochtones depuis des générations. Ça a commencé il y a longtemps, lors du premier contact, quand des non-Autochtones sont venus et ont décidé de prendre nos terres parce que nous n’étions pas chrétiens.
« Une des choses qu’ils utilisent contre nous, sont les stéréotypes. Et il y a longtemps, dans les années 1800, ils utilisaient non seulement la Doctrine de la Découverte, mais aussi les stéréotypes. Quand ils ont massacré des gens de notre peuple à Wounded Knee, ils les ont présentés dans les médias comme moins qu’humains. L’une des déclarations faites par la Cavalerie concernait la raison pour laquelle ils avaient tué des innocents, femmes, enfants, vieillards – on leur avait spécifiquement demandé ‘pourquoi avez-vous assassiné ou massacré des bébés’, et leur réponse fut que ‘les lentes donnent des poux’. Ainsi, ils nous stéréotypaient dans les médias comme étant à jeter. Nos gens avaient été attaqués parce qu’ils étaient en train de prier, et nous priions par la Danse du Fantôme et dansions. Nous priions pour le bison et toutes les choses bonnes, tel que dans les temps d’avant l’arrivée des non-Autochtones.
« Quand l’American Indian Movement prit Wounded Knee, ils ont utilisé les mêmes tactiques, parce que c’était une résurgence du génocide contre notre peuple, quand toutes nos cérémonies ont été bannies. Chaque fois que nous prions, notre peuple est attaqué et ça a été prouvé chaque fois par les massacres. Et ce fut la même chose à Wounded Knee, les membres de l’AIM ont été qualifié d’activistes violents et de guérilleros, et toutes sortes de noms du même genre.
« Le gouvernement américain a aussi utilisé un programme appelé COINTELPRO, qui était utilisé contre l’AIM et visait ses membres, ou les éliminait.
« La période de 1975 fut appelée le règne de la terreur, dans la Réserve de Pine Ridge. Quiconque était en lien ou avait des connexions avec l’American Indian Movement était une cible pour la violence. Quand Peltier était chez les Oglala, c’était les anciens et la communauté qui lui avaient demandé de venir pour les protéger. Quiconque priait selon notre mode Lakota était une cible. Puis, quand le FBI est venu, ce jour-là, les agents étaient dans des voitures banalisées et ne portaient pas d’uniformes. Nous ne pouvions absolument pas savoir qui ils étaient.
« Les co-accusés de Leonard Peltier furent accusés de meurtre, puis sont passés au tribunal où ils ont été acquittés pour légitime défense. Le seul qui était encore accusé était Leonard, et il était au Canada. Les Etats-Unis sont allés jusque là-bas et ont violé la loi internationale pour le ramener aux Etats-Unis. Et ça fait partie d’un plan bien plus large, la colonisation et le génocide de notre peuple. Et ça conduit souvent des hommes en prison. Ou à ce que des enfants soient enlevés. Et nous savons tous ce que fait l’église catholique et que de nombreuses tombes ont été trouvées au Canada.
« Leonard Peltier n’avait pas le choix, il fut immédiatement un bouc émissaire, quand le gouvernement des Etats-Unis s’est assuré qu’il aille en prison. Ce qu’était la vérité n’avait pas d’importance.
« Les Autochtones sont attaqués à cause de notre système de croyances, qui protège Notre Mère la Terre. Ainsi, quand les évènements de Standing Rock se sont produits, beaucoup de gens sont venus pour aider dans le Dakota du Nord, et ils ont découvert ce que ça faisait d’être sur le front et d’être attaqué au cours de la prière.
« Le programme COINTELPRO existe toujours aujourd’hui, et ils l’ont utilisé contre les Protecteurs de l’Eau à Standing Rock, par l’intermédiaire de la firme de sécurité Black Water.
« Leonard Peltier était aussi une victime des pensionnats. Ça fait partie des moyens par lesquels les familles Autochtones ont été attaquées, et comment nous essayons de faire revivre nos rôles. Nous avons le sentiment que la raison pour laquelle le gouvernement des Etats-Unis ne veut pas libérer Leonard Peltier, au bout de 47 ans, est qu’ils ne veulent pas respecter les Autochtones à cause de notre système de croyances, qui est à l’opposé de la façon dont ils violent Notre Mère la Terre.
« Lona, ici présente, est une survivante des pensionnats, et je vais la laisser raconter son histoire. »

LONA KNIGHT, LAKOTA MINICONJOU, PARLE DE STANDING ROCK

« Je voudrais dire quelques mots sur Standing Rock. Tant de gens sont venus, tant de nations, pour les soutenir, et ont découvert à quel point c’est dur d’être sur la ligne de front et de recevoir les coups que la police est venue pour distribuer. Notre ennemi arrive toujours de la même façon, chaque fois. C’était le cas à Wounded Knee, en 1890, quand ils ont saisi toutes les armes et même pris les alènes que les femmes utilisaient pour faire leurs mocassins, ils ont pris tout ce qui pouvait servir d’arme. Puis ils ont amené leur mitrailleuse et ont tiré sur les Lakota. Des militaires qui y étaient, je crois que ce sont 8 médailles d’honneur du Congrès qui leur ont été données, à l’époque. Et nous avons un projet qui nous tient à cœur, nous voulons que ces médailles soient révoquées et reprises à ces gens, parce qu’il s’agissait de purs assassinats. À l’époque, le cercle a été brisé, beaucoup de nos gardiens de la sagesse, leur connaissance des cérémonies et des chants, sont partis, ce jour-là. Et par les pensionnats et la colonisation, il a été interdit à nos peuples de pratiquer nos cérémonies pendant cent ans.
« Mais, à travers les rêves de beaucoup de gens, nos chants reviennent, et nos cérémonies nous reviennent.
« Je vivais à Hawaii à l’époque de Standing Rock, et tous les matins je me réveillais très tôt, j’allais sur Facebook, et Myron Dewey – Repose En Paix, mon Frère – était là, avec ses drones, dans le camp, et nous pouvions voir ce qui se passait. Dans le camp, tous les matins, il montrait les prières et les chants. Pour moi, c’était très puissant de les voir par ce moyen et d’être en connexion avec eux – beaucoup de mes frères et sœurs étaient là-bas, et je me sentais connectée à eux.
« Ça m’a fait beaucoup de mal de voir la police tirer les gens hors de la cérémonie de purification. Je les ai vus se faire trainer. Je les ai vus sur les vidéos.
« Donc, le mouvement est fort, et je sais que ça continue, le gens y sont, il y a toujours des fronts. Mais beaucoup de nos gens souffrent de stress post-traumatique.
« Vu les contraintes de temps, je vais passer le micro. Merci de m’avoir écoutée, je vous aime tous, soyez fort, et je prie pour que Leonard Peltier soit libéré bientôt. »

 

RENFORCER NOTRE PAYS

 

 

OWE AKU, 11 août 2017

Le 9 août 2017, Owe Aku et leurs alliés se sont rassemblés pour célébrer la Journée des Peuples Autochtones. Owe Aku a parrainé un petit rassemblement de gens de 7 à 65 ans, représentant plus de dix Nations Rouges. Nous nous sommes rassemblés pour apprendre la sérigraphie et à créer des images graphiques. Le but de notre rassemblement était de clarifier notre message, de l’amplifier, et de renforcer notre pays, le tout pour faire avancer le travail de protection de l’eau.

Dans l’esprit de la décolonisation par l’art, nous avons aussi été très heureux d’accueillir l’Artiviste Anthony Sul, de la Nation Ohlone, située dans la Région de la Baie [de San Francisco], en Californie. En plus d’être un artiste respecté, Anthony est aussi connu pour ses activités d’enseignement, dans la Région de la Baie, sur son peuple et l’invasion de la colonisation de peuplement.

