UN ACTIVISTE ARRETE AVANT UNE CONFERENCE DE PRESSE SUR LES DELITS COMMIS A WHITECLAY

 

Par Deep Green Resistance News Service
TR McKenzie of DGR Great Plains Arrested
Publié par Censored News
Traduction Christine Prat

24 mai 2013

 

LINCOLN, Nebraska – L’activiste T.R. McKenzie a été arrêté ce matin avant son intervention prévue à une conférence de presse à la Commission de Contrôle de l’Alcool du Nebraska. McKenzie avait l’intention de parler des délits et des violations des droits de l’homme les plus récents dans la longue histoire des vendeurs d’alcool de Whiteclay, Nebraska.

McKenzie a été retenu pendant six heures à la prison du Comté de Lancaster sous les accusations de vol, d’agissement criminel, agression de troisième degré et menaces terroristes, accusations qui n’ont été ni étayées par des documents ni prouvées. Il a été libéré sous caution le jour même de son arrestation. Cette arrestation a eu lieu dans le cadre des manifestations et des camps de protestation autour de Whiteclay.

« La plupart de ceux qui passent la nuit dans le camp de protestation sont des femmes et des enfants » dit McKenzie peu après sa libération. « Nous nous efforçons tous d’attirer l’attention sur les effets dévastateurs pour les Lakota de la vente d’alcool à Whiteclay ».

Whiteclay compte 14 habitants mais 4 commerces d’alcool qui vendent 12500 canettes de bière par jour. Il a été constaté que ces commerces vendent à des trafiquants, des alcooliques et des mineurs et ont pour habitude d’échanger de la bière contre des faveurs sexuelles. La petite localité, qui ne dépend pas d’une commune, se trouve à moins de 100 mètres de la limite de la Réserve de Pine Ridge où la vente et la consommation d’alcool sont interdites.

McKenzie a participé à toutes sortes d’actions de protestation contre les activités des tenanciers de bars et vendeurs d’alcool de Whiteclay au cours de l’année passée, la plus récente étant sa participation à un camp proche de Whiteclay, du côté de la frontière situé sur le territoire de Pine Ridge, et baptisé « Le Camp de la Tolérance Zéro » par ses partisans.

Ce matin, McKenzie a été arrêté par deux policiers « en civil » qui l’ont suivi dans des toilettes publiques à son arrivée au bâtiment de la Commission de Contrôle de l’Alcool du Nebraska, à Lincoln.

L’opposition aux activités des tenanciers de bars de Whiteclay existe depuis longtemps, mais dans les dernières semaines, elle s’est intensifiée suite aux récentes allégations selon lesquelles un patron de bar nommé Jason Schwarting aurait fourni des battes de baseball à certains individus auxquels il aurait donné l’ordre d’intimider et d’attaquer physiquement les femmes du Camp de la Tolérance Zéro. McKenzie devait lire une déclaration, avec son témoignage sur cet incident, au cours de la conférence de presse.

McKenzie doit comparaître au tribunal le 6 juin 2013.

 

Voir articles précédents en français sur Whiteclay

Pour plus d’informations sur les violations des droits de l’homme à Whiteclay, voir :
www.shutdownwhiteclay.wordpress.com

Contact: deepgreenresistance@riseup.net

 

Rassemblement de solidarité, remorques pour chevaux, et la Journée de la Paix des Femmes Lakota

Par Debra White Plume, écrit sur les rives de Wounded Knee Creek, 29 août 2012
Publié sur Censored News

See original article in English

Traduction Christine Prat

 

Owe Aku (Ramenez la Voie, une ONG Lakota de base) a accueilli un Rassemblement de Solidarité de cinq jours à Kiza Park, près de Manderson, au Dakota du Sud. Deep Green Resistance, le Mouvement de Jeunesse Autochtone [Native Youth Movement], Dés-Occupez Albuquerque, Occupez Lincoln, le Centre pour la Paix et la Justice des Rocky Mountains, Occupez Wall Street, Résistance Radicale, Owe Aku, et les Femmes de la Nation Lakota Oglala ont co-organisé le rassemblement.

