LES DINE (NAVAJO) ET HOPI A PEABODY COAL: CESSEZ D’OFFENSER LES RELIQUES DE BLACK MESA

PEABODY COAL A RETIRE 250 RESTES HUMAINS ET 1,3 MILLION D’OBJETS ARCHÉOLOGIQUES DE BLACK MESA

Aujourd’hui les reliques et objets archéologiques se trouvent dans des endroits malsains. Ils sont éparpillés dans des universités, ce pourrait être la source des objets sacrés vendus aux enchères à Paris.

 

Par Jennafer Waggoner-Yellowhorse
De Black Mesa Coalition
Publié sur Censored News
Lundi 17 mars 2014
Traduction Christine Prat

 

Le Projet Archéologique de Black Mesa [Black Mesa Archaeology Project – BMAP] était un chantier de fouilles payé par Peabody Energy à des universités qui ont dirigé le projet pour retirer 1,3 million d’objets archéologiques et environs 250 reliques humaines de sites funéraires.

Le Prescott College a conservé les objets retirés de la zone minière de Kayenta-Black Mesa et a fait faillite à la fin des années 1970. L’équipe archéologique du BMAP a réussi à séparer et disperser la collection dans plusieurs universités, entre autres l’université du sud de l’Illinois à Carbondale et l’université du Nevada à Las Vegas. Comme par hasard, à une heure du Quartier Général de Peabody à Saint-Louis, et à proximité du Service de l’Eau et de l’Energie de Las Vegas, tous clients de la Centrale Navajo qui fonctionne au charbon [de Peabody].

Une série de demandes d’information [FOIA : Freedom Of Information Act, loi selon laquelle les citoyens peuvent faire des demandes officielles d’informations] a permis de découvrir que Peabody avait empêché la publication des résultats d’une Inspection du Corps des Ingénieurs de l’Armée, qui révélait les conditions désastreuses, telles que des invasions de rats et d’araignées, dans lesquelles les objets étaient éparpillés dans divers universités et musées et faisait état de deux cambriolages au cours desquels un nombre inconnu d’objets archéologiques avaient disparu, qui pourraient peut-être avoir un lien avec les célèbres ventes aux enchères en France et sur d’autres continents. En fait, un des vendeurs est membre du groupe de réunion du Projet Archéologique de Black Mesa sur Facebook, qui est aussi une entreprise de Discovery Channel. Ce groupe a admis avoir visité les sites de la réserve, sans escorte tribale, et des membres discutent vaguement en termes de pillage dans leurs communications interpersonnelles. Des élèves de collège ont été autorisés à manipuler et étiqueter des objets.

Ce rapport fait surface au moment où des résidents de la zone de Partition Diné-Hopi demandent à Peabody d’organiser une rencontre avec Brian Dunfee, coordinateur des services environnementaux, qui avait promis de rencontrer des résidents dans un enregistrement que nous avons fourni. M. Dunfee a réagi en les référant à la Réunion d’Examen et Mise à Jour Culturels [CRUM – Cultural Review and Update Meeting], au sujet de laquelle Indigenous Action Media a fourni un enregistrement montrant clairement qu’ils éliminent le BMAP du CRUM 2019 [Voir http://www.indigenousaction.org/news-advisory-protest-planned-to-stop-further-desecration-of-burial-sites-on-black-mesa/ , en français : https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=2012 ]. Alors que les gens de Peabody promettent d’y revenir à tout moment, ils se réfèrent à la Tribu Navajo pour un accord sur la conservation conclu sans en informer officiellement les résidents de Black Mesa qui ont travaillé sur le projet ou vivent dans la zone d’extraction minière.

Nous encourageons chacun à entrer en contact avec le Groupe Black Mesa de son choix et de demander comment les aider dans leur demande de restitution de leurs ancêtres pour les ré enterrer et dans leurs projets de conservation par eux-mêmes.

 

Voir (en anglais) :

Black Mesa Coalition letter to Peabody Energy March 17, 2014
http://www.scribd.com/doc/213005536/Peabodys-Promises-Abuse-of-Dine-and-Hopi-remains-from-Black-Mesa

Cultural Review and update of meeting at Arizona Museum 2013
http://www.scribd.com/doc/213005000/Stop-abuse-of-Dine-and-Hopi-remains-from-Black-Mesa-NGS-

 

 

LA RAPACITE DE PEABODY COAL: VOL D’OBJETS SACRES NAVAJO ET HOPI

Par Brenda Norrell
Censored News
See original article in English

Lundi 22 avril 2013

Traduction Christine Prat

BLACK MESA, Arizona – Alors que la compagnie Peabody Coal arrachait le charbon de Black Mesa, entraînant la déportation forcée de 14000 Navajos et les plongeant dans le malheur, elle s’est emparée d’un million de vestiges Navajo et Hopi sur le site. Ces vestiges se trouvent maintenant à l’Université du Sud de l’Illinois, à Carbondale.

Louise Benally, une Diné de Big Mountain, dit « Ils volent les âmes de nos ancêtres qui reposaient dans cette terre afin de violer de nos droits de l’homme actuellement. L’acte d’avoir sorti les ossements et les restes de nos ancêtres révèle tout simplement une chose : l’injustice de l’impérialisme qui a empiété sur nos terres natales.

« Tout ce que nous pouvons dire c’est ré enterrez les ossements où ils les ont pris. Voler les ossements des ancêtres révèle une seule chose : la violation de nos droits de l’homme.

« Ils ont tué la terre quand ils y ont creusé des mines. C’est la mentalité des colonialistes qui ne respecte pas les lois de la nature.

« On ne doit pas toucher à des ossements. Tout doit être laissé en paix et replanté là-bas. La compagnie Peabody Coal ne respecte rien ni personne, il n’y a que leur rapacité qui compte » a dit L. Benally à Censored News.

Peabody Coal, avec l’aide d’avocats et de politiciens, a fabriqué la soi-disant ‘dispute Navajo Hopi pour la terre’ afin de chasser les Navajo de Black Mesa et d’en extraire le charbon.

Maintenant, à l’Université du Sud de l’Illinois, le Centre pour les Recherches Archéologiques dit que la prise des vestiges Navajo et Hopi a été financée par Peabody Coal. L’université va jusqu’à se vanter de la prise :

Nous travaillons actuellement sur un projet de 5 ans et demi pour inventorier et reloger les collections du Projet Archéologique de Black Mesa (BMAP). Ce projet est un des plus importants, en volume et dans le temps, de l’histoire de l’archéologie d’Amérique du Nord. Le travail sur le terrain s’est étendu sur sept ans, de 1967 à 1983, et a employé jusqu’à 200 personnes en un seul été. Près de 2500 sites archéologiques ont été identifiés et plus de 200 ont été fouillés, sur les 256 km² que Peabody Energy loue aux Hopi et Navajo sur Black Mesa. Le travail sur le terrain a mis au jour plus d’un million d’objets dont le Centre de Recherches Archéologiques est le curateur, ainsi que des notes prises sur le terrain, des cartes, des photographies et autres documents associés. Ce projet, mené en collaboration avec les Hopi et les Navajo et généreusement financé par Peabody Energy, assurera que les collections soient gérées de manière adéquate, maintenant et dans un lointain futur.

 http://cai.siu.edu/staffpages/lapham.html