Les petits-enfants de ceux qui étaient présents (et des participants aux ateliers) ont fabriqué des bandanas rouges et ont planté sept buissons donnant des fruits et sept arbres dans le jardin cérémoniel d’Owe Aku. Nous avons terminé la journée en préparant un plat de riz sauvage et de viande de bison, avec de la salade de fruit, et nous nous sommes sentis plein d’énergie, inspirés et heureux, qu’à la fin de notre atelier et de notre repas, le coucher du soleil a amené une pluie vivifiante. Wopila!

 

Owe Aku est une organisation de base du Peuple Lakota et ses alliés, fondée pour promouvoir la protection de l’eau sacrée et la préservation de leurs territoires. Leurs actions pour la justice environnementale se fond sur la revitalisation culturelle comme principal outil pour atteindre ces buts. La location principale, d’où les opérations sont menées, est en territoire Lakota, au bord du Ruisseau Wounded Knee, dans ce qui est appelé la Réserve Indienne de Pine Ridge. Vous trouverez plus d’informations [en anglais] sur le site www.oweakuinternational.org

Vous pouvez faire des dons sur le même site en faisant défiler vers le bas la page d’ouverture.

 

 

olowanrelease22-9-2016Olowan Martinez, une grand-mère Lakota, qui a protesté autrefois contre les magasins d’alcool de Whiteclay, a été extradée au Nebraska et inculpée de ‘menace terroriste’ après avoir pris parti contre le Dakota Access Pipeline à Standing Rock!

 

Olowan Martinez, Lakota Oglala, a été arrêtée le 13 septembre au cours d’une action contre le DAPL. Elle a d’abord été incarcérée à la Prison du Comté de Morton, Dakota du Nord, en compagnie de Sara Long, entretemps libérée, à qui elle a remis un message adressé à tous ceux qui résistent. Sara Long avait été arrêtée alors qu’elle enregistrait une vidéo des destructions causées par le DAPL. Elle a lu le message d’Olowan le 19 septembre au cours d’un rassemblement devant la Prison du Comté de Morton, demandant la libération d’Olowan. Le message a été publié entre autres dans un article de Brenda Norrell, sur Censored News. Depuis, Olowan a été extradée au Nebraska où elle est accusée entre autres de ‘menace terroriste’ et poursuivie pour avoir participé aux actions de femmes de Pine Ridge en 2013, contre des magasins d’alcool. Ci-dessous, deux articles publiés récemment, l’un de Brenda Norrell, de Censored News, l’autre de Natalie Hand, de Lakota Media Project, également publié sur Censored News.

 

Article de Brenda Norrell
Publié sur Censored News
20 septembre 2016
Traduction Christine Prat

 

olowandemo19-9-2016crowdMANDAN, Dakota du Nord – ‘Libérez Olowan!’ était le message scandé devant la Prison du Comté de Morton hier [19 septembre2016], par des protecteurs de l’eau qui cherchaient à faire libérer Olowan Sara Martinez, une grand-mère Lakota.

Hier, alors qu’elle était incarcérée à la Prison du Comté de Morton, Olowan a écrit ce message. Sara Long, incarcérée jusqu’à hier, a partagé le message d’Olowan. Sara Long avait été mise en accusation alors qu’elle filmait en direct les dégâts du Dakota Access Pipeline.

Le message d’Olowan

« Anpetu waste’ merveilleux résistants, Olowan Miye. Je voudrais partager avec vous mon sentiment profond [note: Olowan remplace dans tout le texte le verbe anglais ‘understand’ – ‘comprendre’ – par ‘Innerstand’, ‘under’ signifiant ‘sous’ et Inner ‘Intérieur’] sur ce qui se passe autour de moi…

« Je dois commencer par affirmer mon amour pour mes ancêtres, mes enfants, et, bien sûr, pour Mni Sose [le Fleuve Missouri]. Je prie aussi pour que mes paroles vous trouvent en bonne santé et l’esprit est fort…

« Etant ici, dans la Prison du Comté de Morton, je peux voir clairement que nous, les protecteurs de l’eau sommes le moindre de leurs problèmes…

« Dans les larmes, les récits et l’amitié partagés avec moi par les merveilleuses femmes des communautés des environs, je sais que j’étais destinée à être ici, et pour cela, n’ai pas de regrets…

« Les peines d’une vie tourmentée par les injures au corps et à l’esprit, le chagrin d’amour perdu, de mort et de torts, et la colère de se sentir impuissant et désespéré sont illimités, au-delà des croyances et des couleurs de peau…

« J’ai aussi profondément ressenti [Innerstand] que la menace d’empoisonner Mni Sose aka le Fleuve Missouri, est ressentie par tous…

« Bien que le caractère sacré de notre première médecine doive toujours être souligné, c’est toujours ressenti Innerstood] par ceux qui choisissent d’écouter, et beaucoup écoutent Mitakuyapi, mes parents…

« Je vous encourage tous à continuer la lutte pour sauver notre eau sacrée par toutes les tactiques en usage… N’ABANDONNEZ PAS!

« Aux communautés du Comté de Morton des alentours: ouvrez les yeux, nous, les protecteurs de l’eau sacrée pensons aux petits-enfants de vos petits-enfants, que vous vouliez le croire ou non…

« On ne nous paie pas pour être ici! Tout pour tout le monde, rien pour nous-mêmes.

#DeathtoMeth! #DeathtoDAPL! #AlcoholIsTheEnemy!

“Hecetuye
“Olowan Sara
“Liilii Red”

 

olowandemo19-9-2016cops

 

Le rassemblement pour sa libération dit: « Olowan est actuellement incarcérée à la Prison du Comté de Morton pour avoir défendu l’Eau au cours d’une action #NoDAPL pour stopper la construction du Dakota Access Pipeline. L’état pousse à son extradition pour des chefs d’inculpation relatifs à sa résistance contre Whiteclay, Nebraska (pour mettre fin à la vente d’alcool qui détruit sa communauté) et essaie de la maintenir en détention sans représentation légale ni procès. »

 

olowanreleased22-9-2016b

 

Article de Natalie Hand
Lakota Media Project
http://www.oweakuinternational.org/lakota-media-project.html
Publié sur Censored News
22 septembre 2016
Traduction Christine Prat

 

RUSHVILLE, Comté de Sheridan, Nebraska – La Protectrice de l’Eau Olowan Martinez a paru ce jour pour la première fois devant la Cour du Comté de Sheridan.

Le Juge Russell Harford a appliqué à Olowan Martinez une caution de $10 000, pour les chefs d’accusation suivants :

* 1 occurrence de Menace Terroriste – délit de classe 4 (menace verbale)
* 1 occurrence de Vol – délit de classe 2 (a pris un bien meuble pour prendre de l’alcool)
* 1 occurrence d’aide et complicité à un délit criminel – classe 2 (dommage à la propriété, précisément de l’alcool)
* 1 occurrence d’aide et complicité à un délit criminel – classe 1 (a endommagé des pneus sur un bien meuble, précisément un camion de transport de bière).

Ces accusations datent d’un rassemblement, la Journée de Paix des Femmes de 2013, tenu à White Clay, dans le Nebraska, la tristement connue petite ville de 13 habitants, à la frontière de la Réserve de Pine Ridge. Les magasins d’alcool de White Clay vendent de l’alcool aux alentours de la Réserve, où l’alcool est interdit. Quatre commerces d’alcool à White Clay vendent plus de 4 millions de boites de bière par an et font un profit considérable. Olowan Martinez s’oppose à la vente d’alcool de la ville frontière depuis longtemps.

Le rassemblement pour la Journée de Paix des Femmes était composé de mères et de grand-mères qui ne faisaient qu’exercer leur droit constitutionnel de s’assembler pacifiquement pour attirer l’attention sur le caractère hors-la-loi de White Clay, dont les activités comprennent le trafic sexuel, la vente d’alcool à des mineurs, du trafic de drogue, des agressions sexuelles et des meurtres non résolus.