Les organisations ont envoyé des représentants pour renforcer les contacts et former de nouvelles alliances entre les divers groupes qui travaillent sur les questions de justice sociale, de justice environnementale et pour préserver les cultures traditionnelles des Nations Autochtones. Les sujets d’étude comprenaient les Alliés Blancs Travaillant avec des Nations Rouges, l’Action Directe Non- violente, la Justice dans les Médias, la Protection de l’Eau Sacrée, et de nombreux ateliers avaient pour but d’améliorer les capacités d’organisation et de combler le fossé entre des gens de différentes couleurs et origines géographiques. Owe Aku a accueilli des camps initiant à s’Unir pour Combattre depuis 2005, au cours desquels des centaines de participants ont suivi les quatre à six jours d’expérience éducative. L’organisation et l’acquisition de capacités pour les activistes sont le fil conducteur de la formation, ainsi que la solidarité et la mise en valeur d’une question particulière choisie par les participants et qui doit être suivie par une action directe. La colonisation du peuple Lakota, y compris l’utilisation d’alcool et les pratiques prédatrices du gouvernement du Nebraska et de la ville de White Clay, était une des questions majeures, tout comme les impacts de l’oléoduc Keystone XL, dont un tronçon est projeté dans cette région par TransCanada, Inc.

La formation en ‘Décolonisation et Changement Social’ a eu lieu tous les jours, afin que tous les individus puissent passer du temps avec les facilitateurs et les autres participants. La difficulté à travailler au changement social tout en étant confronté à la colonisation pour le peuple Lakota a été un sujet majeur.

« La colonisation et le génocide culturel à travers le système éducatif se poursuit en ce moment même, nos enfants vont à l’école où on ne leur apprend pas ce que c’est qu’être Lakota, leur identité Lakota n’en sort pas renforcée » dit Victorio Camp, un des organisateurs de Owe Aku. Au cours des ateliers sur l’organisation efficace et la création d’alliances intergénérationnelles et interraciales, un jeune homme a déclaré « Je hais parce que j’ai peur de perdre tout ce que j’aime. Me retrouver ici au milieu de gens de tous âges et de toutes races m’aide à me débarrasser de çà et à apprendre à travailler pour plus de solidarité. »

Des gens sont venus de Floride, de Californie, de New York, du Canada et de tous les coins des Grandes Plaines. « Nous avons négligé nos alliés blancs pendant si longtemps, parce que nos peuples ont subi tant de traumatismes causés par les blancs. Nous devons apprendre à nos alliés blancs comment nous aider. J’ai entendu le cri de guerre des femmes Lakota ‘nous voulons vivre’ tout au long de la route jusqu’à ma petite île du Canada et je suis venue ici. J’ai appris comment des alliés avaient besoin de travailler ensemble » dit Sasheen, une femme des Premières Nations.

Les ateliers sur l’action directe non-violente ont eu lieu chaque jour, dirigés par T.R. McKenzie de Deep Green Resistance de la Région des Grandes Plaines, et avec une formation sur les Racines Rouges par Vic Camp et Olowan Martinez. « Nous sommes ici pour apprendre de nos alliés autochtones et de leurs familles, et être avec eux dans leurs efforts pour obtenir la justice dans les questions d’environnement et pour arrêter le génocide toujours en cours à White Clay, Nebraska » dit McKenzie. « Nous irons à White Clay pour soutenir nos parentes au cours de leur Journée des Femmes pour la Paix » dit Vic Camp, « vu qu’elles vont là-bas pour s’exprimer. »

Les camps de formation s’Unir pour Combattre ont une composante active afin que les participants puissent mettre leurs capacités en pratique. L’action directe de ce Rassemblement de Solidarité comprenait la Journée des Femmes pour la Paix à White Clay.