« C’est fort dommage que les forces de l’ordre du Nebraska ferment les yeux sur les activités illicites et illégales qui ont lieu à White Clay, et sont liées aux commerces d’alcool. Au lieu de cela, ils criminalisent et arrêtent des activistes comme Olowan Martinez. Elle devrait être félicitée au lieu d’être incarcérée. Soyons honnêtes, les vrais criminels sont les grands producteurs d’alcool comme Budweiser et les propriétaires des commerces d’alcool qui exploitent des vides juridiques pour faire des profits et ne veulent pas voir les effets dévastateurs de l’alcool sur les enfants et les familles Lakota Oglala » dit Jorge Castillo, Directeur de Plaidoyer à Alcohol Justice, une organisation qui surveille l’industrie de l’alcool.

Olowan Martinez, une grand-mère Lakota Oglala de la Réserve Indienne de Pine Ridge, a été arrêtée le 13 septembre 2016 dans le Comté de Morton, dans le Dakota du Nord, sous l’accusation d’effraction, pour sa participation supposée à une action directe non-violente pour bloquer la construction du Dakota Access Pipeline.

Lors de son arrestation, elle a été informée qu’il y avait toujours un mandat d’arrêt contre elle dans le Nebraska. Olowan Martinez a rejeté une audience d’extradition au tribunal du Comté de Morton le 14 septembre, ce qui laissait au Sheriff du Comté de Sheridan 10 jours pour l’arrêter.

Le Sheriff du Comté de Sheridan Terry Robbins a confirmé que son service avait mis Olowan Martinez sous sa garde le 21 septembre.

L’audience préliminaire d’Olowan est prévue pour le 29 septembre à 13h, heure locale, au Tribunal du Comté de Sheridan.

 

Pour plus d’information :

Cody Hall
Red Warrior Camp
RedWarriorCamp@gmail.com

 

PROTEGEZ L’EAU SACREE MAINTENANT !
PROTEGEZ VOTRE DROIT A UN COMMENTAIRE PUBLIQUE !

 

 

« Alors que nous avons instruit les gens de la communauté, et éveillé leur conscience, dans tout le sud-ouest du Dakota du Sud et le nord du Nebraska sur le fait que l’eau souterraine se mélange avec le produit des fuites et déversements de la mine d’uranium de Cameco à Crow Butte, pour rendre les citoyens de base capables de se rendre compte de la qualité de leur eau potable, de leur droit à de l’eau saine, et de la responsabilité des compagnies vis-à-vis du peuple Américain, le Conseil de l’attribution de Licences de la Commission de Régulation Nucléaire du Gouvernement Américain a décidé que le peuple NE mérite PAS d’audition publique de commentaires pour exprimer ses inquiétudes concernant la précieuse nappe aquifère Ogallala et les effets de la mine d’uranium sur l’eau et la santé, avant l’audience du 24 août. Qu’est-ce qui ne va pas sur cette photo ? »

Debra White Plume, Intervenante Oglala Lakota dans l’affaire contre Cameco, Inc., et dirigeante d’Owe Aku (Retrouvez la Voie).

 

OweAku7-9-2015

 

Le Conseil de l’attribution des Licences de la Commission de Régulation Nucléaire des Etats-Unis a décidé de NE PAS tenir d’audition des commentaires publiques concernant le renouvellement de la licence du plus grand producteur d’uranium du monde, la firme basée au Canada Cameco, pour sa mine d’uranium par lixiviation in situ de Crow Butte, près de Crawford, Nebraska. Comment est-ce possible ?

Les Lakota, Owe Aku et la Tribu Sioux Oglala de la Réserve Indienne de Pine Ridge, dans le sud-ouest du Dakota du Sud, et le Conseil des Ressources de l’ouest du Nebraska s’opposent à la demande de renouvellement de Cameco, en tant qu’intervenants, à l’audience fixée au 24 août 2015. Le Conseil de l’attribution des Licences Atomiques de la Commission de Régulation Nucléaire a décidé d’accepter des commentaires écrits aux adresses:
hearing docket@nrc.gov and Nicholas.Sciretta@nrc.gov and Sachin.Desai@nrc.gov

Pour plus d’informations sur l’affaire et sur le travail d’Owe Aku, et comment nous aider, veuillez visiter notre site : www.oweakuinternational.org Merci!
Et pour en savoir plus sur notre documentaire: Crying Earth Rise Up

 

L’eau (Mni) est sacrée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POURQUOI VOUS DEVEZ NOUS AIDER A COLLECTER 10000 DOLLARS

Nous sommes impliqués dans une lutte à la ‘David et Goliath’ menée par nos avocats militants et de braves scientifiques contre la plus grande, la pire compagnie d’uranium au Monde !

Nous nous efforçons de protéger notre eau souterraine, dont nous savons par des études approfondies qu’elle est connectée au site de la mine d’uranium de lixiviation in situ de la firme Cameco, et que nos eaux de surface coulent jusqu’à Pine Ridge de la mine qui se trouve à Crawford, Nebraska, à 48 km à vol d’oiseau. S’il vous plait, aidez-nous ! Nous voulons protéger la précieuse Nappe Aquifère Ogallala de la radioactivité de la mine et du thorium, du cadmium, de l’arsenic et de beaucoup d’autres produits mortels qui pourraient s’en échapper pour toujours, sans parler des énormes quantités d’eau utilisées (35000 litres à la minute) et du stockage de MILLIARDS de litres d’eau usée radioactive en profondeur dans le sol, pour toujours !

En 2007 Owe Aku et des alliés ont déposé une requête pour obtenir le statut d’ ‘intervenant’ dans le processus de renouvellement de la licence de la compagnie canadienne Cameco, Inc. pour la mine d’uranium par lixiviation in situ de Crawford, Nebraska. Le quartier général d’Owe Aku (Retrouvez la Voie) est dans la Réserve Indienne de Pine Ridge, dans le sud-ouest du Dakota du Sud. Owe Aku est une organisation de base Lakota pour la préservation et la revitalisation culturelles, qui cherche aussi à protéger les droits de l’homme et le droit des générations à venir de vivre comme peuple Lakota.

La Réserve de Pine Ridge est riche de culture et d’histoire Lakota. Ce que pense la plupart des gens, c’est que c’est le pays de Red Cloud, Crazy Horse et Black Elk. Cependant, nous ne sommes pas des reliques poussiéreuses sur une étagère de musée, nous vivons et respirons dans le monde d’aujourd’hui, et nous avons besoin d’aide pour financer notre affaire en justice contre Cameco, le plus grand exploitant d’uranium au monde !

Après près de 10 ans d’audiences secondaires et beaucoup de batailles juridiques de la part de nos avocats bénévoles, le Conseil d’attribution des Licences Atomiques de la Commission de Régulation Nucléaire a fixé notre affaire au 24 août 2015 et s’attend à ce que les audiences durent une semaine.

Lorsque nous avons enregistré notre plainte, nous étions les premiers intervenants à déposer contre une compagnie d’uranium aux Etats-Unis depuis 17 ans. Maintenant çà fait presque 27 ans ! S’il vous plait, aidez-nous à collecter les fonds pour pouvoir faire venir nos témoins experts à l’audience du 24 août et aider notre équipe juridique à y venir aussi, ils ont travaillé bénévolement et pris à leur charge la plupart de leurs dépenses depuis près de 10 ans. Maintenant, il est temps que les gens qui aiment l’eau et la santé se mobilisent et nous aident à payer quelques dépenses !

Les avocats et les juges de l’Energie Nucléaire se sont pliés en quatre pour faciliter les choses pour Cameco et les exploitants miniers et les régulateurs ont dissimulé le fait que des défauts et des fractures répandent les contaminants de la mine, mais ils l’ont su depuis au moins 1989 quand ils ont eu le ‘Whistleblower’ Jim Petersen.