White Clay, une localité de 14 habitants, se trouve à la limite de la Réserve Indienne de Pine Ridge. On y trouve quelques épiceries, deux restos, une station d’essence, un magasin pour ranch et quatre débits de bière à emporter. Depuis que les corps des Lakota Oglala Ron Hard Heart et Wallace Black Elk ont été retrouvés près de White Clay il y a plusieurs années, les Lakota ont marché sur White Clay à de nombreuses reprises, pour demander pourquoi ces deux meurtres n’avaient jamais été résolus tout comme beaucoup d’autres crimes commis au fil des années. Les quatre débits de bière vendent environs quatre millions de cannettes de bière par an, alors que les propriétaires savent que les lois de la Réserve de Pine Ridge interdisent la vente d’alcool. La Commission des Spiritueux du Nebraska (Nebraska Liquor Commission – NLC) leur accorde des licences, bien qu’elle soit parfaitement au courant des lois.

Les gens du Nebraska pour la Paix et d’autres ont soulevé le problème auprès de la Commission des Spiritueux plusieurs fois au cours de la dernière décennie, le film La Bataille de White Clay a été fait ; la Tribu Sioux Oglala a porté plainte contre les grands distributeurs de bière. Olowan Martinez, une Lakota Oglala de Pine Ridge, a organisé la plus récente manifestation à White Clay en juin dernier et la Journée des Femmes Lakota pour la Paix le 26 août. « J’ai voulu rassembler les gens pour marcher sur White Clay, rassembler les femmes et leurs enfants, nos alliés de Deep Green Resistance, pour faire savoir aux tenanciers de bars que nous voulons qu’ils cessent de vendre de l’alcool aux gens de notre peuple. Ils se moquent pas mal que notre peuple souffre de l’alcoolisme, que nous ayons un taux de suicide très élevé, ils détournent nos jeunes et on retrouve une cannette de bière sous leur cadavre. Notre police tribale en souffre et est fatiguée de ramasser nos jeunes. Nous avons eu assez de deuils. Ce génocide liquide doit prendre fin » dit O. Martinez.

La Journée des Femmes Lakota Pour la Paix n’avait pas pour but de s’occuper des buveurs individuels, il y a des dizaines de bureaux d’aide sociale pour cela dans la réserve. Les gens à la rue qui boivent 24 heures sur 24 à White Clay ne sont pas la cause de l’existence de White Clay, ils en sont le résultat ! Leur but était plutôt de dénoncer les pratiques légales et administratives de l’état du Nebraska qui autorise l’exploitation délibérée du problème, la contrebande à la frontière de l’état, les meurtres non résolus et d’autres crimes dans une localité de 14 habitants.

Là-bas, il n’y a pas d’église, pas d’école, pas de toilettes publiques, pas de poste de police, ni autres services publiques ; la poste est à l’intérieur d’une épicerie. Une douzaine de bâtiments abandonnés se balancent et semblent prêts à s’effondrer, certains sont dans cet état depuis vingt ans. Les anciens se souviennent des bars d’autrefois, mais ils ont tous brulé au moins une fois et n’ont jamais été reconstruits. Les propriétaires ont remplacé leurs bars par des débits de bière à emporter. J’ai lu quelque part que la seule chose qui manque à White Clay pour être officiellement considéré comme un enfer de la rue, c’est un endroit où on peut vendre son sang.

Environs deux cent cinquante personnes se sont retrouvées à midi sur le parking de Billy Mills Hall à Pine Ridge Village, et après une prière, elles ont marché vers White Clay par une chaleur de 38 degrés. Les enfants portaient des miniatures de chevaux, d’aigles et de bourdons faites à Kiza Park pendant le Rassemblement de Solidarité, et les alliés portaient une marionnette représentant une femme Lakota de six mètres de haut. Les Chanteurs de la Nation Elk conduisaient la marche, avec des hommes Lakota qui portaient des bâtons et des drapeaux. Des voitures suivaient les marcheurs qui ont été accueillis à la frontière du Nebraska par quatre unités de police du Comté de Sheridan et huit officiers, qui ont fermé la route derrière nous. Dans les trente minutes qui suivirent, plusieurs agents de la Police Tribale Sioux Oglala sont arrivés et ont stationné leurs unités à la frontière de la réserve.

Les gens ont formé un cercle au milieu de la localité et des jeunes gens ont brulé de la sauge. Parmi les orateurs invités il y avait Arlette Loud Hawk, Tokala Kit Fox Warrior Society Whip Bearer ; Michelle Tyon du Projet pour le Prisonnier Cante Tinza (Brave Heart : Cœur Brave) ; Olowan Martinez, Lakota Oglala ; Eileen Janis, du Projet de Prévention du Suicide Sweetgrass ; et moi. La Patrouille des Autoroutes du Nebraska a érigé une barricade en travers de la route au sud de White Clay, avec huit à dix unités de police et environs vingt agents de l’état.

Les Chanteurs de la Nation Elk ont chanté des chants d’honneur, de guerre et de prières. Deep Green Resistance s’est lancé dans l’action directe, quand des membres ont aidé cinq personnes à former une chaîne humaine à travers la route principale. Des membres des tribus et des alliés du Rassemblement de Solidarité ont formé un cercle de ‘ligne de non reddition’ autour de la chaîne et des membres de la base de l’AIM ont formé une ligne au nord de la chaîne de Deep Green Resistance. Des jeunes membres de la tribu entrant en ville par le nord ont commencé à hurler, des gens ont couru voir se qui se passait, trois hommes adultes au débit de bière Arrow Head Inn hurlaient et essayaient de frapper un jeune et un policier du Nebraska a embarqué le jeune et mis dans son véhicule. Un des hommes de l’Arrow Head Inn a été entendu en train de crier « lapin de la jungle retourne d’où tu viens » à un jeune de la tribu. « Salopes blanches » dit-il à propos des femmes de Deep Green Resistance. Un jeune a regardé dans la voiture de flics et demandé pourquoi ils avaient un gamin de 14 ans là-dedans, l’officier de police lui a envoyé du poivre en pleine figure ainsi qu’à de nombreuses personnes qui se trouvaient à proximité. L’officier a démarré, emboutissant des gens sur son passage, jusqu’à ce que plusieurs jeunes hommes se plantent devant la voiture et refusent de bouger jusqu’à ce que la mère du gamin puisse arriver sur les lieus. Le personnel médical du Rassemblement de Solidarité rinçait les yeux des victimes du jet de poivre, parmi lesquels il y avait un gamin de dix ans, Wakinyan Conroy. La voiture de police a blessé une femme qu’elle a heurté ; l’Hôpital de Pine Ridge a envoyé une ambulance. La Police Tribale est entrée dans White Clay et a mis un terme à une attaque verbale devant l’Arrow Head Inn, entre le propriétaire, ses amis et les organisateurs de la manifestation.

Une femme ivre criait depuis une heure « Vous voulez vous battre ? » tout en poussant les gens. Nous lui avons demandé de se joindre à nous, elle a refusé. Elle était soûle et disait qu’un propriétaire de bar lui avait donné de la bière pour ‘foutre la merde’, et beaucoup d’entre nous, les femmes âgées, avons demandé à la police du Nebraska pourquoi ils ne l’arrêtaient pas. « Elle n’enfreint aucune loi » dit le Sheriff. Quant elle a commencé à menacer les gens du poing, à cracher sur eux, un Officier de la Police Tribale a hurlé au Sheriff de l’arrêter, alors finalement il l’a mise dans une voiture de police du Comté de Sheridan.