Maintenant que la mine fonctionne depuis 30 ans en amont de Pine Ridge, répandant des contaminants dans des canaux qui touchent les gens, les animaux, les plantes et les oiseaux, le cancer, le diabète et autres problèmes de santé dévastent les Oglala avec ce qui équivaut à un génocide écologique.

Aidez-nous à constituer un fichier scientifique en faisant des dons pour payer les experts qui doivent témoigner !

Dons: cliquer ici

Copyright © 2015 Owe Aku International Justice Project, All rights reserved.

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT DE CLEAN WATER ALLIANCE [Alliance pour l’Eau Propre], OWE AKU/ BRING BACK THE WAY, IT’S ALL ABOUT THE WATER [C’est de l’Eau qu’il s’agit] ET ACTION RURALE DU DAKOTA

LA DECISION DE LA NRC [Commission de Réglementation du Nucléaire] DONNE LA VICTOIRE AUX OPPOSANTS A LA MINE

 

30 avril 2015
Egalement publié sur Censored News

 

Contacts:
Jeffrey Parsons, Attorney, (00 1) 303-823-5738
Lilias Jarding, Ph.D., (00 1) 605-787-2872 (Clean Water Alliance)
Debra White Plume lakotaone@gmail.com (Owe Aku)

Des opposants à un projet de mine d’uranium ont remporté une victoire aujourd’hui, lorsque le Conseil pour l’attribution des Licences et la Sécurité Nucléaire (ASLB) de la Commission de Réglementation Nucléaire a jugé que les procédures requises n’avaient pas été suivies pour protéger les ressources culturelles Autochtones et que d’autres mesures doivent être prises pour protéger les ressources en eau avant que le projet de mine puisse avancer. Le projet de mine Dewey-Burdock concerne les Comtés de Fall River et Custer dans le sud-ouest du Dakota du Sud.

Le Conseil (ASBL) a requis que la Commission de Réglementation Nucléaire (NRC) retourne effectuer des consultations satisfaisantes avec la Tribu Sioux Oglala, une des parties dans la procédure. Selon Jeffrey Parsons, l’avocat de la Tribu Sioux Oglala, « comme nous l’avons affirmé depuis le début du processus il y a plus de cinq ans, Powertech/Azarga et la NRC n’ont jamais effectué d’évaluation adéquate des impacts sur les ressources culturelles, et de plus, n’ont pas imposé de contrôles suffisants pour protéger les nappes aquifères de la contamination par d’anciens trous de forage. La décision prise par le Conseil aujourd’hui confirme les lacunes importantes de l’analyse de la compagnie.

Debra White Plume, d’Owe Aku/Bring Back the Way, a ajouté: « La décision de l’ASBL concernant la violation par la NRC des ses propres standards est une bataille victorieuse dans la longue guerre de paperasses à plusieurs niveaux, menée pour protéger l’eau sacrée et des lieus culturels et sacrés des industries minières qui ont l’intention d’opérer sans réglementation ni contrôle significatifs. »

Une analyse du Dr. Hannan LaGarry, géologue, indique qu’il y a au moins 7500 trous de forage historiques sur le site proposé pour la mine, ainsi que des failles, au moins un gouffre, et des puits artésiens – toutes choses qui rendent probable que la contamination de l’eau ne puisse pas être contrôlée, si l’extraction minière est autorisée. La règle de l’ASBL requiert qu’avant d’effectuer des tests sur le site, la compagnie doive « essayer de localiser et d’abandonner complètement tous les trous de forage historiques localisés dans le périmètre du champs du puits. Le détenteur d’une licence devra recenser par écrit et présenter à la NRC ces mesures prises pour identifier et abandonner effectivement tous les trous de forage. »

« Nous avons été entendus et reconnus » dit Sarah Peterson de C’est de l’Eau qu’il s’agit [It’s All About the Water].

 « Espérons que la compagnie et la NRC reconnaissent l’importance de la décision d’aujourd’hui et qu’elles cesseront de faire abstraction des problèmes graves posés par le projet et s’abstiendront de choisir la solution bon marché, » dit Lilias Jarding de l’Alliance pour l’Eau Propre [Clean Water Alliance]. « Nous devons protéger notre eau et notre économie d’un développement imprudent de l’extraction d’uranium radioactif, » ajouta Gena Parkhurst, Présidente du district des Black Hills d’Action Rurale du Dakota.Action Rurale du Dakota est un groupe pour l’agriculture familiale de base et l’écologie qui organise les gens du Dakota du Sud pour protéger les petits fermiers et éleveurs familiaux, les ressources naturelles et un style de vie unique. www.dakotarural.org

It’s All About the Water [C’est de l’Eau qu’il s’agit] est une organisation de base qui a son siège dans le Comté de Fall River, Dakota du Sud.

Owe Aku est une organisation de base non-gouvernementale pour la préservation culturelle et les droits de l’homme, qui a son siège dans la Réserve Lakota Oglala de Pine Ridge. http://oweakuinternatinonal.us8.list-manage1.com/track/click?u=a2ae9a524dd25003fde04caed&id=ef8e9b2949&e=e47361e045

La Clean Water Alliance [Alliance pour l’Eau Propre] est un rassemblement divers de citoyens concernés par les effets que les projets d’extraction d’uranium auraient sur la santé, l’environnement et l’économie de nos communautés, habitants, économie, et ressources naturelles. Notre but est d’empêcher l’extraction d’uranium dans la région des Black Hills, et de protéger nos ressources précieuses pour les générations futures. www.bhcleanwateralliance.org.
—–
Clean Water Alliance
www.bhcleanwateralliance.org.
Facebook – Black Hills Clean Water Alliance

Pour plus d’informations sur Owe Aku et notre travail pour protéger l’eau sacrée et les ressources culturelles Lakota, visitez notre site www.oweakuinternational.org.

 

DE PIED FERME (‘MOCCASINS ON THE GROUND’) POUR PROTEGER L’EAU SACRÉE

Par Debra White Plume
See original article in English:
Tar Sands Blockade
Censored News
Vendredi 8 mars 2013
Traduction Christine Prat

Les Lakota savent que nous aimons Unci Maka. Tout Unci Maka. Nos ancêtres étaient libres, de suivre la Voie de la Nation Etoile (la Bonne Route Rouge), de se déplacer, de chasser, d’être heureux, d’avoir de l’eau sacrée. Puis un jour, PRENEUR DE GRAISSE [FAT TAKER] est venu dans le camp, et a volé la graisse que de nombreuses femmes avaient préparée pour passer les durs hivers de la prairie. Dès lors, ce fut le début d’une guerre que nos ancêtres ont menée pour défendre leurs enfants, leurs bébés, leur – et notre – voie sacrée de la vie. Les coups de feu ont bien pu cesser à Wounded Knee le jour où le 7ème de Cavalerie a massacré des femmes, des enfants, des vieillard et des hommes désarmés. Mais la guerre continue. L’Amérique continue a violer la loi internationale, car c’est bien ce qu’est un traité. Nos ancêtres ont signé le Traité de Fort Laramie en 1851 et 1868 avec les Etats-Unis pour conserver un territoire et faire la paix. L’Amérique a violé la Loi du Traité quand Preneur de Graisse a trouvé de l’or, et ils n’ont pas cessé de la violer depuis. L’Amérique a admis récemment sa culpabilité d’avoir été un Preneur de Graisse, en approuvant unilatéralement (étant donné que personne ne s’est soucié de parler avec le gouvernement Traditionnel sur cette affaire) l’accord Cobell, qui a accordé quelques milliards aux innombrables peuples des Nations Rouges auxquels l’Amérique avait volé 134 milliards de dollars sous forme de ce qu’elle appelle des « ressources naturelles ». Celles-ci ont été arrachées à Unci Maka pour assurer des profits à quelques Preneurs de Graisse, laissant derrière la destruction et la pollution avec lesquelles nos Nations Rouges doivent vivre et mourir.