Plusieurs hommes de l’AIM et des membres de la tribu Oglala ont formé une ligne près du barrage de Deep Green Resistance et n’ont pas bougé pendant plusieurs heures. La Police du Comté de Sheridan et les Policiers de l’état du Nebraska ne savaient pas quoi faire ! Ils ont finalement décidé d’embarquer les membres de Deep Green Resistance qui formaient le barrage à la prison de Rushville, après avoir reçu plusieurs coups de téléphone de résidents du Nebraska qui se plaignaient de ne pas pouvoir traverser White Clay. Un camion tirant une remorque pour chevaux est arrivé dans le patelin. Tom Cheyenne, Tom Poor Bear et Alex White Plume ont pris la parole pour dire que le barrage de Deep Green Resistance était là pour faire savoir au monde qu’ils soutenaient les femmes Lakota dans leur initiative d’attirer l’attention sur les pratiques prédatrices de la Commission des Spiritueux du Nebraska, du gouvernement du Nebraska et du Comté de Sheridan envers les gens de la Réserve de Pine Ridge, et que par conséquent, pour soutenir Deep Green Resistance, les gens laisseraient la police les embarquer. Entretemps, la nuit tombait. Les cinq personnes qui formaient le barrage ont été emmenées dans la remorque pour chevaux, sur des tas de crottin, et conduites à 38 kilomètres, à Rushville – suivies par leur avocate Lisa Adams – où elles ont été citées à comparaître et relâchées sous caution personnelle. Le Bureau des Avocats du Comté de Sheridan a déclaré que des mises en examen sont à venir et seront prononcées le 31 août. Beaucoup de gens parlent d’abus policiers et de nombreuses violations des droits des citoyens.

Ceux d’entre nous qui restaient sont retournés à Kiza Park, ont fait un compte-rendu, ont pris le dîner, et ont attendu le retour de ceux qui avaient été arrêtés et de leurs défenseurs. Lorsqu’ils sont revenus, ils ont été soignés par notre équipe médicale, une personne a du être emmenée à l’hôpital. Il y avait de la tristesse, parce que de la violence avait été exercée sur notre groupe par des ivrognes, des Indiens achetés, la police du Nebraska, mais aussi du réconfort, exprimé par beaucoup de femmes Lakota qui ont dit s’être senties tellement aimées par leurs parents masculins venus les soutenir qu’il y avait de l’espoir que l’exploitation de notre peuple par White Clay et ses maîtres d’opérette finisse, et que plus d’efforts continueront à être faits, dans la solidarité. (Des vidéos des incidents cités dans cet article sont disponibles – Voir article original en Anglais)

Photos des incidents prises par des participants à la manif

Voir aussi l’article de juin 2012 sur White Clay et la révolte des femmes Lakota contre ce qui s’y passe

Publié par Censored News le 12 juin 2012
Traduction Christine Prat

Des Lakota bloquent les boutiques de Whiteclay avec des membres de Deep Green Resistance

Des membres de Deep Green Resistance [Résistance profondément verte] se sont joints à leurs alliés Lakota de Pine Ridge dans une action contre Whiteclay, une petite bourgade du Nebraska avec une population de 14 habitants et 4 boutiques d’alcool. Depuis des années, l’économie de la commune rurale isolée repose sur l’exploitation des Lakota.

 

Par Infoshop News et Deep Green Resistance

http://news.infoshop.org/article.php?story=20120610144246211

http://deepgreenresistance.org/whiteclay-blockade/

WHITECLAY, Nebraska – Des activistes de tout le pays ont participé à une action de désobéissance civile dans la bourgade de Whiteclay, Nebraska. Des organisateurs venus de Deep Green Resistance, Dés-occupez Albuquerque, Occupez Lincoln et des Lakota ont attaché des verrous à leurs cou et ont formé une chaîne reliant des paires de manifestants, bloquant la route qui traverse la ‘ville’ pour attirer l’attention sur l’infâme industrie de l’alcool de la localité. Après que la route principale ait été bloquée pendant trois heures et demie, la police a accepté de travailler avec des femmes Lakota pour enquêter sur la pléthore de crimes et d’infractions commis par les propriétaires des quatre lieus de trafic d’alcool de Whiteclay. En plus du blocage, les femmes Lakota ont collé des avis d’éviction donnant aux boutiques d’alcool 30 jours pour changer de commerce et arrêter de vendre de l’alcool. Les organisateurs sont aussi déterminés à attaquer les brasseries qui fournissent les boutiques.