Nos frontières d’après le Traité comprennent une grande partie des Grandes Plaines. C’est notre territoire ancestral que nous avons conservé par Traité. Jusqu’à aujourd’hui, nous aimons cette terre et nous sentons que nous devons en prendre soin. A un moment donné, l’Amérique, après avoir pris illégalement d’autres territoires que nous n’avions pas cédés, a appelé les portions qui restaient « la Grande Réserve Sioux ». Néanmoins, nous sommes notre propre Nation souveraine !

Ici il faut noter quelque confusion dans la façon dont les Américains comprennent ce que nous voulons dire par « réserves ». L’endroit où je vis maintenant est la Réserve Indienne de Pine Ridge au sud-ouest du Dakota du Sud. Officiellement, dans les fichiers du Ministère de l’Intérieur Américain (où sont gérés les parcs nationaux, les animaux et les plantes – c’est aussi où les Indiens et nos terres sont « gérés »), la Réserve de Pine Ridge est indiquée comme le Camp de Prisonniers de Guerre 344. Dans le passé, nous ne dépendions pas du Ministère de l’Intérieur, mais du Ministère de la Guerre. Les Indiens d’Amérique (sic) sont les seuls dans ce grand pays qui ont un AUTRE numéro, à part le numéro de sécurité sociale qu’ont tous les Américains. Nous avons notre numéro « d’Indien », notre numéro de Prisonnier de Guerre. Le mien commence par 344. Ainsi l’Amérique sait que je réside dans le Camp de Prisonniers de Guerre 344. Réfléchissez-y un peu.

Dans notre action pour protéger le Territoire du Traité, les Droits de l’Homme, les Droits du Traité, nous nous faisons des alliés dans le monde entier pour informer l’opinion de notre situation dans le Camp de Prisonniers de Guerre 344 [POW Camp #344], de nos Traités, et de notre obligation et privilège de protéger les terres et les eaux pour les générations à venir. Nous avons beaucoup d’alliés Américains. Parfois ils commettent l’erreur humaine de se fier aux informations qu’ils trouvent sur nous et d’utiliser les archives américaines ; or, l’Amérique se réfère à une partie de notre territoire sous le nom de « Grande Réserve Sioux », ce qui était un territoire collectif où nos Nations devaient vivre ensemble, contrairement aux territoires des ‘réserves’ c’est-à-dire ce qui reste après que les Américains aient enlevé à notre Territoire du Traité ce qu’ils voulaient pour s’Engraisser. Ces ‘réserves’ séparées sont les lieus où vivent les Bandes distinctes (je suis de la Bande Oglala) aujourd’hui.

Maintenant, il y a un oléoduc pour transporter le pétrole des sables bitumineux, l’oléoduc Keystone XL projeté par TransCanada, Inc. qui doit traverser notre Territoire du Traité, ou, selon les termes des archives américaines, la « Grande Réserve Sioux ». Il traversera des centaines de fleuves, rivières et ruisseaux, et passera au-dessus de notre Nappe Aquifère Ogallala, qui s’étend à travers 8 états du Dakota du Sud au Texas, et il traversera aussi notre système d’eau courante. La nappe aquifère en question est aussi la source d’eau potable pour certaines parties de la Réserve de Pine Ridge, la Réserve de Cheyenne River Eagle Butte et la Réserve de Rosebud, qui dépendent aussi du système d’eau courante pour l’eau potable. Nous devons protéger notre eau potable.

La procédure américaine d’implication du citoyen est conçue pour donner au gens l’impression qu’ils ont quelque chose à dire. Cependant, quand cette procédure est appliquée aux « Indiens Américains », elle est faussée à l’avantage des Etats-Unis et de toute compagnie privée voulant faire des affaires sur nos terres. L’Amérique prétend que cette procédure nous donne la parole pour exprimer nos inquiétudes, nos besoins et nos DROITS. Nous savons que c’est un leurre, un mythe, un déguisement pour que le Preneur de Graisse continue à avoir ce qu’il veut.

TransCanada a un site sur lequel ils affichent notre poster pour l’entrainement des activistes de ‘Moccasins on the Ground’. TransCanada affirme avoir utilisé la procédure américaine pour « travailler avec » les tribus, mais ce n’est qu’une manipulation de plus du Preneur de Graisse pour obtenir ce qu’il veut. Disons que notre « tribu » rencontre des gens des institutions américaines comme EPA, BLM, etc. et nous disons « NON, ne passez pas par ici. » Alors les institutions dirons « mais nous avons le droit de passer par ici, çà n’enfreint aucune loi. » Ce n’est pas une consultation, c’est le gouvernement fédéral qui nous DIT ce qu’il va faire. Nos Nations Rouges se sont toutes opposées à l’oléoduc Keystone XL et ont fait appel aux Lakota pour défendre l’eau.

TransCanada tente de monter en épingle une identification américaine erronée de qui sont nos peuples et en quoi nos Territoires consistent. TransCanada essaie d’expliquer que leur processus de demande de permis a été transparent, et honnête, et bon. Demandez aux éleveurs et fermiers non-Indien du Montana au Texas combien TransCanada et l’Amérique ont été transparents dans leur conduite. Ils ont perdu leurs terres par expropriation au profit de TransCanada. Ils sont les nouveaux Indiens d’aujourd’hui, le gouvernement fédéral aide le Preneur de Graisse à prendre leurs terres maintenant, contre leur volonté.

Les gens doivent être prudents et lire entre les lignes ce que disent ces entreprises Preneuses de Graisse, vu qu’ils manipulent la langue anglaise et jouent sur les mots pour paraître ne pas être Preneurs de Graisse, et être honnêtes et bons. Ne soyez pas dupes du Preneur de Graisse. Soyez avec nous pour bloquer l’oléoduc Keystone XL et fermer le site d’extraction des sables bitumineux. Soyez avec nous pendant qu’il est encore temps de les arrêter. Rassemblez votre courage ! Nous avons le droit de protéger notre eau sacrée pour nos enfants et petits-enfants. C’est leur eau. Nous devons être prêts à protéger ce qui est destiné à nos jeunes générations.

Nous accueillons actuellement une session d’entrainement de trois jours, pour apprendre les uns des autres comment protéger notre eau sacrée par l’action directe non-violente, ce qui d’ailleurs, est un droit pour tous les citoyens de ce grand pays. Nous nous ferons des alliés, acquerrons de nouvelles compétences, partagerons les compétences existantes efficaces qui nous rendrons plus forts dans notre action collective pour les attendre de pied ferme [putting our Mocassins on the Ground] pour protéger notre eau sacrée. Hecetuwe. (C’est ainsi).

Debra White Plume

Owe Aku, Bring Back the Way

_________________________________________________

OPERATION ‘DE PIED FERME’ (‘MOCCASINS ON THE GROUND’)

 

Par Debra White Plume
8 mars 2013
Sur le site de Tar Sands Blockade
Republié sur Censored News

 

8 mars, mise à jourMoccasins on the Ground : l’entrainement des activistes de première ligne commence

L’entrainement pour ‘Moccasins on the Ground’ a commencé aujourd’hui dans la réserve de Pine Ridge dans le Dakota du Sud, avec une célébration et une cérémonie. Debra White Plume, Grand-mère Lakota, s’est exprimée sur le but de ce weekend :

« Cet entrainement est un message à Obama et à TransCanada leur signifiant que s’ils essaient de construire le Keystone XL nous serons là pour les rencontrer, les attendant de pied ferme [with our moccasins on the ground]. »

Des Anciens Lakota ont adressé à la foule des messages importants sur la protection des Eaux Sacrées des sables bitumineux toxiques. Voici quelques moments importants de la cérémonie d’ouverture :

– Des joueurs de tambours ont exécuté un chant traditionnel en Lakota, qu’on peut traduire approximativement par : « Le Grand-Père regarde vers le bas et veille sur nous en tant que protecteurs de Notre Mère la Terre ».
– « L’eau est le premier soin. Peu importe votre couleur. Vous avez besoin d’eau pour survivre. Il s’agit de protéger notre Eau Sacrée » – Vic Camp
– « C’est la question-clé : Quand proclamons nous le droit à l’autodéfense pour la Terre Mère ? » – Alex White Plume
– « C’est un pipeline de mort. La mort culturelle pour notre peuple » – Ramsey Sprague, Tar Sands Blockade

 

Warriors face off with police during White Clay protest  Feb. 28, 2013 Photo Joey Feaster

 

LE PRESIDENT OGLALA JURE DE FAIRE FERMER LES COMMERCES D’ALCOOL DE LA VILLE FRONTIERE

Censored News
Vendredi 1er mars 2013
See original article in English
Traduction Christine Prat

PINE RIDGE, Dakota du Sud – Le soir du 28 février 2013, le Président Tribal Sioux Oglala Bryan V. Brewer Sr. s’est joint à 100 membres de la tribu et leurs alliés pour une ronde pacifique à la frontière du Dakota du Sud et du Nebraska près de la tristement fameuse petite ville de White Clay, au Nebraska. White Clay, un simple hameau, consiste principalement en quatre commerces d’alcool, qui profitent des résidents de la réserve toute proche, où l’alcool est interdit.

Les représentants de l’ordre du Nebraska, parmi lesquels ceux du Service du Sheriff du Comté de Sheridan et de la Police de l’état du Nebraska, ont tenté de contenir les manifestants pacifiques à l’intérieur de ce qu’ils pensent être les limites légales de la réserve. Le Président Brewer s’est vu obligé d’informer Terry Robbins, Sheriff du Comté de Sheridan, de la position de la Tribu sur la question des limites soi-disant « légales », citant les Traités de Fort Laramie de 1851 et 1868.

Le Président Brewer a déclaré « Le Gouvernement Fédéral a établi une zone de 16 km autour des limites extérieures de la réserve, dans laquelle il ne devrait pas y avoir de vente d’alcool. L’état du Nebraska viole ses propres lois. La loi Fédérale et, ce qui est important, la loi des Traités sont au-dessus des lois de celles de votre comté et de votre état. »

Le Président Brewer a calmement traversé un cordon de la police du Nebraska et est entré dans la première boutique d’alcool, située au nord de White Clay. Il en ressortit peu après et le propriétaire a éteint les lumières et fermé pour la nuit.

Le Président Brewer a informé Robbins de son intention de demander personnellement aux propriétaires des quatre commerces d’alcool de fermer leurs établissements. « Je continuerai à marcher avec mes parents sur White Clay et Lincoln, Nebraska, jusqu’à ce que ce soit fait. L’alcool touche tant de nos familles dans la réserve. Ces commerces d’alcool ont profité assez longtemps de notre malheur ! »

D’autres rondes pacifiques sont prévues pour l’avenir.

 

Pour plus d’information, contacter Toni Red Cloud – OST Public Relations (605) 407 9909 ION

 

Rassemblement de solidarité, remorques pour chevaux, et la Journée de la Paix des Femmes Lakota

Par Debra White Plume, écrit sur les rives de Wounded Knee Creek, 29 août 2012
Publié sur Censored News

See original article in English

Traduction Christine Prat

 

Owe Aku (Ramenez la Voie, une ONG Lakota de base) a accueilli un Rassemblement de Solidarité de cinq jours à Kiza Park, près de Manderson, au Dakota du Sud. Deep Green Resistance, le Mouvement de Jeunesse Autochtone [Native Youth Movement], Dés-Occupez Albuquerque, Occupez Lincoln, le Centre pour la Paix et la Justice des Rocky Mountains, Occupez Wall Street, Résistance Radicale, Owe Aku, et les Femmes de la Nation Lakota Oglala ont co-organisé le rassemblement.

Les organisations ont envoyé des représentants pour renforcer les contacts et former de nouvelles alliances entre les divers groupes qui travaillent sur les questions de justice sociale, de justice environnementale et pour préserver les cultures traditionnelles des Nations Autochtones. Les sujets d’étude comprenaient les Alliés Blancs Travaillant avec des Nations Rouges, l’Action Directe Non- violente, la Justice dans les Médias, la Protection de l’Eau Sacrée, et de nombreux ateliers avaient pour but d’améliorer les capacités d’organisation et de combler le fossé entre des gens de différentes couleurs et origines géographiques. Owe Aku a accueilli des camps initiant à s’Unir pour Combattre depuis 2005, au cours desquels des centaines de participants ont suivi les quatre à six jours d’expérience éducative. L’organisation et l’acquisition de capacités pour les activistes sont le fil conducteur de la formation, ainsi que la solidarité et la mise en valeur d’une question particulière choisie par les participants et qui doit être suivie par une action directe. La colonisation du peuple Lakota, y compris l’utilisation d’alcool et les pratiques prédatrices du gouvernement du Nebraska et de la ville de White Clay, était une des questions majeures, tout comme les impacts de l’oléoduc Keystone XL, dont un tronçon est projeté dans cette région par TransCanada, Inc.

La formation en ‘Décolonisation et Changement Social’ a eu lieu tous les jours, afin que tous les individus puissent passer du temps avec les facilitateurs et les autres participants. La difficulté à travailler au changement social tout en étant confronté à la colonisation pour le peuple Lakota a été un sujet majeur.

« La colonisation et le génocide culturel à travers le système éducatif se poursuit en ce moment même, nos enfants vont à l’école où on ne leur apprend pas ce que c’est qu’être Lakota, leur identité Lakota n’en sort pas renforcée » dit Victorio Camp, un des organisateurs de Owe Aku. Au cours des ateliers sur l’organisation efficace et la création d’alliances intergénérationnelles et interraciales, un jeune homme a déclaré « Je hais parce que j’ai peur de perdre tout ce que j’aime. Me retrouver ici au milieu de gens de tous âges et de toutes races m’aide à me débarrasser de çà et à apprendre à travailler pour plus de solidarité. »

Des gens sont venus de Floride, de Californie, de New York, du Canada et de tous les coins des Grandes Plaines. « Nous avons négligé nos alliés blancs pendant si longtemps, parce que nos peuples ont subi tant de traumatismes causés par les blancs. Nous devons apprendre à nos alliés blancs comment nous aider. J’ai entendu le cri de guerre des femmes Lakota ‘nous voulons vivre’ tout au long de la route jusqu’à ma petite île du Canada et je suis venue ici. J’ai appris comment des alliés avaient besoin de travailler ensemble » dit Sasheen, une femme des Premières Nations.

Les ateliers sur l’action directe non-violente ont eu lieu chaque jour, dirigés par T.R. McKenzie de Deep Green Resistance de la Région des Grandes Plaines, et avec une formation sur les Racines Rouges par Vic Camp et Olowan Martinez. « Nous sommes ici pour apprendre de nos alliés autochtones et de leurs familles, et être avec eux dans leurs efforts pour obtenir la justice dans les questions d’environnement et pour arrêter le génocide toujours en cours à White Clay, Nebraska » dit McKenzie. « Nous irons à White Clay pour soutenir nos parentes au cours de leur Journée des Femmes pour la Paix » dit Vic Camp, « vu qu’elles vont là-bas pour s’exprimer. »

Les camps de formation s’Unir pour Combattre ont une composante active afin que les participants puissent mettre leurs capacités en pratique. L’action directe de ce Rassemblement de Solidarité comprenait la Journée des Femmes pour la Paix à White Clay.