« L’action de Whiteclay est la première d’une série destinée à s’assurer que les poisons d’Anheiser-Busch et Coors ne contaminent pas une autre Génération de nos Lakota ici à l’intérieur de Notre Patrie » dit Olowan Martinez, un des organisateurs Lakota de l’action.

Parlant de la position déterminée prise par elle-même et d’autres femmes Lakota, O. Martinez dit « Nous sommes celles qui donnent la vie à cette Nation et nous comptons que dans les 30 jours suivant le 9 juin 2012 ces commerces acceptent de changer leur type d’activité. S’ils refusent, Nous, les Femmes considèrerons qu’il s’agit d’une violation de la paix contre nos générations futures. C’est notre responsabilité, en tant que Donneuses de Vie de la Nation Lakota de protéger notre Futur par tous les moyens nécessaires, pas seulement à Whiteclay, Nebraska, mais aussi dans les bourgades à la frontière, Gordon, Martin, Boondocks, Rushville et Olreichs. »

Les quatre boutiques d’alcool de Whiteclay (une bourgade peuplée par 14 habitants !) agissent dans une illégalité chronique et un manque absolu de considérations éthiques. Les boutiques violent à répétition et quotidiennement les termes de leurs licences de commerce d’alcool en autorisant la consommation sur place et la vente à des gens déjà ivres et alcooliques notoires. Les boutiques de Whiteclay sont connues pour vendre à des mineurs et tout le monde sait que les vendeurs donnent de l’alcool en échange de prestations sexuelles et attaquent des femmes.

L’acte de désobéissance civile à eu lieu après la Marche pour la Justice 2012, une marche annuelle de Pine Ridge à Whiteclay commémorant les victimes de Whiteclay, parmi lesquelles Loren et Wally Black Elk et Ron Hard Heart. Plusieurs centaines de personnes ont participé à la marche, pour demander justice pour les innombrables victimes de l’alcool de Whiteclay. Vers la fin de la marche, sept activistes se sont enchaînés et ont bloqué la seule route traversant Whiteclay. L’action a coûté au commerce de l’alcool environs 1000 dollars sur la vente d’alcool au cours de la lutte ininterrompue contre le génocide par l’alcool des Lakota Oglala.

« Deep Green Resistance est ici aujourd’hui pour soutenir les Lakota Oglala contre Whiteclay, une pièce maîtresse dans le génocide en toujours en cours des Lakota et de leur culture. Comme alliés, nous sommes ici pour faire un rempart de nos corps en solidarité avec leur lutte » dit T.R. McKenzie, un des participants au blocus et coordinateur de Deep Green Resistance Great Plains [D.G.R. pour les Grandes Plaines].

Le blocus a cessé après que la police ait signé un accord écrit, promettant de rencontrer et de collaborer avec les femmes Lakota pour mener une enquête sur l’activité illégale rampante et les infractions des boutiques d’alcool de Whiteclay. Ayant obtenu la possibilité d’agir directement sur l’infrastructure du commerce d’alcool de Whiteclay, les participants ont mis un terme au blocus.

Nous sommes loin d’avoir obtenu la Justice complète, et Whiteclay continue de permettre et d’effectuer la destruction des Lakota Oglala et des gens de Pine Ridge. La soumission des Lakota Oglala de Pine Ridge ne s’arrêtera pas tant que les boutiques d’alcool de Whiteclay continueront à fonctionner. Si les concessions accordées ne conduisent pas au changement demandé par les femmes Lakota, et si ceux qui ont du pouvoir ne respectent pas leur part de l’accord dans les 30 jours, l’escalade de la lutte continuera.