White Clay, une localité de 14 habitants, se trouve à la limite de la Réserve Indienne de Pine Ridge. On y trouve quelques épiceries, deux restos, une station d’essence, un magasin pour ranch et quatre débits de bière à emporter. Depuis que les corps des Lakota Oglala Ron Hard Heart et Wallace Black Elk ont été retrouvés près de White Clay il y a plusieurs années, les Lakota ont marché sur White Clay à de nombreuses reprises, pour demander pourquoi ces deux meurtres n’avaient jamais été résolus tout comme beaucoup d’autres crimes commis au fil des années. Les quatre débits de bière vendent environs quatre millions de cannettes de bière par an, alors que les propriétaires savent que les lois de la Réserve de Pine Ridge interdisent la vente d’alcool. La Commission des Spiritueux du Nebraska (Nebraska Liquor Commission – NLC) leur accorde des licences, bien qu’elle soit parfaitement au courant des lois.

Les gens du Nebraska pour la Paix et d’autres ont soulevé le problème auprès de la Commission des Spiritueux plusieurs fois au cours de la dernière décennie, le film La Bataille de White Clay a été fait ; la Tribu Sioux Oglala a porté plainte contre les grands distributeurs de bière. Olowan Martinez, une Lakota Oglala de Pine Ridge, a organisé la plus récente manifestation à White Clay en juin dernier et la Journée des Femmes Lakota pour la Paix le 26 août. « J’ai voulu rassembler les gens pour marcher sur White Clay, rassembler les femmes et leurs enfants, nos alliés de Deep Green Resistance, pour faire savoir aux tenanciers de bars que nous voulons qu’ils cessent de vendre de l’alcool aux gens de notre peuple. Ils se moquent pas mal que notre peuple souffre de l’alcoolisme, que nous ayons un taux de suicide très élevé, ils détournent nos jeunes et on retrouve une cannette de bière sous leur cadavre. Notre police tribale en souffre et est fatiguée de ramasser nos jeunes. Nous avons eu assez de deuils. Ce génocide liquide doit prendre fin » dit O. Martinez.

La Journée des Femmes Lakota Pour la Paix n’avait pas pour but de s’occuper des buveurs individuels, il y a des dizaines de bureaux d’aide sociale pour cela dans la réserve. Les gens à la rue qui boivent 24 heures sur 24 à White Clay ne sont pas la cause de l’existence de White Clay, ils en sont le résultat ! Leur but était plutôt de dénoncer les pratiques légales et administratives de l’état du Nebraska qui autorise l’exploitation délibérée du problème, la contrebande à la frontière de l’état, les meurtres non résolus et d’autres crimes dans une localité de 14 habitants.

Là-bas, il n’y a pas d’église, pas d’école, pas de toilettes publiques, pas de poste de police, ni autres services publiques ; la poste est à l’intérieur d’une épicerie. Une douzaine de bâtiments abandonnés se balancent et semblent prêts à s’effondrer, certains sont dans cet état depuis vingt ans. Les anciens se souviennent des bars d’autrefois, mais ils ont tous brulé au moins une fois et n’ont jamais été reconstruits. Les propriétaires ont remplacé leurs bars par des débits de bière à emporter. J’ai lu quelque part que la seule chose qui manque à White Clay pour être officiellement considéré comme un enfer de la rue, c’est un endroit où on peut vendre son sang.

Environs deux cent cinquante personnes se sont retrouvées à midi sur le parking de Billy Mills Hall à Pine Ridge Village, et après une prière, elles ont marché vers White Clay par une chaleur de 38 degrés. Les enfants portaient des miniatures de chevaux, d’aigles et de bourdons faites à Kiza Park pendant le Rassemblement de Solidarité, et les alliés portaient une marionnette représentant une femme Lakota de six mètres de haut. Les Chanteurs de la Nation Elk conduisaient la marche, avec des hommes Lakota qui portaient des bâtons et des drapeaux. Des voitures suivaient les marcheurs qui ont été accueillis à la frontière du Nebraska par quatre unités de police du Comté de Sheridan et huit officiers, qui ont fermé la route derrière nous. Dans les trente minutes qui suivirent, plusieurs agents de la Police Tribale Sioux Oglala sont arrivés et ont stationné leurs unités à la frontière de la réserve.

Les gens ont formé un cercle au milieu de la localité et des jeunes gens ont brulé de la sauge. Parmi les orateurs invités il y avait Arlette Loud Hawk, Tokala Kit Fox Warrior Society Whip Bearer ; Michelle Tyon du Projet pour le Prisonnier Cante Tinza (Brave Heart : Cœur Brave) ; Olowan Martinez, Lakota Oglala ; Eileen Janis, du Projet de Prévention du Suicide Sweetgrass ; et moi. La Patrouille des Autoroutes du Nebraska a érigé une barricade en travers de la route au sud de White Clay, avec huit à dix unités de police et environs vingt agents de l’état.

Les Chanteurs de la Nation Elk ont chanté des chants d’honneur, de guerre et de prières. Deep Green Resistance s’est lancé dans l’action directe, quand des membres ont aidé cinq personnes à former une chaîne humaine à travers la route principale. Des membres des tribus et des alliés du Rassemblement de Solidarité ont formé un cercle de ‘ligne de non reddition’ autour de la chaîne et des membres de la base de l’AIM ont formé une ligne au nord de la chaîne de Deep Green Resistance. Des jeunes membres de la tribu entrant en ville par le nord ont commencé à hurler, des gens ont couru voir se qui se passait, trois hommes adultes au débit de bière Arrow Head Inn hurlaient et essayaient de frapper un jeune et un policier du Nebraska a embarqué le jeune et mis dans son véhicule. Un des hommes de l’Arrow Head Inn a été entendu en train de crier « lapin de la jungle retourne d’où tu viens » à un jeune de la tribu. « Salopes blanches » dit-il à propos des femmes de Deep Green Resistance. Un jeune a regardé dans la voiture de flics et demandé pourquoi ils avaient un gamin de 14 ans là-dedans, l’officier de police lui a envoyé du poivre en pleine figure ainsi qu’à de nombreuses personnes qui se trouvaient à proximité. L’officier a démarré, emboutissant des gens sur son passage, jusqu’à ce que plusieurs jeunes hommes se plantent devant la voiture et refusent de bouger jusqu’à ce que la mère du gamin puisse arriver sur les lieus. Le personnel médical du Rassemblement de Solidarité rinçait les yeux des victimes du jet de poivre, parmi lesquels il y avait un gamin de dix ans, Wakinyan Conroy. La voiture de police a blessé une femme qu’elle a heurté ; l’Hôpital de Pine Ridge a envoyé une ambulance. La Police Tribale est entrée dans White Clay et a mis un terme à une attaque verbale devant l’Arrow Head Inn, entre le propriétaire, ses amis et les organisateurs de la manifestation.

Une femme ivre criait depuis une heure « Vous voulez vous battre ? » tout en poussant les gens. Nous lui avons demandé de se joindre à nous, elle a refusé. Elle était soûle et disait qu’un propriétaire de bar lui avait donné de la bière pour ‘foutre la merde’, et beaucoup d’entre nous, les femmes âgées, avons demandé à la police du Nebraska pourquoi ils ne l’arrêtaient pas. « Elle n’enfreint aucune loi » dit le Sheriff. Quant elle a commencé à menacer les gens du poing, à cracher sur eux, un Officier de la Police Tribale a hurlé au Sheriff de l’arrêter, alors finalement il l’a mise dans une voiture de police du Comté de Sheridan.

Plusieurs hommes de l’AIM et des membres de la tribu Oglala ont formé une ligne près du barrage de Deep Green Resistance et n’ont pas bougé pendant plusieurs heures. La Police du Comté de Sheridan et les Policiers de l’état du Nebraska ne savaient pas quoi faire ! Ils ont finalement décidé d’embarquer les membres de Deep Green Resistance qui formaient le barrage à la prison de Rushville, après avoir reçu plusieurs coups de téléphone de résidents du Nebraska qui se plaignaient de ne pas pouvoir traverser White Clay. Un camion tirant une remorque pour chevaux est arrivé dans le patelin. Tom Cheyenne, Tom Poor Bear et Alex White Plume ont pris la parole pour dire que le barrage de Deep Green Resistance était là pour faire savoir au monde qu’ils soutenaient les femmes Lakota dans leur initiative d’attirer l’attention sur les pratiques prédatrices de la Commission des Spiritueux du Nebraska, du gouvernement du Nebraska et du Comté de Sheridan envers les gens de la Réserve de Pine Ridge, et que par conséquent, pour soutenir Deep Green Resistance, les gens laisseraient la police les embarquer. Entretemps, la nuit tombait. Les cinq personnes qui formaient le barrage ont été emmenées dans la remorque pour chevaux, sur des tas de crottin, et conduites à 38 kilomètres, à Rushville – suivies par leur avocate Lisa Adams – où elles ont été citées à comparaître et relâchées sous caution personnelle. Le Bureau des Avocats du Comté de Sheridan a déclaré que des mises en examen sont à venir et seront prononcées le 31 août. Beaucoup de gens parlent d’abus policiers et de nombreuses violations des droits des citoyens.

Ceux d’entre nous qui restaient sont retournés à Kiza Park, ont fait un compte-rendu, ont pris le dîner, et ont attendu le retour de ceux qui avaient été arrêtés et de leurs défenseurs. Lorsqu’ils sont revenus, ils ont été soignés par notre équipe médicale, une personne a du être emmenée à l’hôpital. Il y avait de la tristesse, parce que de la violence avait été exercée sur notre groupe par des ivrognes, des Indiens achetés, la police du Nebraska, mais aussi du réconfort, exprimé par beaucoup de femmes Lakota qui ont dit s’être senties tellement aimées par leurs parents masculins venus les soutenir qu’il y avait de l’espoir que l’exploitation de notre peuple par White Clay et ses maîtres d’opérette finisse, et que plus d’efforts continueront à être faits, dans la solidarité. (Des vidéos des incidents cités dans cet article sont disponibles – Voir article original en Anglais)

Photos des incidents prises par des participants à la manif

Voir aussi l’article de juin 2012 sur White Clay et la révolte des femmes Lakota contre ce qui s’y passe

Publié par Censored News le 12 juin 2012
Traduction Christine Prat

Des Lakota bloquent les boutiques de Whiteclay avec des membres de Deep Green Resistance

Des membres de Deep Green Resistance [Résistance profondément verte] se sont joints à leurs alliés Lakota de Pine Ridge dans une action contre Whiteclay, une petite bourgade du Nebraska avec une population de 14 habitants et 4 boutiques d’alcool. Depuis des années, l’économie de la commune rurale isolée repose sur l’exploitation des Lakota.

 

Par Infoshop News et Deep Green Resistance

http://news.infoshop.org/article.php?story=20120610144246211

http://deepgreenresistance.org/whiteclay-blockade/

WHITECLAY, Nebraska – Des activistes de tout le pays ont participé à une action de désobéissance civile dans la bourgade de Whiteclay, Nebraska. Des organisateurs venus de Deep Green Resistance, Dés-occupez Albuquerque, Occupez Lincoln et des Lakota ont attaché des verrous à leurs cou et ont formé une chaîne reliant des paires de manifestants, bloquant la route qui traverse la ‘ville’ pour attirer l’attention sur l’infâme industrie de l’alcool de la localité. Après que la route principale ait été bloquée pendant trois heures et demie, la police a accepté de travailler avec des femmes Lakota pour enquêter sur la pléthore de crimes et d’infractions commis par les propriétaires des quatre lieus de trafic d’alcool de Whiteclay. En plus du blocage, les femmes Lakota ont collé des avis d’éviction donnant aux boutiques d’alcool 30 jours pour changer de commerce et arrêter de vendre de l’alcool. Les organisateurs sont aussi déterminés à attaquer les brasseries qui fournissent les boutiques.

« L’action de Whiteclay est la première d’une série destinée à s’assurer que les poisons d’Anheiser-Busch et Coors ne contaminent pas une autre Génération de nos Lakota ici à l’intérieur de Notre Patrie » dit Olowan Martinez, un des organisateurs Lakota de l’action.

Parlant de la position déterminée prise par elle-même et d’autres femmes Lakota, O. Martinez dit « Nous sommes celles qui donnent la vie à cette Nation et nous comptons que dans les 30 jours suivant le 9 juin 2012 ces commerces acceptent de changer leur type d’activité. S’ils refusent, Nous, les Femmes considèrerons qu’il s’agit d’une violation de la paix contre nos générations futures. C’est notre responsabilité, en tant que Donneuses de Vie de la Nation Lakota de protéger notre Futur par tous les moyens nécessaires, pas seulement à Whiteclay, Nebraska, mais aussi dans les bourgades à la frontière, Gordon, Martin, Boondocks, Rushville et Olreichs. »

Les quatre boutiques d’alcool de Whiteclay (une bourgade peuplée par 14 habitants !) agissent dans une illégalité chronique et un manque absolu de considérations éthiques. Les boutiques violent à répétition et quotidiennement les termes de leurs licences de commerce d’alcool en autorisant la consommation sur place et la vente à des gens déjà ivres et alcooliques notoires. Les boutiques de Whiteclay sont connues pour vendre à des mineurs et tout le monde sait que les vendeurs donnent de l’alcool en échange de prestations sexuelles et attaquent des femmes.

L’acte de désobéissance civile à eu lieu après la Marche pour la Justice 2012, une marche annuelle de Pine Ridge à Whiteclay commémorant les victimes de Whiteclay, parmi lesquelles Loren et Wally Black Elk et Ron Hard Heart. Plusieurs centaines de personnes ont participé à la marche, pour demander justice pour les innombrables victimes de l’alcool de Whiteclay. Vers la fin de la marche, sept activistes se sont enchaînés et ont bloqué la seule route traversant Whiteclay. L’action a coûté au commerce de l’alcool environs 1000 dollars sur la vente d’alcool au cours de la lutte ininterrompue contre le génocide par l’alcool des Lakota Oglala.

« Deep Green Resistance est ici aujourd’hui pour soutenir les Lakota Oglala contre Whiteclay, une pièce maîtresse dans le génocide en toujours en cours des Lakota et de leur culture. Comme alliés, nous sommes ici pour faire un rempart de nos corps en solidarité avec leur lutte » dit T.R. McKenzie, un des participants au blocus et coordinateur de Deep Green Resistance Great Plains [D.G.R. pour les Grandes Plaines].

Le blocus a cessé après que la police ait signé un accord écrit, promettant de rencontrer et de collaborer avec les femmes Lakota pour mener une enquête sur l’activité illégale rampante et les infractions des boutiques d’alcool de Whiteclay. Ayant obtenu la possibilité d’agir directement sur l’infrastructure du commerce d’alcool de Whiteclay, les participants ont mis un terme au blocus.

Nous sommes loin d’avoir obtenu la Justice complète, et Whiteclay continue de permettre et d’effectuer la destruction des Lakota Oglala et des gens de Pine Ridge. La soumission des Lakota Oglala de Pine Ridge ne s’arrêtera pas tant que les boutiques d’alcool de Whiteclay continueront à fonctionner. Si les concessions accordées ne conduisent pas au changement demandé par les femmes Lakota, et si ceux qui ont du pouvoir ne respectent pas leur part de l’accord dans les 30 jours, l’escalade de la lutte continuera.